Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 


Tome 29 audio

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Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

 

Ma vie, mon doux Jésus, oh ! viens à mon aide, ne m’abandonne pas.

 

Avec la puissance de ta très sainte Volonté,

-investis ma pauvre âme et éloigne de moi tout ce qui me trouble et me torture !

-fais se lever en moi ce nouveau soleil de paix et d’amour !

Sinon, je ne sens plus assez de force pour continuer à faire le sacrifice d’écrire. Déjà ma main tremble et ma plume ne court plus sur le papier.

 

Mon amour, si tu ne m’aides pas, si tu n’écartes pas de moi ta Justice

-qui me met dans le terrible état où je suis,

je me sentirai incapable d’écrire encore même un seul mot.

 

Aussi, aide-moi et je m’efforcerai d’obéir autant que possible à celui

qui me commande d’écrire tout ce que tu m’as dit sur ta très sainte Volonté. Comme ce sont des choses passées,

je rassemblerai tout ce qui concerne ta Divine Volonté.

Je me sentais oppressée et inondée d’une intense amertume. Alors mon doux Jésus se fit voir en moi

Il me prenait dans ses bras pour me soutenir.

 

Il me dit :

Ma fille, courage, pense

qu’un divin Vouloir règne en toi et

qu’Il est une source de bonheur et de joie éternelle.

 

L’amertume et les oppressions

-forment des nuages autour du soleil de ma Volonté et

-empêchent ses rayons de briller sur ton être

 

Ma Volonté veut te rendre heureuse.

Il sent que le bonheur qu’Il veut te donner est repoussé par ton amertume. Tu as à ta disposition un Soleil divin.

 

 

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Mais à cause de ton amertume, tu ressens cette pluie

-qui t’oppresse et

-qui remplit ton âme à ras bord.

 

Tu devrais savoir

-que l’âme qui vit dans ma Volonté se trouve au centre de la sphère du Soleil divin

-et qu’elle peut dire : « Le Soleil est à moi. »

 

Mais celle qui ne vit pas en lui se trouve à la circonférence de la lumière que répand partout le Soleil divin.

 

Mon Vouloir, avec son immensité, ne peut ni ne veut se refuser à personne. Il est comme le soleil qui est contraint de dispenser à tous sa lumière,

bien que tous ne veuillent pas la recevoir.

 

Et pourquoi ?

Parce que ma Volonté est Lumière.

Et parce que la nature de la Lumière est de se donner à tous,

-à ceux qui ne la veulent pas

-comme à ceux qui la veulent.

 

Mais quelle est la grande différence entre

-l’âme qui vit au centre de mon Soleil divin et

-celle qui est à sa circonférence ?

 

C’est que la première possède les biens de la Lumière, et ils sont infinis.

La lumière la défend contre tous les maux

afin que le péché n’ait pas de vie dans cette lumière.

 

Si des amertumes se lèvent, ce sont comme des nuages qui ne peuvent pas avoir une vie éternelle.

Une petite brise de ma Volonté suffit pour disperser les nuages les plus lourds. Et l’âme se retrouve plongée au centre de son Soleil qu’elle possède.

 

D’autant plus que les amertumes de celles qui vivent dans mon Vouloir sont toujours pour ma cause.

Je peux dire

-que je ressens l’amertume avec toi et

-que si je te vois pleurer, je pleure avec toi

parce que ma Volonté me rend inséparable de celle qui vit en elle. Je ressens ses souffrances plus que si elles étaient miennes.

 

De fait, ma Volonté qui réside dans cette âme

appelle mon Humanité en celle qui souffre pour lui faire répéter sa vie sur la terre Oh ! quels divins prodiges se produisent :

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de nouveaux courants sont ouverts entre la terre et le ciel à cause de cette nouvelle vie de souffrances

que Jésus peut vivre dans sa créature !

 

Mon Cœur est humain, mais il est aussi divin et possède la plus douce tendresse. Lorsque je vois souffrir une créature qui m’aime, les attraits et les tendresses de mon Cœur sont si puissants!

Alors mon très tendre amour liquéfie mon Cœur .

Et Il se déverse sur les souffrances et sur le cœur de ma créature bien-aimée.

 

Par conséquent, Je suis avec toi dans la souffrance et à double titre :

-comme acteur des souffrances et

-comme spectateur.

Ainsi Je peux jouir des fruits de ma souffrance que Je veux développer en la créature.

Pour celle qui vit dans ma Volonté,

il y a des Soleils au centre de sa vie et nous sommes inséparables. Je la sens palpiter en Moi .

Et elle sent ma vie palpiter dans l’intimité de son âme.

 

Quant à celle qui vit à la circonférence de la lumière : Le Soleil de ma Divine Volonté se répand partout.

Mais cette créature n’est pas propriétaire de la lumière.

 

Car la vraie possession n’existe que

-si un bien réside en soi et

-si personne ne peut vous l’enlever, ni dans cette vie ni dans l’autre.

Le bien qui se trouve au-dehors est sujet au danger et il ne peut pas procurer la sécurité.

 

Ainsi l’âme souffre de faiblesse, d’inconstance et de passions.

Ceux-ci la tourmentent au point de se sentir distante de son Créateur.

 

C’est pourquoi

Je te veux toujours dans ma Volonté

pour me laisser continuer Ma Vie sur la terre.

 

Je continuais alors mes petits actes

 d’adoration, d’amour, de louange et de bénédiction

dans le divin Fiat à mon Créateur.

Le divin Vouloir les répandait alors partout.

Car il n’est pas d’endroit où Il ne se trouve pas.

 

Mon toujours aimable Jésus ajouta :

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Chère fille de ma Volonté, tu dois savoir que ma Volonté ne fait rien à moitié. Elle fait tout si parfaitement qu’elle peut dire :

 

« Là où est ma Volonté est aussi mon acte. »

Notre Divinité voit dans notre Divine Volonté l’adoration et l’amour de sa créature. Ainsi Elle trouve partout son repos dans son immensité.

La créature dans notre Volonté devient pour nous une pause. Rien ne nous est plus délicieux que ce repos.

 

Ce repos est le symbole du repos que Nous avons pris après avoir créé toute la Création.

 

Toutes les choses de la terre et du ciel sont remplies de notre Divine Volonté.

Elles sont comme des voiles qui la cachent, mais des voiles muets. Dans leur mutisme elles parlent éloquemment de leur Créateur.

C’est en fait ma Volonté cachée dans les choses créées qui parle par ces signes :

-dans le soleil par la chaleur et la lumière,

-dans le vent qui domine,

-dans l’air qui forme le souffle des créatures.

Oh ! si le soleil, le vent, l’air et toutes les choses créées pouvaient avoir le bien de la parole, combien de choses ils pourraient dire à leur Créateur !

 

Quelle est l’œuvre de l’Être suprême capable de parler ? C’est la créature. Nous l’avons tant aimée en la créant que nous lui avons donné le grand bien de la parole.

Notre Volonté voulait se faire parole dans la créature. Elle voulait quitter le mutisme des choses créées.

Et elle forma en elle l’organe de la parole afin de pouvoir converser avec elle.

 

C’est pourquoi la voix des créatures est un voile qui parle. Avec elle, ma Volonté converse éloquemment et sagement. La créature ne dit pas, ni ne fait pas toujours la même chose, telles ces choses créées

-qui ne changent jamais d’action et

-qui sont toujours à leur poste pour faire la même action que Dieu attend d’elles.

Ainsi, ma Volonté peut multiplier continuellement les manières d’agir de la créature.

 

Nous pouvons dire que Dieu parle non seulement dans la voix,

mais aussi dans les œuvres, les pas, l’esprit et le cœur des créatures.

 

Mais quelle n’est pas notre tristesse lorsque nous voyons que cette création qui parle se sert du grand bien de la parole pour nous offenser.

 

 

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Nous voyons qu’elle utilise ce don

-pour faire offense au donateur et

-pour empêcher le grand prodige de grâces, d’amour, de divines connaissances et de sainteté que je peux accomplir dans l’œuvre parlante de la créature !

 

Mais pour celle qui vit dans ma Volonté, ce sont des voix qui parlent . Oh ! combien de choses je lui manifeste !

-Je suis continuellement en action,

j’ai toute liberté de faire et de dire des choses surprenantes et

j’accomplis le prodige de ma Volonté qui parle, aime et agit dans la créature. Par conséquent, donne-moi pleine liberté.

Alors tu verras ce que mon Vouloir est capable de faire en toi.

 

Je pensais à tout ce que mon doux Jésus m’avait dit Mon Seigneur bien-aimé répéta :

Ma fille, la substance de notre Être divin est une immensité de lumière très pure

qui produit une immensité d’amour.

 

Cette lumière possède tous les biens, toutes les joies, un bonheur interminable et d’indescriptibles beautés.

Cette lumière investit toute chose, voit toute chose, comprend toute chose.

Car il n’existe pour elle ni passé ni futur, mais un acte unique, toujours en action. Cette acte produit une multiplicité d’effets propres à remplir les cieux et la terre.

L’immensité d’amour que produit notre lumière nous fait aimer

-notre Être et

-tout ce qui sort de nous

d’un amour capable de faire de nous des amants parfaits.

Nous ne sommes capables de rien sinon aimer, donner et demander de l’amour.

 

L’écho de notre lumière et de notre amour

-se répercute dans l’âme de la créature qui vit dans notre Volonté

-pour la transformer en lumière et en amour.

 

Comme nous sommes heureux de former nos modèles de nos mains créatrices ! Si tu veux rendre ton Jésus heureux,

-sois attentive et

-veille à ce que ta vie ne soit formée que de lumière et d’amour.

 

Je faisais tout ce que je pouvais pour m’abandonner dans la Divine Volonté.

Je pensais à toutes les vérités concernant son saint Vouloir que mon bien-aimé Jésus m’avait manifestées.

Chaque vérité embrassait l’infini et contenait assez de lumière pour remplir le ciel et la terre.

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Je sentais la force de la lumière et le poids de l’infini m’envahir d’un amour indescriptible. Ils m’invitaient à les aimer et à les faire miens en les mettant en pratique.

 

Mon esprit se perdait dans une aussi grande lumière. Mon doux Jésus me dit : Ma fille,

notre travail sur la créature a commencé avec la Création.

Il continue dans le monde. Celui-ci contient notre force créatrice

qui parle et forme les plus belles et les plus merveilleuses des œuvres.

 

Dans l’œuvre des six Fiat qui ont formé la grande machine de l’univers, j’ai inclus l’homme qui devait y vivre et être le roi de toutes nos œuvres. Or après avoir tout réordonné, notre amour nous a invités au repos.

Le repos ne veut pas dire que le travail est terminé. C’est une pause avant de reprendre le travail.

 

Veux-tu savoir quand nous reprenons le travail ? Chaque fois que nous manifestons une Vérité, nous reprenons l’œuvre de la Création.

 

Tout ce qui a été dit dans l’Ancien Testament était des reprises du travail.

Ma venue sur terre n’était rien d’autre qu’une reprise du travail par amour pour les créatures.

Ma doctrine, les nombreuses vérités énoncées par ma bouche, démontraient clairement mon intense labeur pour les créatures.

 

Comme dans la Création, notre Être divin s’est reposé.

Avec ma mort et ma résurrection, je voulais aussi prendre un repos

afin de donner le temps à mon travail de porter fruit parmi les créatures. Mais c’était toujours une pause et non la fin du travail.

 

Jusqu’à la fin des siècles,

notre œuvre sera une alternance de travail et de repos, de repos et de travail.

Tu vois ainsi, ma chère fille, le long travail que j’ai dû faire avec toi pour te manifester toutes ces vérités sur ma Divine Volonté.

 

Notre Être suprême cherche par-dessous tout à se faire connaître. Ainsi je n’ai rien épargné dans un si long travail

J’aie pris souvent des petits moments de repos

-pour te donner le temps de recevoir mon travail et

-pour te préparer à d’autres surprises sur l’œuvre de ma parole créatrice.

 

Par conséquent,

sois attentive à conserver et à ne rien perdre du travail de ma Parole.

 

 

 

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Sa valeur est infinie et suffisante pour sauver et sanctifier un monde tout entier.

 

 

 

Mon abandon dans le divin Fiat continue, bien que je vive dans le cauchemar

-d’une intense amertume,

-de pleurs continuels et

-dans une atmosphère d’agitation malsaine

qui me privent de ma paix et de ma sérénité habituelles.

 

J’y suis résignée, j’embrasse la main qui me frappe.

Mais je ressens le feu qui me brûle et les nombreuses tempêtes qu’il déclenche dans ma pauvre existence.

Mon Jésus, aide-moi, ne m’abandonne pas !

Jésus déchire souvent les voiles d’épais nuages qui m’entourent en me disant quelques paroles d’encouragement mais je dois rester dans cet état.

Alors mon doux Jésus m’a surprise. Il me dit :

 

Ma chère fille, courage.

Ne crains pas que je puisse jamais t’abandonner.

e sens ma vie en toi et si je t’abandonnerais, cette vie serait

-sans nourriture pour la faire grandir,

-sans lumière pour la rendre heureuse.

Elle n’aurait plus le cortège de ma vie divine que j’ai moi-même formée en toi.

 

Tu devrais savoir

-que ma vie n’a en moi-même besoin de rien pour grandir et

-que ma vie ne peut pas diminuer.

Mais la vie que je forme dans la créature doit pour grandir

-recevoir de la nourriture divine

-afin que peu à peu la vie divine puisse remplir la créature tout entière. Je ne peux par conséquent pas te quitter.

S’il peut te sembler que je suis parti et que tout est fini entre nous,

je reviens soudainement vers ma petite fille pour lui donner la nourriture de ma Volonté.

 

Tu dois savoir

-que ma Volonté est Lumière et

-que celle qui vit en elle acquiert ses propriétés.

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Ainsi, lorsqu’elle travaille,

-ses œuvres s’emplissent de lumière au point de déborder et

-elles apparaissent avec les propriétés de la lumière de son Créateur.

 

si ce sont les propriétés de l’amour divin, elles emplissent l’amour de la créature,

si la créature adore, les propriétés de l’adoration divine remplissent l’adoration de la créature. Bref, il n’y a pas d’acte de la créature qui ne soit rempli par les propriétés divines.

Dans ma Volonté, la volonté humaine disparaît. Et les propriétés divines restent à sa disposition.

 

Oh, si tous pouvaient savoir

-ce que signifie vivre dans mon divin Vouloir, et

-le grand bien qu’ils en retirent de la façon la plus simple qui soit !

 

Je continuai alors mon abandon dans le divin Fiat.

Je ne pouvais pas dire autre chose que mon « Je t’aime » dans les actes divins. Je me disais :

« Jésus, mon amour, mon ‘Je t’aime’ s’écoule dans ton souffle, sur ta langue, dans ta voix et dans les plus petites particules de ton adorable Personne. »

 

En faisant cela, le bien-aimé de ma vie s’est fait voir en train de placer mon

« Je t’aime » dans son Cœur , à l’extérieur et à l’intérieur de sa divine Personne. Il y prenait tant de plaisir qu’il m’incitait

-à répéter tous les « Je t’aime » que je pouvais afin de les voir dans tout son Être.

Puis me serrant contre lui, Il me dit :

 

Ma fille, l’Amour est vie.

Quand cet amour sort de l’âme qui vit dans ma Volonté,

elle possède la vertu de former la Vie de l’ Amour en Dieu Lui-même. La substance de la Vie divine est Amour.

Ainsi la créature forme en Dieu une autre Vie divine. Et nous le sentons formée en nous par la créature.

 

C’est la Volonté Divine qui permet à la créature de former la Vie divine, la Vie de l’Amour en Dieu. Cette vie que la créature a formée avec son amour uni à notre Volonté, est le triomphe de Dieu et de la créature.

 

Nous prenons ce triomphe de Vie Divine formée par la créature pour donner ce bien à toutes les créatures.

Nous le donnons comme un don précieux que leur fait la petite fille de notre Vouloir.

 

 

 

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Nous attendons avec impatience qu’elle vienne avec son amour former d’autres Vies divines dans notre Être suprême.

 

Ma fille, notre Amour n’est pas stérile.

Il contient la semence capable de générer la Vie continuelle.

 

Lorsque tu disais tes « Je vous aime »

-dans le battement de mon Cœur,

-dans mon Souffle,

Je générais un autre battement, un autre souffle, et ainsi de suite. Je sentais en Moi la génération de ton « Je vous aime »

qui formait la Vie nouvelle de mon Amour.

 

Oh ! comme J’étais heureux de penser

Que ma fille formait ma propre Vie en Moi, toute d’Amour !

Si tu savais combien est émouvant cet acte de la créature

qui donne Dieu à Dieu avec son amour ! Combien il nous ravit !

 

Et dans notre ravissement nous donnons un autre amour

afin d’avoir la satisfaction de devoir répéter nos nouvelles vies d’amour.

 

Par conséquent,

aime, aime beaucoup et tu rendras plus heureux ton doux Jésus.

Je vis des jours très amers et ma pauvre existence est un cauchemar. Mon Jésus, aide-moi !

Ne m’abandonne pas !

Tu as toujours été si bon pour moi

Tu m’as soutenue avec tant d’amour dans les combats de ma vie, ah ! ne m’abandonne pas alors que les attaques sont maintenant plus furieuses!

 

Mon amour, montre ta puissance ! Tu vois, Jésus,

-que ce ne sont pas des démons

que je pourrais mettre en fuite par un signe de croix,

-mais ce sont des supérieurs que toi seul peux mettre à ce poste.

 

Je suis la pauvre condamnée et je ne sais pas moi-même ce que j’ai fait.

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Oh ! que mon histoire est triste. Ils ont dit

-qu’ils voulaient me mettre sous la direction d’un autre prêtre délégué par l’évêque et qui va faire venir des médecins pour avoir toutes les preuves qu’il voudra.

Je serai abandonnée par les autres et placée sous son autorité. J’ai éclaté en sanglots en apprenant cela, sans pouvoir m’arrêter Mes yeux sont comme des fontaines.

 

Je passe la nuit à pleurer et à prier Jésus

-de me donner des forces et

-de mettre fin à cette tempête.

«Tu vois mon amour, lui dis-je, il y a plus de deux mois que je suis en lutte continuelle :

-des luttes avec des créatures,

-des luttes avec toi pour que tu ne me fasses pas tomber dans les souffrances. »

 

Combien il m’en coûte de me battre avec mon Jésus ! Mais

-non parce que je ne voulais pas souffrir,

-mais parce que je ne peux plus supporter la situation

J’arrêterai de pleurer lorsqu’il acceptera de me libérer des problèmes avec ce prêtre. Parce que c’est toujours la guerre.

Et je pleurais si amèrement que je sentais mon sang couler comme un poison dans mes veines, si bien que j’avais souvent l’impression d’être morte et de ne plus respirer.

Je continuais à pleurer et à sangloter. J’étais dans cette mer de larmes. Mon Jésus me serra dans ses bras et Il me dit tendrement, comme s’Il allait pleurer Lui aussi :

Ma chère fille,

ne pleure plus. Je ne peux plus le supporter.

Tes larmes ont atteint les profondeurs de mon Cœur et ton amertume est si vive qu’il est près d’éclater.

 

Courage, ma fille,

sache que Je t’aime énormément et que cet amour me fait violence pour te satisfaire.

Si, jusqu’à présent, je t’ai quelquefois suspendue de l’état de souffrance, c’était pour faire comprendre que c’est ma Volonté qui continue à te maintenir comme Je l’ai fait durant quarante-six ans.

 

Mais à présent qu’ils veulent te mettre au pied du mur,

ils me placent dans la condition où je dois faire usage de ma Volonté permissive pour te suspendre de l’état de victime.

 

Par conséquent, n’aie pas peur.

 

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Car maintenant Je ne te communiquerai plus mes souffrances.

Je ne m’étendrai plus en toi de telle sorte que tu demeurais raide et immobile. Tu n’auras donc plus besoin de quelqu’un.

Reste calme, ma fille..

Ils ne veulent plus que tu tombes dans les souffrances et je ne le ferai plus.

 

Tu dois savoir que l’état de souffrances dans lequel Je te mettais, c’était mon Humanité qui voulait continuer en toi sa vie de souffrances. Ma Volonté demeure maintenant en toi la chose la plus importante.

Tu dois me donner ta parole

-que tu vivras toujours en Elle,

-que tu seras la sacrifiée, la victime de ma Volonté.

 

Assure-moi, ma chère fille, que tu n’omettras rien de ce que Je t’ai appris à faire. Et continue ce que tu as fait dans mon Fiat jusqu’à maintenant.

La chose la plus importante pour ton Jésus est

-de mettre en sécurité les droits de ma Volonté dans ton âme. Par conséquent, dis-Moi que tu me donneras satisfaction.

 

Et moi :

« Mon Jésus, je le promets, je le jure, je veux continuer à faire ce que tu m’as enseigné,

mais tu ne dois pas me quitter.

Car je peux tout faire avec Toi, mais sans Toi je ne suis bonne à rien. ».

 

Jésus reprit :

Ne crains rien, je ne te quitterai pas.

Sache que je t’aime et que c’est eux qui m’ont amené à arrêter de te faire tomber dans cet état de souffrances. C’est mon amour pour toi, en te voyant pleurer si fort, qui a conquis ma Volonté pour lui faire dire, c’est assez.

 

Mais sache que les calamités vont pleuvoir à présent. Ils les méritent.

S’ils n’acceptent pas les victimes que je veux et comme je les veux, ils méritent avec justice d’être sévèrement punis.

Et ne crois pas que je ferai cela le même jour.

Laisse passer un peu de temps et tu verras ce que ma justice a préparé.

 

J’ai passé la première journée sans me disputer avec Jésus

qui m’avait assurée qu’il ne me ferait pas tomber dans les souffrances.

Ainsi je n’avais plus à demander de pouvoir accepter les souffrances que Jésus voulait me donner. Mais si la lutte était terminée, il me restait la peur que mon bien-aimé Jésus pourrait me prendre par surprise

Afin de me calmer, Il me dit :

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Ma chère fille, n’aie pas peur, Jésus te l’a assez dit.

Je ne suis pas une créature pour manquer à ma parole. Je suis Dieu et lorsque j’ai parlé, je ne change pas.

Je t’ai dit que même s’ils ne se calment pas, je ne te ferai pas tomber dans les souffrances. Et il en sera ainsi.

 

Et même si le monde est bouleversé à cause de ma Justice qui veut punir les créatures, je tiendrai parole.

Parce que tu dois savoir que rien ne peut apaiser ma justice et changer les plus grands châtiments en rescrits de grâce, sinon la souffrance volontaire.

Et les vraies victimes ne sont pas celles qui souffrent

-par nécessité, par maladie ou par accident. Car le monde est rempli de ces souffrances.

 

Les vraies victimes sont celles qui ont volontairement accepté de souffrir

-ce que Je veux qu’elles souffrent,

-et comme Je le veux.

Ce sont elles les victimes qui me ressemblent.

Ma souffrance a été entièrement volontaire.

Ils n’auraient pas pu me causer la plus petite souffrance si je ne l’avais pas voulue.

 

C’est pourquoi je t’ai presque toujours demandé, lorsque je devais te faire tomber dans la souffrance, si tu l’acceptais volontairement

Une souffrance forcée ou endurée par nécessité n’est pas grand-chose devant Dieu.

 

Ce qui parvient à ravir et à lier Dieu lui-même, c’est la souffrance volontaire.

Si tu savais à quel point tu as blessé mon Cœur en te remettant entre mes mains comme un petit agneau pour que je puisse te lier et faire de toi ce que je voulais !

Je t’ai enlevé le mouvement, je t’ai pétrifiée.

Je peux dire que je t’ai fait ressentir des souffrances mortelles et tu m’as laissé faire

Ce n’était rien encore.

 

Car le pire était que tu ne pouvais pas sortir de l’état dans lequel ton sacrificateur t’avait placée si un de mes ministres ne venait te rappeler à l’obéissance.

C’est cela qui te constituait une vraie victime. Pas même à un malade ni à des prisonniers,

on n’enlève la possibilité de demander de l’aide en cas de besoin extrême.

 

C’est à toi seule que mon amour avait préparé la plus grande croix.

Car Je voulais et Je veux encore faire de grandes choses avec toi.

Plus grands sont mes desseins, plus inhabituelle est la croix que Je forme.

 

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Je peux dire qu’il n’y a jamais eu au monde une croix semblable à celle qu’avec tant d’amour ton Jésus a préparée pour toi.

 

Par conséquent ma tristesse est indescriptible de me voir contrarié par des créatures,

-quelle que soit leur position d’autorité,

concernant la façon dont Je veux agir avec les âmes.

 

Ils veulent me dicter des lois comme si les leurs avaient plus d’importance que les miennes.

Ma douleur est donc grande et ma justice veut punir ces gens qui sont pour moi la cause d’une si grande souffrance.

 

 

 

Je suivais mes actes dans la Divine Volonté Je présentais

-les sacrifices qu’ont offerts les saints de l’Ancien Testament,

-ceux de ma céleste Maman,

-tous les sacrifices de mon bien-aimé Jésus, avec tout le reste.

Le divin Vouloir les place tous en ordre devant mon esprit Je les offrais comme le plus bel hommage à mon Créateur.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

en tout ce que les saints ont pu faire ou souffrir au cours de l’histoire du monde,

il n’est aucun sacrifice auquel ma Volonté n’ait participé avec sa Force, son Aide et son Soutien.

 

Lorsque l’âme offre ces sacrifices à Dieu en hommage de gloire

-en rappelant la mémoire de ce sacrifice et de cette œuvre, ma Divine Volonté les reconnaît et accorde la vertu

de redoubler la gloire de ce sacrifice.

 

Un vrai bien ne cesse jamais d’exister, ni au ciel ni sur terre.

Il suffit qu’une créature le rappelle et l’offre :

-la gloire est renouvelée au ciel et

-les effets de ce bien descendent sur la terre pour le bien des créatures.

 

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De fait, n’est-ce pas le bref cours de ma vie sur la terre

-qui est la vie de mon Église,

-qui la nourrit et lui sert de Maître ?

 

Je peux dire que ce sont

-mes Souffrances qui la soutiennent et

-mes Doctrines qui l’enseignent, afin que tout le bien que j’ai fait

-ne meure pas,

-mais continue à vivre, à grandir et à se donner à ceux qui le veulent.

 

Et lorsque la créature se les remémore,

elle se met déjà en rapport avec mes biens.

Quand elles les offrent, ils se redoublent pour se donner à elle.

Et je ressens la gloire de ce que j’ai fait par amour pour les créatures.

 

Celle qui œuvre dans ma Divine Volonté acquiert cette vertu de renaissance. Mon Fiat se hâte d’y placer la semence de lumière qui possède la vertu de réanimer chaque instant et chaque acte,

comme le soleil qui se lève pour chaque plante et chaque fleur Car il ne donne pas la même chose à tous :

-il produit un effet sur la plante et

-donne une couleur à la fleur, et à chacune une couleur distincte.

 

C’est la même chose pour les actes accomplis dans ma Divine Volonté :

-ils s’exposent aux rayons de mon Soleil divin et

-ils reçoivent la semence de lumière qui fait se lever une variété de beautés et de couleurs distinctes dans chaque acte de la créature.

Et un acte en appelle un autre.

 

De sorte que celle qui vit dans ma Volonté avec la semence de lumière réanimée

-me donne toujours des choses nouvelles et

-demeure toujours dans l’acte de réanimation de l’amour, de la gloire et de la Vie de son Créateur.

 

Après quoi j’ai continué mes actes dans la Divine Volonté

Je voulais tout embrasser afin de placer toute chose créée dans mon adoration, mon amour, ma gratitude pour Celui qui m’avait tant aimée et qui avait créé

tant de choses par amour pour moi. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

grand est l’Amour de mon Fiat pour celle qui vit et œuvre dans ma Divine Volonté lorsqu’il voit la petitesse de la créature qui va vers toutes les choses créées

 

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-pour y mettre ses petits actes afin de dire

-que non seulement elle aime cette Divine Volonté, mais

-qu’elle veut reconnaître tous ses actes comme autant de gages d’amour.

 

L’amour fait se lever un autre amour

Mon Vouloir accorde à l’âme les droits des biens divins.

Ainsi chaque acte accompli par la créature

est un droit qu’elle acquiert sur les biens de son Créateur.

 

C’est donc de droit qu’elle se sent aimée par l’Être suprême. Car elle a placé son amour dans l’Amour éternel .

Et elle a acquis le droit d’être aimée.

 

L’amour de la créature et l’amour divin sont ainsi fusionnés.

Et les parties ressentent chacune le droit de s’aimer l’une l’autre. C’est de plein droit que la créature

-reçoit la lumière du soleil,

-respire l’air,

-boit l’eau,

-se nourrit des fruits de la terre, et ainsi de suite.

Oh! comme est grande la différence de celle qui jouit de droit des biens divins ! Elle peut être appelée fille, alors que les autres ne sont que servantes.

Et la créature qui détient ces droits Nous donne

-l’amour d’un enfant,

-un amour désintéressé,

-un amour qui dit l’amour vrai.

Vis par conséquent toujours dans ma Volonté

afin de ressentir en toi tout l’amour de la divine paternité.

 

 

Je continue de vivre dans l’amertume de mon état présent. La pensée

-que mon bien-aimé Jésus fait pleuvoir des calamités et

-que les gens sont nus et affamés me torture.

 

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L’idée

-que mon bien-aimé est resté seul dans sa souffrance et

-que je n’y participe plus avec Lui est pour moi un tourment.

 

Il me semble

-que Jésus veille à ne pas me laisser tomber dans les souffrances comme avant, et

-qu’il cache toutes les souffrances en lui-même pour me laisser libre.

 

En me voyant affligée, il me semble que son amour intense lui fait mettre ses souffrances de côté pour se tourner vers mon affliction et me dire :

 

Ma fille, ma fille, courage.

Ton Jésus t’aime toujours et son amour n’a en rien diminué. Cela parce que ce n’est pas toi qui m’as refusé la souffrance. Non, ma fille n’aurait jamais fait cela et c’est eux qui l’ont forcée.

 

Et moi, pour te donner la paix et te faire voir

-que c’est bien moi qui t’ai maintenu durant tant d’années dans cet état de souffrances

-que ce n’était ni une maladie ni une cause naturelle, mais c’était ma bonté paternelle qui voulait avoir une créature

-qui pourrait compenser pour mes souffrances sur la terre, et cela pour le bien de tous –

 

Et maintenant, ils m’ont obligé à cause de leurs exigences

-de faire cesser tes souffrances en te faisant faire une pause.

 

Cela montre clairement que c’était ton Jésus qui était l’auteur de ton état.

Mais je ne peux pas cacher ma douleur qui est si grande que je peux dire que les créatures ne m’en ont jamais causé de semblable dans toute l’histoire du monde. Mon Cœur est si déchiré par cette douleur que je suis forcé de te cacher la profonde déchirure pour ne pas accroître ton amertume.

En voyant l’indifférence de certains – et tu sais qui ils sont –

-qui se comportent comme s’ils ne m’avaient rien fait,

cela augmente ma douleur et oblige ma justice à poursuivre cette pluie de calamités.

 

Ma fille, je te l’ai déjà dit,

s’il faut que je te suspende un seul mois de ton état de souffrances,

ils verront combien de châtiments s’abattront sur la surface de la terre.

 

Et pendant que ma Justice suivra son cours,

 

18

-je continuerai à te faire connaître ma Divine Volonté et

-tu recevras les bienfaits de ses connaissances.

 

Car chaque connaissance fait grandir la vie de ma Volonté en toi. Chaque acte accompli dans cette nouvelle connaissance de mon Fiat étend ainsi son Royaume dans ton âme.

D’autant plus que les créatures ne peuvent entrer dans ma Divine Volonté

-pour nous déranger et

-pour nous dicter leurs lois.

Nous serons donc libres de faire ce que nous voulons avec une entière liberté. Sois donc attentive à continuer de traverser ses interminables mers.

 

Pendant qu’il disait cela, ma petite intelligence se sentait transportée dans un abîme inaccessible de lumière. Cette lumière cachait toutes les joies et toutes les beautés.

Elle semblait être de la lumière, mais en regardant à l’intérieur, il n’y avait pas de biens qu’elle ne possédât. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, notre Être divin est une lumière très pure,

-une lumière qui contient tout, emplit tout, voit tout, accomplit tout,

-une lumière dont nul ne peut voir les limites, la hauteur et la profondeur.

 

La créature se perd dans notre lumière.

Car elle ne voit pas ses rivages ni ses portes pour en sortir.

Et si la créature prend de cette lumière, ce ne sont que de petites gouttes qui la remplissent jusqu’à en déborder.

Mais notre lumière ne diminue en rien

parce qu’elle est remplacée immédiatement par la réanimation de notre lumière.

 

De sorte que notre Être divin est toujours au même niveau, en parfait équilibre Nous pouvons donner autant que nous voulons

-si nous pouvons trouver les âmes qui veulent prendre de ce qui est à nous, sans que nous ne perdions rien.

En vérité, si nous trouvons une âme qui veut prendre, nous nous mettons à l’œuvre

Car tu dois savoir

-qu’il y a en nous le repos absolu,

-que rien n’est à faire et

-qu’il n’y a rien à enlever ni à ajouter.

 

Notre bonheur est entier et complet.

Nos joies sont toujours nouvelles, et notre Volonté une , nous donne un repos parfait avec les béatitudes de notre Être divin, qui n’a ni commencement ni fin.

 

  19

De sorte que cet abîme de Lumière que tu vois, contient un abîme

-de joie, de puissance, de beauté, d’amour et de tant d’autres choses Nous, dans notre félicité, nous reposons en elles

Parce que l’on peut appeler vrai et absolu un repos

-où rien ne manque et

-auquel rien ne doit être ajouté.

 

Au lieu de notre Divinité,

c’est notre travail qui va au champ, et ce champ c’est les créatures. Ces mêmes divines qualités qui,

-en nous, donnent le repos,

-en dehors de nous sont à l’œuvre.

Et nous mettons alors notre Volonté à l’œuvre pour le bien des créatures. C’est ce divin Fiat que nous mettons à l’œuvre dans la Création,

-d’où sont sorties toutes choses,

qui ne quitte jamais son travail et œuvre sans cesse : Il œuvre à la conservation de toute chose,

un labeur

-qui veut être connu,

-qui veut régner, un labeur

-qui amène d’autres âmes à la lumière du jour dans le monde où il forme ses admirables desseins

pour y développer son œuvre et pouvoir travailler toujours.

 

Il œuvre aussi en rappelant des âmes au sein de l’éternité.

Notre Divine Volonté est la travailleuse infatigable

qui ne s’épargne aucun effort, même pas pour celle qui ne la reconnaît pas.

 

Notre Amour est à l’œuvre ainsi que notre Miséricorde, notre Puissance, et aussi notre Justice pour le bien des créatures.

 

Sinon notre Être suprême ne serait pas équilibré et parfait.

Car il y aurait en Lui une faiblesse si notre Justice devait être mise de côté alors qu’il y a toutes les raisons de La laisser suivre son cours.

 

Tu vois ainsi que ce sont les créatures qui sont notre travail. Car sorties de l’enthousiasme de notre amour,

notre amour nous amène à œuvrer à les aimer toujours. Car si notre œuvre d’Amour devait cesser,

la Création retomberait dans le néant.

 

Mon abandon continue dans le divin Fiat

Je faisais mes actes en Lui afin de pouvoir m’unir à ses actes. Ainsi toute la Création s’alignait devant mon esprit

Il me disait dans son langage muet

-que le divin Vouloir m’avait aimée autant de fois qu’il avait créé de choses et

-que c’était maintenant à mon tour de l’aimer en chaque chose créée, et de lui rendre autant d’actes d’amour

afin que son amour et le mien ne restent pas isolés, mais qu’ils puissent se tenir compagnie.

 

Pendant ce temps, mon doux Jésus avait pénétré si loin dans les profondeurs de mon âme qu’il ne m’était pas donné de le voir, et Il me dit :

 

Ma fille, notre amour pour la créature était en nous ab aeterno Nous l’avons toujours aimée.

Mais notre premier amour s’est extériorisé hors de nous dans la Création. Notre Fiat en se prononçant a créé point par point le ciel, le soleil, etc.,

-extériorisant ainsi en chaque chose créée

notre amour contenu de toute éternité pour les créatures.

 

Mais tu sais ma fille qu’un amour en appelle un autre.

Notre amour extériorisé dans la création de l’univers a expérimenté combien est douce l’expression de l’amour.

 

C’est seulement en l’extériorisant

-que l’amour est exprimé et

-que l’on goûte combien il est doux d’aimer.

 

C’est pourquoi notre amour ayant commencé à être extériorisé

-n’a plus connu de paix avant d’avoir créé celui pour lequel Il avait commencé à s’extérioriser en semant l’amour dans toutes les choses créées.

 

Ainsi l’amour refluait puissamment en Nous dans sa Volonté

de faire un Acte d’Amour complet, appelant l’homme du néant

afin

-de lui donner l’être et

-de créer en lui notre propre Vie d’Amour.

 

Sans créer en lui la Vie d’Amour pour être aimés en retour,

 

  21

il n’y aurait pas eu de raison, divine ou humaine, pour extérioriser autant d’Amour envers l’homme.

 

Si Nous l’aimions tant, il était raisonnable et juste qu’il nous aimât. Mais n’ayant rien en propre,

-il convenait à notre sagesse et à nous-mêmes

de créer la Vie d’Amour afin d’être aimés en retour par la créature.

 

Tu vois, ma fille, l’excès de notre Amour :

Avant de créer l’homme,

il ne nous suffisait pas d’avoir extériorisé notre amour dans la Création.

 

Mais manifestant notre Être divin, nos qualités,

-nous avons déployé des mers de puissance et nous l’avons aimé dans notre puissance.

-Nous avons déployé des mers de sainteté, de beauté, d’amour etc., et nous l’avons aimé dans notre sainteté, notre beauté et notre amour

 

Ces mers devaient servir à investir l’homme pour qu’il puisse

-trouver dans toutes nos qualités l’écho de notre puissance d’amour et

-nous aimer avec cette puissance d’amour,

d’un amour saint, d’un amour d’une enchanteresse beauté.

 

Et c’est après que ces mers de nos divines qualités furent sorties de nous que nous avons créé l’homme en l’enrichissant de nos qualités

autant qu’il pouvait en contenir afin

qu’il ait lui aussi un acte capable de faire écho

-dans notre puissance,

-dans notre amour,

-dans notre bonté, et

qu’il puisse nous aimer avec nos propres qualités.

 

Nous voulions l’homme

-non comme un serviteur, mais un enfant,

-non pas pauvre, mais riche,

-non à l’extérieur de nos biens, mais dans notre héritage.

 

Pour confirmer tout cela,

nous lui avons donné comme Vie et comme Loi notre Volonté.

 

Voilà pourquoi nous aimons tant la créature : parce qu’elle tient de Nous. Ne pas aimer ce qui vient de soi-même est

-étranger à la nature et

-contraire à la raison.

 

Je sentais mon pauvre esprit immergé

dans l’interminable Lumière de la Divine Volonté. Je cherchais à suivre ses actes dans la Création Je me disais :

 

«Je voudrais être le ciel pour pouvoir étendre partout et sur tous mon amour, mon adoration et ma gloire envers mon Créateur.

Je voudrais être le soleil et avoir assez de lumière pour remplir le ciel et la terre, tout convertir en lumière et lancer dans cette lumière mon cri continuel de

Je vous aime, je vous aime’ ».

 

Mon esprit disait ces bêtises lorsque mon doux Jésus se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille, toute la Création

symbolise Dieu, l’ordre de la diversité des saints et des âmes.

 

Son harmonie,

-l’union que possède toute la Création,

-l’ordre,

-l’inséparabilité,

tout symbolise la hiérarchie céleste avec son Créateur à la tête.

 

Regarde le ciel qui s’étend partout et contient sous sa voûte azurée toutes les choses créées. Elle règne sur tous.

De telle sorte que personne ne peut se soustraire à sa vue et à son empire.

Oh ! combien il symbolise Dieu qui étend partout son empire auquel personne ne peut échapper.

Ce ciel qui contient tout présente cependant une grande variété de choses créées. Certaines sont aussi proches que les étoiles qui, vues d’en bas,

-paraissent petites bien qu’elles soient très grandes et

-avec une variété de couleurs et de beautés.

 

Dans leur course étourdissante avec toute la Création

-elles forment une symphonie et la plus belle des musiques.

Leur mouvement produit une musique si belle qu’aucune musique ici-bas ne peut lui être comparée.

 

Ces étoiles semblent vivre du ciel et s’identifier à lui.

C’est le symbole des âmes qui vivront dans la Divine Volonté :

-elles sont si près de Dieu et si identifiées à lui

 

  23

qu’elles recevront toute la variété des qualités divines

-dont elles vivront pour former le plus bel ornement du ciel pour leur Créateur.

 

Ma fille, regarde encore.

Sous le ciel, mais comme détaché de lui et entre le ciel et la terre, on peut voir le soleil, une étoile créée pour le bien de la terre.

 

Sa lumière va vers le haut et vers le bas

comme si elle voulait embrasser et le ciel et la terre.

L’on peut dire que comme sa lumière touche le ciel, il vit du ciel

 

Il est symbole de ces âmes choisies par Dieu

-pour faire descendre les grâces du ciel et les ramener sur la terre pour rappeler de vivre dans la Divine Volonté

 

La première de ces âmes choisies est ma céleste Maman,

-unique comme le soleil,

-qui étend ses ailes de lumière

 

Sa lumière s’élève vers le haut et descend vers le bas afin

-de réunir Dieu et l’homme,

-de le réconcilier avec son Créateur et

-de le conduire vers Lui par sa lumière.

 

Les étoiles semblent vivre pour elles-mêmes, unies au ciel divin. Mais le soleil vit de Dieu pour se donner à tous.

Sa mission est de faire du bien à tous.

 

Tel est le Soleil de la Reine souveraine.

Mais ce Soleil ne sera pas seul. Car beaucoup d’autres petits Soleils se lèveront qui tireront leur lumière de ce grand Soleil. Ce seront ces quelques âmes qui auront pour mission de faire connaître ma Divine Volonté.

 

Ainsi ce qui est en bas, la terre, la mer, les plantes, les fleurs, les arbres, les montagnes, les forêts en fleur, tout symbolise les saints et tous ceux qui entrent par la porte du salut.

 

Mais vois la grande différence :

-le ciel, les étoiles, le soleil n’ont pas besoin de la terre Ce sont eux au contraire qui donnent beaucoup à la terre. Ils lui donnent la vie et la soutiennent.

Plus encore, toutes les choses créées par Nous dans les hauteurs

-sont toujours à leur poste,

-ne changent jamais,

 

 

 

24

-ne croissent ni ne diminuent.

Parce que leur plénitude est telle qu’elles n’ont besoin de rien.

 

Au contraire, la terre, les plantes, la mer, etc., changent.

Elles ont tantôt une belle apparence pour disparaître ensuite complètement Elles ont besoin de tout, d’eau, de lumière, de chaleur,

de semences pour se reproduire. Quelle différence !

 

Les choses créées dans les hauteurs

-peuvent donner et

-n’ont besoin que de Dieu pour se conserver. Par contre, la terre

-a non seulement besoin de Dieu,

-mais de tout le reste.

 

Si une main humaine ne venait pas la travailler, elle resterait stérile sans produire grand-chose. Voilà la différence :

-l’âme qui vit dans ma Volonté n’a besoin que de Dieu pour vivre.

mais celle qui ne l’a pas au départ implore l’aide et le soutien de tous. Si ce soutien lui manque

-elle reste comme la terre qui ne sait pas comment produire un grand bien.

 

Par conséquent,

si tu veux n’avoir besoin que de ton Jésus, que

ta vie et le commencement de tous tes actes soient uniquement dans ma Volonté. Tu me trouveras toujours prêt, plus désireux de te le donner que toi de le recevoir.

Au contraire, l’aide et le soutien des créatures sont donnés chichement et de mauvais gré, si bien que celui qui les reçoit en ressent l’amertume.

 Mon aide, au contraire, apporte la joie et le bonheur.

 

Après quoi je continuai mon « Je vous aime » dans le divin Fiat

Je pensais : « Mais mon amour est-il pur ? » Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, un regard en toi-même te dira si tu me donnes un amour pur :

-si ton cœur palpite, soupire et ne désire que mon amour,

-si tes mains ne travaillent que pour mon amour,

-si tes pieds ne marchent que par amour,

-si ta volonté ne désire que mon amour,

-si ton intelligence cherche toujours le moyen de m’aimer, sais-tu alors que fait ton « Je vous aime » ?

 

  25

Il rassemble tout l’amour que tu as en toi

pour n’en faire qu’un seul acte d’amour pur et complet pour ton Jésus.

 

Ta parole ne fait alors qu’extérioriser l’amour que tu as en toi. Mais

-si en toi tout n’est pas Amour et

-si’l y manque la fontaine d’Amour,

cet Amour ne peut être ni pur ni complet.

 

Mon abandon dans le Vouloir divin continue.

 

Mais les circonstances dans lesquelles je me trouve sont telles et si nombreuses que ma pauvre volonté humaine semble vouloir sortir

-par toutes parties de mon être

pour avoir un acte quelconque de vie.

Et je me sens écrasée et brisée sous le poids énorme de mon vouloir humain. Oh ! comme il vrai de dire qu’il est le plus cruel des tyrans

 

Mon Jésus, aide-moi, ne m’abandonne pas, ne me laisse pas sous l’autorité de ma volonté !

Si tu le veux, tu peux la placer sous le doux empire de ta Divine Volonté.

 

Et mon bien-aimé Jésus se faisait voir en moi après m’avoir entendue.

Il me dit :

 

Ma fille, courage, ne t’inquiète pas tant.

Souffrir sous le poids de sa propre volonté est une souffrance des plus douloureuses.

Et si tu l’avais voulu, ce ne serait plus une souffrance et elle serait changée en satisfaction.

Sentir sa volonté est une chose. Vouloir sa volonté en est une autre.

Écarte donc de ton esprit l’idée que tu pèches toujours parce que tu sens ta volonté.

 

Par conséquent, n’aie pas peur. Je veille sur toi.

Et lorsque je vois que ta volonté veut avoir sa vie en toi, Je te fais souffrir pour la faire mourir de souffrance.

 

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Fais confiance à ton Jésus, parce que ce qui te rend plus mal, c’est la méfiance. Ah ! c’est toujours la volonté humaine qui trouble l’âme,

même lorsque je la tiens dans mes bras !

 

Et cette souffrance

-de ressentir le poids des volontés humaines, combien ton Jésus l’a ressentie!

Car elle m’a accompagnée toute ma vie.

Par conséquent, unis ta volonté à la mienne.

Offre-les pour le triomphe de ma Volonté dans les âmes.

 

Mets tout de côté et viens te reposer dans ma Divine Volonté.

Elle t’attend avec tant d’amour au centre de mon Cœur pour t’aimer.

Et le plus bel amour qu’elle veut te donner est le repos dans tes souffrances.

Oh! comme il est doux de voir notre petite fille se reposer,

-elle qui nous aime et

-nous qui l’aimons !

 

Et pendant que tu reposes, mon Vouloir veut faire pleuvoir sur toi la céleste rosée de sa lumière. Dans l’unité de sa Lumière, il fait toujours un acte sans jamais cesser de le faire,

et un acte que l’on peut appeler complet. Car il n’est sujet à aucune interruption.

Cet acte jamais interrompu

-dit tout,

-embrasse tout et

-aime toutes les créatures.

 

De ses hauteurs où cet acte ne dit jamais « c’est assez »,

Il projette une infinité d’effets qui lui font tenir dans sa main le ciel et la terre. Et il communique la rosée céleste des effets

-de sa sainteté,

-de son amour et

-de sa vie divine aux créatures.

 

Mais c’est

-pour que la créature les convertisse en actes de sorte qu’elle ressente en elle-même l’acte

-de Vie divine,

-de la Lumière de notre sainteté et

-de son Amour.

 

La créature qui vit dans ma Volonté

 

  27

-y forme sa vie et sa nourriture, et

-grandit sous la pluie de rosée céleste de l’acte unique de son Créateur.

Et ces effets transformés en actes dans la créature forment son petit Soleil qui dit avec ses petites réflexions :

« Amour, Gloire et Honneur continuels à celui qui m’a créée. »

 

Si bien que le Soleil divin et le Soleil formé par ma Divine Volonté dans la créature

-se rencontrent continuellement,

-se blessent l’un l’autre.

Le petit Soleil est transformé dans le Soleil immense de l’Éternel.

Ils forment ensemble la vie d’un amour réciproque et jamais interrompu.

 

Cet amour continuel enivre et endort le vouloir humain. Il procure le plus beau des repos à la créature.

 

Après quoi je suivais mes actes dans la Divine Volonté. Je comprenais comment,

lorsque nous nous disposons à faire un acte,

avant que nous puissions accomplir cet acte, le divin Vouloir y place son acte premier

-afin de donner la Vie à l’acte dans la créature.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, chaque acte de la créature est triple :

Tout d’abord l’acte est formé dans la Force créatrice

Fondé sur l’Acte de la Force créatrice, la créature forme l’acte de son amour agissant qui est nourri par la Force créatrice.

Selon l’intensité de l’amour de la créature, sa prolixité, cet acte aura un bien, une valeur.

Et il reçoit ainsi plus ou moins de nourriture de la Force créatrice. Rien n’est plus délicieux, plus plaisant et plus agréable à Dieu que de nourrir les actes de la créature.

Parce qu’en voyant qu’il y a de nous dans l’acte humain, nous nous en sentons propriétaires.

Reconnus par eux, nous les sentons comme affiliés,

-non comme des enfants éloignés, mais proches, unifiés à nous,

formant pour nous une couronne d’enfants qui à juste titre veulent ce qui est à nous.

 

C’est avec joie que de tout notre amour nous nourrissons leurs actes afin que nourris par nous,

ils deviennent de nobles enfants dignes de leur Père céleste.

Après l’acte de la Force Créatrice

et l’acte d’amour agissant de la créature vient l’acte de l’Amour de l’accomplissement.

 

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Un acte n’est pas accompli et on ne peut pas lui attribuer sa juste valeur s’il lui manque ne serait-ce une virgule, un point, une nuance quelconque.

Si on ne peut pas attribuer une valeur à un travail inachevé, celui-ci ne peut récolter ni honneur et ni gloire.

 

Par conséquent, l’amour agissant est suivi de l’amour reconnaissant. Celui-ci consiste à remercier et à donner à Dieu ce qui est à Dieu.

 

La créature a reçu de Dieu l’acte primordial.

Elle l’a continué en y apportant son amour . Mais nourri par Dieu, elle l’ accomplit avec un amour encore plus grand. Et elle rend à Dieu ce qui a eu son origine en Dieu.

 

Voilà le dernier point et la plus belle nuance de l’acte de la créature. A celui-ci Dieu lui-même accorde son appréciation divine .

Il se sent honoré et glorifié par le petit cadeau reçu.

En vertu de cela Il donne à la créature d’autres occasions d’accomplir de nouveaux actes

afin de la garder toujours près de lui et de maintenir le contact avec elle.

 

 

Je me retrouve de nouveau dans le cauchemar de mes souffrances habituelles. Après un mois de répit où mon doux Jésus ne m’immobilisait plus, je reviens au point de départ.

Pendant cette période c’était comme si je m’étais vidée de toutes mes peines. Puisque mon doux Jésus ne me maintenait plus raide ni immobile.

Avant, dans mon état de souffrances, la vie paraissait vouloir me quitter. Tellement elle était étouffée . Je n’avais plus la moindre maîtrise de moi-même. J’attendais avec une patience que seul Jésus seul pouvait me donner, le confesseur.

Il devait m’ appeler à l’obéissance et me redonner le mouvement et me faire sortir de l’abîme où je me trouvais.

 

Ainsi je me sentais libre.

Bien que j’aime partager les souffrances de Jésus, ma nature triomphait. D’autant plus que je n’avais plus besoin de personne.

 

 

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C’est pourquoi me retrouvant à nouveau liée et entravée dans l’abîme comme avant, ma pauvre nature éprouve une telle répugnance.

Si mon doux Jésus ne vient pas à mon aide, ne me renforce pas, ne m’attire pas avec des grâces particulières, je ne sais pas ce que je pourrais faire pour ne pas retomber dans cet état de souffrances.

 

Ah ! mon Jésus, aide-moi ! Toi qui m’as soutenue durant tant d’années de peines intenses !

Oh ! si tu veux que je continue, sois mon Appui et use de ta miséricorde envers cette pauvre pécheresse afin que je ne m’oppose pas à ta très sainte Volonté !

Je me trouvais ainsi entre les répugnances et les craintes de me retrouver dans mes souffrances habituelles

 

Alors mon adorable Jésus se montrant profondément peiné, me dit : Ma fille, qu’est-ce qu’il y a ?

Tu ne veux plus souffrir avec moi ? Tu veux me laisser seul ?

Tu veux m’enlever les droits que tu m’as accordés si souvent de pouvoir faire de toi ce que je veux ?

 

Ma fille, ne me cause pas ce chagrin, abandonne-toi entre mes bras et laisse-moi faire ce que Je veux.

 

Et moi : « Mon amour, pardon, tu sais les combats que je mène et dans quelles profondes humiliations j’ai été jetée.

Si les choses étaient restées comme avant, t’avais-je jamais rien refusé ?

Pense, par conséquent, mon Jésus à ce que tu fais et dans quel labyrinthe tu me jettes si tu me fais retomber dans mes souffrances habituelles.

Si je te dis Fiat, c’est avec force que je te le dis, mais je me sens mourir. Jésus, Jésus, aide-moi ! »

 

Ma chère fille, n’aie pas peur,

-l’humiliation est porteuse de gloire,

-le mépris des créatures amène l’appréciation divine et

-l’abandon à leur mépris rappelle la fidèle compagnie de ton Jésus.

 

Aussi, laisse-moi faire.

Si tu savais à quel point la justice est armée,

-tu ne t’y opposerais pas et

-tu me prierais plutôt de te faire souffrir pour épargner en partie tes frères.

 

D’autres régions seront dévastées et la misère est aux portes des cités et des nations. Mon cœur ressent une telle tendresse en voyant l’état de désolation et de bouleversement auquel se réduit la terre.

Ma tendresse si sensible pour les créatures devient offensée par la dureté du

 

 

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cœur humain. Oh ! combien m’est intolérable la dureté du cœur humain ! D’autant plus que le mien est toute tendresse et bonté envers eux.

 

Un cœur dur est capable de tous les maux

Il en arrive à se moquer de la souffrance des autres.

Il transforme la tendresse de mon cœur pour lui en souffrances et en blessures profondes.

 

La plus belle prérogative de mon cœur est la tendresse.

Les fibres, les affections, les désirs, l’amour, les battements de mon Cœur ont tous pour origine la tendresse.

 

Si bien que

-mes fibres sont tendres,

-mes affections et mes désirs sont des plus tendres,

-mon amour et mes battements de Cœur sont si tendres que mon Cœur se liquéfie de tendresse.

 

Ce tendre Amour me fait tant aimer les créatures

que Je suis heureux de souffrir moi-même plutôt que de les voir souffrir.

 

Un amour qui n’est pas tendre est

-comme un aliment sans assaisonnement,

-comme une beauté vieillie qui ne sait pas comment attirer quelqu’un pour se faire aimer,

-comme une fleur sans parfum, un fruit aride et sans saveur.

 

Un amour dur et sans tendresse est inacceptable

Il n’a pas la vertu de se faire aimer par qui que ce soit

Aussi mon Cœur souffre-t-il tellement en voyant la dureté des créatures, qu’elles en arrivent à changer mes grâces en calamités.

 

Tout à coup, je me suis sentie emportée par une force suprême

à laquelle je ne pouvais pas résister. Malgré ma grande répugnance, je me suis abandonnée à la Divine Volonté, mon seul refuge.

Et Jésus, pour me donner la Force, s’est fait voir un bref instant. Il me dit:

 

Ma fille, en créant l’homme, notre Divinité extériorisa : Sainteté, Amour, Bonté, Beauté, et ainsi de suite.

Elles allaient permettre à la créature

-de devenir sainte, bonne,

-d’avoir d’échanges d’amour avec Nous.

 

 

 

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Or nos biens n’ont pas été pris entièrement par l’homme et ils attendent que quelqu’un vienne les prendre.

 

Alors, viens dans nos biens, viens prendre les miettes de la sainteté, de l’amour, de la bonté, de la beauté, de la fermeté.

Je parle de miettes par rapport à ce que tu laisseras derrière toi. Car nos Biens sont immenses.

Ce que la créature peut prendre est comparable à des miettes, bien qu’elle en soit comblée jusqu’à en déborder.

Notre amour est alors heureux de voir la créature bien-aimée, au sein de nos biens, remplie jusqu’à ras bord.

Ces miettes qu’elle prend à notre table céleste,

sont autant de mets divins, différents, les uns que les autres, dont elle se nourrit.

 

Lorsqu’elle nous donne ses actes, alimentés de miettes divines,

qui possèdent la sainteté, la bonté, la fermeté, l’amour et une grande beauté. Nous reconnaissons tout de suite en eux notre nourriture divine.

Oh !, comme nous sommes heureux de recevoir ces actes empreints de divin. Nous sentons nos parfums,

Nous touchons notre sainteté et notre bonté, et

Nous nous sentons récompensés pour les miettes que Nous lui avons données.

 

Mon abandon continue dans le saint Vouloir.

Mais je sens ma répugnance bien vivante en tombant dans l’état des souffrances habituelles. Ces répugnances sont causées par les luttes que je dois soutenir et les conditions qu’ils m’imposent.

 

Dans l’amertume de mon âme, j’ai dit à mon Jésus :

« Mon amour, tu veux me faire tomber dans les souffrances et même l’offense, mais je ne veux pas opposer ma volonté à la tienne.Tu veux le faire et je le ferai. Mais de moi-même, je ne veux rien faire. »

 

Jésus tout attristé me dit :

Ma fille, que pourrais-je faire de tes souffrances sans ta volonté ?

Je ne pourrais rien en faire.Elles ne pourraient me servir à désarmer la Justice divine ni à apaiser mon juste mépris.

 

 

32

Car ce que la créature possède de plus beau et de plus précieux est la volonté . C’est de l’or et tout le reste ne représente que des choses superficielles et sans substances. Les souffrances en elles-mêmes n’ont pas de valeur.

 

Par contre, si le fil doré de la volonté spontanée court dans les souffrances, il a la vertu de les changer en or très pur, digne de celui qui a souffert volontairement jusqu’à mourir pour l’amour des créatures.

 

Si je voulais de la souffrance sans volonté, elle est si répandue dans le monde que je pourrais en prendre si j’en voulais.

 

Il manque à ces souffrances le fil doré de la volonté Elles ne m’attirent pas, ne blessent pas mon Cœur .

Je n’y trouve pas non plus l’écho de mes souffrances volontaires. Elles n’ont donc pas la vertu de changer en grâces les calamités.

 

Les souffrances sans volonté sont vides,

sans plénitude de grâce, sans beauté, sans pouvoir sur mon Cœur divin.

 

Un quart d’heure de souffrances volontaires surpasse les plus atroces souffrances du monde . Parce que ces dernières sont d’ordre humain.

Alors que les souffrances volontaires sont d’ordre divin.

 

C’est pourquoi, de la petite fille de ma Volonté,

Je n’accepterais jamais ses souffrances sans la spontanéité de sa volonté.

 

C’est cela

-qui t’a rendue belle et gracieuse,

-qui a ouvert le courant des manifestations de ma Divine Volonté.

Et ceci , avec une force magnétique, m’a poussé à visiter si souvent ton âme.

 

Ta volonté sacrifiée volontairement pour mon amour était mon sourire et mon amusement. Elle avait la vertu de changer en joies mes tristesses.

 

Je préférerais garder pour Moi les souffrances

plutôt que de te faire souffrir sans l’assentiment spontané de ta volonté.

 

Cela te dégraderait et te ferait descendre dans les profondeurs de la volonté humaine, perdant alors le noble titre et la précieuse caractéristique de

fille de ma Volonté !

 

 L’acte forcé n’existe pas dans ma Volonté.

  33

Personne ne l’a forcée à créer le ciel, le soleil, la terre, l’homme lui-même.

Elle a tout fait volontairement, sans que personne ne lui dise rien, par amour pour les créatures.

Pourtant ma Volonté savait qu’elle aurait à souffrir pour leur cause. C’est pourquoi je ne veux forcer personne à vivre dans ma Volonté.

Etre forcé appartient à la nature humaine.

La force est impuissance, elle est mutabilité, elle est le vrai caractère de la volonté humaine.

 

Par conséquent, sois attentive, ma chère fille.

ne changeons rien et ne cause pas ce chagrin à mon Cœur déjà si affligé.

 

Noyée dans mon amertume, je Lui dis :

« Mon Jésus, et pourtant ceux qui sont au-dessus de moi me disent :

 

Comment cela est-il possible ? Pour quatre ou cinq personnes qui ont voulu faire le mal, Il enverrait tant de châtiments ? Notre Seigneur est raisonnable.

C’est parce que les péchés sont nombreux qu’il y a toutes ces calamités’. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils disent et que tu connais. »

 

Et Jésus, toute bonté, répondit :

Ma fille, comme ils se trompent !

Ce n’est pas pour le péché de quatre ou cinq qu’avec tant de perfidie ils en sont venus même aux calomnies – ceux-là seront punis individuellement –,

mais c’est pour le soutien qu’ils m’ont enlevé.

 

 Tes souffrances me servent de soutien.

 Si ce soutien m’est enlevé, ma Justice ne trouve personne pour la soutenir.

Restant sans soutien, elle a fait pleuvoir,

-durant le temps où tu as été libérée de tes souffrances habituelles, une pluie continuelle de terribles calamités.

S’il y avait eu ce soutien, même si les calamités devaient arriver, il y en aurait eu le dixième ou le cinquième.

 

D’autant plus

-que ce soutien était formé de souffrances volontaires voulues par Moi et

-que dans les souffrances volontaires, il entre une Force divine.

Telle que je pouvais dire que Je me faisais moi-même un soutien dans tes souffrances pour soutenir ma Justice.

 

Sans tes souffrances, il me manque la matière pour former le soutien Et ma Justice reste libre de faire ce qu’Elle veut.

 

 

 

34

Cela devrait leur faire comprendre le grand bien que J’ai fait

-à tous et au monde entier

en te gardant durant tant d’années dans un état de souffrances volontaires.

 

Par conséquent, si tu ne veux pas que ma Justice continue à ébranler la terre,

-ne me refuse pas tes souffrances volontaires. Moi je t’aiderai. N’aie pas peur. Laisse-moi faire.

 

Après quoi je m’abandonnais tout entière au divin Fiat avec la crainte

-de pouvoir refuser quelque chose à Jésus et

-de manquer de faire toujours la Divine Volonté. Cette crainte déchire mon âme et me trouble.

Ce n’est qu’en la présence de Jésus que je retrouve la paix.

 

Mais si je Le perds de vue,

je retombe dans la tempête des craintes, des peurs et des répugnances. Pour me réconforter, mon doux Jésus ajouta:

Ma chère fille, courage, relève-toi, ne t’accable pas.

Veux-tu savoir comment la lumière de ma Divine Volonté se forme dans ton âme ?

 

Les désirs répétés sont comme autant de souffles. En soufflant sur ton âme, ils appellent

les petites flammes,

les petites gouttes de lumière qui s’enflamment en toi.

Plus les désirs sont intenses, plus il y a de souffles pour nourrir et intensifier la petite flamme.

Si le souffle cesse, la petite flamme risque de s’éteindre.

 

Ainsi, pour former et allumer la petite flamme,

-il faut avoir ces désirs véritables et incessants. Pour que la lumière grandisse et se développe,

-il faut l’amour que contient la semence de la lumière.

 

Tu soufflerais en vain avec tes désirs si le matériel inflammable manquait à tes souffles répétés.

Mais qui met en sûreté cette petite flamme

-de façon à la rendre impérissable,

-sans risque de s’éteindre ?

 

Les actes accomplis dans ma Divine Volonté.

Ils prennent le matériau enflammé de la petite flamme de notre Lumière éternelle,

  35

-qui n’est pas sujette à s’éteindre.

Ils le maintiennent toujours vivant et toujours grandissant.

Et la volonté humaine est éclipsée et aveuglée devant cette Lumière.

Aveugle, elle ne se sent plus le droit d’agir et laisse la pauvre créature en paix.

 

Par conséquent, n’aie pas peur, je vais t’aider à souffler. Nous soufflerons ensemble.

La petite flamme deviendra plus belle et plus brillante.


 

Mon abandon continue dans les bras de la très sainte et suprême Volonté.

Je suis sous les épais nuages d’une inexprimable amertume

qui m’enlève la beauté de la divine Lumière que je ressens cachée derrière les nuages,

Lorsque je dis mon « Je vous aime » et que je fais mes actes dans le Fiat, Il forme le tonnerre.

Faisant jaillir l’éclair Il déchire les nuages. Par ces ouvertures, la brillante Lumière

-entre dans mon âme et

-m’apporte la lumière de Vérité que Jésus veut manifester à sa petite créature.

 

Il me semble que

plus je répète mes « Je vous aime »,

plus les coups de tonnerre et les éclairs déchirent les nuages pour toucher mon Jésus qui m’envoie sa Lumière pour annoncer sa visite à sa petite fille remplie d’amertume.

 

Je me trouvais dans cet état lorsque mon bien-aimé Jésus est venu, compatissant et affligé.

Les graves offenses qu’il avait reçues lui avaient brisé les bras.

Se jetant dans les miens, Il me demanda de l’aide au milieu de tant de souffrances.

Je ne sais pas comment lui résister.

Le serrant entre mes bras je sentis qu’il me communiquait ses souffrances,

mais à un point tel

que je me sentais mourir.

J’étais tombée dans l’abîme de mon état de souffrances. Fiat !...

 

Cependant, la pensée de pouvoir soulager Jésus avec mes petites souffrances me donna la paix.

 

 

36

Jésus m’avait laissée seule dans mes souffrances. Il est revenu ensuite et Il m’a dit :

 

Ma fille,

l’Amour véritable ne peut

-rien faire

-ni rien souffrir sans que celle qui m’aime y prenne part.

Combien est douce dans la souffrance la compagnie des personnes qui nous sont chères !

 

Leur présence atténue pour moi les souffrances et je les sens qui me redonnent vie

Me redonner vie par la souffrance est le plus grand amour que je puisse trouver dans la créature Je lui redonne ma vie en échange.

L’amour est alors si grand qu’ils s’échangent le Don de la Vie.

 

Mais sais-tu ce qui m’a attiré dans tes bras pour te demander de l’aide dans mes souffrances ? Ce sont le tonnerre continuel de tes « Je vous aime » et les éclairs qui m’ont poussé à venir me jeter dans tes bras pour te demander de m’aider.

 

Tu dois également savoir que

-ma Divine Volonté est Ciel et que ton humanité est terre.

En faisant tes actes dans ma Divine Volonté, tu prends le Ciel.

Plus tu accomplis des actes, plus tu prends place dans le Ciel de mon Fiat.

 

Et tandis que tu prends le Ciel, ma Volonté prend ta terre.

Le Ciel et la terre sont fusionnés et restent ainsi perdus l’un dans l’autre.

 

Après quoi je continuai mon abandon dans le divin Fiat.

 

Mon bien-aimé Jésus est revenu avec son Cœur ouvert d’où le sang coulait à flots.

Dans ce divin Cœur,

toutes les souffrances de Jésus

-souffertes dans toutes les parties de sa divine Personne se trouvaient centralisées.

 

Car c’est là qu’est

-le siège et

-le commencement

de toutes ses souffrances

 

Ils circulent à travers toute sa très sainte Humanité

comme autant de ruisseaux qui remontent vers son très saint Cœur

  37

Et ils apportent avec eux les tourments de sa divine Personne.

 

Jésus ajouta :

 

Ma fille,

combien je souffre ! Regarde ce Cœur :

-combien de blessures,

-combien de douleurs,

-combien de souffrances il cache.!

Il est le refuge de toutes les souffrances.

Il n’y a pas de peine, de spasme de douleur ni d’offense qui ne remonte dans ce Cœur.

 

Mes souffrances sont si nombreuses. Ne pouvant plus en soutenir l’amertume,

-je cherche la créature qui acceptera d’en prendre une petite partie pour me permettre un soupir de soulagement.

 

Lorsque je la trouve, je la tiens si serrée contre moi que je ne sais plus comment la quitter.

Je ne me sens plus seul. J’ai quelqu’un

-à qui je peux faire comprendre mes souffrances,

-à qui je peux confier mes secrets et

-en qui je peux déverser mes flammes d’amour qui Me consument.

 

C’est pourquoi je te demande souvent d’accepter une partie de mes souffrances. Car elles sont si nombreuses.

Et si je ne vais pas vers mes enfants pour demander de l’aide, vers qui devrais-je aller ?

 

Je resterais comme un père

-sans enfants,

-qui n’a pas de descendance, ou que

-des enfants ingrats ont abandonné.

Ah, non, non, tu ne m’abandonneras pas, n’est-ce pas, ma fille ?

 

Et moi :

« Mon Jésus, jamais je ne t’abandonnerai.

Mais tu me donneras la grâce, tu m’aideras dans les conditions où je suis en ce moment

Car tu sais combien elles sont difficiles.

« Mon Jésus, aide-moi, car moi aussi je te dis avec mon cœur : Oh ! ne m’abandonne pas, ne me laisse pas seule.

 

38

Oh ! combien j’ai besoin de toi vivant ! Aide-moi ! Aide-moi ! »

 

Et Jésus adoptant un aspect très doux prit ma pauvre âme dans ses mains Et, au tréfonds de mon âme, Il écrivit :

« Je mets ma Volonté dans cette créature,

 comme commencement, milieu et fin. »

 

 

Puis Il répéta : Ma fille,

Je mets ma Divine Volonté dans ton âme comme commencement de Vie. De là descendront tous tes actes comme d’un point unique.

Se diffusant dans tout ton être, en ton âme et en ton corps,

ils te feront ressentir la vie palpitante de mon divin Vouloir en toi. Mon Vouloir cachera en Lui tous tes actes comme en un sanctuaire, conformément à son divin commencement.

 

Ayant ma Divine Volonté comme commencement,

tu resteras tout entière ordonnée à ton Créateur.

-Tu reconnaîtras que tout commencement vient de Dieu, et

-Tu nous donneras la gloire et l’échange d’amour

de toutes les choses créées sorties de nos mains créatrices.

 

En faisant cela,

-tu embrasseras l’œuvre de la Création

dont Nous sommes le commencement, la vie et la conservation.

 

Du commencement, tu passeras au milieu. Tu dois savoir que l’homme

-en se retirant de notre Divine Volonté

a refusé de reconnaître le commencement et il s’est désordonné. Il est resté fragile, sans soutien, sans force.

À chaque pas, il se sentait enclin à tomber comme

-si le sol pouvait se dérober sous ses pieds et

-le ciel pouvait déclencher sur sa tête une terrible tempête.

 

Il faut maintenant un milieu pour raffermir la terre et faire sourire le ciel. C’est ma venue sur la terre qui est ce milieu,

qui réunit

-le ciel et la terre,

-Dieu et l’homme.

 

À celle qui contient ma Divine Volonté comme commencement, le milieu lui sera révélé.

Elle embrassera l’œuvre entière de la Rédemption. Elle donnera

  39

-la gloire et

-l’échange d’amour

de toutes les souffrances que j’ai souffertes pour racheter l’homme.

 

Or s’il y a un commencement et un milieu, il doit y avoir une fin . La fin de l’homme est le ciel.

Pour celle qui contient ma Divine Volonté comme commencement,

-tous ses actes

s’écoulent dans le ciel comme une fin où cette âme doit arriver, commencement de sa béatitude qui n’aura pas de fin.

 

En ayant ma Divine Volonté comme fin,

tu me donneras la gloire et l’échange de l’amour dans cet heureux séjour céleste que j’ai préparé pour les créatures.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive. Je scellerai dans ton âme

ma Divine Volonté, comme commencement, milieu et fin.

Ceci sera pour toi la Vie et un Guide sûr

qui te conduira entre ses bras jusqu’au pays céleste.

 

Ma vie continuelle sous l’empire du Fiat éternel m’implique corps et âme. Je ressens son poids infini.

Comme un atome perdu dans cette infinité, je sens ma volonté humaine broyée et presque morte sous l’empire d’une immense et éternelle Divine Volonté.

 

« Mon Jésus, aide-moi et donne-moi la force dans l’état douloureux où je suis Mon pauvre cœur saigne et cherche un refuge au milieu de tant de souffrances. Et toi seul, mon Jésus, peux m’aider.

Oh ! aide-moi, ne m’abandonne pas »…

 

Alors que ma pauvre âme épanchait sa souffrance,

mon doux Jésus s’est fait voir en moi accompagné de six anges,

-trois à la droite et

-trois à la gauche de son adorable Personne.

Chaque ange tenait entre ses mains une couronne, sertie de brillants joyaux, comme pour l’offrir à notre Seigneur.

J’étais dans l’émerveillement.

 

 

 

40

Mon doux Jésus me dit :

Courage, ma fille, le courage est pour les âmes résolues à faire le bien. Elles demeurent imperturbables sous la tempête.

Même si le tonnerre et les éclairs peuvent les faire trembler,

-elles restent sous la pluie et

-elles s’en servent pour se laver et en sortir plus belles encore, sans se préoccuper de la tempête.

Elles sont plus que jamais résolues à ne pas abandonner le bien qui a été entrepris.

 

Le découragement est le fait des âmes irrésolues qui ne parviennent jamais à terminer un bien. Le courage ouvre la voie,

le courage fait fuir toutes les tempêtes, le courage est le pain des forts,

le courage appartient au guerrier qui sait gagner toutes les batailles.

Par conséquent ma fille, courage, n’aie pas peur ; et de quoi aurais-tu peur ?

 

Je t’ai donné six anges pour veiller sur toi.

Chacun d’eux a pour tâche de te guider sur la voie interminable de mon éternel Vouloir

afin que tu puisses échanger avec Moi

-tes actes,

-ton amour,

-et ce que la Divine Volonté a fait en prononçant les six Fiat dans la Création.

 

Chaque ange détient par conséquent un Fiat et ce qui est sorti de ce Fiat,

-afin de t’appeler à échanger chacun de ces Fiat, même au sacrifice de ta vie.

 

Ces anges rassemblent tes actes. Ils forment avec eux des couronnes. En se prosternant,

ils les offrent à la Divinité

en échange de ce que notre Volonté divine a fait, afin qu’Elle puisse

-être connue et

-former son Royaume sur la terre.

 

Mais ce n’est pas tout.

À la tête de ces anges, il y a Moi

-qui les guide et veille sur toi en toute chose,

-qui forme en toi les actes eux-mêmes et cet amour voulu par nous afin que tu puisses

  41

-avoir suffisamment d’amour et

-pouvoir échanger pour tant de grandes œuvres de notre Vouloir suprême.

 

Aussi n’arrête pas.

Tu as beaucoup à faire :

-tu dois Me suivre, Moi qui n’arrête jamais.

-tu dois suivre les anges, car ils veulent accomplir la tâche qui leur a été confiée, Et tu dois accomplir ta mission de fille de notre Volonté divine .

 

Après quoi je me sentais inquiète et je pensais :

« Les circonstances de ma vie sont des plus douloureuses.

D’autant plus que souvent je me sens perdue au milieu d’une tempête qui semble

-ne jamais vouloir s’arrêter, et

-même s’intensifier.

Et si notre Seigneur ne me donne pas de l’aide et une grâce surabondante, ma faiblesse est si grande que je pourrais vouloir sortir de la Divine Volonté. Et si cela arrive, pauvre moi, tout sera perdu. »

 

Je pensais à cela lorsque mon adorable Jésus étendit les bras pour me soutenir. Il me dit :

Ma fille, tu devrais savoir que les actes accomplis dans ma Divine Volonté sont

-impérissables et

-inséparables de Dieu.

Ils sont le souvenir continuel

-que l’âme a eu le bonheur de travailler avec la Divine Volonté,

-que Dieu a tenu en Lui la créature pour accomplir ce travail avec sa Divine Volonté.

Ce souvenir heureux, opérationnel et saint, fait :

que nous gardons toujours le souvenir de Dieu en l’âme. L’un et l’autre deviennent inoubliables

Si la créature devait avoir le malheur de sortir de la Divine Volonté et d’errer au loin,

-elle s’éloignera,

-mais elle sentira toujours sur elle le regard de son Dieu qui tendrement la rappelle.

Elle aura son propre regard tourné vers Celui qui la regarde continuellement.

Si elle s’en aille errer au loin, elle ressent

-ce besoin irrésistible,

-ces solides chaînes

qui la tirent dans les bras de son Créateur.

 

C’est ce qui est arrivé à Adam.

Le commencement de sa vie s’est passé dans ma Divine Volonté.

Bien qu’il ait péché et ait été chassé du Paradis pour aller vivre sa vie, Adam était- il perdu ?

 

 

42

Ah ! non!

Car il sentait au-dessus de lui la puissance de notre Volonté dans laquelle il avait travaillé

Il percevait l’œil qui le surveillait et invitait le sien à Nous regarder.

Et il gardait le cher souvenir des premiers actes de sa vie dans notre Volonté. Tu ne peux pas t’imaginer

-ce qu’est le travail dans notre Volonté et

-tout le bien qu’il représente.

L’âme acquiert par là des gages d’une valeur infinie

-pour tous les actes accomplis dans notre Fiat. Ces gages demeurent en Dieu.

Car la créature n’a ni la capacité ni le lieu où les placer,

-tant est grande la valeur qu’ils contiennent.

 

Pourrais-tu jamais croire

qu’alors que nous gardons ces gages de la créature d’une valeur infinie,

-nous pourrions permettre qu’elle soit perdue,

-elle à qui appartiennent ces gages si précieux ? Ah ! non, non !...

 

Aussi, ne crains rien.

Les actes accomplis dans notre Volonté sont

-des liens éternels,

-des chaînes qu’il est impossible de briser.

 

Si tu sortais de notre Volonté, ce qui n’arrivera pas,

-tu partirais, mais tes actes resteraient et ne pourraient sortir. Car ils ont été faits dans notre maison.

 

La créature détient des droits sur ce qui est fait

-dans notre maison, dans notre Volonté.

En sortant de notre Volonté, elle perdra ses droits.

 

Mais ces actes auront la puissance de rappeler celle qui les possédait. Par conséquent, ne trouble pas la paix de ton cœur.

Abandonne-toi en Moi et n’aie pas peur.

 

Je suivais mes actes dans le divin Fiat.

Oh ! comme je voudrais que rien ne m’échappe de ce qui a été fait,

  43

-dans la Création comme

-dans la Rédemption,

afin de pouvoir rivaliser avec mes petits et incessants

« Je vous aime, je vous adore, je vous remercie, je vous bénis et je vous prie de faire venir le Royaume de votre Divine Volonté sur la terre ! ».

 

Alors que je pensais cela, mon aimable Jésus me dit :

Ma fille, notre œuvre divine est tellement surabondante

que la créature est incapable de prendre la surabondance des biens que nous mettons dans notre Création.

Cependant, nous lui demandons toujours sa petite participation.

Selon la petitesse ou la grandeur de ce qu’elle fait,

-nous mettons à la disposition plus ou moins de biens

dans l’œuvre que nous voulons accomplir pour le bien des créatures.

 

Parce que les actes de la créature nous servent de petit terrain ou de lieu où déposer nos biens.

Si l’endroit où l’espace est petit, nous ne pouvons y mettre que peu de choses. S’il est grand, nous pouvons y mettre plus.

Mais si nous voulons y mettre plus encore, la créature sera incapable de le prendre et de comprendre ce qui lui a été donné.

 

Tu vois par conséquent la nécessité des actes de la créature

afin que nos œuvres puissent vivre au milieu des générations humaines.

 

Lorsque la créature commence ses petits actes, ses prières, ses sacrifices

-pour obtenir le bien que nous voulons lui donner,

alors elle se met en communication avec son Créateur. Elle commence ainsi une sorte de correspondance.

Alors, tous ses actes ne sont que des petites lettres qu’elle lui envoie. Dans celles-ci , la créature tantôt prie, tantôt pleure et tantôt offre sa vie

-pour amener son Créateur à lui accorder le bien qu’Il veut lui donner. Cela dispose la créature à recevoir, et Dieu à donner.

Si ce n’état pas le cas, manquant la voie, il n’y aurait pas de communication. La créature ne connaîtrait pas Celui qui veut donner.

Ce serait donner et exposer nos dons à des ennemis,

que Nous n’aimons pas, - qui ne Nous aiment pas Ceci ne peut pas se faire.

Lorsque nous voulons accomplir une œuvre,

-nous voltigeons toujours au-dessus de la créature que nous aimons et qui nous aime.

 

Car c’est l’Amour qui est la semence, la substance et la vie de nos œuvres.

 

44

Sans Amour, l’œuvre manque de souffle, ne palpite pas.

Celle qui reçoit le don ne l’apprécie pas et elle risque de mourir à la naissance.

 

Tu vois par conséquent la nécessité de tes actes et du sacrifice de ta vie pour que ma Divine Volonté soit connue et puisse régner.

Il n’existe pas d’œuvre plus grande. C’est pourquoi je veux

-tes actes répétés,

-tes prières incessantes et

-le sacrifice continu d’une vie d’enterrée vivante :

ce n’est rien d’autre que ce grand espace où je peux déposer un tel Bien.

 

Ton petit acte est une lettre que tu nous envoies et où nous lisons :

« Ah ! oui, il y a une créature qui

-veut notre Volonté sur la terre et

-veut nous donner sa propre vie pour la faire régner ! »

 

Après quoi nous disposons les choses, les grâces et les événements

qui rempliront ton petit espace. Nous attendons qu’il s’agrandisse pour y déposer le grand don du Royaume de notre Volonté.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption.

J’ai attendu longtemps avant de descendre du ciel sur la terre

afin de donner suffisamment de temps au peuple élu pour préparer,

-avec leurs actes,

-leurs prières et

-leurs sacrifices,

le petit espace où j’ai pu déposer les fruits de la Rédemption,

-si abondants que les créatures n’ont pas encore tout pris.

 

Sils avaient fait plus, j’aurais donné plus. Mais si j’avais voulu donner plus encore,

-sans avoir eu d’abord ne serait-ce qu’une virgule ou un point de leurs actes, cela aurait été pour eux comme

-un livre inintelligible, écrit dans une langue inconnue,

-un trésor sans clé dont on ignore le contenu

 

Parce que l’acte de la créature est

-cet œil qui lit et

-cette clé qui ouvre

afin de pouvoir prendre mes dons.

 

Et donner sans faire connaître le bien qui est donné

-aurait été une souffrance

  45

-est un acte indigne de notre sagesse.

 

Par conséquent, sois attentive à suivre ma Divine Volonté.

Plus tu la suivras et plus tu la reconnaîtras, et plus elle t’accordera des biens en surabondance.

 

Ma fille,

le Souffle, le Cœur, la Circulation et le Sang de la Création,

-c’est notre Amour, notre Adoration et notre Gloire.

 

Nous y mettons ce que nous sommes en nous-mêmes. Notre nature est Amour pur.

Notre Sainteté est telle que ce que cet Amour produit n’est que

-adoration profonde et

-gloire éternelle de notre Être divin.

 

C’est pourquoi dans la Création nous avons dû mettre ce que nous possédons Nous ne pouvions pas sortir de nous ce qui ne nous appartenait pas.

 

Par conséquent, le souffle de la Création est Amour

Chaque palpitation de mon cœur l’orne d’un amour nouveau dont la circulation répète sans cesse : « Adoration et Gloire à notre Créateur. »

 

Lorsque la créature se tourne vers les choses créées pour y mettre son amour, elle manifeste le sien et elle prend le nôtre

Cela fait surgir un autre amour qui attend à son tour de recevoir et de donner son amour.

Il y a alors échange et rivalité entre les choses créées et la créature qui s’unissent entre elles pour donner amour, adoration et gloire à notre Être suprême.

 

Par conséquent, si tu veux aimer,

pense que toutes les choses créées ont pour mandat de te donner de l’amour

toutes les fois qu’elles reçoivent le tien.

 

La fête de notre Amour sera ainsi maintenue entre le Ciel et la terre. Tu ressentiras le bonheur de notre Amour.

Le Souffle de l’amour, la Palpitation de l’adoration et la Gloire éternelle circuleront dans ton sang envers ton Créateur.

 

Tu devrais savoir que nos œuvres sont remplies de Vie.

Notre force créatrice détient la vertu de déposer la semence vitale dans toutes nos œuvres et de la communiquer aux créatures qui les utilisent.

 

La Création est remplie de nos œuvres créatrices.

 

 

 

46

La Rédemption est un champ illimité de nos actions accomplies.

Parce qu’elles apportaient aux créatures la vie et le bien qu’elles contiennent. De sorte que nous sommes entourés de la magnificence de nos œuvres, mais avec la souffrance

-qu’elles ne soient pas prises et

-que beaucoup ne soient même pas connues des créatures. Ces œuvres sont alors comme mortes.

Car elles ne produisent des fruits de vie qu’autant que la créature les utilise.

 

Et qu’un si grand nombre de nos œuvres soient compromises,

-que tant de nos propriétés ne produisent pas les fruits qu’elles contiennent,

-et que nous voyions en plus la pauvre créature faible et sans la vie des vrais biens,

cela nous afflige tellement

-que tu ne peux pas comprendre la condition de souffrance dans laquelle nous placent les créatures.

 

Nous nous trouvons dans la condition d’un père de nombreux enfants

-qui prépare pour eux un repas.

En le préparant se réjouit de savoir que ses enfants

-ne jeûneront pas et

-pourront manger de ce qu’il prépare ;

 

Il met la table, prépare une variété de plats.

Puis il appelle ses enfants pour goûter aux merveilleux mets qu’il a préparés. Mais les enfants n’écoutent pas la voix du père.

Et le repas reste là sans que personne y touche.

 

Quel n’est pas le chagrin de ce père en voyant que ses enfants

-ne sont pas assis à sa table et

-ne mangent pas des plats qu’il a préparés pour eux !

Et voir la table couverte de mets est pour lui une souffrance.

 

Telle est notre situation en voyant que les créatures ne s’intéressent pas

-aux nombreuses œuvres que nous avons faites pour eux avec tant d’amour.

 

C’est pourquoi

-plus tu prendras de ce qui est à nous,

-plus tu recevras de Vie divine et

-plus tu nous rendras heureux.

 

Tu guériras ainsi en Nous la profonde blessure de l’ingratitude humaine.

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Son doux empire entraîne ma pauvre volonté ,qui voudrait fuir les douloureuses circonstances dans lesquelles je me trouve.

Mais le Fiat omnipotent, avec la Force irrésistible de sa Lumière dirigée sur la nuit de ma volonté,

-m’en empêche et

-forme le jour de Lumière dans mon âme

qui me pousse à faire mes petits actes dans son divin Vouloir.

 

Je me disais :

« Pourquoi Jésus tient-il tant

à ce que je n’arrête pas de répéter mes actes dans son adorable Volonté ? »

 

Jésus, toute tendresse et bonté, me dit :

Ma fille,

parce que tous les actes que tu fais en toi sont des actes enseignés et formés par Moi.

De sorte qu’ils sont mes actes.

Je ne veux pas que tu restes en arrière au lieu de les continuer avec Moi.

 

Car tu dois savoir que

lorsque J’accomplis une œuvre dans l’âme,

lorsque Je parle et que J’enseigne,

ton Jésus est si puissant qu’Il convertit en nature le bien enseigné et formé dans la créature.

Et ce bien en nature ne peut pas être détruit.

 

C’est comme si Dieu te donnait

-la vue comme propriété de ta nature et qu’elle ne te servait pas à regarder,

-la voix, les mains, les pieds,

et qu’ils ne te servaient pas à voir, à parler, à travailler et à marcher. Ne serait-ce pas condamnable ?

 

Or, de la même façon que J’attribue les dons en nature au corps, lorsque Je parle, ma Parole créatrice a la puissance de

de donner le don que je veux faire par ma Parole à l’âme.

 

Parce qu’un seul de mes Fiat peut contenir un ciel, un soleil, une prière incessante et les transformer en tant que dons. en nature de l’âme.

 

 

48

Cela signifie que ce tu accomplis au-dedans de toi,

ce sont des dons naturels que ma parole a formés en toi.

 

Alors, fais attention à ne pas rendre mes dons inutiles. Je les ai mis en toi afin que,

-avec ces actes répétés de mon Vouloir,

nous puissions demander ensemble le grand Don que ma Divine Volonté vienne régner sur la terre

 

D’autant plus, ma chère fille, que les actes répétés sont comme la sève de la plante :

sans elle, la plante sèche et ne peut produire ni fleurs ni fruits. Parce que la sève est le sang vital de la plante qui

-circule en elle, la conserve,

-la fait grandir et produire les fruits les plus beaux et les plus savoureux pour former la gloire et le bénéfice du fermier.

Cependant cette sève ne se forme pas par la plante toute seule.

Le fermier doit veiller à arroser et cultiver la plante, et pas seulement une fois, mais sans cesse, Il doit la donner l’aliment quotidien qui lui permet de s’épanouir afin de pouvoir ses fruits à celui qui la cultive. Mais si le fermier est paresseux, la plante perd sa sève et meurt.

 

Tu vois maintenant ce que représentent les actes répétés.

Ils sont le sang de l’âme, l’aliment, la conservation et la croissance de mes dons.

Moi, l’Agriculteur céleste , je ne cesse pas de t’arroser! Je ne risque pas d’être paresseux.

Puisque c’est toi qui reçoit ce sève vital, celle-ci vient à toi lorsque tu répètes les actes dans ma Volonté au fonds de ton âme.

A ce moment-là, tu ouvres la bouche et Je déverse se sang dans ton âme, pour te procurer :

-la chaleur divine,

-l’aliment céleste.

Et en y ajoutant mes autres Paroles, Je te conserve et J’y accroît mes dons.

Oh ! si la plante avait la raison et était capable de refuser d’être arrosée par le fermier,

quel serait le sort de cette pauvre plante ?

Elle perdrait la vie ! Et quelle douleur pour le pauvre agriculteur!

 

Le fait de répéter les actes signifie :

-vouloir vivre et s’alimenter.

-c’est aimer et apprécier,

-c’est assouvir les désirs

 

 

  49

-c’est satisfaire, rendre heureux ton Agriculteur céleste

qui a travaillé dans le champ de ton âme avec tant d’amour ;

Lorsque je te vois répéter tes actes, seule ou avec Moi,

-tu me donnes les fruits de mon labeur et

-Je me sens aimé de nouveau et récompensé pour les nombreux dons que je t’ai faits.

Et Je me dispose à t’en faire de plus grands.

 

Sois donc assidu et fais que ta constance te fasse vaincre et dominer ton Jésus.

 

Après quoi je sentais que je devais retomber dans un état habituel de souffrances..

Etant donné les impositions du moment, je répugnais à accepter, ma pauvre nature en tremblait et je m’entendais dire à mon doux Jésus :

« Père,

si c’est possible que ce calice s’éloigne de moi.Mais que ta volonté soit faite et non la mienne. »

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

Je ne veux pas des souffrances forcées, mais volontaires.

Car les souffrances forcées perdent la fraîcheur, la beauté et le doux enchantement de leur ressemblance avec les souffrances de ton Jésus qui ont toutes été souffertes par Moi volontairement

Les souffrances forcées sont comme ces fleurs fanées et ces fruits encore verts que le regard dédaigne et la bouche refuse d’avaler, tant ils sont insipides et durs.

 

Tu devrais savoir que lorsque je choisis une âme,

-Je forme en elle ma résidence, et

-Je veux être libre de faire ce que je veux dans ma maison, d’y habiter comme il me plaît sans restriction de la part de la créature.

-Je veux une absolue liberté,

sinon Je suis malheureux et gêné dans mon action.

 

Ce serait le plus grand des malheurs,

-même pour la plus pauvre des personnes, de ne pas être libre dans sa petite masure.

Je connaîtrais alors l’infortune d’un malheureux qui après

-avoir formé une demeure avec beaucoup d’amour,

-l’avoir équipée et mise en ordre pour y vivre,

se voit avec tristesse imposer des conditions et des restrictions.

 

On lui dit :

« Tu ne peux pas dormir dans cette chambre, dans celle-ci tu ne peux pas recevoir et

 

50

dans celle-là, tu ne peux pas passer. »

 

Bref, il ne peut pas aller où il veut ni faire ce qu’il veut.

De sorte que le pauvre se sent malheureux parce qu’il a perdu sa liberté. Et il regrette les sacrifices qu’il a consentis pour construire cette demeure.

 

Je suis celui-là. Combien d’œuvres, combien de sacrifices, combien de grâces

il a fallu pour adapter une créature et en faire ma demeure !

 

Et lorsque j’en prends possession, c’est ma liberté que j’aime plus que tout dans ma maison

Et lorsque j’y trouve tantôt les répugnances, tantôt les restrictions,

au lieu d’avoir une demeure adaptée à moi, c’est Moi qui dois m’adapter à elle.

 

Je ne peux pas y développer ma vie ou mes voies divines Je ne peux pas non plus y accomplir le dessein pour lequel,

-avec tant d’amour, j’ai choisi cette demeure. Par conséquent, je veux la liberté.

Si tu veux me rendre heureux, laisse-moi faire ce que Je veux.

Je suis toujours dans le cher héritage de la Divine Volonté.

Partout où mon esprit se tourne, je la vois qui règne avec son doux empire sur ma pauvre âme. Et d’une voix si éloquente, si douce, si forte et exhalant tant d’amour qu’elle serait capable de changer en feu le monde entier, Elle me dit :

 

Je suis Reine et je t’attends en chacune de mes œuvres pour venir former et étendre ton petit Royaume divin dans ces œuvres.

Regarde-moi, je suis Reine, et une Reine a le pouvoir de donner à ses enfants ce qu’elle veut, d’autant plus que

-mon Royaume est universel,

-ma puissance sans limites, et

-que j’aime ne pas être seule dans mon Royaume. Reine, je veux

-le cortège, la compagnie de mes enfants et

-diviser entre eux mon empire universel.

 

 

  51

Tes œuvres sont donc des rencontres avec ta céleste Reine

qui attend de pouvoir te faire ses dons comme gage certain de son Royaume.

 

Mon pauvre esprit était plongé dans la lumière immense de la Divine Volonté lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

celui qui veut recevoir doit donner.

Le don dispose la créature à recevoir et Dieu à donner. Ton Jésus agit souvent ainsi :

-lorsque je veux quelque chose de la créature, je donne. Si je veux de grands sacrifices, je donne beaucoup,

de sorte

-qu’en voyant tout ce je lui ai donné,

-elle aura honte et n’aura pas le courage de me refuser le sacrifice que je lui demande.

 

Le don

-est presque toujours le gage que la personne va recevoir elle aussi,

-il attire son attention, son amour. Le don

-est une marque d’appréciation,

-il est espérance,

-il réveille dans le cœur le souvenir du donateur.

 

Et combien de fois des personnes qui ne se connaissaient pas sont devenues amies à cause d’un don ?

 

Dans l’ordre divin le donateur est toujours Dieu

Il est le premier à faire ses dons à la créature.

 

Mais si elle ne fait rien

pour rendre à son Créateur, ne serait-ce qu’un peu d’amour, de gratitude, un petit sacrifice.

Nous n’envoyons plus rien.

Car en ne nous donnant rien, elle interrompt le contact et rompt la merveilleuse amitié que nos dons réciproques allaient faire éclore..

 

Ma fille,

donner et recevoir sont les premiers actes indispensables

qui montrent clairement

-que nous aimons la créature et

-qu’elle nous aime.

Mais cela ne suffit pas.

Elle doit savoir comment recevoir

 

 

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-en convertissant en nature le bien reçu,

-en le mangeant et

-en le mastiquant parfaitement de façon à convertir le don en sang pour l’âme.

 

Et c’est la raison de nos dons : voir converti en nature le don que nous avons fait. Car nos dons ne sont plus alors en danger et ils nous disposent à en faire de plus grands.

Et la créature ayant converti notre don en nature,

-elle le met en sécurité,

-elle en reste propriétaire et

-elle sentira en elle le bien, la source, de ce don reçu converti en nature.

 

Et comme nos dons sont porteurs de paix, de bonheur, de force invincible et d’air céleste,

elle ressentira en elle la nature

-de la paix, du bonheur et

-de la force divine qui formeront en elle l’air du ciel.

 

Voilà par conséquent la raison pour laquelle

je garde le silence après t’avoir fait le grand don de ma parole

C’est parce que j’attends que tu manges et mastiques bien ma parole, de façon à voir que ce que je t’ai dit s’est changé en toi en nature .

 

Lorsque je vois cela, je ressens alors le besoin irrésistible de te parler à nouveau Car un don que je fais en appelle un autre.

Mes dons ne peuvent pas rester seuls.

Je suis toujours porté à donner, à parler et à agir avec celui qui convertit mes dons en nature.

 

Après quoi je pensais  à la Divine Volonté et combien il me semblait difficile que son règne puisse venir. Mon bien-aimé Jésus répondit :

 

Ma fille,

-tout comme la levure possède la vertu de faire lever le pain, ma Volonté est le levain des actes de la créature.

 

En appelant ma Divine Volonté dans ses actes,

ils en reçoivent le ferment et forment le pain du Royaume de mon Vouloir.

 

La levure à elle seule ne suffit pas pour faire beaucoup de pain.

Il faut beaucoup de farine et quelqu’un qui mélange la levure avec la farine.

Il faut de l’eau pour les unir et permettre de pétrir la farine avec la levure pour lui communiquer sa vertu.

Puis il faut le feu pour les changer en pain que l’on peut manger et digérer.

Le Livre du Ciel – Tome 29      –   53

Ne faut-il pas plus de temps et plus d’actes pour former le pain que pour le manger ?

Le sacrifice, c’est de le former.

Le manger se fait immédiatement et on peut goûter le sacrifice.

 

Par conséquent, ma fille, il ne suffit pas que mon divin Fiat ait la vertu de fermenter tes actes et de les vider de volonté humaine pour les changer en pain de Divine Volonté

Il faut la continuation des actes et des sacrifices, et pendant très longtemps

-pour que mon Vouloir fasse lever tous ces actes et former beaucoup de pain et le tenir en réserve pour les enfants de son Royaume.

 

Lorsque tout sera formé, il restera à disposer les événements

Cela est plus facile et peut se faire immédiatement parce qu’il est en notre pouvoir de faire bouger les choses selon ce que nous voulons.

 

N’est-ce pas ce que J’ai fait pour la Rédemption ?

Mes trente longues années de vie cachée étaient comme un levain où tous mes actes ont fait se lever le grand bien de la Rédemption, la brève partie de ma vie publique et ma Passion.

 

C’est mon pain que la Divine Volonté a formé et fait se lever dans mes actes pour que par la fraction du pain chacun puisse

-recevoir le pain des rachetés et

-recevoir les forces nécessaires pour se mettre en sûreté.

 

Par conséquent, ne pense plus à cela.

Pense plutôt à faire ton devoir et ne laisse aucun acte s’échapper dans lequel il n’y a pas le levain de ma Divine Volonté afin qu’elle fasse se lever ton être.

Je penserai à tout le reste.

 

Je pensais ensuite : « Mais qu’est-ce que mon Jésus a gagné à ce que je sois dans ce triste état et pourquoi tient-il tant à ce que je tombe dans mes souffrances habituelles avec tous les problèmes qu’il me fait donner aux autres, ce que je pourrais appeler mon martyre ?

 

Oh, comme il est dur

d’avoir affaire aux créatures,

de sentir que l’on a de toute nécessité besoin d’elles !

Cela m’humilie tellement que j’en suis anéantie dans mon propre néant. » Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, veux-tu savoir ce que j’y ai gagné ?

 

 

 

 

54

Ma Divine Volonté accomplie, et cela est tout pour moi.

Un seul acte accompli de ma Divine Volonté comprend tout le ciel, la terre, et tout moi-même.

 

Il n’y a pas

-d’amour que je ne trouve en lui,

-de bien qu’il ne possède,

-de gloire qu’il ne me rende.

Tout le reste demeure centralisé dans un acte accompli de ma Volonté. L’heureuse créature qui l’accomplit peut me dire :

« Je t’ai tout donné, même toi-même, je ne peux te donner rien de plus. »

 

Parce que ma Divine Volonté contient tout, il n’y a aucune chose ni aucun bien qui lui échappe.En accomplissant ce que Je veux, la créature découvre que c’est ma Volonté qui est en elle.

Et je peux dire : « En te faisant la grâce de te laisser faire un acte accompli de ma Volonté, Je t’ai tout donné. »

 

En vérité, en accomplissant cet acte,

-mes souffrances surgissent,

-mes pas, mes paroles et mes œuvres redoublent et se mettent en marche pour se donner aux créatures.

 

Parce que ma Divine Volonté œuvrant aussi dans les créatures

met en marche toutes nos œuvres afin de faire se lever la vie nouvelle. Et tu me demandes ce que j’ai pu y gagner ?

Ma fille, pense à faire que ta vie puisse être un acte continu de ma Volonté.

 

 

 

Je suis de nouveau dans le cher héritage du divin Fiat. Il me semble qu’il me murmure à l’oreille :

 

« Comme j’étais au commencement, je serai toujours, dans les siècles des siècles.

Et si tu veux demeurer dans ma Divine Volonté,

-tu seras toujours égale à toi-même,

-tu ne changeras jamais d’action,

-tu feras toujours ma Volonté.

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Tes actions, tu peux les appeler dans leur variété des effets du premier et unique acte de ma Volonté

-qui coule dans tes actes afin de les faire un,

-qui possède la vertu de produire comme le soleil le magnifique arc-en-ciel des variétés de couleurs, effet de sa lumière, sans que change son acte unique de toujours donner la lumière.

 

Quel sentiment de bonheur dans l’âme de pouvoir dire :

« Je fais toujours la Divine Volonté ! »

 

Ma petite et faible intelligence était absorbée dans la lumière de la Divine Volonté. Je sentais en moi sa Force Une et Puissante me préparer une couronne pour m’en investir

Ses innombrables et multiples effets étaient porteurs

-de joie, de paix, de force d’âme,

-de bonté, d’amour, de sainteté et

-d’une indescriptible beauté.

Ces effets étaient comme autant de baisers de Vie qu’ils donnaient à mon âme. J’en demeurais propriétaire. J’étais émerveillée.

Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

tous les actes accomplis par la créature dans la Divine Volonté sont confirmés par Dieu comme actes divins.

Cette confirmation forme la vie de ces actes. Ils sont marqués du sceau divin comme actes

impérissables

toujours nouveaux et

d’une beauté enchanteresse.

Je pourrais appeler les actes faits dans ma Divine Volonté une création nouvelle de la créature. Lorsqu’elle accomplit ses actes dans ma Volonté,

mon Fiat vient y imposer sa Force créatrice et son Acte les confirme.

 

Cela se passe comme dans la Création :

la force créatrice de ma Volonté se hâtait de créer toutes choses qui demeuraient immuables et sans jamais changer.

Le ciel, le soleil, les étoiles ont-ils changé ? Ils sont tels qu’ils furent créés.

Car partout où mon Vouloir place sa force créatrice,

-la vie éternelle de cet acte demeure et,

-confirmée, elle ne peut jamais changer.

Tu vois ainsi ce que signifie agir et vivre dans ma Divine Volonté :

-c’est vivre sous l’empire d’une force créatrice

 

 

56

qui confirme et met en sécurité tous les actes de la créature en les rendant immuables.

 

Si bien qu’en vivant dans mon Vouloir, la créature demeure confirmée

-dans le bien qu’elle fait,

-dans la sainteté qu’elle veut,

-dans la connaissance qu’elle possède,

-dans le triomphe du sacrifice.

 

La divinité de notre Volonté faite spontanément demeure sous l’empire de l’amour

-qui court irrésistiblement,

-qui veut donner à la créature.

Si bien que dans l’enthousiasme de notre amour

l’homme a été créé par touches de nos divines qualités.

 

Notre Être divin étant très pur Esprit, il n’avait ni mains ni pieds.  Nos divines qualités nous servaient de mains pour former l’homme .

Nous déversant sur lui tel un torrent impétueux, nous l’avons façonné

et en le touchant nous avons infusé en lui les effets de nos suprêmes qualités.

 

Ces touches sont restées dans l’homme

On voit par conséquent en lui certaines merveilleuses qualités

de bonté, de talent,

d’intelligence et autres

 

Elles sont la vertu de nos touches divines qui,

-en continuant de façonner l’homme, produisent leurs effets.

 

Elles sont nos gages d’amour avec lesquels nous l’avons pétri et qui, bien qu’il

ne s’en souvienne pas et

peut-être même ne nous connaisse pas, poursuivent leur office divin d’aimer notre Être divin.

 

Or si quelqu’un touche un objet ou une personne,

celui qui touche ressent l’impression de la personne touchée. Comme nos touches de divines qualités sont restées dans l’homme,

l’impression de l’avoir touché est restée dans nos suprêmes qualités, si bien que nous le sentons en nous-mêmes.

 

Alors comment ne pas l’aimer ?

 

Par conséquent, dans la mesure où l’homme agit dans notre Volonté, nous allons

 

  57

à sa rencontre

avec de nouvelles inventions d’amour et notre heureux refrain de l’aimer toujours.


 

Je continuais mes actes dans le divin Vouloir.

Je m’unissais aux actes accomplis dans la Création

-afin de Lui rendre l’Hommage, l’Amour et l’Adoration pour chaque chose créée par amour pour les créatures,

 

Mon pauvre esprit s’est transporté en Éden, dans l’acte de la chute de l’homme :

-comment le serpent infernal, par son astuce et ses mensonges, incita Ève à se séparer de la Volonté de son Créateur,

-Comment Ève, par ses flatteries,

incita Adam à tomber dans le même péché. C’est alors que mon bien-aimé Jésus me dit :

Ma fille,

mon Amour ne s’est pas éteint à cause de la chute de l’homme. Il s’est enflammé encore plus.

Bien que ma Justice l’ait justement puni et condamné,

mon Amour embrassant ma Justice et sans qu’intervienne le temps, promit le futur Rédempteur .

 

Et Il dit au serpent trompeur avec l’empire de ma Puissance :

« Tu t’es servi d’une femme pour arracher l’homme à ma Divine Volonté

Moi, au moyen d’une autre femme ayant en son pouvoir la Puissance de mon Fiat, Je détruirai ton orgueil et Elle t’écrasera la tête de son pied immaculé. »

Ces paroles

-brûlèrent le serpent infernal plus que l’enfer lui-même et

-lui mirent tant de rage au cœur qu’on ne pouvait plus l’arrêter.

 

Il n’a pas cessé de tourner et de retourner la terre pour découvrir celle qui devait lui écraser la tête,

-non pas pour l’écraser,

-mais afin de pouvoir, par ses arts infernaux,

par son astuce diabolique,

-faire tomber celle qui devait le vaincre,

-l’affaiblir et le lier dans les ténèbres de l’abîme.

 

 

58

Pendant quatre mille ans il a parcouru la terre

Lorsqu’il voyait des femmes plus vertueuses et meilleures,

-il livrait son combat,

-il les mettait à l’épreuve de toutes les manières.

Puis il les laissait après s’être assuré, par quelque faiblesse ou défaut, que ce n’était pas par elles qu’il devait être vaincu.

 

Puis Il poursuivait sa tournée.

 

Elle est cependant venue la créature céleste qui devait lui écraser la tête Et l’ennemi a senti en elle une telle Puissance que ses jambes faiblirent E il n’eut pas la force de s’en approcher.

Fou de rage,

-il sortit tout l’arsenal de ses armes infernales pour la combattre,

-il tenta de l’approcher,

-mais il sentit qu’il faiblissait, les jambes brisées, et il fut contraint de battre en retraite.

 

C’est donc de loin qu’il épiait

ses admirables vertus,

sa Puissance et

sa Sainteté.

 

Et moi, afin de le confondre et de jeter en lui le doute,

Je lui faisais voir dans la céleste Dame souveraine des choses humaines,

telles que prendre de la nourriture, pleurer, dormir, etc., Et il se persuadait que ce n’était pas Elle.

Parce qu’une personne aussi puissante et aussi sainte ne pouvait pas être sujette aux besoins naturels de la vie.

Puis le doute le reprenait et il voulait revenir à l’assaut. Mais en vain.

Ma Volonté est Puissance et Elle affaiblit tous les maux et toutes les puissances infernales.

Elle est Lumière qui se fait connaître par tous et fait sentir sa Puissance là où elle règne

De sorte que même les démons ne peuvent refuser de la reconnaître.

 

C’est pourquoi la Reine du ciel était et demeure la terreur de l’enfer tout entier.

 

Mais le serpent sent sur sa tête les quelques paroles qu’il a entendues en Éden Mon irrévocable condamnation qu’une femme lui écrasera la tête

Et il sait qu’en ayant la tête écrasée,

  59

-son royaume sur la terre sera renversé,

-qu’il perdra son prestige, et

-que tout le mal qu’il a fait en Éden au moyen d’une femme sera réparé par une autre femme.

 

Et bien que la Reine du ciel

-l’ait affaibli,

-lui ait écrasé la tête, et

que Je l’aie Moi-même attaché à la croix

-de sorte qu’il n’est plus libre de faire tout ce qu’il veut,

il peut encore s’approcher de quelques malheureux pour en faire des fous.

 

D’autant plus qu’il voit

-que la volonté humaine n’est pas encore subjuguée par la Volonté divine,

-que son Règne n’est pas encore formé.

 

Et il craint qu’une autre femme ne doive finir de brûler ses temples

pour que la condamnation qu’il a « sa tête écrasée par le pied de la Reine immaculée »

trouve son achèvement.

Car il sait que lorsque Je parle,

ma Parole possède la vertu communicative aux autres créatures.

 

Certain que celle qu’il craignait était la Très Sainte Vierge Marie,

et incapable maintenant de la combattre, il a repris sa ronde.

Il cherche partout afin de voir si une autre femme aurait reçu de Dieu la mission de faire connaître la Divine Volonté pour qu’Il règne.

Comme il t’a vue écrire beaucoup sur mon Fiat,

-le simple doute que ce pourrait être toi lui a fait se lever tout l’enfer contre toi. C’est la raison pour tout ce tu as souffert – en se servant de méchants hommes qui inventent des calomnies et des choses qui n’existent pas.

Mais en te voyant tellement pleurer,

-les démons sont persuadés que tu n’es pas celle

-qu’ils craignent tant,

-qui est capable de mener à la ruïne leur royaume diabolique.

 

Voilà pour ce qui concerne la Reine du ciel à propos du serpent infernal. Maintenant je veux te dire ce qui concerne les créatures à son égard.

 

Ma fille, la céleste Créature était pauvre.

Ses dons naturels étaient en apparence ordinaires, rien d’inhabituel n’apparaissait extérieurement. Elle épousa un pauvre artisan qui gagnait son pain quotidien avec son modeste travail.

Suppose que l’on ait su d’avance, chez les docteurs et les prêtres, qu’elle serait la

 

 

60

Mère de Dieu, que c’était elle, parmi tous les grands de ce monde, qui serait la Mère du futur Messie.

Ils lui auraient livré une guerre inlassable, personne ne l’aurait cru et ils auraient  dit :

« Est-il possible qu’il n’y ait pas eu et qu’il n’y ait pas maintenant d’autres femmes en Israël,

et que c’est cette pauvre femme qui devait être la Mère du Verbe éternel ? Il y a eu Judith et Esther, et tant d’autres. »

Personne ne l’aurait cru et ils auraient élevé des doutes et des obstacles sans nombre.

 

Ils ont eu des doutes concernant ma Personne divine

-en ne croyant pas que j’étais le Messie tant attendu.

Beaucoup en arrivaient encore à ne pas croire que j’étais descendu sur la terre

-en dépit des nombreux miracles que j’opérais

-pour inciter les plus incrédules à croire en Moi !

 

Ah ! ceux dont le cœur est endurci, obstiné, sont incapables de recevoir un bien Les vérités, les miracles mêmes sont pour eux comme morts et sans Vie.

À plus forte raison pour la Mère céleste quand rien de miraculeux ne se manifestait extérieurement.

 

Maintenant, ma fille, écoute-moi.

Les doutes les plus sérieux, les plus graves difficultés qu’ils ont trouvés dans tes écrits

sont réellement les suivants :

 

Je t’ai dit que je t’ai appelée à vivre dans le Royaume de ma Divine Volonté en te donnant la mission spéciale et unique de faire connaître mon Règne.

 

Je l’ai dit moi-même dans le Pater Noster et la sainte Église le dit encore :

«Que ton Règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

 

Il n’est pas dit dans cette prière que ce Règne est sur la terre, mais qu’il vienne. Je n’aurais pas composé cette prière si elle ne devait pas avoir ses effets.

 

Or, pour y arriver, ne devais-je pas choisir une autre femme,

-elle que le serpent infernal craint tellement,

lui qui au moyen de la première femme a perdu l’humanité ?

 

Et Moi pour le confondre, je me sers de la femme

-pour réparer ce qu’il m’a fait perdre et

-pour rétablir pour tous le bien qu’il cherchait à détruire.

 

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De là par conséquent la nécessité

-de la préparation, -des grâces,

-de mes visites et -de mes communications.

 

Cela n’a pas plu à celui qui a lu et de là ces doutes et ces difficultés : Il n’est pas possible

-que parmi tant de grands saints aucun n’ait vécu dans le Règne de ma Volonté et

-que c’est elle seule qu’Il préfère à tous les autres.

 

Lorsqu’ils ont lu que Je te plaçais à côté de la Reine souveraine

-parce qu’ayant vécu dans le Royaume de mon divin Fiat tu pouvais l’imiter,

-voulant faire de toi une image qui lui ressemble, et

que je te mettais entre ses mains afin qu’elle puisse te guider, t’aider, te protéger pour que tu puisses l’imiter en toute chose,

cela leur a paru d’une très grande absurdité.

Par une fausse et malicieuse interprétation du sens,

ils ont dit que tu aurais déclaré être une Reine. Que d'erreurs !

Je n’ai pas dit que tu es comme la Reine du ciel, mais que Je veux que tu lui ressembles.

 

Tout comme j’ai dit à tant d’autres âmes qui me sont chères que je voulais qu’elles soient semblables à moi.

Mais cela ne faisait pas qu’elles devenaient Dieu comme Moi.

 

De plus, la Dame du ciel étant la vraie Reine du Royaume de ma Volonté,

il lui appartient d’aider et d’enseigner les heureuses créatures qui veulent entrer pour y vivre.

 

Il semble que pour eux,

Je n’aie pas le pouvoir de choisir qui Je veux et quand Je veux.

 

Mais le temps le dira.

Tout comme ils ne peuvent pas refuser de reconnaître que la Vierge de Nazareth est ma Mère, ils ne pourront pas refuser de reconnaître

-que je t’ai choisie dans l’unique dessein de faire connaître ma Volonté et

-qu’à travers toi je ferai que la prière « Que ton Règne arrive » s’accomplisse.

 

Il est certain

-que les créatures sont des instruments entre mes mains et

-que Je ne regarde pas qui elles sont.

Mais si Je sais que ma Divine Volonté a décidé de travailler au moyen de cet instrument,

cela me suffit pour accomplir mes plus hauts desseins.

 

 

 

62

Et quant aux doutes et aux difficultés des créatures,

-Je m’en sers en temps et lieu pour les confondre et les humilier,

Mais cela ne m’arrête pas et Je poursuis le travail que Je veux faire à travers la créature.

Par conséquent, suis-Moi toi aussi et ne fais pas machine arrière.

 

Pour le reste, on peut voir d’après leur façon de penser

-qu’ils n’ont considéré que ta personne.

Mais ils n’ont pas tenu compte de ce que ma Divine Volonté peut faire et sait faire.

Et lorsque ma Volonté décide de travailler dans une créature en vue de ses plus grands desseins parmi les générations humaines,

-personne ne lui dicte de lois,

-personne ne lui dit qui devrait être choisi, ni le temps ni le lieu, mais c’est dans l’absolu qu’Elle agit.

 

Elle ne tient pas non plus compte de certains petits esprits qui

-ne savent pas s’élever dans l’ordre divin et surnaturel,

-ni s’incliner devant les œuvres incompréhensibles de leur Créateur et qui, alors qu’ils veulent raisonner avec leur raison humaine,

-perdent la raison divine et demeurent confus et incrédules.

 

Mon pauvre esprit nageait dans la mer immense du Fiat éternel. Je coulais en lui comme un ruisselet et dans ma petitesse, je voulais embrasser son immensité pour me remplir tout entière de son saint Vouloir et avoir la satisfaction de dire :

«Mon petit être n’est rien d’autre qu’un acte unique de la Divine Volonté, mon minuscule ruisselet est tout plein de ce Vouloir qui emplit le ciel et la terre. Oh saint Vouloir, sois la vie, l’acteur et le spectateur de tous mes actes afin qu’en faisant tout renaître en toi, cela devienne l’appel de tous les actes des créatures à renaître dans ton Fiat et que son Règne s’étende dans toutes les créatures ! »

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais

en appelant les actes des créatures à renaître dans la Divine Volonté ? » Mon aimable Jésus me dit :

  63

Ma fille,

le bien n’est pas sujet à mourir

Lorsqu’apparaît la vie du bien, il se place à la défense de toutes les créatures. Et si les créatures sont disposées à prendre ce bien,

-elles sont non seulement défendues.

-mais elles prennent la Vie de ce bien.

Et le bien apparaît et forme autant de vies que de créatures qui le prennent.

 

Et pour celles qui n’y sont pas disposées,

il reste à leur défense en attendant qu’elles s’y disposent.

 

Les actes accomplis dans mon Vouloir

-acquièrent la semence de la Lumière. En tant que Lumière,

-bien qu’elle soit Une,

-elle possède la vertu

de donner de la lumière à tout œil qui veut le bien de la lumière pour le faire sien. De sorte que les plus petits actes faits dans ma Divine Volonté,

-qui est immense et comprend tout, deviennent lumière et défense pour tous.

De plus, la créature redonne ainsi à son Créateur

-l’amour, la gloire et l’adoration qu’il est en droit d’attendre et d’exiger des créatures.

 

Les actes faits dans mon Vouloir tiennent toujours du prodige et disent par eux- mêmes :

« Nous sommes la défense de chaque créature.

Nous nous tenons entre le ciel et la terre afin de défendre les créatures Notre lumière est la lumière de chaque esprit .

Nous sommes les défenseurs de notre Créateur en faisant réparation , par nos actes éternels

pour les offenses qui montent de la terre. »

 

Et le bien est toujours le bien.

Crois-tu que tout ce que j’ai fait en étant sur terre ait été pris par les créatures ? Combien il en reste encore !

Mais on ne peut pas dire de ce reste que ce n’est pas du bien.

 

Des siècles et des siècles passeront.

Le temps viendra où tout le bien que j’ai fait prendra vie parmi les créatures. Ce qui n’est pas pris aujourd’hui,

-d’autres créatures pourront le prendre demain et à d’autres époques.

 

La vie véritable du bien ne se fatigue pas d’attendre.

Les actes de mon Vouloir disent avec un air de triomphe :

 

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« Nous ne sommes pas sujets à la mort

Par conséquent le temps viendra assurément où nous donnerons nos fruits qui feront se lever autant d’autres vies qui nous ressemblent. »

 

Crois-tu que parce que tu ne vois pas l’effet de tous tes actes dans notre Divine Volonté,

il n’en sortira rien de bon ?

Certes, cela semble être le cas aujourd’hui.

Mais attends que viennent les temps et ils diront le grand bien qui en sortira.

Aussi, continue et ne te décourage pas.

Tu dois savoir que seule l’abondance du bien est la preuve la plus certaine qui assure Dieu et l’âme de l’état dans lequel elle se trouve.

 

Un état prolongé de patience dans les souffrances

-et les situations douloureuses de la vie,

-une prière redite sans jamais se lasser de la répéter,

-la fidélité, la constance et une égalité d’âme dans toutes les circonstances, c’est cela qui forme suffisamment d’espace,

-arrosé par le sang de son propre cœur,

où Dieu se sent appelé par tous les actes des créatures

-qui lui donnent l’assurance qu’il peut y achever ses plus grands desseins.

 

Et la créature ressent dans l’abondance de ses actes

-sa maîtrise sur elle-même et

-l’assurance qu’elle ne vacillera pas.

 

Le bien d’un jour ne dit rien.

C’est un bien aujourd’hui, certes, mais pas demain lorsqu’il dit faiblesse et inconstance, fruits de la volonté humaine.

Un bien inconstant dit que pour la créature, ce bien, cette vertu, n’est pas sa propriété. Par conséquent un bien qui ne lui appartient pas se change en mal, et la vertu en vice.

 

Tu vois par conséquent que l’âme, pour être certaine de posséder un bien ou une vertu, doit sentir en elle la vie de cette vertu.

Et, avec une constance de fer, année après année et durant toute sa vie, elle doit s’exercer à ce bien.

Et Dieu est alors assuré qu’il peut y déposer son bien et opérer de grandes choses dans la constance de la créature.

 

C’est ce que j’ai fait avec la Reine du ciel.

Je voulais la constance de quinze années de vie pure et sainte, toute dans la Divine Volonté, pour descendre du ciel sur la terre dans la virginité de son sein.

 

 

  65

J’aurais pu le faire avant, mais je ne le voulais pas.

Je voulais d’abord ses actes d’assurance et de constance de sa vie de sainteté, presque pour lui donner le droit de devenir ma Maman

Et je voulais attendre afin que ma Sagesse infinie me donne raison d’avoir d’opéré en elle des prodiges inouïs.

 

Et n’est-ce pas la raison

pour la longueur de tes souffrances, et

pourquoi je voulais être sûr de toi, non par des paroles, mais par des actes ?

N’est-ce pas ce qui explique mes si nombreuses visites et toutes les vérités que je t’ai manifestées dans la constance de ta vie sacrifiée ?

Et je peux dire que je me suis fait voir et que je t’ai parlé dans le centre de feu de ton sacrifice.

 

Et quand je t’entends dire : « Comment est-il possible, mon Jésus, que mon exil soit si long ? N’as-tu pas pitié de moi ? » Et moi, sais-tu ce que je dis ? :

« Ah ! ma fille ne connaît pas bien le secret que contient un sacrifice prolongé, et que plus il est long, plus grands sont les desseins à accomplir.

Par conséquent, fais-moi confiance et laisse-moi faire. »

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Mon pauvre esprit s’arrête ici et là, comme si je voulais me reposer dans chacun des effets

de la Divine Volonté, qui sont innombrables bien que son acte soit un.

De sorte que je n’arrive jamais à les retrouver tous et bien moins encore à les comprendre .

Et voyant qu’étant trop petite, il ne m’est pas donné de les embrasser tous, je m’arrête sur un de ses effets pour mon plaisir et mon repos.

 

Mon doux Jésus, qui prend tant de plaisir à me trouver dans son adorable Volonté, s’arrête pour me souffler sa Vie et il me dit :

 

Ma fille,

comme il est doux de te trouver dans ma Divine Volonté, non pas comme ces créatures qui s’y retrouvent

-parce qu’elles y sont forcées,

-par nécessité et

-parce qu’elles ne peuvent pas faire moins,

et qui tout en étant en Elle, ne la connaissent pas, ne l’aiment pas , ni ne l’apprécient.

 

 

66

Mais toi, tu t’y trouves volontairement.

Tu la connais, tu l’aimes et tu arrives même à y trouver un doux repos Aussi je me sens très attiré vers toi.

D’autant plus que la puissance de ma Volonté impose à ton Jésus de se révéler Je ne peux rien lui refuser.

Car je pourrais dire que le seul bonheur qui me vienne de la terre est

-de trouver la créature dans ma Divine Volonté.

Et lorsque je l’y trouve, je veux lui rendre ce bonheur qu’elle me donne

-d’abord en la rendant heureuse

-puis en la préparant et en la disposant à faire un acte dans ma Volonté. J Je prépare pour cela l’espace.

Parce que la grandeur, la sainteté et la puissance d’un acte accompli dans ma Volonté sont telles que la créature ne pourrait le contenir si je ne lui en donnais pas la capacité.

 

Celle qui vit dans ma Volonté est par conséquent inséparable de Moi

Parce qu’ayant fait cet acte, Je dois préparer pour elle l’acte suivant. D’autant plus

-que je ne laisse jamais la créature là où elle est arrivée et

-que je la fais toujours grandir jusqu’à pouvoir lui dire :

« Je n’ai rien de plus à lui donner. Je suis heureux de lui avoir tout donné. »

 

Tu dois savoir que lorsque la créature accomplit un acte dans ma Divine Volonté,

-elle se plonge en Dieu et

-Lui se plonge en elle.

En se plongeant l’un dans l’autre,

-Dieu communique son acte nouveau jamais interrompu,

-l’humain reste sous l’autorité de la Divine Volonté et la créature ressent

-un amour nouveau,

-une puissance et une fraîcheur nouvelles avec tous les divins repos,

de sorte qu’à chacun de ses actes la créature se sent renaître à une vie divine Sans perdre ce qu’elle a reçu dans les actes précédents,

-elle acquiert et s’incorpore la vie nouvelle qui lui a été communiquée,

si bien qu’elle se sent élevée, grandie et nourrie par des aliments nouveaux.

 

C’est pourquoi celle qui vit dans notre Volonté

-acquiert toujours des connaissances nouvelles sur son Créateur.

Cette nouvelle connaissance lui amène le courant du nouvel acte continu que Dieu possède.

Ne vois-tu pas le ciel, les étoiles et le soleil ? Vois-tu peut-être quelque changement en eux ?

Ou après tant de siècles ne sont-ils pas aussi jeunes, aussi beaux et aussi

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nouveaux que lorsqu’ils furent créés ? Et pourquoi ?

Parce qu’ils sont sous l’empire de la force créatrice de notre Fiat

-qui les a créés et

-qui demeure en eux comme une vie éternelle.

Par conséquent, la permanence de ma Volonté dans la créature produit par son empire une vie nouvelle de patience, de prière, de sacrifice et de joies infinies. Voilà ce que ma Volonté veut faire de la créature qui vit en elle.

 

Je continuai à penser au divin Vouloir et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Divine Volonté émet un acte,

-elle ne s’en retire jamais et

-il devient éternel.

 

La Création elle-même le dit .Elle accomplit continuellement ces actes que mon Vouloir a mis en elle en les créant,

Les choses créées peuvent se dire les répétitrices des actes de ma Divine Volonté.

Le ciel reste toujours étendu sans se retirer jamais d’un point quelconque Il répète ainsi les actes de la Divine Volonté.

 

Le soleil donne toujours la lumière et accomplit les actes innombrables de la Divine Volonté qui lui sont confiés dans sa lumière. Il donne

-la couleur et le parfum à chaque fleur,

-les goûts et les saveurs aux fruits,

-la croissance aux plantes,

-la lumière et la chaleur à chaque créature.

 

Et il accomplit encore beaucoup d’autres actes.

Il poursuit sa course avec majesté accomplissant tous les actes qui lui sont confiés,

Il est le véritable symbole de la majesté et de l’empire de ma Volonté.

 

La mer par son murmure,

l’eau qui se donne aux créatures,

la terre qui verdit et produit des plantes et des fleurs, tous accomplissent une multitude d’actes de ma Volonté

-qui est le moteur de toute chose et

-qui contient toute la création dans l’acte d’accomplir sa Volonté. Et tous sont par conséquent très heureux

Ils ne perdent pas leur poste d’honneur et ne sont pas sujets à mourir parce que

ma Volonté à l’œuvre dans les choses créées leur donne la vie éternelle.

 

 

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Seule la créature,

-elle qui devrait témoigner plus que les autres en accomplissant l’acte continuel de ma Volonté, -elle seule s’écarte du moteur de ma Volonté et

-elle en arrive même à s’opposer à un Vouloir si saint. Quelle tristesse !

Et quel compte ne m’en rendra-t-elle pas ?

 

Mon Jésus garda le silence

Se retirant, il me laissa dans la lumière de sa Volonté Oh !, combien de choses j’ai pu comprendre !

Mais qui peut les dire toutes ?

 

D’autant plus que sa Volonté en parle avec des paroles célestes.

Et me retrouvant en moi-même, je dois adapter ces paroles célestes au language humain

Dans la peur de créer la confusion, je me contente de passer par-dessus

dans l’espoir que, si Jésus le veut, il s’adaptera à parler avec les mots d’ici-bas.

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans le divin Fiat

Mon pauvre esprit s’arrêta dans la petite maison de Nazareth

-où la Reine du ciel, le Roi céleste Jésus et saint Joseph vivaient dans le Royaume de la Divine Volonté.

 

Ce Royaume n’est donc pas étranger à la terre :

-la maison de Nazareth,

-la famille qui y vivait, appartenaient à ce Royaume et il y régnait parfaitement. Je pensais cela lorsque mon grand Roi Jésus me dit :

Ma fille, bien sûr que le Règne de la Divine Volonté a déjà existé sur la terre.C’est pourqoui il y a un véritable espoir qu’Il revienne en sa pleine vigueur.

 

Notre maison de Nazareth était son vrai Royaume mais nous n’avions pas de peuple.

 

Or tu dois savoir que chaque personne est un Royaume. C’est pourquoi la créature qui laisse ma Volonté régner en elle peut être appelée un petit Royaume du Fiat suprême.

Elle est ainsi une petite maison de Nazareth que nous possédons sur la terre.

 

Et, si petite soit-elle, comme notre Volonté règne en elle,

le ciel ne lui est pas fermé et

elle possède les mêmes droits que dans le céleste pays

elle aime avec le même amour,

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elle se nourrit avec la nourriture de là-haut et

elle est incorporée dans le Royaume de nos interminables régions.

Et pour former le grand Royaume de notre Volonté sur la terre,

nous allons premièrement construire les toutes petites maisons de Nazareth,

-c'est-à-dire les âmes qui voudront connaître ma Volonté pour la faire régner en elles.

Je serai, avec la Reine souveraine, à la tête de ces toutes petites maisons.

 

Car ayant été les premiers à posséder ce Royaume sur la terre,

-c’est notre droit, que nous ne céderons à personne, d’être leurs intendants.

 

Ces toutes petites maisons répètent notre maison de Nazareth. Ainsi nous formerons

-tant de petits États,

-tant de provinces.

Après avoir été bien formés et ordonnés comme autant de petits Royaumes de notre Volonté,

ils fusionneront ensemble pour former un seul Royaume et un seul grand peuple.

 

Par conséquent, afin de réaliser nos plus grandes œuvres,

notre manière est de commencer par agir à travers une créature seule.

Après l’avoir formée nous en faisons un canal , nous permettant d’inclure dans nos œuvres

-deux, puis trois autres créatures.

Et nous élargissons ensuite pour former un petit noyau

-qui grossit pour inclure le monde entier.

 

Nos œuvres commencent dans l’isolement de Dieu et de l’âme. Elles se terminent en continuant leur Vie au sein de peuples entiers.

 

Et lorsque l’on voit le commencement d’une de nos œuvres, c’est le signe certain qu’elle ne mourra pas à la naissance.

 

Tout au plus restera-t-elle cachée pendant quelque temps. Puis elle continuera et formera sa Vie éternelle.

Par conséquent,

Je veux te voir toujours avancer, toujours davantage, dans ma Volonté divine.

 

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(1)Je suis toujours dans la mer du Vouloir suprême. Oh ! combien de belles choses on y trouve.

Il y a tous les actes de Jésus en action,

il y a ceux de la Reine souveraine, ceux de notre Père céleste,

-ceux qu’il a faits et

-ceux qu’il va faire.

C’est une mer qui n’est pas divisée, mais « une », interminable. C’est le tout.

 

Dans cette mer, il n’y a ni périls ni crainte de naufrage parce que l’heureuse créature qui s’y immerge abandonne ses vieux vêtements et revêt les divins.

Pendant que je me trouvais dans cette mer, mon doux Jésus m’a rendue présente au moment de sa Passion où les apôtres

se dispersèrent , fuirent,

en le laissant seul et abandonné entre les mains des ennemis. Et Jésus, mon très grand bien, me dit :

 

Ma fille,

-la plus grande tristesse de ma Passion,

-le clou qui a le plus transpercé mon cœur,

fut l’abandon et la dispersion de mes apôtres.

Je n’avais pas un seul ami vers qui tourner mon regard.

 

En effet, l’abandon, les offenses, l’indifférence des amis dépassent, oh combien !

-toutes les souffrances et même la mort que peuvent nous infliger des ennemis.

 

Je savais que mes apôtres devaient me donner ce clou et que lâchement ils allaient fuir.

Mais je l’acceptais parce que, ma fille,

-celui qui veut accomplir une œuvre ne doit pas s’arrêter aux souffrances. Il doit plutôt se faire des amis

-quand tout va bien,

-que tout lui sourit,

-qu’il va semant les triomphes et les prodiges, et communique même une force miraculeuse à celui dont il fait son ami et son disciple.

 

Tout le monde alors se vante d’être l’ami de celui qui est entouré de gloire et d’honneur.

Et chacun espère.

Combien d’amis et de disciples veulent alors y prendre part.

Car la gloire, les triomphes et les temps heureux sont de puissants aimants qui attirent les créatures vers le triomphateur.

 

Qui veut être l’ami et le disciple d’un malheureux calomnié, humilié et méprisé ?

  71

Personne.

Tous vivent alors dans la crainte et ont en horreur de s’approcher de lui.

Ils en arrivent même à refuser de reconnaître celui qui était auparavant leur ami, comme saint Pierre l’a fait avec moi.

 

C’est pourquoi il est inutile d’espérer avoir des amis

lorsque la créature vit le cauchemar des humiliations, des mépris et des calomnies.

Il est donc nécessaire de se faire des amis pendant

-que les cieux vous sourient et

-que la fortune veut vous placer sur un trône

si l’on veut que ce bien, ces œuvres qu’ils souhaitent, puissent

-prendre Vie et

-se poursuivre dans les autres créatures.

 

Je me suis fait des amis alors que je semais les miracles et les triomphes, jusqu’à ce qu’ils en arrivent à croire

que je devais être leur Roi sur la terre et

qu’ayant été mes disciples, ils occuperaient les premières places auprès de moi.

Et malgré qu’ils m’aient abandonné durant ma Passion, lorsque ma Résurrection a fait éclater mon triomphe,

-les apôtres se sont rétractés,

-ils se sont regroupés entre eux et tels des triomphateurs,

-ils ont suivi ma doctrine, ma vie, et ont formé l’Église naissante.

Si je leur avais reproché de m’avoir abandonné sans faire d’eux mes disciples à l’heure de mes triomphes, je n’aurais eu personne pour parler de Moi après ma mort et me faire connaître.

 

Par conséquent le temps heureux, la gloire sont nécessaires. Il est aussi nécessaire

-de recevoir les clous qui transpercent et

-d’avoir la patience de les supporter afin d’avoir le matériau de mes plus grandes œuvres et qu’elles puissent prendre vie parmi les créatures.

 

Les souffrances, les humiliations,

les calomnies et le mépris par lesquels tu passes ne sont-ils pas en tout la répétition de ma vie ?

 

Je sentais répéter en toi le clou de l’abandon et de la dispersion de mes apôtres en voyant que si peu restaient pour t’aider.

Je te voyais abandonnée et seule dans mes bras

avec le clou de l’abandon de ceux qui t’avaient soutenue. Dans ma douleur je disais :

« Monde mauvais, comme tu sais bien répéter les scènes de ma Passion dans mes enfants ! »

 

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Et tu offrais ton amertume

-pour le triomphe de ma Volonté et

-pour aider ceux qui devaient la faire connaître.

 

Par conséquent, courage dans les circonstances douloureuses de la vie. Mais sache que ton Jésus ne t’abandonnera jamais.

C’est là une chose que je suis incapable de faire. Mon amour n’est pas de nature inconstante.

il est ferme et constant et ce que dit ma bouche sort de la vie du cœur.

 

Les créatures, par contre,

ils disent une chose et sentent autre chose dans leur cœur .

ils y mêlent aussi bien des objectifs humains, même en se faisant des amis. Et tu les vois ainsi changer selon les circonstances.

D’où la dispersion de ceux

-qui semblaient vouloir mettre leur vie en jeu durant les temps heureux et

-qui fuient lâchement quand vient le temps des humiliations et du mépris.

 

Ce sont là tous les effets de la volonté humaine et c’est la vraie prison de la créature capable de former beaucoup de petites chambres

-qui n’ont cependant pas de fenêtres

parce qu’elle n’a pas l’intention de créer des ouvertures pour recevoir le bien de la lumière.

Et les passions,

-les faiblesses, la peur,

-les craintes excessives,

-l’inconstance

sont autant de chambres obscures de sa prison

dans lesquelles la créature reste enfermée, les unes après les autre.

 

La peur engendre la crainte.

Et la créature s’éloigne alors de Celui qui offre sa Vie par Amour pour elle.

Par contre,

l’âme où règne ma Volonté vit dans mon palais où il y a tant de lumière que

les souffrances,

les humiliations et

les calomnies ne sont que

des escaliers de triomphes et de gloire, et

l’accomplissement de grandes œuvres divines. Au lieu de s’enfuir et abandonner le pauvre martyr

-précipité dans la poussière par la perversité humaine,

elle se rapproche de lui en attendant patiemment l’heure du nouveau triomphe.

  73

Oh, si ma Volonté avait régné pleinement dans les apôtres, ils ne se seraient certainement pas enfui au moment

-où j’avais le plus besoin de leur présence, de leur fidélité, dans mes si nombreuses peines,

au milieu d’ennemis qui voulaient me dévorer.

 

J’aurais voulu avoir mes amis fidèles autour de moi.

Car il n’y a rien de plus réconfortant que d’avoir un ami auprès de soi quand il y a l’amertume. Et ayant mes chers apôtres près de moi, j’aurais vu en eux les fruits de mes souffrances.

Et, oh, combien de doux souvenirs ils auraient rappelés dans mon Cœur, qui auraient été un baume dans mon immense amertume !

Ma Divine Volonté avec sa lumière les aurait empêchés de fuir Et ils se seraient serrés autour de moi.

 

Mais comme ils vivaient dans la prison de leur volonté humaine,

-leur esprit s’obscurcit

-leur cœur se refroidit,

-la peur les envahit,

et d’un moment à l’autre , ils oublièrent tout le bien qu’ils avaient reçu de moi. Non seulement ils m’abandonnèrent, mais ils se séparèrent les uns-les autres.

Voilà encore une fois les effets du vouloir humain qui

-ne sait pas maintenir l’union et

-ne sait que disperser en un seul jour

le bien qui a été fait durant tant d’années et avec tant de sacrifices.

Par conséquent, que ta seule crainte soit de ne pas faire ma Volonté.

 

 

Je ressens la Force puissante du divin Fiat qui m’appelle en lui pour suivre ses actes.

Ma petite intelligence s’est arrêtée en Éden dans l’acte de la création de l’homme.

Quel acte solennel !

 

Cela eut lieu après la création de toutes les choses

comme pour fêter celui pour qui Il avait mis au monde l’entière Création, afin qu’elle devienne le palais, somptueux et confortable,

où l’homme allait habiter, sans qu’il lui manque rien. Il suffit de dire qu’il s’agissait d’un palais conçu

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-par notre Père céleste et par la Puissance de son divin Fiat. Je pensais à cela et mon doux Jésus me dit :

 

Fille bien-aimée, ma joie est immense lorsque la créature se souvient de mon Amour dans la création de l’homme.

Notre amour ressemblait à celui d’une mère qui donne le jour à son enfant. Notre amour se hâtait d’enclore en lui la créature afin que partout,

-à l’extérieur comme à l’intérieur d’elle-même,

elle puisse entendre la voix de notre amour lui disant : « Je t’aime, je t’aime. »

 

Le doux son de notre amour

-lui murmure à l’oreille,

-bat dans son cœur, et

-l’embrasse ardemment et

-résonne fortement sur ses lèvres,

-l’étreint dans nos bras paternels comme pour lui dire en triomphe que notre amour, quel qu’en soit le prix, veut aimer la créature.

 

Si bien qu’il n’existe rien de plus doux, rien de plus agréable,

que de nous rappeler avec quel amour nous avons créé l’homme et toutes choses.

 

Et notre plaisir est si grand que, pour l’heureuse créature qui vient devant notre adorable Majesté pour nous rappeler un si grand amour,

-nous redoublons nos liens d’amour pour elle,

-nous lui donnons de nouvelles grâces, une nouvelle lumière, et

-nous l’appelons celle qui renouvelle notre fête.

 

Car dans la Création tout n’était que fête pour nous et pour tous.

Et la créature qui rappelle ce que nous avons fait dans la Création met en fête

-notre amour, notre puissance, notre sagesse créatrice qui a créé tout l’univers avec une inimitable maîtrise,

laquelle s’est surpassée dans la création de l’homme.

 

C’est pourquoi toutes nos divines qualités sont en fête.

La créature regarde ce qu’elle a mis en fête par son souvenir et son petit échange d’amour.

Nos qualités divines rivalisent entre elles pour redoubler

-tantôt l’amour, tantôt la bonté et tantôt la sainteté.

Bref, chacune de nos divines qualités veut donner de ce qu’elle a

afin de répéter dans la créature ce que nous avons fait dans la Création.

 

Par conséquent,

répète souvent le doux souvenir de l’amour insurpassable que nous avons eu

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dans la Création. C’est une créature sortie de nous,

une de nos images,

un de nos enfants que nous avons mis au jour et à qui avons témoigné tant d’amour.

 

En éveillant ce souvenir, nous l’aimons encore plus.

Si bien que la Création tout entière n’est rien d’autre qu’une manifestation de notre Volonté amoureuse envers la créature.

Et dans ce témoignage d’amour elle répète : « Fiat, Fiat » afin d’orner toute la Création de son parade d’amour.

 

D’autant plus que chaque acte, parole, pensée accomplis dans notre divin Vouloir forment la nourriture de l’âme

-qui conserve la vie,

-qui la fait grandir et lui donne la force nécessaire

pour former suffisamment d’aliments et ne pas devoir rester à jeun.

 

En fait, les actes continus ne sont donc rien d’autre que la nourriture préparée d’un jour à l’autre

afin d’avoir toujours quelque chose à manger.

Sans ces actes, la pauvre créature n’aura rien pour calmer sa faim et ces actes bons, saints et divins mourront en elle.

Si les actes ne sont pas continuels, la nourriture deviendra rare. Lorsqu’elle est insuffisante, la vie du bien s’affaiblit.

Cette faiblesse fait perdre le goût et l’appétit de se nourrir.

 

Par contre, lorsque les actes sont continuels, chacun d’eux apporte sa contribution :

-celui-ci fabrique les aliments,

-celui-là apporte l’eau,

-l’autre le feu pour les faire cuire.

-d’autres encore procurent les condiments qui donneront du goût afin de satisfaire l’appétit.

En somme, les actes répétés

ne sont rien d’autre que la cuisine divine dressant la table céleste pour la créature.

 

Comme il est beau de voir la créature

-préparer les aliments divins par la continuation de ses actes dans notre Fiat, et

-se nourrir des mets de notre céleste pays !

 

Car tu dois savoir

-qu’une sainte pensée en appelle une autre,

-un mot, une bonne action invite l’autre à s’alimenter, Et la nourriture forme la vie.

 

 

76

Après quoi je continuais à penser à la Divine Volonté et au grand bien que l'on reçoit en vivant abandonnée dans ses bras.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma bonne fille, le grand bien de la Vie dans le divin Vouloir est

-étonnant et

-presque incompréhensible à la créature humaine.

Tu dois savoir que tout ce que l’on fait de bien et de saint dans ma Divine Volonté n’est rien d’autre qu’une semence qui germe dans le champ de l’âme

-pour donner une lumière divine et

-pour former un commencement qui n’aura pas de fin

Parce que tout ce qui est fait dans ma Divine Volonté est semé,

-germe et grandit de façon admirable sur la terre pendant qu’elle y vit,

-et trouvera son achèvement dans le ciel.

 

Le développement ultime, la variété de beautés,

-les tons, les teintes les plus belles lui seront donnés dans la Patrie céleste.

 

Cela veut dire que

chaque acte que la créature fait sur terre lui donnera droit à une place plus grande dans la céleste demeure, en la possédant d’avance,

pour chaque acte supplémentaire la créature amènera avec elle de nouvelles béatitudes, de nouvelles joies que mon Vouloir lui aura communiquées.

Mon divin Fiat ne cesse jamais de donner à la créature.

Il veut qu’elle grandisse en sainteté, en grâce, en beauté jusqu’à son dernier souffle de sa vie ici-bas.

Et il se réserve d’apporter le dernier coup de pinceau pour l’accomplissement de son triomphe dans les célestes régions.

 

Dans ma Volonté il n’y a pas d’arrêts. Les circonstances de la vie

tantôt les souffrances,

tantôt les humiliations et

tantôt la gloire

forment les chemins pour pouvoir toujours courir en Elle. et

-lui donner libre champ pour semer dans la créature de nouvelles semences divines

que le divin Fiat s’engage

à cultiver et

à faire grandir de façon admirable,

jusqu’à leur achèvement dans la céleste gloire.

 

  77

In fine rien ne commence au ciel.

Mais tout commence sur terre et s’accomplit au Ciel ..

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue,

bien que dans le cauchemar des privations de mon doux Jésus.

 

Combien mon pauvre cœur est torturé et troublé de ne pas trouver celui dont le souffle céleste fait battre ce cœur !

Mon Jésus, ma vie, ne disais-tu pas toi-même :

que tu voulais me faire respirer ton souffle divin

-afin de pouvoir former ma vie dans les battements de ton Cœur

pour que le mien puisse vivre des tiens, de ton amour, de tes souffrances et de toi tout entier ?

 

Mais alors que mon pauvre cœur épanchait sa douleur de la privation de son Jésus bien-aimé, j’ai entendu intérieurement sa voix claire résonner dans mes oreilles.

Il disait avec une indescriptible tendresse :

 

« Père très saint, je te prie pour mes enfants et pour tous ceux que tu m’as donnés parce que Je reconnais qu’ils sont miens. Je les serre entre mes bras pour les protéger de la tempête qui se prépare contre mon Église. »

Puis il ajouta :

 

Ma fille,

combien de reniements il y aura, combien de masques vont tomber ! Je ne pouvais plus supporter leur hypocrisie

Ma justice était accablée par tant de faux-semblants et ils n’ont pas pu conserver plus longtemps le masque derrière lequel ils se cachaient.

 

Par conséquent, prie avec moi afin

-que ceux qui doivent servir pour ma gloire demeurent en sécurité et

-que ceux qui veulent frapper mon Église restent dans la confusion.

 

Après quoi il garda le silence.

Mon pauvre esprit a pu voir un grand nombre de choses mortelles et tragiques. Alors que je priais, Jésus, mon très grand bien, répéta :

 

Ma fille,

 

78

-pour pouvoir communiquer un bien aux autres,

il est nécessaire de posséder la plénitude de ce bien.

Car l’âme qui le possède en connaît les effets, la substance, la manière d’acquérir ce bien.

Elle aura donc la vertu lui permettant

-d’infuser ce bien chez les autres,

-de pouvoir dire les beautés, les prérogatives et les fruits que ce bien produit. Par contre, si une âme n’a su acquérir

-qu’une gorgée de ce bien, de cette vertu, et

-qu’elle veut commencer à l’enseigner aux autres,

elle ne connaîtra pas en profondeur la plénitude de cette vertu .

 

Par conséquent, elle ne saura pas

-comment redire son grand bien

-ni donner la façon de l’acquérir .

 

Elle ressemblera à un enfant qui ayant à peine appris les voyelles veut jouer au maître devant les autres :

-pauvre enfant, son jeu tournera à la farce

Car il sera incapable de poursuivre son enseignement !

Les vrais saints commençaient d’abord par être si remplis

-d’amour,

-de divines connaissances,

-de patience, etc.,

Et lorsqu’ils en étaient remplis au point de ne plus pouvoir tout contenir en eux,

-le bien qu’ils possédaient débordait pour se communiquer aux autres. Leur parole était enflammée.

Elle était lumière. Et ils enseignaient

-non pas superficiellement

-mais de façon pratique et substantielle le bien qu’ils possédaient.

 

C’est la raison pour laquelle beaucoup veulent se faire enseignants, mais ne font aucun bien.

Car n’ayant pas suffisamment de nourriture en eux, comment pourraient-ils nourrir les autres ?

Après quoi je m’abandonnais dans le Fiat suprême. Mon pauvre esprit s’y perdait

Tout à coup je me suis retrouvée face à l’Etre divin.

De Lui émanait une lumière interminable étalée en d’innombrables rayons

-auxquels très souvent, s’entremêlaient des petites lumières

-qui paraissaient naître et s’alimenter de la même manière

afin de former leur propre vie et grandir comme Dieu le voulait.

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Quel enchantement que ces Hauteurs divines !

Sa présence enchante, l’œil se perd dans son immensité Si grande est sa beauté, la multiplicité de ses joies infinies,

qu’elle semble tomber telle une pluie abondante de son Être divin.

On en reste muet et l’on est par conséquent incapable d’en dire quoi que ce soit. J’étais tout immergée dans ce qui se présentait à mon esprit

Alors mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Fille de mon divin Vouloir, regarde cette immense lumière.

Elle n’est rien d’autre que notre Volonté qui émane du centre de notre Être divin.

Lorsque nous prononçâmes Fiat , Elle s’étendit

pour former par sa Force créatrice toutes les choses créées. Afin qu’aucune d’elles ne sorte de sa Lumière,

ce qui est sorti de nos mains créatrices, resta en Elle..

 

Les entrelacements que tu vois dans les rayons de notre lumière sont en fait toutes les choses créées :

-certaines sont maintenues dans notre lumière pour ne pas être soumise à aucun changement,

-d’autres, les créatures qui vivent dans notre Vouloir, sont non seulement protégées, mais elles sont constamment alimentées par la Lumière de Dieu,

-afin d’entrelacer, par leurs petites lumières,

le divin Vouloir Lui-même pour qu’Il opère en elles

 

Ces petites lumières laissent le champ libre à notre divin Fiat pour Le laisser continuellement travailler en elles.

Elles nous laissent toujours de quoi faire. Elles nous laissent continuer l’œuvre que nous avons commencée dans la Création avec tant d’amour.

Lorsque la créature nous donne l’occasion de continuer notre travail

-en nous laissant la liberté de travailler dans sa petite lumière,

cela nous plaît tellement que nous faisons participer la petite lumière à notre œuvre.

 

Nous ne nous sentons pas isolés de la créature.

Mais Nous jouissons de la beauté de sa compagnie et elle de la nôtre.

Par conséquent, en vivant dans la Volonté divine, tu ne Nous laisseras jamais seuls. Et tu auras le grand bonheur de profiter de notre compagnie.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création

pour y suivre les actes accomplis en elle par la Divine Volonté. Il me semblait qu’en chaque chose créée il y avait,

 

80

telle une noble Reine,

l’adorable Volonté comme centre de vie

-pour y faire sa douce rencontre avec la créature

Mais cette rencontre est faite par celle qui la reconnaît en chaque chose créée.

Dans cette heureuse rencontre,

-les correspondances sont ouvertes des deux côtés,

-elles célèbrent ensemble, la Divine Volonté donne et la créature reçoit.

 

Mon esprit se perdait dans les choses créées. Alors mon très grand bien, Jésus, me dit :

 

Ma fille,

toute la Création manifeste

la Paternité,

la Puissance,

l’Amour et

l’Harmonie de Celui qui l’a créée.

Mais sais-tu pour qui Nous nous sentons Père ?

 

Pour celle qui se rappelle et reconnaît que toute la Création est la propriété de son Créateur

qui, voulant manifester sa Paternité pour les créatures, a créé tant de belles choses par Amour pour elles

 

C’est par conséquent pour celle

qui Le reconnaît et

qui,- pour le payer de retour et le remercier, - se presse autour de son Père céleste

comme une fille qui reconnaît

-ses biens et

-qu’il les a créés parce qu’Il veut que sa fille entre en possession des biens de son Père.

Si tu savais notre joie

-de nous sentir Père et

-de voir nos enfants se presser autour de nous grâce aux choses que nous avons créées !

 

La créature,

-en se rappelant et en reconnaissant ce que Dieu a fait pour elle, Nous aime comme un Père et Nous l’aimons comme notre fille Nous sentons que notre Paternité n’est pas stérile, mais féconde.

 

Ainsi,

Je me sens Rédempteur et

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Je fais posséder les bénéfices de la Rédemption

à celle qui se rappelle et reconnaît ce que J’ai fait et souffert dans ma vie et ma Passion,

 

Et J’entoure l’heureuse créature de mes souffrances, de mes œuvres, de mes pas

pour l’aider, la sanctifier et lui faire sentir les effets de ma Vie entière.

Et en celle qui reconnaît ce que notre amour a fait et peut faire dans l’ordre de la grâce,

Je me sens comme l’Amant passionné et Je lui rends propriétaire de mon Amour Ainsi elle ressentira tant d’amour pour moi qu’elle ne pourra plus vivre sans m’aimer.

 

Puisque l’amour véritable consiste à faire sans cesse ma Volonté, Je réalise un prodige de mon amour et de mon Vouloir.

 

Quelle tristesse ce serait pour un père d’avoir des enfants et de ne pas les voir autour de lui pour s’aimer et profiter des fruits de ses viscères.

Telle est notre Divinité.

Nous avons étendu notre paternité de façon infinie dans la Création. Comme Père nous veillons sur nos enfants pour qu’ils ne manquent de rien.

Nos bras ressentent le besoin extrême de les serrer contre nous pour leur donner de l’amour et en recevoir .

Lorsque nous voyons la créature courir vers nous pour nous embrasser, oh, comme nous sommes heureux

-que notre paternité soit reconnue et

-que nous pouvons être un Père pour nos enfants !

 

Les membres de notre génération sont innombrables. Pourtant, ceux qui nous entourent sont peu nombreux.

 

Tous les autres sont loin, physiquement, volontairement, loin de notre ressemblance, loin du cœur,

Dans notre douleur de voir si peu d’enfants autour de nous, nous disons :

« Et nos autres enfants, où sont-ils ?

Comment se fait-il qu’ils ne ressentent pas le besoin

-d’avoir un Père céleste,

-de recevoir nos paternelles caresses,

-de posséder nos biens ? »

 

Alors sois attentive à reconnaître nos biens et nos œuvres

Tu entendras notre paternité dans le ciel constellé d’étoiles qui par leur doux scintillement

t’appellent leur fille

et te témoignent l’amour de ton Père.

 

 

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Notre paternité s’étend dans le soleil qui par sa lumière vibrante t’appelle fille et te dit : « Reconnais dans ma lumière le grand don de ton Père qui t’aime tellement qu’Il veut que tu possèdes cette lumière.»

Notre paternité s’étend partout :

-dans l’eau que tu bois,

-dans la nourriture que tu prends,

-dans la diversité des beautés de la nature. Nos œuvres ont une voix commune.

Toutes t’appellent « fille du Père céleste »

Comme tu es sa fille, elles veulent être possédées par toi.

 

Quel sera notre bonheur si en toute chose créée par nous,

-à notre tendre voix qui t’appelle fille,

nous pouvons entendre ta voix nous appeler « Père » et nous dire :

« Voilà un don de mon Père . Oh, Combien Il m’aime ! Et moi aussi je veux L’aimer beaucoup, beaucoup. »

 

 

Je pense au divin Vouloir

Comment ce Royaume peut-il jamais venir sur terre ?

Étant donné les tempêtes qui nous menacent et la triste condition des générations humaines, cela paraît impossible.

Et il me semble que cette impossibilité est augmentée

-par l’indifférence et l’indisposition de ceux qui au moins sont dits bons,

-mais qui n’ont aucun intérêt à faire connaître un Vouloir si saint et sa Volonté qui veut nous faire la grande grâce de vouloir régner parmi les créatures.

 

Comment est-il possible de faire vivre un bien que l’on ne connaît pas ? Je pensais cela lorsque mon aimable Jésus me surprit en me disant :

 

Ma fille, ce qui est impossible aux yeux des hommes est possible pour Dieu.

Tu dois savoir que la plus grande grâce que nous avons faite à l’homme dans sa création fut

-de lui donner la possibilité d’entrer dans notre Divine Volonté

-pour y accomplir ses actes humains.

 

Le vouloir humain était petit et le Vouloir divin grand. Celui-ci possédait la vertu

d’absorber le petit dans le grand et

de changer la volonté humaine en Vouloir divin.

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C’est pourquoi Adam, au commencement de sa création,

-entra dans l’ordre de notre Divine Volonté et qu’il y accomplit un grand nombre d’actes .

Si en se retirant de notre Vouloir, il est sorti de notre Volonté,

ses actes humains accomplis dans notre Vouloir sont demeurés comme

-un gage et un droit de l’homme, et

-le commencement et la fondation d’un Royaume qu’il a acquis.

 

Dans la Divine Volonté, ce que l’on accomplit en elle est indélébile

Dieu lui-même ne peut annuler un seul acte accompli par la créature dans le Fiat suprême.

 

Sortant de ma Volonté, Adam, le premier homme créé,

-était en conséquence la racine, le tronc de toutes les générations humaines afin qu’elles puissent hériter,

-presque comme les branches qui sortent des racines et du tronc de l’arbre de l’homme.

 

Comme toutes les créatures qui dans la nature ont hérité

du germe et de la semence du péché originel,

ils ont hérité de ses premiers actes accomplis dans notre Vouloir et qui constituent le commencement et le droit du Royaume de notre divin Vouloir pour les créatures.

 

C’est pour confirmer cela que la Vierge immaculée est venue œuvrer et suivre les actes d’Adam de façon à compléter le Royaume tout entier de la Divine Volonté et être la première héritière d’un Royaume si saint, et à donner le droit à ses chers enfants d’en prendre possession.

Et pour compléter tout cela, mon Humanité est venue

possédant par nature ma Divine Volonté

qu’Adam et la Reine souveraine possédaient par grâce

afin de confirmer par le sceau de ses actes ce Royaume de la Divine Volonté.

 

De sorte que ce Royaume existe en réalité

parce qu’une Humanité vivante a formé ses actes en lui,

des actes qui sont les matériaux nécessaires à la formation de ce Royaume afin de donner le droit au reste de l’humanité de le posséder.

 

Et pour le confirmer encore plus, j’ai enseigné le Notre Père

afin que par cette prière la créature puisse

-s’y disposer,

-acquérir les droits de le recevoir, et

que Dieu se sente le devoir de le lui accorder.

 

 

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En enseignant le Pater Noster, j’ai moi-même mis entre leurs mains le droit de le recevoir . J’ai entrepris de donner un Royaume si saint.

 

Et chaque fois que la créature récite le Notre Père, elle acquiert une sorte de droit d’entrée dans ce Royaume :

-premièrement parce que c’est une prière

enseignée par moi et qui contient la valeur de ma prière .

-deuxièmement parce que l’amour de notre Divinité envers les créatures est si grand

que nous faisons attention à tout,

que nous remarquons tout, même les plus petits actes, les saints désirs, les petites prières,

afin d’y répondre par de grandes grâces.

 

On peut dire que ce sont des occasions, des prétextes que nous recherchons pour pouvoir lui dire :

« Tu as fait cela et nous te donnons cela .

Tu as fait ce qui est petit et nous te donnons ce qui est grand. »

 

Ainsi le Royaume existe.

Et si je t’ai si souvent parlé de ma Divine Volonté,

ce n’était que les préparations de bien des siècles de mon Église :

les prières, les sacrifices et les récitations continuelles des Pater Noster qui ont porté notre bonté

-à choisir une créature

-pour lui manifester les nombreuses connaissances de notre Volonté et ses grands prodiges.

 

J’ai lié ainsi ma Volonté aux créatures en lui donnant de nouveaux gages de son Royaume.

Et lorsque tu écoutais et cherchais à te conformer aux enseignements que je te donnais,

tu formais de nouveaux liens afin de lier les créatures dans ma Volonté.

 

Tu dois savoir que je suis le Dieu de tous

Lorsque je fais un bien, je ne le fais jamais isolément

Je le fais pour tous, excepté ceux qui n’en veulent pas et ne veulent pas le prendre.

Et lorsqu’une créature me correspond,

Je ne la vois pas comme si elle était seule, mais comme appartenant à toute la famille humaine, de sorte que le bien de l’une est communiqué aux autres.

Or si le Royaume existe,

-que mon Humanité vivante l’a possédé et a vécu en lui,

-que ma Volonté veut régner parmi les créatures

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mes connaissances elles-mêmes le disent de façon claire.

 

Comment peux-tu alors penser qu’il est impossible que ce Royaume vienne ?

 

Tout est possible pour Moi.

Je me servirai des tempêtes elles-mêmes et des événements nouveaux

-pour me préparer ceux qui doivent s’employer à faire connaître ma Volonté Les tempêtes serviront à purifier l’air mauvais et à évacuer ce qui est nuisible.

 

C’est pourquoi je disposerai toute chose.

Je sais ce qu’il faut faire et j’ai les temps à ma disposition. Par conséquent, laisse faire ton Jésus

Tu verras comment ma Volonté sera connue et accomplie.

 


Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté pour suivre ses actes. J’étais arrivée au point où le céleste Enfant était en Égypte

Sa céleste Maman le berçait pour l’endormir

tout en confectionnant de ses mains maternelles un petit habit pour le divin Enfant.

Je m’unissais à sa Maman pour faire courir entre ses doigts et dans le fil mes « Je vous aime » à Jésus afin de les tisser dans le petit habit.

Sur le pied de la Reine qui balançait le berceau, je plaçais le mien

afin de pouvoir moi aussi le bercer et faire pour Jésus ce que faisait sa Maman.

 

Et c’est alors que le céleste Enfant, entre la veille et le sommeil, dit : « Mes deux Mamans ? »

Me rappelant cela et ce qui est écrit dans le livre vingt-quatre, je pensais en moi- même :

« Voilà que mon cher Jésus répète quand même ces doux mots ‘Mes deux Mamans’. »

Après la tempête si terrible

-qui avait dévasté ma pauvre âme comme une averse de grêle, et

-qui sait combien d’autres fautes j’avais commises,

je pensais que Jésus n’aurait plus pour moi ce tendre amour qui lui faisait dire si gentiment :

« Mes deux Mamans. »

Je pensais cela et alors mon aimable Jésus me dit : Ma fille, comme tu n’avais pas arrêté

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-de t’unir continuellement avec notre céleste Maman,

-de placer pour moi tes « Je vous aime » dans ce qu’elle faisait, est-ce que je pouvais cesser de dire : « Mes deux Mamans » ?

 

Je t’aimerais alors moins que toi tu m’aimes.

Alors que jamais je ne me laisse dépasser par amour pour la créature. Tu devrais aussi savoir

-que tout ce que la créature fait dans ma Divine Volonté,

-ce bien que fait la créature a la vertu de se convertir en nature. Un bien véritable en nature n’est jamais perdu.

Il n’y a pas non plus de difficultés à le répéter aussi souvent qu’on le veut.

 

Aurais-tu peut-être de la difficulté à respirer, à toucher ? Non, parce que c’est dans ta nature.

Si tu ne le veux pas, il te faut plutôt faire un effort, et un effort qui pourrait te coûter la vie.

Et c’est là le plus grand prodige de ma Volonté :

-convertir en nature la prière, l’amour, la sainteté, ses connaissances.

Et lorsque je vois que la créature s’est placée sous l’autorité de ma Volonté,

-si bien que ma Volonté a été capable de changer en nature,

mes biens divins, mes paroles résonnent dans l’âme avec ma puissance créatrice et lui donnent la maternité de nature

 

Comment alors ne pas répéter :

« Mes deux Mamans ? » Ce que je dis est réalité.

N’est-il pas vrai que ma Maman est ma Mère selon l’ordre de la nature et

qu’elle est aussi ma Mère selon l’ordre divin en vertu de la Divine Volonté qu’elle possédait ?

 

Si elle n’avait pas possédé mon Vouloir, elle n’aurait pu être ma Mère,

-ni dans l’ordre humain

-ni dans l’ordre divin.

 

Oh, combien de choses ma Volonté est-elle capable de faire dans la créature qui se laisse dominer par elle !

Ma Volonté sait comment

-faire descendre l’ordre divin dans l’humain et

-convertir en nature l’ordre divin.

Elle sait accomplir des prodiges capables de stupéfier le ciel et la terre.

 

Laisse-toi dominer par ma Volonté et je ferai résonner en toi mes douces paroles :

« Ma chère Maman, que mon Fiat garde pour Moi sur la terre. »

 

Après quoi je suivais le divin Fiat dans la Création et je me disais :

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« Je veux entrer dans le soleil et le vider de l’amour que Dieu y a mis par amour pour les créatures

et sur les ailes de sa lumière, le rapporter à mon Créateur en échange de mon amour.

 

Je veux vider le vent pour lui rapporter l’impétuosité, les gémissements et la domination de l’amour afin de régner sur le divin Cœur

pour apporter le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Je veux vider le ciel de l’amour qu’il contient afin de rapporter à mon Créateur l’amour qui ne finit jamais, qui ne dit jamais c’est assez,

et le lui apporter en échange de mon amour pour lui partout et en tous. »

 

Mais qui peut dire toutes les folies que j’ai dites à propos de toutes les choses créées. Je faisais cela. Alors mon doux Jésus me dit :

 

Fille de ma Volonté, combien m’est agréable

l’âme qui entre dans mon Vouloir pour y trouver toutes mes œuvres !

Et volant d’une chose créée à l’autre, elle calcule selon ses faibles moyens

combien d’amour, de bonté, de puissance, de beauté et d’autres choses J’ai pu mettre dans chaque chose créée.

 

Pour celle qui est dans ma Volonté ce qui est à Moi est à elle.

Elle embrasse tout et le rapporte en Moi et autour de Moi en échange de son amour.

Je sens revenir à Moi

-l’Amour que nous avons mis dans la Création,

-la puissance, la bonté et la beauté avec lesquelles nous avons peint toute la Création.

Et dans notre excès d’amour, nous disons :

« La fille de notre Volonté nous retourne nos œuvres, notre amour, notre bonté et tout le reste. Tout en nous les retournant, elle les laisse à leur poste.

Et nous ressentons de la joie et du bonheur

comme si nous faisions à nouveau toute la Création. »

 

Or tu dois savoir qu’en créant tout l’univers, la variété de tant de choses diverses, Nous avons émis un acte déterminé et suffisant pour chaque chose,

de telle sorte qu’aucune ne peut outrepasser la limite dans laquelle elle a été créée.

Cependant, bien que ce fût un acte déterminé

-que les choses créées ne peuvent pas dépasser, c’était un acte complet.

Si bien que les créatures ne peuvent prendre tout le bien que contient chaque chose créée et elles n’en ont d’ailleurs pas la capacité.

 

Qui donc en vérité pourrait dire :

 

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« Je peux prendre toute la lumière du soleil » ? ou :

« Le ciel par-dessus ma tête n’est pas suffisant pour moi » ? ou :

« Toutes les eaux ne parviennent pas à me désaltérer » ? ou :

« La terre n’est pas suffisante sous mes pieds » ? et bien d’autres choses.

 

Et cela parce que lorsque notre Divinité accomplit un acte et crée des choses :

-si grand est notre Amour,

-si surabondants le luxe, l’étalage et la splendeur de ce que nous possédons !

 

Aucune de nos œuvres ne peut être qualifiée de pauvre. Toutes sont une manifestation grandiose,

-certaines par un luxe de lumière,

-d’autres par la splendeur de leur beauté,

-d’autres encore par la variété de leurs couleurs .

 

Elles semblent vouloir dire dans leur langage muet :

« Notre Créateur est immensément riche, beau, puissant, sage.

Nous sommes toutes par conséquent, telles des œuvres dignes de lui, nous faisons un étalage de ce luxe dans la fonction que Dieu nous a donnée. »

 

Or, ma fille, tel ne fut pas le cas en créant l’homme

Nous n’avons pas mis en lui un acte déterminé, mais un acte toujours en croissance.

Notre Amour ne voulait pas dire à l’homme que c’est assez.

Cela aurait été comme un obstacle à notre Amour, un arrêt à notre enthousiasme.

Non, non, notre «c’est assez » n’a pas été prononcé dans la création de l’homme. Il n’a pas mis une fin, mais un acte toujours grandissant.

De façon à ce que nos manifestations d’amour ne puissent pas avoir de fin, mais être capables de manifester une splendeur de luxe, de grâce, de sainteté, de beauté, et de bonté et de tout le reste autant qu’il lui plairait.

Nous avons attaché notre acte croissant à son libre arbitre

afin qu’il ne puisse y avoir aucun obstacle au luxe dont il serait capable.

 

Et pour que notre acte croissant dans l’homme

-puisse avoir tous les soutiens possibles et imaginables,

Nous avons également mis notre Divine Volonté à sa disposition

-afin de lui permettre de maintenir aux dépens de notre Volonté tout le luxe désiré et la surabondance des biens de son Créateur.

Notre amour n’a pas osé dire :

« C’est assez pour l’homme, notre enfant – jusqu’ici, tu peux aller.» Non, non, cela aurait été comme si un père disait à ses enfants :

« Jusqu’à une certaine date, vous pourrez vous asseoir à ma table, puis ce sera fini. »

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Ce ne serait pas l’amour d’un père, mais d’un maître. Que l’enfant puisse vouloir arrêter de recevoir de la nourriture de son père, cela se peut, mais que le Père lui dise :

« Tu resteras dans le jeûne », il ne le fera jamais.

Telle est notre bonté : nous ne dirons jamais c’est assez à la créature.

Notre acte croissant lui servira continuellement de la nourriture pour la faire grandir et la conserver.

M mais si la créature ingrate refuse de se servir de notre acte croissant,

-ce grand don que lui a fait son Créateur, nous aurons la tristesse de voir

notre chère enfant jeûner, dans la pauvreté,

notre acte entravé et sans vie.

Et la créature changera notre enthousiasme d’amour en tristesse.

 

Par conséquent, si tu veux que notre acte croissant puisse avoir la vie en toi,

-ne sors jamais de notre Divine Volonté

qui veillera jalousement à te faire toujours, toujours grandir.

 

 

Mon pauvre esprit semble ne pas savoir faire autre chose que penser à la Divine Volonté

Il trouve sa vie en tout ce que je vois, ceci pour l’intérieur.

A l’extérieur, il ne trouve que le divin Fiat qui aime tellement et veut être aimé. Je ressens le besoin de le trouver en toutes choses pour

-le respirer, sentir ses pulsations de lumière,

comme le sang qui circule dans l’âme et se fait vie primordiale de mon pauvre être.

Et là où je ne sais pas comment Le trouver en toutes choses, je me sens manquer

-de pulsations continuelles dans le cœur,

-de bouffée d’air permettant la vie de la Divine Volonté dans mon âme.

Et je priais Jésus de m’enseigner à Le trouver en toutes choses afin de ne jamais manquer de sa Vie éternelle en moi.

Mon très grand bien, Jésus, me dit dans sa bonté :

 

Ma fille,

celle qui fait ma Volonté et vit en Elle forme dans son âme le livre du divin Fiat.

Mais ce livre

doit être complet et non pas vide, ni avec des pages partiellement remplies.

 

 

 

 

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S’il n’est pas complet, elle va rapidement avoir fini de le lire.

N’ayant plus rien à lire dans ce livre, elle s’intéressera à d’autres livres.

La vie de la Divine Volonté sera interrompue et comme brisée dans la créature.

Par contre, si le livre est complet,

-elle aura toujours quelque chose à lire et

-s’il lui semble avoir fini, j’ajouterai d’autres pages plus sublimes encore afin que jamais ne lui manquent

la vie, la connaissance nouvelle et

-la substantielle nourriture de mon divin Vouloir.

 

Il doit y avoir bien des pages à l’intérieur de ce Livre :

-des pages sur l’intelligence, la volonté et la mémoire,

-une page sur le désir, l’affection, le battement de cœur, le mot qu’il faut savoir pour répéter ce qui a été lu.

 

Autrement ce sera un livre qui ne sera bon pour personne.

Car pour celui qui forme un livre, le premier objectif est de le propager.

 

L’intérieur du livre doit donc avoir des pages écrites sur ma Divine Volonté.

Le livre doit être plein au point de ne pas trouver autre chose à lire que sur ma Volonté et Elle seule.

Et lorsque l’âme aura rempli l’intérieur de son livre,

elle connaîtra bien le livre extérieur de la Divine Volonté.

 

Toute la Création n’est rien d’autre que le livre de ma Divine Volonté.

Chaque chose créée est une page qui forme un très grand livre avec bien des volumes.

Après avoir formé son livre intérieur et l’avoir bien lu,

l’âme saura comment bien lire le livre extérieur de la Création .

 

Et en toutes choses elle retrouvera ma Divine Volonté en acte pour lui donner

-sa vie,

-ses très hautes et sublimes leçons et

-sa délicate et sainte nourriture.

Pour l’âme qui aura formé en elle ce livre du divin Fiat et l’aura très bien lu, il en sera comme pour celle qui avait un livre,

-l’a lu et relu,

-en a bien étudié les parties les plus difficiles,

-a résolu toutes les difficultés,

-rendu clairs les points obscurs,

de telle sorte qu’elle a consumé sa vie sur ce livre :

Si une personne de l’extérieur lui apporte un autre livre semblable, elle le connaîtra très certainement et reconnaîtra le sien dans ce livre. D’autant plus que ma Divine Volonté

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a enclos la créature dans son cercle très saint et

a placé dans les profondeurs de son âme le livre de son Fiat

Et dans la Création mon Fiat a répété ce livre divin

de sorte que l’un se fait l’écho de l’autre et qu’ils s’entendent merveilleusement.

 

Tu vois par conséquent qu’il est nécessaire

-de reconnaître le livre du divin Fiat dans les profondeurs de son âme,

-de bien le lire pour en faire une Vie éternelle .

L’âme pourra ainsi lire avec facilité les très belles pages du grand livre de ma Volonté

dans toute la Création.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, ma Divine Volonté maintient son acte continuel qu’elle ne cesse jamais de déverser sur toutes les créatures pour les revêtir d’un acte continuel

-de lumière,

-de sainteté,

-de beauté,

-de soutien,

-de puissance et

-de bonheu.

 

Son amour est tel qu’un acte n’attend pas l’autre pour se déverser en torrents plus abondants que la pluie sur toutes les créatures.

Cet acte continuel est reconnu et reçu par tous les habitants de la contrée céleste de telle sorte qu’il forme des surprises toujours nouvelles

-de joies ineffables et

-de bonheur sans fin.

On peut dire qu’il forme la vie et la substance de la béatitude de tous les bienheureux.

Or, puisque ma Divine Volonté possède de nature cet acte continuel, elle ne peut ni ne veut changer de régime.

Comme elle donne cet acte continuel au ciel, elle le donne aussi

-à toute la Création et

-à chaque créature.

 

Car chacune reçoit la vie de son acte continuel. S’il devait cesser, la vie de toutes s’arrêterait.

Tout au plus peut-il y avoir des changements d’effets.

 

Car ma Divine Volonté agit en fonction des dispositions de chaque créature . Par conséquent, ce même acte continuel produit

 

 

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-sur certaines un effet et

-un autre effet sur d’autres.

Il en est aussi qui malheureusement, bien qu’elles soient continuellement sous la pluie de cet acte continuel de lumière, de sainteté, de beauté, etc.,

-n’en sont même pas mouillées

-ni illuminées, ni saintes, ni belles,

-et qui convertissent en elles-mêmes cet acte continuel de bonté en ténèbres, en passions et peut-être aussi en péché.

 

Mais mon Vouloir ne cesse cependant pas

de faire pleuvoir son acte continuel de biens divins sur tous.

 

Car il se trouve lui-même dans la condition du soleil qui même

-si les êtres humains ne voulaient pas recevoir sa lumière,

-ni les arbres, les plantes et les fleurs auxquels il pourrait communiquer

-les si nombreux et admirables effets que son acte de lumière continuelle contient,

-c'est-à-dire la douceur, la saveur, le magnifique arc-en-ciel avec toutes ses couleurs continuerait quand même son acte de lumière.

 

Si le soleil était doté de raison, voyant tous les bienfaits qu’il possède, dans la grande roue de sa lumière et qu’il donne réellement, ne sont pas reçus, il pleurerait de douleur des larmes de lumière brûlante.

 

Ma Divine Volonté est plus que le soleil :

Elle contient dans sa lumière infinie tous les êtres et toutes les choses.

Sa nature est de vouloir donner toujours. Et toujours elle donne.

Si tous voulaient tout prendre, ils seraient tous saints. Le monde serait transformé en bonheur.

Mais pour sa très grande souffrance, ses biens ne sont pas reçus. Ils sont même rejetés dans sa lumière elle-même.

 

Mais elle ne s’arrête pas et avec un tendre et insurpassable amour,

elle poursuit son acte continuel qui est de donner ce que sa Lumière possède .

 

 

Je suivais mes actes dans la Divine Volonté et je me disais : « Comment peut-on savoir si le divin Fiat règne dans la créature ? Et ma pauvre âme a-t-elle ou non le bien de son règne ? » Mais je pensais à cela lorsque mon doux Jésus me dit :

Le mouvement est signe de la vie

Là où il n’y a pas de mouvement, il ne peut y avoir de vie.

 

Par conséquent, pour savoir si la créature possède ma Volonté, il faut que dans l’intimité de son âme elle sente

 que ma Volonté seule est le mouvement premier de tout ce qui se passe en elle

 

Parce que si Elle règne,

 ma Volonté fera sentir son premier mouvement divin

sur quoi vont s’appuyer tous les actes intérieurs et extérieurs.

Ma Volonté sera donc

-le premier mouvement,

-le mot d’ordre,

-le commandant,

-le souverain,

de sorte que chaque acte restera dans l’attente de ce premier mouvement avant d’agir et de passer à l’action.

 

Ainsi lorsque la créature sent dans ses actes le premier mouvement de mon

 Vouloir, c’est un signe que ma Volonté règne dans son âme.

 

Par contre, si la créature sent dans son premier mouvement

-un objectif humain, -son propre plaisir,

-des satisfactions naturelles, -l’enthousiasme du plaisir avec les créatures, non seulement ma Volonté ne régnera pas, mais

de Reine Elle deviendra servante, servant la créature dans ses actes.

 

Car il n’y a pas d’acte que puisse faire la créature

si ma Divine Volonté n’y participe, soit pour dominer soit pour servir.

 

Or tu dois savoir, ma fille,

que le passeport pour entrer dans mon Royaume est

-une volonté résolue de ne jamais faire sa propre volonté,

 quel que soit le sacrifice, même au prix de sa vie.

 

 Cet acte résolu, mais véritable, est comme la signature que l’on appose sur le passeport pour se rendre dans le Royaume de ma Divine Volonté.

 

 Si la créature signe pour l’envoyer, Dieu signe pour la recevoir.

 

Cette dernière signature aura tant de valeur que tout le ciel viendra accueillir la créature dans le Royaume de la Divine Volonté.

 

 

 

 

94

Tous auront les yeux fixés sur celle qui a sur la terre la Vie dans le Royaume de la Volonté divine qu’eux possèdent dans le ciel.

 

Mais le passeport n’est pas suffisant.

 

Il faut aussi étudier

-la langue,

-les mœurs et

-les coutumes

de ce divin Royaume.

 

Ce sont

-les connaissances,

-les prérogatives,

-les beautés et

-la valeur

que contient ma Volonté.

Sinon la créature serait comme une étrangère qui ne pourrait ni prendre l’amour ni être aimée.

 

Si elle ne fait pas le sacrifice d’étudier pour être capable de parler cette

 langue,

si elle n’est pas adaptée aux coutumes de ceux qui vivent dans ce Royaume si saint, elle vivra isolée.

 

Car faute de la comprendre, ils l’éviteront. Et l’isolement ne rend personne heureux.

 

Après quoi la créature doit passer de l’étude à la pratique de ce qu’elle a

 appris.

 

Après un temps de pratique, elle est enfin déclarée citoyen du Royaume de ma Divine Volonté.

Elle goûtera alors tous les bonheurs qui se trouvent dans un Royaume si saint. Ils deviendront sa propriété.

Elle aura acquis le droit de vivre dans le Royaume comme en son pays. Après quoi Jésus ajouta :

Ma fille, celle qui vit dans mon Vouloir devient l’artisane de Paix entre Dieu et la créature.

Ses actes, ses paroles, ses prières et ses petits sacrifices

-sont tous des liens de paix entre le ciel et la terre, Ce sont des armes de Paix et d’Amour

  95

avec lesquels la créature combat son Créateur afin

-de le désarmer,

-de le rendre propice et

-de transformer les fléaux en miséricorde.

La volonté humaine a formé la guerre qu’elle a livrée contre Celui qui l’avait créée,

-allant jusqu’à briser l’alliance, l’ordre et la paix.

 

Ainsi mon Vouloir,

-par la force de son omniprésence qui règne dans la créature, convertit ce que fait la créature

-en liens d’alliance, d’ordre, de paix et d’amour.

Si bien qu’Il s’élève de la créature un petit nuage blanc

-qui s’étend et monte jusqu’au trône divin,

pour éclater en autant de voix que d’actes accomplis par la créature

-qui dit :

« Grand Dieu, je t’apporte la paix de la terre et

-Tu me donnes Ta Paix pour que je la rapporte comme un lien de paix entre Toi et la génération humaine. »

 

Ce petit nuage monte et descend, descend et monte, et il joue le rôle d’artisan de paix entre le ciel et la terre.

 

 

Je me sentais tout immergée dans le Fiat.

Son air est si doux, si rafraîchissant que je me sens renaître à chaque instant à une vie nouvelle.

Mais que respire-t-on dans cet air du divin Vouloir ?

 

On respire un air

-de lumière, -d’amour, -de douceur,

-de force d’âme, -de connaissance divine, etc..

Ainsi la créature se sent rendue à une vie nouvelle.

 

Cet air bénéfique et balsamique qu’elle respire fait grandir dans la créature la vie divine. Cet air est tellement puissant.

Ce qu’elle inspire à chaque respiration est suffisant pour lui donner la Vie Elle doit en expirer le surplus. Mais quel est ce trop-plein qu’elle expire ?

 

96

C’est ce qu’elle a reçu après en avoir fait le plein, c'est-à-dire l’Amour, la Lumière et la Bonté qu’elle a respirés et qu’elle veut redonner.

Mon pauvre esprit se perdait dans cet air divin. Alors mon doux Jésus me dit : Ma fille,

tous les actes bons accomplis par la créature dans ma Divine Volonté s’élèvent

vers Dieu.

Car Il détient la Puissance divine pour attirer dans la contrée céleste ce que l’on fait dans son Vouloir.

 

C’est Lui qui par sa Puissance divine les fait retomber en pluie bienfaisante sur la créature.

De telle sorte que quand la créature aime, bénit, adore, remercie ou loue. Dieu lui répond par une pluie d’Amour, de Bénédictions et de Remerciements. Parce qu’Il s’est senti aimé et remercié par la créature.

Et Il éclate en pluie de louanges devant toute la cour céleste.

 

Oh ! combien notre divine bonté attend l’adoration, les doux «Je vous aime » de la créature afin de pouvoir donner libre cours à notre amour et dire :

« Fille, Je t’aime. » Il n’y a pas d’acte que la créature puisse faire pour nous que notre tendresse paternelle ne lui rende multiplié.

 

Après quoi je continuai mes actes dans le divin Fiat. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ma Volonté divine porte la créature dans ses bras.

Son amour est tel qu’elle maintient autour d’elle toute la Création dans un acte qui toujours crée afin

-de lui plaire,

-de la rendre heureuse et

-de lui dire :

 

« Ma Force créatrice maintient toute cette machine de l’univers. Si Elle se retirait, le soleil disparaîtrait.

En même temps le ciel et tout ce qu’il contient tomberait dans le néant. Parce qu’ il est sorti du néant

Et en le créant, ma Puissance créatrice le maintient continuellement.

 

Elle peut dire en toute réalité :

« C’est vraiment pour toi que j’ai créé le soleil,

pour que ta vie, ta route soit parsemée de lumière

pour l’azur du ciel,

  97

pour que ton regard s’élève et se plaise dans son extension. Je crée tout pour toi.

Je maintiens tout en ordre parce que Je t’aime. »

 

Ma Divine Volonté se fait Vie dans l’acte de toutes choses. Elle les soutient et les conserve.

Elle les place autour de la créature pour lui faire sentir à travers toutes ces choses

sa Vie inébranlable,

sa Force immuable,

son Amour invincible.

On peut dire que ma Divine Volonté l’embrasse partout comme triomphe de son Amour.

Et Elle ne maintient pas seulement l’ordre extérieur et toutes choses dans un acte de création. Elle maintient intérieurement, par sa Force créatrice,

l’intérieur tout entier de l’ordre de la créature.

De sorte que ma Volonté est toujours dans l’acte de créer

-le battement de cœur, le souffle,

-le mouvement, la circulation du sang,

-l’intelligence, la mémoire et la volonté.

 

Elle court comme la Vie dans le battement du cœur, dans le souffle et en toute chose.

Elle soutient et conserve sans jamais se retirer de l’âme et du corps. Et alors que ma Volonté suprême est tout, qu’elle fait tout, donne tout, Elle n’est pas reconnue et Elle est même oubliée.

 

On pourrait dire comme Je l’ai dit aux apôtres :

« Je suis avec vous depuis si longtemps, et vous ne me connaissez pas encore ! »

 

Ils connaissent bien des choses qui ne forment pas la Vie de la créature. De ma Volonté rien n’est connu qui forme la vie et l’acte continu de la vie, sans lequel la créature ne pourrait pas vivre.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive et reconnais

-en toi et à l’extérieur de toi,

-en toutes choses,

ma Volonté qui est plus que ta vie même.

 

Tu sentiras des choses admirables, son acte continuel

-qui t’aime d’un Amour inlassable et

-qui à cause de cet Amour, te donne la Vie.

 

 

Je suis de nouveau dans les bras du divin Fiat.

Il me semble que son immense lumière m’entoure comme une mer . Faisant mes actes d’amour, d’adoration et de remerciement,

je prends de cette lumière l’Amour que possède la Divine Volonté.

Je n’en prends cependant qu’autant qu’il m’est possible. Car il est si immense

-qu’une créature ne saurait tout prendre et

-que je n’ai ni la capacité ni l’espace pour contenir cet amour interminable qui me remplit tout entière, de telle sorte que malgré que je sois une créature, mon amour envers celui qui m’a créée est plein et entier.

 

D’où mon adoration

Parce que les actes accomplis dans la Divine Volonté doivent avoir une plénitude telle que la créature doit pouvoir dire :

« Mon être entier se dissout en amour et en adoration. Il ne reste rien de moi. »

 

Le Créateur doit pouvoir dire :

«Tout l’amour qu’elle pouvait me donner, elle me l’a donné. Il ne reste rien pour elle-même. »

 

Comme je faisais mes petits actes dans cette mer,

-de petites vagues se sont formées jusque dans mon intelligence

-où elles se sont transformées en lumière de connaissance de la Divine Volonté.

 

Mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté

a toujours quelque chose à faire avec la lumière, jamais avec les ténèbres.

Comme la lumière est fertile, elle donne naissance dans l’âme aux connaissances qu’elle possède.

La vertu de la lumière est merveilleuse et miraculeuse

Si en la regardant on ne voit rien d’autre que de la lumière,

elle possède intérieurement la plénitude des biens,

mais elle ne les communique pas à celle qui ne fait que les regarder

et seulement à celle qui se laisse toucher, façonner, étreindre, embrasser par ses ardents baisers.

-en touchant, elle purifie,

-en embrassant, elle enferme sa lumière dans l’âme et

-avec une fécondité qui ne sait pas être oisive, elle travaille sans cesse et communique le bel arc-en-ciel des couleurs et des divines beautés,

  99

-elle infuse avec ses beautés les merveilleuses vérités et les ineffables secrets de son Créateur.

Vivre dans la lumière de ma Divine Volonté et ne pas pouvoir être

-la lumière des choses divines, de nos secrets,

-ne pas sentir la vertu fécondante de la lumière,

ce serait comme si Dieu voulait séparer la vie de sa créature.

 

Notre unique dessein était que notre Volonté soit aussi celle de la créature parce que nous voulons vivre avec elle de façon permanente.

C’est pourquoi il serait absurde

-de vivre dans mon Vouloir et

-de ne pas sentir la fécondité des biens que possède cette lumière, qui est celle de rendre semblables la vie de Dieu et de la créature.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

vois par conséquent dans la Création toutes les préparations en vue de cette fête des plus solennelles, celle que notre Divinité voulait solenniser avec la créature dès le commencement de son existence.

Que n’avons-nous pas préparé pour que cette fête soit des plus solennelles ?

 

Des cieux constellés d’étoiles, un soleil radieux de lumière,

des vents de fraîcheur, des mers,

des floraisons et des fruits d’une grande variété de goûts et de saveurs. Après avoir tout préparé, nous avons créé l’homme

-pour qu’il puisse faire la fête et nous avec lui.

Il était juste que le maître de la fête

-qui avait tout préparé avec tant d’amour puisse en profiter avec lui,

d’autant plus que la substance de la fête était formée par la compagnie des invités que l’on voulait à cette fête

Afin que cette fête ne soit jamais interrompue entre nous et l’homme, nous lui avons donné la Volonté même qui réglait notre Être divin

afin que le régime et la règle entre Dieu et la créature puissent être un.

 

Mais lorsque l’homme s’est retiré de notre Volonté,

-il a perdu notre régime et notre règle,

-et les deux côtés ont cessé de faire la fête.

 

Par conséquent,

Lorsque tu fais tes actes dans notre Volonté et

Lorsque tu rappelles tout ce que Nous faisons dans la Création pour préparer notre fête avec la créature,

-nous sentons que notre Fiat est ton régime et ta règle.

 

100

Cela renouvelle nos liens, nous presse de former la nouvelle fête et nous fait répéter celle de la Création.

 

Et moi : « Mon bien-aimé Jésus, si grand que soit mon désir de vivre dans ton Vouloir, et je voudrais plutôt mourir que ne pas faire ta très sainte Volonté,

je me sens cependant méchante et sale. Comment puis-je répéter cette fête pour toi ? »

 

Jésus reprit :

Si grand est notre amour pour celle qui a décidé de vivre dans notre Volonté et pour toujours, que notre Vouloir se fait lui-même pinceau de lumière

 

Avec ses touches de lumière et de chaleur, il purifie la créature de toutes ses taches afin qu’elle n’ait pas honte de se tenir en son adorable présence.

Il lui permet de célébrer avec nous avec confiance et amour.

 

Par conséquent, laisse-toi peindre par ma Divine Volonté, même au prix de n’importe quelles souffrances.

Ma Volonté s’occupera de tout.

 

Mon abandon continue dans le divin Vouloir.

Je comprenais le grand bien que ressent ma petite âme en vivant sous l’autorité d’un Vouloir si saint

Sa jalousie et son Amour sont tels qu’il veille sur les moindres choses et semble dire :

« Personne ne la touche si ce n’est moi, et malheur à celui qui oserait. »

 

Je pensais alors :

« Il m’aime tant.

Ai-je jamais eu le malheur de m’opposer à une Volonté si aimable et si adorable ?

J’ai des doutes sérieux,

-spécialement dans cette dernière période de mon existence et

-avec ce qui s’est passé,

qu’il ait pu y avoir des ruptures entre ma volonté et la Divine Volonté. »

 

Mon pauvre esprit était dévasté par ce triste doute.

Alors mon doux Jésus, ne supportant plus de me voir affligée, dans sa bonté, me dit :

 

  101

Ma chère fille,

« chasse de ton esprit tout doute et toute anxiété.

Car ils t’affaiblissent et brisent ton envol vers ce Vouloir qui t’aime tant.

Il est vrai qu’il y a eu des réflexions, des craintes, des manques d’abandon total, de sorte que tu as pu ressentir le poids de ta volonté comme

si elle voulait s’éloigner pour aller son propre chemin.

 

Et tu es devenue cette toute petite enfant qui a peur de tout, si bien qu’il lui arrive très souvent de pleurer.

Je te tiens alors serrée entre mes bras

en veillant toujours sur ta volonté pour la tenir en sécurité.

Il n’y a donc pas eu, ma fille, de véritables ruptures entre ma Divine Volonté et la tienne.

Si – que le ciel t’en garde, ma fille – -cela avait pu arriver, tu aurais encouru le même malheur que celui d’Adam.

 

Combien de préparations ont précédé son existence ! Notre amour ne nous laissait pas en paix.

Nous formions

-un ciel et un soleil,

-un magnifique jardin et

-tant d’autres choses,

-tous ces actes préparatoires.

Nous avons donné libre cours à nos œuvres par amour pour cet homme. Et en le créant, notre amour

-déversa notre Vie divine en lui,

-se faisait vie permanente de cet homme.

De sorte qu’il sentait la Vie éternelle à l’intérieur

comme à l’extérieur de lui-même dans nos œuvres créées par amour pour lui.

 

Notre amour était si grand qu’il s’est fait révélateur de notre Être divin à l’intérieur de l’homme. Parce qu’il avait établi notre vie permanente en lui.

Et Il se faisait révélateur à l’extérieur.

Ainsi chaque chose créée était une révélation de notre Amour qui l’avait faite pour lui.

D’autant plus que dans la Création

-toutes les choses créées étaient données à l’homme,

-ainsi que notre Vie,

de façon permanente et non par intervalles.

 

Un amour qui dit aujourd’hui oui et demain non est un amour brisé. La nature de notre amour n’est pas adaptée à un amour interrompu.

Notre Amour est éternel et ne dit jamais c’est assez.

 

 

102

C’est pourquoi Adam,

-en se séparant de notre Divine Volonté,

a dilapidé toute la Création avec notre Vie qui était en lui.

 

C’est une très grave offense que de se retirer de notre Divine Volonté. De sorte que nous avons mis de côté toutes nos préparations,

ce grand bien que nous avions formé .

Nous nous sommes retirés de l’homme.

Avec Nous toute la Création est restée offensée.

 

Si bien que lorsqu’Adam a formé la rupture avec notre Volonté, il a offensé

-le ciel, les étoiles, le soleil,

-l’air qu’il respirait,

-la mer, la terre sur laquelle il marchait.

 

Tous se sentaient offensés.

Parce que ma Divine Volonté est comme

-la pulsation du cœur et

-la circulation du sang

de toutes les choses créées.

 

Toutes ressentaient la tristesse de la rupture du vouloir humain.

Ils sentaient que la Pulsation dont elles recevaient la vie et la conservation était touchée.

 

Par conséquent, s’il y avait jamais eu une rupture entre ta volonté et la mienne, J’aurais mis de côté

-toutes mes nombreuses préparations faites dans ton âme et

-mes si nombreuses grâces accordées.

Et Je me serais retiré en te mettant de côté.

 

Si tu continues à sentir ma Présence, c’est le signe

-que ma Volonté reste ferme en toi, et

-que ta volonté demeure à son poste.

 

 Si tu savais ce que peut signifier ne pas faire ma Volonté !

 

La créature ose

-empêcher et faire mourir ce mouvement qui jamais ne cesse, et

-donner la mort aux saints actes que ma Divine Volonté a établi de compléter dans la créature.

 

Ma Volonté veut donner la Vie divine.

  103

Si Elle veut donner et

si la volonté humaine ne la reçoit pas et s’y oppose,

la créature fabrique alors le couteau pour tuer et étouffer cette Vie divine dans son âme.

 

Il lui semble que ne pas faire ma Volonté ne soit rien. Alors que cela constitue

-tout le mal de la créature et

-la plus grande offense envers notre suprême Majesté.

 

Par conséquent,

sois attentive et que ton abandon en ma Volonté soit continuel.

Je suis toujours là, au centre du divin Fiat,

bien que dans le cauchemar de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme il est douloureux de sentir Jésus s’échapper, Lui

-qui m’aime et que j’aime et

-qui forme ma vie de force, d’amour et de lumière, s’échappe de ma vie.

Oh ! mon Dieu, quelle souffrance de sentir la vie, mais qui n’est pas la vraie vie. Quelle torture, quelle lacération !

Et comme je me sens répéter : « Il n’y a pas de douleur semblable à la mienne . Le ciel et la terre pleurent avec moi

Tous implorent pour moi le retour de ce Jésus qui m’aime et que j’aime ! »

 

Je m’abandonnais encore plus dans ce divin Fiat

que personne ne peut m’enlever, pas même Jésus lui-même.

Il se cache et s’éloigne parfois de moi, mais son divin Vouloir ne me quitte jamais. Il est toujours avec moi.

Mon pauvre esprit parcourt tout ce que le divin Fiat a fait et fait encore pour notre amour.

 

Je pensais à ce grand Amour manifesté dans notre création..

Alors mon Jésus bien-aimé sortit de sa cachette et Il me dit :

 

« Ma fille,

la création de l’homme était le centre

-où notre Divinité centralisa tous les biens qui devaient s’élever dans la créature.

 

 

104

Nous avons mis en elle la Vie divine et la Volonté divine , la vie humaine et la volonté humaine.

 

La vie humaine devait nous servir de résidence.

Les deux volontés fusionnées devaient former une vie commune en parfait accord. La volonté humaine prendrait notre Volonté pour former ses actes,

et notre Volonté demeurerait dans l’acte continuel du don de soi afin que la volonté humaine puisse

rester modelée et

toute informée dans la Divine Volonté.

 

Or il n’y a pas de vie,

-qu’elle soit humaine ou spirituelle et divine,

qui n’ait besoin de nourriture pour grandir, devenir plus forte, s’embellir et se réjouir,

d’autant plus que nous avions mis notre vie divine dans l’homme.

 

Comme il était incapable de recevoir toute la plénitude de l’Être divin, nous avons mis en lui ce qu’il pouvait contenir de notre vie,

-lui donnant la liberté de la faire grandir autant qu’il le pouvait et le voulait.

 

Notre vie dans l’homme a besoin de nourriture pour grandir. Ainsi il était nécessaire de mettre en lui une Divine Volonté.

Car notre Vie divine n’aurait jamais pu s’adapter aux aliments de la volonté humaine.

 

C’est pourquoi tous les actes de la créature accomplis

-en vertu de notre Divine Volonté et

-en elle,

servaient de nourriture et faisaient grandir notre vie divine en elle

 

De telle sorte que dès que la créature faisait ses actes dans notre Fiat, elle prenait

-tantôt de notre amour et nous en nourrissait,

-tantôt de notre force d’âme,

-tantôt de notre infinie douceur,

-tantôt de nos joies divines pour nous en nourrir.

Quel ordre, quelle harmonie entre l’homme et nous dans la Création, jusqu’à lui demander notre propre nourriture,

-non parce que nous en avions besoin, mais afin de maintenir

-l’enthousiasme d’amour,

-la correspondance,

-l’union inséparable entre lui et nous !

 

  105

Tandis qu’il s’occupait de nous, Nous nous occupions

-à le nourrir et à préserver notre chère résidence,

-à lui faire d’autres merveilleux dons afin

-de le rendre plus heureux,

-de l’aimer plus et

-de nous faire aimer davantage.

 

Mais veux-tu savoir quels sont les dons les plus merveilleux que nous faisons à la créature ? C’est en lui manifestant

-une connaissance de notre Être suprême,

-une vérité qui nous concerne,

-un de nos secrets,

voilà le don le plus beau que nous lui faisons.

 

Chacun de ces dons forme un lien supplémentaire entre la créature et nous. Et chaque vérité est une propriété que nous mettons dans son âme.

C’est que dans l’âme où règne notre Volonté, nous trouvons

-notre divine nourriture,

-notre propriété dans la mesure où cela est possible pour une créature,

-notre résidence .

 

C’est par conséquent nous-mêmes que nous trouvons

-dans notre maison,

-dans notre centre,

-au milieu de nos propriétés.

 

Vois-tu par conséquent ce que signifie

-faire régner notre Volonté, et

-le grand bien de te faire connaître nos vérités ?

 

Chacune de nos vérités porte son bien distinct :

-l’une apporte sa lumière,

-l’autre sa force d’âme,

-d’autres leur bonté, leur sagesse, leur amour, etc. ;

chacune d’elles lie de façon spéciale la créature à Dieu et Dieu à la créature.

 

Sache par conséquent comment

-correspondre à de si nombreux dons que t’a faits ton Jésus,

-et vivre toujours dans notre Vouloir.

 

106

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Je sens sa force enchanteresse qui s’impose doucement sur moi, mais sans me forcer.

Car il n’aime pas les choses forcées. Elles ne sont pas pour lui.

Ce sont des choses qui ne lui appartiennent pas.

 

C’est pourquoi il veille à ce que tous mes actes

-reçoivent la vie de la Divine Volonté et

-puissent devenir comme ses propres actes.

 

Il me semble que chacun des actes accomplis dans son adorable Volonté est une victoire

qu’il remporte sur la petitesse de ma volonté.

Et je me disais : « Que la nature humaine est laide sans la Divine Volonté. » Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

la nature humaine qui vit sans ma Volonté est laide.

Parce qu’elle a été créée par l’Être suprême pour vivre unie avec le divin Fiat Si bien qu’en vivant sans lui, un mouvement survient dans la nature humaine :

dans ce mouvement, l’ordre, la force, l’amour, la lumière, la sainteté, la raison elle- même est ôté.

Toutes ces merveilleuses dots sont là dans la créature parce que Dieu les y a placées comme en un sanctuaire. Mais elles ne sont plus à leur place, toutes en désordre.

Comme elles ne sont plus à leur poste, l’une joue contre l’autre :

-les passions combattent la sainteté,

-la faiblesse combat la force,

-l’amour humain combat le divin,

-la créature le Créateur, etc.

 

La nature humaine sans la Divine Volonté se change en laideur. Elle se retourne.

Dans son désordre, elle part en guerre contre son Créateur.

 

L’âme et le corps ont été créés par Dieu pour vivre ensemble.

Si le corps voulait avoir une vie séparée de l’âme,

ne subirait-il pas une triste transformation au point de ne plus reconnaître ce qu’il était ?

Dans la création de l’homme, notre Divinité a fait participer notre infinie Sagesse,

-celle d’un artisan expert

  107

qui possède toute la science et tout l’art de créer, et qui voit dans son omniscience que

-pour que cet homme puisse être notre honneur et digne

-de l’œuvre de nos mains créatrices,

-de notre gloire et

-de la sienne aussi, il doit

-être formé d’un corps et d’une âme, et

-être chargé de notre Volonté comme vie première de l’âme et du corps, de sorte que

-ce qui est l’âme pour le corps,

-notre Volonté devait l’être pour l’un et pour l’autre.

 

C’est pourquoi la créature a été créée et a eu son commencement : corps, âme, volonté humaine et Volonté divine, tous ensemble, qui devaient avoir une Vie en commun dans le plus grand accord.

 

Notre Volonté qui avait la primauté devait se faire

-nourricière,

-conservatrice et

-dominatrice

de cette créature.

 

Or

-si la nature humaine sans notre Divine Volonté est laide,

-unie à notre Volonté elle est d’une rare et enchanteresse beauté.

 

Dans sa création, nous avons placé le germe et la semence de lumière.

Mieux qu’une tendre mère, notre Fiat étendit ses ailes par-dessus cette semence. Il la caresse, lui donne son souffle, l’embrasse, la nourrit, la fait grandir et lui communique avec sa chaleur et sa lumière toutes les diversités de beautés divines.

 

La nature humaine qui reçoit cette participation est sous l’impétueuse et continuelle influence d’une force, d’une sainteté, d’un amour tout divin. Elle grandit pour devenir belle, aimable et admirable aux yeux de tous.

 

Ainsi la nature humaine, comme elle fut créée par nous, n’est pas laide, mais belle.

Nous ne savons d’ailleurs pas faire une chose laide.

Mais elle peut se rendre laide elle-même

en ne demeurant pas dans les voies pour lesquelles elle a été créée et voulue par nous.

 

Tu vois par conséquent combien il est nécessaire que les créatures

 

108

-fassent notre Volonté et

-vivent dans notre Volonté

afin qu’elle entre dans le premier acte de sa création.

Car si cela est détruit, la créature en reste défigurée et sans vie véritable. Toutes les choses ont été créées isolées.

Tout le bien consiste à se conserver comme elles furent créées par Dieu.

 

Il en va ainsi pour les sciences :

si une personne voulait apprendre à lire sans vouloir apprendre les voyelles et leur union avec les consonnes,

-ce qui est le commencement et le fondement, la substance d’où dérivent les sciences,

pourrait-elle jamais apprendre à lire ?

Elle pourrait se passionner pour les livres, mais sans jamais apprendre.

 

Tu vois par conséquent les lignes nécessaires à suivre

-concernant la façon dont les choses ont été formées au commencement de leur existence,

si on ne veut pas passer

-du beau au laid,

-du bien au mal,

-de la vie à la mort.

 

Que peut espérer de bon la créature

-qui ne vit pas unie à notre Volonté

-en qui fut établi le commencement de la Création ?

 

Oh ! si toutes pouvaient comprendre,

-comme elles seraient attentives à se laisser dominer, nourrir, élever par ma Volonté,

laquelle étant au commencement de leur existence formerait en elles

toute la beauté, le bien, la sainteté et la grande fortune de la vie ici-bas,

et ensuite la grande gloire de leur vie là-haut !

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté Il me semblait que ces actes avaient alors la vertu

-d’unir le ciel et la terre,

-d’attirer tous les célestes habitants à observer la créature qui se laissait investir par la Volonté divine, pour qu’Il agisse dans ses actes.

 

Mon doux Jésus ajouta :

 

  109

Ma fille, il n’y a rien

-de plus beau,

-de plus saint,

-de plus gracieux

qui possède une vertu et une force plus enchanteresse qu’une âme dominée par ma Divine Volonté.

Elle est le sourire du Ciel sur la terre.

Chacun de ses actes est un enchantement pour son Créateur qui sent la douce force de sa Volonté dans la créature et

se laisse agréablement ravir, et

Tous les bienheureux sentent que sur la terre il y a une âme qui ravit la Volonté du ciel

pour la faire sienne et vivre en commun avec eux.

 

Oh ! Ils sont doublement heureux voyant que ce Fiat qui les béatifie et leur apporte la félicité suprême règne aussi dans un point de la terre, où Il opère et triomphe.

L’on voit sur ce point de la terre

-une nuée du ciel,

-une Divine Volonté à l’œuvre,

-un sourire de la Patrie céleste qui attirent l’attention de tout le ciel

pour qu’il la défende et jouisse de ce sourire que forme la Divine Volonté dans cette créature.

 

Parce que les saints sont inséparables de tous ses actes et y participent selon leur mérite. Puisque les actes accomplis dans ma Divine Volonté sont autant de chaînes d’amour qui courent entre le Ciel et la terre et qui les aiment toutes sans exception.

Comme la créature les aime toutes, elle est pour tout le monde la bienvenue.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive

Vole, cours toujours dans mon divin Vouloir afin de former le sourire du ciel sur la terre.

Il est beau de voir le sourire du ciel.

Mais comme le bonheur et le sourire sont ses propriétés, la terre est rendue

-plus belle,

-plus attirante .

Parce que le sourire céleste que ma Divine Volonté forme dans la créature n’est pas sa propriété

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continue

Je cherche à unir autant qu’il m’est possible mes petits actes à ceux de la Divine Volonté

afin qu’ils soient un avec les siens au point de pouvoir presque dire :

« Ce que tu fais, je le fais. Je me plonge dans ta lumière afin de pouvoir m’étendre avec toi

et je peux ainsi embrasser et aimer toutes les créatures avec ta propre Volonté. » Je faisais cela lorsque mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Ma fille, la vertu et la puissance des actes accomplis dans ma Divine Volonté sont telles

qu’ils se changent en divins messagers quittant la terre pour la voûte des Cieux

Ces messagers sortent de ma Divine Volonté, mais sont envoyés par une créature qui œuvre et vit en elle. Ainsi ils apportent avec eux le droit d’entrer dans notre céleste région

 

Ils apportent l’heureuse nouvelle que la terre veut le Règne de notre Vouloir . Puisqu’une petite exilée qui œuvre et vit dans notre Volonté ne fait rien d’autre

-que se servir de ce Vouloir qui règne dans le ciel

-pour lui demander de descendre régner sur la terre comme il règne au ciel.

 

Ces messagers de lumière, combien de secrets ne cachent-ils pas ! La lumière de notre divin Vouloir

-est déjà en elle-même la secrétaire de toutes choses divines et humaines,

-et sait comment garder le secret véritable.

Lorsque l’on voit en apparence de la lumière, elle cache à l’intérieur de cette lumière tous les secrets de toutes choses. Rien ne peut lui échapper.

 

Cette lumière contient le grand secret de toute l’histoire de la Création. Elle ne confie ses secrets qu’à celui qui veut vivre dans sa lumière

 

Parce que la lumière contient la vertu

-de disposer la créature à vivre et à comprendre les divins secrets,

-et si nécessaire à la disposer à offrir sa vie

afin de pouvoir donner vie à ses divins secrets et au dessein de la Création

qui était seulement que notre Volonté règne sur la terre comme elle règne dans le ciel.

 

Par conséquent, ma fille, si tu veux être attentive à toujours vivre dans ma Volonté,

  111

-elle te confiera tous les secrets de l’histoire de la Création,

-elle fera le dépôt dans ton âme de toutes ses joies et de ses immenses tristesses. Comme avec sa secrétaire, avec sa vibrante lumière, se transformant en pinceau, Elle peindra en toi le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et les magnifiques floraisons.

 

Parce que lorsqu’elle parle, ma Volonté ne se contente pas uniquement de paroles. Car les mots ne sauraient suffire

-à son amour inextinguible et

-à son interminable lumière. Elle veut des actes.

 

Par conséquent, avec sa vertu créatrice,

tandis qu’elle confie ses secrets,

elle parle et forme la Création nouvelle dans la créature ; Ma Volonté ne se contente pas de dire ses secrets.

Mais Elle veut faire des œuvres qui contiennent ses secrets.

 

C’est pourquoi on verra dans la créature qui vit dans ma Volonté

-des Cieux nouveaux,

-des soleils plus brillants que dans la Création elle-même.

 

Car tu dois savoir qu’il y a dans ma Volonté

-une soif, un désir ardent de vouloir être à l’œuvre toujours.

Elle cherche la créature qui veut l’écouter et recevoir sa vertu créatrice afin de ne pas exposer inutilement ses œuvres.

 

Pour en être sûre, elle cherche cette Volonté dans l’âme.  Lorsqu’elle la trouve elle voit ses œuvres garanties par ce divin Fiat. Elle ne s’épargne aucun effort

Elle accomplit alors pour toi les plus belles œuvres et les plus grands prodiges.

 

Oh ! puissance et omnipotence de mon Vouloir !

Si toutes les créatures te connaissaient, elles t’aimeraient et te laisseraient régner. Et la terre serait changée en ciel !

 

 

Je faisais mes actes dans le divin Vouloir.

Je priais qu’il puisse revêtir tout mon être

afin que tous mes battements de cœur, souffles, paroles et prières sortent de moi tels des actes répétés de la Divine Volonté.

 

112

Oh ! comme je voudrais être un acte continu de la Divine Volonté afin de pouvoir dire :

«J’ai en mon pouvoir tous tes actes et ton amour.

Je fais par conséquent ce que tu fais et je ne t’aime pas moins que tu m’aimes ! »

 

Il me semble que l’amour vrai ne sait pas se restreindre

Il veut s’étendre au point de vouloir un amour infini dans sa puissance.

Comme il n’est pas donné à la créature de pouvoir l’embrasser, elle a recours à la Divine Volonté pour l’obtenir.

Se plongeant en elle, la créature dit avec la plus haute satisfaction :

« J’aime d’un amour infini. »

Ma petite intelligence se perdait dans le divin Fiat. Alors lorsque mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

celle qui se satisfait du petit amour que possède la créature

-ne connaît pas la nature de l’amour véritable. D’autant plus ce cet amour est sujet à s’éteindre.

Si elle s’en contente, la créature en vient à manquer de la source nécessaire qui donne vie à la flamme de l’amour véritable et le nourrit.

 

Tu vois ainsi, ma fille, que notre paternelle bonté a donné à l’homme en le créant

la liberté de pouvoir venir à nous aussi souvent qu’il le voulait

sans y mettre aucune limite.

Au contraire, pour l’inciter à venir beaucoup plus souvent, nous lui avons promis qu’à chacune de ses visites,

il recevrait la belle surprise d’un nouveau don.

 

Cela aurait été pour notre amour inextinguible une souffrance s’il n’avait eu toujours quelque chose à donner à ses enfants.

 

Il attend même avec impatience leur arrivée pour leur faire l’une après l’autre la surprise de dons plus beaux les uns que les autres.

Notre amour veut festoyer avec la créature

Il est heureux de préparer lui-même les festivités pour avoir l’occasion de toujours donner.

 

Il est comme le père qui veut être entouré par ses enfants

-non pour recevoir,

-mais pour donner et préparer les fêtes et les banquets pour se réjouir avec ses enfants.

 

 

 

  113

Quelle pourrait être la douleur d’un père aimant

si ses enfants ne venaient pas ou n’avaient rien à lui donner ?

Pour notre paternelle bonté,

-il n’y a pas de danger que nous n’ayons pas quelque chose à leur donner,

-mais il y a celui que nos enfants ne viennent pas. Notre amour devient délirant parce qu’il veut donner.

Et pour être plus sûr de l’endroit où la créature déposerait les dons,

il veut trouver en elle notre Divine Volonté qui préservera la valeur infinie de nos dons.

 

La créature cessera de se trouver petite dans son amour, ses prières et ses actes Mais elle se sentira unie avec notre Volonté qui coule en elle comme une veine infinie,

de sorte que tout deviendra infini pour la créature :

son amour, ses prières, ses actes et toutes choses.

 

En nous aimant, elle ressentira alors en elle le contentement qui n’est autre que nous-mêmes.

Parce qu’elle tiendra un divin Vouloir en son pouvoir, et c’est Lui qui court dans ses actes.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans les actes que le Fiat omnipotent avait faits dans la Création afin d’aimer, d’honorer et de remercier ce qu’il avait fait.

 

Je comprenais l’ordre, l’union et l’inséparabilité que possèdent toutes les choses créées,

et cela uniquement parce qu’une Divine Volonté les domine.

De sorte que toute la Création peut être appelée un acte unique et continu de la suprême Volonté.

Cet acte, - étant donné que la Volonté qui règne est une - ,

maintient la paix, l’ordre, l’amour et l’inséparabilité entre toutes les choses créées.

 

Car autrement, s’il n’y avait pas une Volonté unique,

-mais plus d’une qui les domineraient,

il n’y aurait pas de véritable union entre les choses créées

 

Le ciel serait en guerre avec le soleil, le soleil avec la terre, la terre avec la mer, etc.

Ils imiteraient les hommes qui ne se laissent pas dominer par un seul et unique Vouloir suprême, De sorte qu’il n’y a pas d’union véritable entre eux et que les uns se dressent contre les autres.

 

Mon Jésus, mon amour, oh, combien je voudrais être un acte unique de ta Volonté pour être en paix avec tous et posséder l’union et l’inséparabilité du ciel, du soleil, et de toutes choses !

 

 

114

Et tu trouverais en moi l’amour

que tu as mis dans le ciel, le soleil, et en toutes choses. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

toutes les choses que nous avons créées possèdent la force unitive et le lien d’inséparabilité. Notre divin Fiat sait comment faire des choses distinctes entre elles.

De telle sorte qu’une chose créée ne puisse pas dire : « Je suis comme l’autre. »

 

Le ciel ne peut pas dire qu’il est soleil et le soleil ne peut pas dire qu’il est mer.

Mais il ne sait cependant pas

comment faire des choses isolées et séparées entre elles.

 

L’union plaît tellement à notre divin Fiat qu’il les place dans la condition où l’un ne peut pas se séparer de l’autre.

 

Bien qu’ils soient distincts et que chacun ait sa fonction,

-l’ordre et l’union dans leur mouvement sont tels

-que ce mouvement est un,

-et que une est leur ronde incessante.

Mais pourquoi mon Fiat rend-il leur mouvement et leur ronde continuels ? C’est afin

-de leur donner cette course d’amour vers Celui qui les a créées, et

-de les faire courir vers les créatures pour exercer leur fonction d’offrande de l’Amour de leur Créateur qui les a créées pour elles.

 

Or la créature possède le lien de toutes les choses créées Elle tourne avec elles.

 

Ainsi, si tu respires,

c’est l’air qui te fait respirer, palper, circuler le sang dans tes veines. L’air te donne le souffle, le battement de ton cœur.

Il le prend pour te le redonner à nouveau.

Et tandis qu’il donne et prend incessamment ton souffle, ll tourne et court avec toutes les choses créées.

Et ton souffle tourne et court avec l’air.

 

Ton œil, en se remplissant de la lumière, court dans le soleil.

Tes pieds courent avec la terre.

 

 

 

 

  115

Mais veux-tu savoir qui possède le bien de sentir

-la force, l’union, l’ordre et l’inséparabilité de toutes les choses créées vivantes, et

-la course de tout son être vers le Créateur ?

C’est celle qui se laisse dominer et possède la Vie de ma Volonté.

 

Les choses n’ont pas changé et sont comme elles étaient au commencement. C’est la créature qui a changé en ne faisant pas notre Volonté.

Mais la créature qui fait notre Volonté et se laisse dominer par Elle occupe la place d’honneur telle que créée par Dieu

 

Par conséquent nous la trouvons

-dans le soleil,

-dans le ciel,

-dans la mer

et en union avec toutes les choses créées.

Oh ! comme il est beau de la trouver dans toutes les choses

-que nous avons créées et

-que nous avons faites uniquement par amour pour elle.

Mon pauvre esprit,

-tournant dans les actes accomplis par la Divine Volonté,

-retrace tous ceux qu’elle a faits pour

-les reconnaître, les aimer, les apprécier et

-les offrir comme le plus bel hommage à cette Divine Volonté comme les dignes fruits de ses œuvres.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, comme il est agréable et doux à mon cœur

-de t’entendre retracer tout ce que ma Divine Volonté a fait

-pour le reconnaître, l’aimer et nous l’offrir comme le plus bel hommage de l’amour que nous avons eu pour les créatures en créant tant de choses !

Ton âme en les retraçant sonne la cloche comme un appel à toutes les choses sorties de notre divin Fiat et pour nous dire : « Combien de belles choses vous avez créées pour moi afin de m’en faire don et comme gage de votre amour !

Et à mon tour, je vous les redonne

en cadeau et en gage de mon amour pour vous. » Ainsi nous sentons

116

-la vie de la créature palpiter dans nos œuvres,

-son petit amour courir dans le nôtre, et le dessein de la Création est réalisé.

 

Connaître nos œuvres et le dessein pour lequel elles ont été faites

est le point de soutien de la créature où elle trouve une Divine Volonté en son pouvoir.

C’est notre prétexte pour lui faire d’autres surprises, de nouveaux dons et de nouvelles grâces.

 

Et moi : « Mon amour, une pensée m’afflige :

J’ai peur de pouvoir manquer la continuation de mes actes dans ta Divine Volonté et

qu’offensé par l’interruption du son de ma cloche,

tu me mettes de côté et cesses de me donner la grâce de me laisser vivre dans ta Volonté. »

Jésus ajouta :

 

Ma fille, n’aie pas peur Tu dois savoir

-qu’un pas donne naissance à un autre pas,

-un bien est la vie et le soutien d’un autre bien et

-qu’un acte appelle à la vie un autre acte.

 

Et qu’aussi le mal, la faute, est la vie d’un autre mal et d’autres fautes.

Les choses ne restent jamais isolées, mais ont presque toujours leur succession

 

Le bien est comme la semence qui contient la vertu générative :

-pourvu que la créature ait la patience de la semer dans le sein de la terre, elle produira dix, vingt ou cent fois plus.

De la même manière, si la créature a la patience et veille

-à inclure dans son âme la semence du bien qu’elle a fait,

elle aura la génération, la multiplicité, le centuple des actes bons qu’elle a accomplis.

 

Si tu pouvais savoir ce que signifie accomplir un acte bon ! Chaque acte est

-une protection que la créature acquiert,

-une voix devant notre trône qui parle en faveur de celle qui a fait un bien. Chaque acte bon est un défenseur de plus pour la créature.

Si en raison des circonstances de la vie,

elle se trouve dans des situations difficiles et dangereuses

-où elle semble vouloir vaciller et tomber,

  117

les actes bons qu’elle a faits deviennent des assaillants qui nous harcèlent pour que la créature qui

-nous a aimés et a eu une succession d’actes bons ne vacille pas.

Ils se précipitent autour de la créature pour la soutenir afin qu’elle ne capitule pas devant le danger.

 

Et s’il devait y avoir une séquence d’actes accomplis dans notre Volonté, chacun des actes aurait une valeur, une divine vertu qui défend la créature !

 

Nous voyons en chacun de ses actes notre Volonté mise en péril .

Nous nous faisons alors nous-mêmes les défenseurs et les soutiens de celle qui a donné Vie à notre divin Fiat dans ses actes.

Pouvons-nous

-nous renier nous-mêmes ou

-désavouer l’œuvre de notre Volonté dans la créature ? Non, non.

 

Aussi, n’aie pas peur, et abandonne-toi comme un tout nouveau-né dans nos bras pour sentir notre soutien et la protection de tes propres actes.

Crois-tu qu’un bien répété et continu ne soit rien ?

Ce sont des propriétés divines que la créature acquiert,

des armées qui sont formées pour la conquête des célestes régions.

 

Celui qui a de nombreux bons actes continus est semblable à celui qui a acquis de nombreuses propriétés.

Un revers ne peut pas lui faire beaucoup de mal.

Car ses nombreuses propriétés rempliront le vide créé par ce revers.

Par contre, celui qui n’a acquis que peu de choses ou qui n’a rien,

-le moindre petit revers suffit à le jeter sur le pavé dans la plus sordide misère.

Voilà ce que c’est que faire beaucoup de bien, ou rien qu’un peu, ou pas du tout. Par conséquent, je te le répète,

-sois attentive,

-sois-moi fidèle;

Et ton vol dans ma Volonté sera continuel.

 

Jésus ajouta :

Ma fille, tu dois savoir qu’en te disposant à faire tes actes dans ma Divine Volonté, Elle reste conçue dans ton acte.

En le faisant tu lui donnes le champ libre pour former sa Vie dans l’acte que tu accomplis.

Tes nouveaux actes servent de nourriture à ceux déjà accomplis. Parce que ma Divine Volonté est Vie.

 

118

Lorsqu’elle a été enclose dans les actes de la créature, Elle ressent le besoin. d’air, de souffle, de battements de cœur, de nourriture.

D’actes nouveaux sont nécessaires parce qu’ils servent à maintenir

-son air divin,

-son souffle continuel,

-ses battements ininterrompus et

-la nourriture

pour faire grandir ma propre Volonté dans la créature.

 

Tu vois par conséquent la continuation de tes actes est nécessaire pour faire vivre et régner ma Volonté dans la créature.

Sinon mon Vouloir serait gêné, sans son triomphe complet dans tous ses Actes.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue. Faisant mes actes, je pensais :

« Mais est-il vrai que Jésus aime la continuité de mes petits actes ? » Et Jésus se faisant sentir me dit :

 

Ma fille, un amour interrompu ne peut jamais conduire à l’héroïsme

Parce que n’étant pas continuel, il forme beaucoup de vides dans la créature

-qui produisent la faiblesse et la froideur,

-qui éteignent presque la petite flamme allumée, en lui enlevant la fermeté de l’amour.

 

L’Amour avec sa lumière montre Qui est Celui qu’elle aime.

Par sa chaleur elle maintient allumée la flamme et fait naître l’héroïsme de l’amour véritable,

si bien qu’elle est heureux de donner sa vie pour Celui qu’elle aime.

 

Un amour continuel a la vertu d’engendrer dans l’âme de la créature Celui qu’ elle aime en permanence. Cette naissance se forme au centre de son amour continuel.

tu vois donc ce que signifie un amour incessant ?

 

C’est former le bûcher sue lequel te brûler et te consumer toi-même afin d’y former la vie de ton Jésus bien-aimé. C’est-à-dire : «Je consume ma vie dans un amour continuel afin de faire vivre Celui que j’aime éternellement.»

 

 

  119

Oh ! si je n’avais pas toujours aimé la créature d’un amour qui ne dit jamais c’est assez,

Je ne serais jamais descendu du ciel sur la terre pour donner ma vie au milieu de tant de souffrances et d’héroïsmes, par amour pour elle !

 

Ce fut mon Amour continuel qui, comme une douce chaîne, m’attirait et m’a fait accomplir cet acte héroïque pour obtenir son amour. Un amour continuel peut arriver à tout, il peut tout faire et tout faciliter, et il sait comment convertir toute chose en amour.

 

A l’inverse, un amour interrompu peut être appelé

-un amour de circonstance, un amour intéressé, amour vile , qui en arrive souvent,

-si les circonstances changent,

à renier et même à mépriser celui qu’on aime.

 

D’autant plus que seuls les actes continuels forment la vie dans la créature. Lorsqu’elle forme son acte,

-la lumière, l’amour, la sainteté, augmentent dans l’acte lui-même selon l’acte qu’elle accomplit. C

 

C’est pourquoi un amour ou un bien interrompus ne peuvent être appelés

ni amour véritable

ni vie véritable

ni bien véritable.

 

Puis il ajouta avec un tendre accent :

 

Ma fille, si tu veux que ton Jésus complète en toi ses desseins d’amour,

-fais que ton amour et tes actes soient continuels dans mon Vouloir.

 

Parce que c’est dans la continuité que Celui-ci

-peut disposer de son mode d’agir divin.

-peut s’engager dans l’acte pérenne de la créature. Et il se hâte d’accomplir ce qu’il a établi pour elle,

 

Car en vertu de ses actes incessants,

-il trouve alors l’espace, les préparations nécessaires et la vie même où pouvoir

-former ses admirables desseins et

-accomplir ses plus belles œuvres

 

En outre chaque acte accompli dans ma Volonté est

-un lien de plus reformé entre la Divine Volonté et la volonté humaine,

 

 

 

120

-un pas de plus dans la mer de son Fiat,

-un grand droit supplémentaire que l’âme acquiert.

 

Après quoi je continuais à prier devant le tabernacle de l’Amour .

Je me disais : « Que fais-tu, mon amour, dans cette prison d’Amour ? »

 

Toute bonté, Jésus, me dit :

 

Ma fille, veux-tu savoir ce que j’y fais ? Je fais ma journée.

Tu dois savoir que J’ai enfermé toute ma vie passée ici-bas en une journée.

 

Ma journée commence par ma conception et, après ma naissance.

Les voiles des accidents sacramentaux me servent de langes pour l’âge infantile.

Lorsque par ingratitude les hommes me laissent seuls et cherchent à m’offenser, Je vis mon exil en compagnie d’une âme aimante

-qui telle une seconde mère ne sait pas se détacher de moi et

-me tient fidèlement compagnie.

De cet exil, je passe à Nazareth pour y vivre ma vie cachée

en compagnie des quelques rares bonnes âmes qui m’entouraient. Poursuivant ma journée,

lorsque les créatures s’approchent pour me recevoir,

je revis ma vie publique en répétant mes scènes évangéliques,

accordant à tous mes enseignements, les soutiens et les réconforts qui leur sont nécessaires.

J’agis comme un Père, un maître, un médecin et au besoin aussi comme un juge.

 

Je passe ainsi ma journée à vous attendre et à faire du bien à tous.

Et comme il m’arrive souvent de rester seul sans un cœur qui bat à mes côtés ! Je sens autour de Moi un désert et je reste seul, seul à prier.

Je ressens la solitude de mes jours passés dans le désert ici-bas et, oh ! combien cela me peine !

Mon amour jaloux cherche des cœurs, et Je me sens isolé et abandonné. Mais ma journée n’est pas terminée avec cet abandon.

 

Il ne se passe pas de jours sans que des âmes ingrates ne viennent m’offenser et me recevoir de façon sacrilège,

E elles me font vivre ma journée avec ma Passion et ma mort sur la croix.

 

Ah ! c’est le sacrilège et la mort la plus impitoyable que je reçois dans ce sacrement d’amour.

Si bien que dans ce tabernacle,

 je passe ma journée à refaire tout ce que j’ai fait dans les trente-trois années de

 ma vie mortelle.

 

  121

Et en tout ce que J’ai fait et tout ce que Je fais, le dessein premier, le premier acte de vie est que la Volonté de mon Père soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Alors dans cette petite hostie, je ne fais rien d’autre qu’implorer

-que ma Volonté et celle de mes enfants soit une,

 

Et je vous appelle dans cette Divine Volonté en qui vous trouvez toute ma Vie en action .

Et en la suivant, en la méditant et en l’offrant,

-vous vous unissez à ma journée eucharistique

afin d’obtenir que ma Volonté soit connue et règne sur la terre.

 

Et ainsi vous pouvez dire vous aussi : « Je passe ma journée avec Jésus. »

 


Mon pauvre esprit semble ne rien savoir faire hormis se perdre dans le divin Fiat Et, oh ! quelle douleur lorsque, même pour un bref instant, il est ravagé par l’ombre d’une pensée de ne pas être tout entier dans la Volonté de Dieu !

Je sens, hélas, le poids de ma malheureuse volonté.

Par contre, s’il n’entre rien en moi qui n’est pas la Volonté de Dieu,

je me sens heureuse,

je vis dans l’immensité de sa lumière,

je ne peux même pas savoir où finit sa lumière qui forme pour moi le séjour céleste de la paix éternelle.

Oh ! puissance du Vouloir suprême,

ne me quitte pas un seul instant. Toi qui sais comment changer

l’humain en divin,

la laideur en beauté,

les souffrances en joies,

bien qu’elles restent des souffrances.

 

Tes bras de lumière me tiennent si étroitement que tout le reste, dispersé par ta lumière, n’ose plus m’inquiéter ni briser mon bonheur. Je pensais cela lorsque mon doux Jésus, comme pour approuver et confirmer mes pensées, me dit :

 

Ma fille, n’est-ce pas que ma Divine Volonté est belle !

Ah ! elle seule est porteuse du vrai bonheur et de la grande fortune de la pauvre créature

qui, en faisant sa propre volonté, ne fait rien d’autre que

 

122

-briser son bonheur,

-interrompre le courant de lumière et

-changer sa fortune en un très grand malheur.

Et lorsque la créature se dispose à faire ma Volonté, elle réhabilite les biens perdus .

Parce que la substance de ma Divine Volonté est lumière .

Et toutes ses œuvres peuvent être appelées des effets de cette lumière.

 

De sorte qu’en celle qui se laisse dominer,

l’acte sera un,

mais comme substance de la lumière qu’elle possède.

 

La créature sentira ses nombreux effets

Parce que cet acte unique produira comme effet de sa lumière :

-les œuvres, la parole, les pensées,

-les palpitations de ma Volonté dans la créature qui pourra dire :

« Tout cela est un acte unique de suprême Volonté.

Et tout le reste n’est rien d’autre que les effets de cette lumière. »

 

Les effets de cette lumière sont admirables Ils prennent

-toutes les ressemblances,

-toutes les formes des œuvres,

-des pas, des paroles, des souffrances,

-des prières et des larmes,

mais toutes animées par la lumière

qui forme une telle variété de beauté que ton Jésus en demeure ravi.

 

Comme pour le soleil

-qui anime chaque chose de sa lumière sans rien détruire ni changer,

-mais elle vient y mettre de lui-même et

-elle communique la variété des couleurs, la diversité des saveurs,

en leur faisant acquérir une vertu et une beauté qu’elles ne possédaient pas.

 

Telle est ma Divine Volonté :

-sans rien défaire de ce que fait la créature,

Elle embellit l’âme de sa lumière et lui communique sa Puissance divine.

 

Après quoi je continuais mon abandon dans le divin Fiat en suivant ses actes Mon Jésus bien-aimé ajouta :

 

Ma fille, tout bien sort de Dieu à maturité

Cette maturation est formée entre Dieu et l’âme.


Vois-tu, en faisant tes actes, tu t’exposes aux rayons du divin Soleil Sous la chaleur et la lumière, tes actes

-ne restent pas arides et insipides,

-mais ils mûrissent. Et toi avec eux

-dans l’amour et

-dans les divines connaissances en tout ce que tu fais.

 

Et Moi,

-te voyant mûrie dans ces actes,

je prépare en moi-même un autre amour et d’autres vérités à te dire. Il ne sort de moi rien de stérile.

Mais tout est fécond et bien mûri dans la flamme vivante de mon amour. Ainsi tu reçois la vertu pour former en toi de nouvelles maturations.

 

C’est pourquoi j’attends souvent la conclusion de tes actes pour te faire la surprise de te faire connaître d’autres vérités. Celles-ci, comme autant de souffles de chaleur et de lumière,

-agissent en faisant mûrir dans ton âme les biens et les vérités que ton Jésus t’a communiqués.

 

Tu vois ainsi la nécessité de tes actes

-pour te disposer à recevoir d’autres connaissances de mon divin Fiat

-afin de me laisser trouver en toi la continuation de tes actes pour les faire mûrir. Sinon que pourrais-je faire ?

 

Je resterais comme un soleil qui en parcourant la terre

-ne trouverait pas une fleur ou un fruit à faire mûrir.

De sorte que tous les admirables effets que contient le soleil resteraient dans sa lumière. Et la terre ne recevrait rien.

 

C’est pourquoi le Ciel ouvre aux âmes qui travaillent la Puissance miraculeuse de la Lumière de mon divin Vouloir,

non pas aux âmes oisives, mais à celles

-qui œuvrent,

-qui se sacrifient, qui aiment,

-qui trouvent toujours quelque chose à faire pour Moi.

 

Tu devrais savoir que les béatitudes du ciel reviennent sur la terre

-pour aller se déposer dans l’âme qui œuvre dans ma Volonté.

Car elles ne veulent pas la laisser privée des joies et du bonheur célestes Alors que cette âme forme une seule et unique Volonté avec le ciel.

124

Cependant, les âmes bienheureuses,

si elles baignent dans les joies divines, n’en acquièrent aucun mérite.

 

Par contre, pour l’âme encore en voyage, cela s’ajoute à son bonheur et à ses mérites

 

Parce que pour celle qui fait ma Volonté sur la terre, tout est méritoire :

-la parole, la prière,

-le souffle et les joies elles-mêmes se convertissent en mérites et en nouvelles acquisitions.

 


 

Je suivais mes actes dans le divin Vouloir. Je priais mon très grand bien Jésus

-de faire se lever en chacun de mes actes le Soleil de la Divine Volonté afin que je puisse lui donner avec chaque acte

l’amour, l’hommage et la gloire.

Ce Soleil formerait pour lui en chacun de mes actes un jour

de lumière divine, d’amour et de profonde adoration

en communiquant ce jour dans mon acte par sa Volonté.

Oh ! comme je voudrais dire en chacun de mes actes, qu’il soit grand ou petit :

« Je fais un jour pour Jésus afin de l’aimer plus. »

Je pensais cela. Alors mon bien-aimé Jésus, répétait sa petite visite habituelle dans mon âme. Et Il me dit

 

Ma fille, ma Divine Volonté est le jour véritable pour la créature. Mais afin de former ce jour,

-ma Volonté doit être appelée dans l’acte de la créature

afin de se placer dans l’acte pour faire se lever son divin jour.

 

Et elle possède la vertu

-de changer l’acte, la parole, le pas, les joies et les souffrances en jours des plus splendides et des plus enchanteurs.

 

Pendant que la créature sort de son sommeil,

Ma Volonté attend. d’être appelée à former en elle son jour d’action.

Ma Volonté est pure lumière.

Elle n’est pas adaptée à travailler dans l’acte obscur de la volonté humaine.



Elle change l’acte en jour pour former son splendide plein jour -des actions héroïques et divines- avec un ordre et une beauté dignes seulement de sa vertu vivifiante et opérante.

 

On peut dire que ma Volonté attend derrière les portes de l’acte de la créature

-comme le soleil derrière les fenêtres des chambres.

 

Bien que la lumière soit abondante à l’extérieur,

celles-ci restent dans l’obscurité

parce que les portes ne sont pas encore ouvertes.

 

Ainsi, bien que ma Divine Volonté soit la lumière qui éclaire tout,

-l’acte humain est toujours obscur

si le jour de ma Volonté n’est pas appelé à se lever en lui.

 

Par conséquent, appelle ma Volonté à se lever en chacun de tes actes, si tu veux

-qu’elle forme en toi son jour magnifique, et

-que je puisse trouver en toi et en chacun de tes actes mes journées d’Amour qui m’entourent de joies et de délices pour Me faire répéter :

« Mes délices sont d’être avec les enfants de ma Divine Volonté. »

 

Je passerai mes jours heureux en toi,

-non dans la nuit malheureuse de ta volonté humaine,

-mais dans le séjour de pleine lumière et la paix éternelle de mon céleste pays.

 

Ah ! oui, Je le répète :

«Je suis heureux dans la créature. Je sens en elle

l’écho de mon jour passé ici-bas sur la terre et

l’écho du jour que je passe dans ma prison dans le Sacrement de l’Amour, tous remplis de ma Divine Volonté. »

 

C’est pourquoi si tu veux me rendre heureux,

-fais que je trouve en toi la vertu opérante de ma Divine Volonté

-qui sait comment former pour Moi le jour le plus beau et la plus brillante lumière, tout parsemés de joies ineffables et de bonheur céleste.

 

Puisque la créature, depuis le début de sa création, est sortie de Dieu dans le jour heureux et pacifique de notre Divine Volonté :

en elle tout était lumière, plein midi, à l’intérieur comme à l’extérieur.

 

En son cœur, devant ses yeux, par-dessus sa tête et même sous ses pas, elle voyait et sentait la vie palpitante de ma sainte Volonté.

 

 

126

Celle-ci, lorsqu’Elle la tenait immergée dans la plénitude de la lumière et du bonheur, lui fermait toutes les voies et les pas du malheur humain.

 

Et c’est la créature qui en faisant sa volonté humaine forme

-les sorties,

-les voies malheureuses,

-les pas douloureux,

-la nuit oppressive faite non de repos, mais de veilles des passions, des agitations et des tourments,

cela dans ma Divine Volonté elle-même!

 

Et cela parce que la créature a été créée uniquement pour ma Volonté

-afin de vivre en Elle et pour Elle,

Il n’y a pas de dessein pour elle, ni sur la terre ni au ciel, ni même en enfer, en dehors de mon divin Fiat.

 

C’est pourquoi la créature qui vit dans ma Divine Volonté

ferme ces sorties, par chacun de ses actes en Elle

supprime les voies de malheur qu’elle a formées,

fait disparaître les pas douloureux,

étouffe la nuit.

 

Le repos vient qui met un terme à tous ses maux.

Alors mon Vouloir lui-même qui voit que la créature veut vivre en Lui

la caresse,

la met en fête et

l’aide à supprimer ses voies de sortie.

 

Il ferme les portes de ses maux parce que

Nous ne voulons pas et Nous n’aimons pas que la créature soit malheureuse.

 Car cela nous déshonore et forme sa douleur et la nôtre.

 

Par conséquent , Nous voulons la voir heureuse, et de notre bonheur même. Oh ! comme il est douloureux pour notre cœur paternel

-de posséder d’immenses richesses, des joies infinies, et

-de voir nos enfants dans notre propre maison, c'est-à-dire notre propre Volonté, dans la pauvreté, le jeûne et le malheur.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté

pour suivre tous ses actes accomplis par Amour pour nous


Arrivée en Éden, je m’arrêtais à l’acte où Dieu créa l’homme : Quel moment solennel ! Quel enthousiasme d’amour !

Un acte que l’on peut appeler

-très pur,

-complet,

-substantiel et ininterrompu d’Amour divin.

 

L’homme

a été formé,

a eu son commencement,

est né dans l’Amour de son Créateur.

 

Il était juste qu’il grandît comme il avait été pétri et animé par le souffle,

-comme une petite flamme, de l’haleine de Celui qui l’aimait tant.

Je pensais à cela. Alors mon doux Jésus visita ma petite âme et me dit:

 

Ma fille, la création de l’homme n’était rien d’autre qu’une effusion de notre amour. Cependant il lui était impossible de tout recevoir en lui-même.

Il n’avait pas la capacité de recevoir en lui un acte de Celui qui lui avait donné le jour.

C’est pourquoi notre acte est resté à l’intérieur et à l’extérieur de lui afin qu’il puisse l’utiliser comme nourriture pour grandir devant Celui qui l’avait créé avec tant d’amour et qui l’aimait tant.

 

En créant l’homme, Nous ne déversions pas seulement notre amour mais

-toutes nos divines qualités,

-la puissance, la bonté, la beauté, etc.,

Elles se sont également répandues au dehors.

 

Avec ce déversement de nos divines qualités

-la table céleste demeurait toujours préparée à la disposition de l’homme.

 

Quand il le désirait , il pouvait venir s’asseoir à la table céleste pour

-se nourrir de notre bonté, puissance, beauté, amour et sagesse, et

-grandir devant Nous avec ces mêmes divines qualités et le modèle de notre ressemblance.

 

Chaque fois qu’il venait en notre présence pour prendre une gorgée de nos divines qualités, Nous le prenions sur nos genoux pour se reposer et digérer ce qu’il avait pris

-afin qu’il puisse se nourrir à nouveau de nos mets divins

-pour former sa croissance complète de bonté, de puissance, de sainteté et de beauté comme le désirait notre Amour et le voulait notre Volonté.

Lorsque nous faisons un travail, notre Amour est si grand

-que nous donnons et préparons tout

 

128

pour que rien ne puisse manquer à notre œuvre .

 

Nous faisons des œuvres complètes, jamais à moitié.

S’il semble manquer quelque chose, c’est à cause de la créature

qui ne prend pas tout ce que nous avons servi pour son bien et pour notre gloire.

 

Après quoi je continuais à penser à la Divine Volonté. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

la Vie dans la Divine Volonté est un don que nous faisons à la créature. C’est un grand Don

qui dépasse en valeur, en sainteté, en beauté et en bonheur tous les autres dons, d’une manière infinie et insurpassable.

 

Lorsque nous accordons ce Don si grand,

-nous ne faisons rien d’autre qu’ouvrir les portes

pour rendre la créature propriétaire de nos divines possessions.

 

C’est un lieu

-où les passions et les périls n’ont plus vie et

-où aucun ennemi ne peut la blesser ou lui faire mal.

 

Le Don confirme la créature

-dans le bien,

-dans l’amour,

-dans la Vie même du Créateur.

 

Le Créateur demeure confirmé dans la créature Ainsi il y a inséparabilité entre l’un et l’autre.

 

Avec ce don, la créature sentira que son sort a changé :

-de pauvre, elle deviendra riche,

-malade, elle se rétablira parfaitement,

-malheureuse, elle sentira que tout s’est transformé pour elle en bonheur.

 

 Vivre dans le Don de notre Volonté est très différent de faire notre Volonté.

 

Le premier est un prix, une prime. C’est notre décision

-de conquérir la créature avec une force invincible et irrésistible,

-de remplir la volonté humaine de façon sensible de sorte

qu’elle touchera de sa main et avec clarté le grand bien qui lui vient,

 

 

  129

Il faudrait être fou pour sortir d’un tel bien.

Parce que tant que l’âme est en voyage, les portes ne se referment pas derrière le don, mais restent ouvertes.

 

Si bien que librement et sans être forcée l’âme peut vivre dans notre Don, d’autant plus qu’avec ce Don, elle ne fera pas notre Volonté par nécessité, mais parce qu’elle L’aime et qu’Elle est sienne.

 

Par contre, faire notre Volonté n’est pas une prime, mais un devoir et une nécessité que l’âme doit subir qu’elle le veuille ou non.

 

Les choses qui sont faites par devoir et par nécessité, si elles peuvent s’échapper, elles s’échappent.

Parce qu’en elles n’entre pas l’amour spontané qui fait que l’on aime et reconnaît notre Volonté

comme étant digne d’être aimée et connue.

 

La nécessité

-cache le bien qu’elle contient et

-fait sentir le poids du sacrifice et du devoir.

 

Au contraire, la Vie dans notre Vouloir

-n’est pas un sacrifice, mais une Conquête,

-ce n’est pas un devoir, mais de l’Amour.

 

La créature se sent perdue dans notre don .  Elle l’aime non seulement comme notre Volonté,

mais aussi parce qu’elle lui appartient exclusivement.

Ne pas Lui donner la première place, le règne, la domination, serait ne pas s’aimer elle-même.

 

Or, ma fille,

c’est cela que nous voulons donner à la créature : notre Volonté comme Don.

Parce que la regarder et la posséder comme étant à soi fera qu’il sera facile de lui laisser former son Royaume.

 

Ce Don avait été fait à l’homme en Éden. Il l’a rejeté avec ingratitude. Mais notre Volonté n’a pas changé. Nous le gardons en réserve.

Ce que l’un a rejeté, avec des grâces plus surprenantes, Nous le gardons prêt à être donné aux autres.

Peu importe le temps.Parce que pour nous, les siècles sont comme un seul point. Il faut cependant de grandes préparations de la part des créatures

-pour connaître le grand bien de ce don afin de soupirer après lui.

 

130

Mais le temps viendra où notre Volonté sera possédée par la créature comme un Don .

 

 

Je me sentais opprimée à cause des privations de mon doux Jésus.

Quel clou déchirant que personne ne peut enlever ni calmer pour apporter un peu de soulagement à un tel martyre !

 

Seuls son retour et son aimable Présence peuvent transformer comme par enchantement le clou et la souffrance en joies très pures.

Seul Jésus sait comment nous les communiquer par son aimable Présence.

 

C’est pourquoi je ne faisais que m’abandonner dans les bras de la Divine Volonté. Je priais qu’elle me révèle Celui après qui je soupire.

Je faisais cela lorsque mon aimable Jésus illumina ma pauvre âme comme l’éclair

 

Il me dit :

 

Courage, ma bonne fille,

tu t’accables trop et ton accablement te réduit à l’extrême en jetant en toi le doute

-que ton Jésus ne t’aime pas et que peut-être Il ne viendra plus.

 

Non, non, Je ne veux pas de ce doute.

Les oppressions, les doutes, les craintes sont des blessures à mon Amour.

Et elles affaiblissent ton Amour pour Moi

en te faisant perdre l’élan et l’envol pour aller vers Moi et M’aimer.

Et le flot de l’Amour continu pour Moi est brisé,

-te voilà pauvre et malade et

-je ne trouve plus le puissant élan de ton amour ininterrompu qui m’attire vers toi.

 

Tu dois savoir que tous les actes de ma Divine Volonté, qui sont innombrables, se réduisent tous à un point et à un acte unique.

C’est la plus grande merveille de notre Être suprême de former, posséder et voir tous les actes possibles et imaginables en un seul acte.

Ainsi tous les actes accomplis par la créature dans notre Volonté se réduisent à un acte unique.

 

Or pour avoir la vertu de placer tous les actes en un seul acte, la créature doit

 

 

  131

former et posséder en elle-même l’Amour continuel et ma Volonté éternelle qui fera commencer tous les actes par la vertu d’un acte unique.

 

Tu vois par conséquent que tout ce que tu as fait dans ma Volonté

-est réuni en un acte unique, et

-forme ton cortège, ton soutien, ta force, ta lumière qui ne s’éteint jamais.

Et ils t’aiment tant qu’en devenant bras, ils te gardent comme une chère élève de mon Fiat parce que c’est en toi qu’ils ont été formés et ont reçu la vie.

 

Par conséquent,

-ne t’accable pas,

jouis des fruits de mon Vouloir

Si tu vois que je tarde à venir, attends-moi avec un amour patient Quand tu y penseras le moins,

-Je te surprendrai en te faisant ma petite visite habituelle et

-Je serai heureux de trouver en toi ma Volonté toujours dans l’acte de m’aimer. Après quoi Il ajouta :

Ma fille, notre Divine Volonté est grande, puissante, immense, etc..

Ce qui n’est guère surprenant puisque toutes ces divines qualités sont nôtres par nature.

Et ils forment toutes ensemble notre Être suprême. De sorte que par nature nous sommes

-immenses en puissance,

-immenses en amour, en beauté, en sagesse, en miséricorde, etc.,

Comme nous sommes immenses en toutes choses, tout ce qui sort de nous demeure dans les filets de nos immenses divines qualités.

 

Or ce qui suscite les plus grandes merveilles,

-c’est de voir que l’âme qui vit dans notre Divine Volonté

contient dans son petit acte l’immense et puissant acte de son Créateur,

-c’est de voir alignés dans les petits actes de l’être fini

l’immense amour, l’immense sagesse, la beauté infinie, la miséricorde sans limites, l’interminable sainteté de Celui qui l’a créée.

 

Que le petit renferme le grand est chose plus merveilleuse que le grand qui contient le petit.I

Il est aisé à notre grandeur de tout embrasser, de tout enfermer. Sans avoir besoin d’arts ou d’industrie,

puisque rien ne peut échapper à notre immensité.

 

Mais pour que le petit renferme le grand,

il y faut un art particulier, une divine industrie

 

 

132

que seuls notre puissance et notre grand amour peuvent former dans la créature. Si nous n’y mettions pas du nôtre, elle ne pourrait le faire d’elle-même.

 

C’est par conséquent la merveille des merveilles, le plus grand des prodiges de la Vie dans notre divin Fiat. L’âme devient si belle et si ingénieuse que c’est pour nous un enchantement de la voir .

 

On peut dire qu’en chacun de ses petits actes converge un de nos miracles. Sinon le petit ne pourrait pas renfermer le grand.

Notre Bonté est si grande

-qu’Elle y prend le plus grand plaisir et

-qu’Elle attend avec tant d’amour que la créature lui donne l’occasion d’exercer l’art divin des miracles continuels.

 

Que la vie dans notre Vouloir soit donc pour ton cœur plus que tout. Ainsi tu seras satisfaite. Et nous serons plus satisfaits avec toi.

Tu seras dans nos mains créatrices notre champ d’action et notre œuvre continuelle.

Si tu savais combien nous aimons œuvrer dans les âmes qui vivent dans notre Vouloir, tu veillerais plus attentivement à ne jamais en sortir.

 

Après quoi je suivais mon abandon dans le divin Fiat.

J’étais accompagnée d’une tristesse à cause de tant choses affligeantes qui encombraient mon pauvre esprit et qu’il n’est pas nécessaire de rapporter ici Car il est juste que Jésus seul sache certains secrets intimes.

Avec l’accent le plus tendre, mon bien-aimé Jésus me dit:

 

Ma fille, tu dois savoir :

dans la nature le jour et la nuit,

l’âme a elle aussi sa nuit, l’aurore, le point du jour, le plein midi et le coucher de soleil.

La nuit appelle le jour et le jour la nuit .

On peut dire qu’ils s’appellent mutuellement.

 

La nuit de l’âme, ce sont mes privations.

Mais pour celle qui vit dans ma Divine Volonté ces nuits sont précieuses Ce ne sont pas des repos paresseux, des sommeils sans repos.

Non, non, ce sont des nuits de repos opérants, de sommeil paisible.

 

Car en voyant venir cette nuit, elle s’abandonne dans mes bras

-pour laisser reposer sa tête fatiguée sur mon divin cœur et

-pour sentir ses battements,

-pour retirer de son sommeil un amour nouveau et me dire pendant qu’elle dort :

« Je t’aime, je t’aime, ô mon Jésus ! »

  133

Le sommeil de celle qui m’aime et vit dans ma Volonté

ressemble à celui du petit enfant qui en fermant ses yeux appelle dans un demi- sommeil :

« Maman, maman ».

Parce qu’il veut ses bras et son sein maternel pour pouvoir dormir. Si bien qu’à son réveil,

-la première parole de l’enfant est « Maman », et

-le premier sourire, le premier regard est pour la Maman.

 

Telle est l’âme qui vit dans mon Vouloir.

Elle est le petit enfant qui, lorsque vient la nuit, cherche Celui qu’elle aime afin de tirer

-une force nouvelle,

-un amour nouveau pour aimer plus encore.

 

Comme il est beau de voir cette âme endormie demander, désirer, soupirer après Jésus !

Cette demande et ce désir appellent l’aube, forment l’aurore et la venue du grand jour,

qui appelle le soleil.

Je me lève pour former la course du jour et son plein midi.

 

Mais tu sais, ma fille, qu’ici-bas sur la terre les choses alternent.

Ce n’est qu’au ciel qu’il fait toujours plein jour

parce que ma Présente est éternelle au sein des bienheureux.

 

C’est pourquoi lorsque tu vois que Je suis sur le point de partir, sais-tu où je m’en vais ?

À l’intérieur de toi.

Après avoir enseigné ton âme et t’avoir donné mes leçons dans la lumière de ma Présence,

afin que

-tu puisses très bien les comprendre et

-qu’elles puissent te servir de nourriture et de travail durant le jour, Je me retire et Je forme le coucher de soleil.

 

Et Je me cache en toi durant le brève nuit

-pour être comme l’acteur et le spectateur de tous tes actes.

 

Si pour toi cela peut sembler être la nuit, c’est pour Moi le plus beau des repos Car après t’avoir parlé, Je prends mon repos dans ma Parole elle-même.

Et les actes que tu accomplis Me servent

-de berceuse,

 

 

134

-de soulagement,

-de défense et

-de doux délassement dans mes spasmes d’amour.

 

Par conséquent, laisse-Moi travailler.

Je sais quand ce doit être le jour ou la nuit, pour toi et pour moi, dans ton âme.

Je veux une Paix éternelle en toi

afin que Je puisse achever ce que Je veux.

 

Si tu ne demeures pas en paix, Je me sens importuné dans mon travail.

Et c’est avec peine, et non plus facilement, que Je vais accomplir mes desseins.

 

 

 

Mon pauvre esprit tourne autour du Soleil du Fiat suprême Je le trouve entouré par

-toutes les œuvres,

-les sacrifices,

-les souffrances et

-les héroïsmes

accomplis par les anciens et les nouveaux saints, ceux de la Reine du ciel et aussi

ceux qui ont été accomplis pour l’amour de notre bienheureux Jésus.

 

Le divin Vouloir conserve tout.

Premier acteur de tous les actes bons des créatures, il les garde jalousement en dépôt et s’en sert pour sa gloire et celle de ceux qui les ont accomplis.

 

Et moi, voyant que tout était de la Volonté de Dieu,

-comme elle est aussi mienne, tout était mien

 

En tournant en chaque acte, je les offrais comme miens

-pour mieux glorifier le Vouloir éternel et

-pour demander que son Règne vienne sur la terre.

Je faisais cela lorsque mon aimable Jésus me surprit et me dit :

 

Ma fille, écoute l’admirable secret de mon Vouloir. Si la créature veut trouver tout ce qui a été fait

-de beauté, de bien, de sainteté

 

  135

dans toute l’histoire du monde

-par Moi,

-par la céleste Maman et

-par tous les saints,

elle doit entrer dans la Divine Volonté C’est en elle qu’on retrouve tous les actes.

 

En reconnaissant chaque acte,

-tu l’as rappelé,

-tu l’as offert

Ainsi les saints qui ont accompli cet acte, ce sacrifice, se sont sentis appelés par l’âme et ont vu leur acte palpiter à nouveau sur la terre.

La gloire pour leur Créateur et pour eux-mêmes en est redoublée.

Et toi qui as offert cet acte, tu es recouverte par la rosée céleste du bien de ce saint acte

Et selon la noblesse et la hauteur du dessein avec lequel il a été offert, plus intenses et plus grands sont la gloire et le bien qu’il produit.

 

Combien de richesses possède ma Volonté !

En elles sont tous mes actes, ceux de la Reine souveraine,

-qui tous attendent d’être appelés et offerts par la créature afin

-d’en redoubler les bienfaits pour les créatures et

-de nous rendre une double gloire.

 

Ces actes veulent être rappelés pour palpiter d’une vie nouvelle au sein des créatures.

Mais faute d’attention,

-il en est qui meurent,

-d’autres sont faibles et survivent avec difficulté,

-certains sont glacés par le froid ou n’ont rien pour satisfaire leur faim.

Notre bien, nos actes et nos sacrifices ne sortent pas s’ils ne sont pas appelés Parce qu’en se souvenant d’eux et en les offrant, les créatures se disposent

-à les reconnaître et

-à recevoir le bien que nos actes contiennent.

 

Il n’y a pas alors de plus grand honneur que tu puisses rendre au ciel tout entier que d’offrir les actes

qu’ils ont accomplis sur la terre pour le noble dessein très haut et très sublime de faire venir sur terre le Règne de la Divine Volonté.

Après quoi je continuais à penser au divin Vouloir. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

chaque acte, prière, pensée, affection, parole,

 

136

-afin d’être accepté, parfait, ordonné et complet, doit s’élever jusqu’au but voulu par Dieu lui-même.

 

Parce que lorsque la créature s’élève dans son acte jusqu’à l’objectif voulu par l’Être suprême, elle embrasse le commencement et place dans son acte le dessein pour lequel Dieu l’a créée.

Dieu et la créature se donnent alors la main pour vouloir et faire la même chose.

 

En faisant cela,

-l’ordre divin,

-l’acte divin et

-la raison pour laquelle Dieu veut qu’elle accomplisse son acte entrent dans l’acte de la créature.

Ainsi le dessein divin entre dans l’acte.

Il devient complet, saint, parfait et ordonné et l’auteur de cet acte le devient également.

Par contre,

si la créature ne s’élève pas jusqu’au but voulu par Dieu dans son acte,

-elle descend jusqu’au commencement de sa création et

-elle ne sentira pas la vie de l’acte divin en elle.

 

Elle accomplira peut-être de nombreux actes, mais incomplets, défectueux, désordonnés.

Ce seront des actes ayant perdu l’objectif voulu par le Créateur. C’est pourquoi la chose qui nous plaît le plus est

de voir notre propre dessein dans l’acte de la créature. On peut dire alors qu’elle continue

-notre Vie sur la terre et

-notre Volonté agissante

dans ses actes, ses paroles, et en toutes choses.

 

 

Je me sens tout entière revêtue de la force omnipotente du divin Fiat qui m’absorbe et me transforme dans sa lumière.

 

Cette lumière est amour et fait palpiter en moi la vie du Créateur.

Cette lumière est parole et me communique les plus merveilleuses nouvelles sur

le commencement de mon existence,

les relations,

 

les liens d’union,

la vertu communicante,

l’inséparabilité qui existe encore entre Dieu et moi.

 

Mais qui maintient tout cela en pleine vigueur, si ce n’est la Divine Volonté ? Oh ! Puissance du Fiat suprême.

 

Prostrée dans l’immensité de ta lumière,

-je t’adore profondément et

-mon petit rien se perd dans ton amour.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me dit :

Ma chère fille,

seul mon Vouloir maintient et conserve intact, par un acte continuel, le commencement de la création de la créature.

Notre Être suprême a donné le commencement et animé sa vie par la Puissance de notre Souffle divin.

Ce souffle ne devrait jamais être interrompu.

D’autant plus que lorsque nous donnons et que nous accomplissons un acte, nous ne le retirons jamais.

Cela sert à former l’œuvre complète de l’être que nous mettons au jour.

 

Ce premier acte sert à donner le commencement et à former la Vie. Il sert également à faire de la créature un acte achevé.

Par notre Souffle, nous formons en elle nos actes continuels afin d’achever notre Vie divine.

Notre Souffle forme par petites gorgées la croissance de notre Vie dans la créature.

En se donnant, Il forme notre acte achevé de sainteté, de beauté, d’amour, de bonté, etc.

 

Lorsque nous l’avons remplie au point de ne plus avoir d’acte à mettre en elle parce qu’elle est limitée, notre souffle cesse et sa vie se termine sur la terre.

 

Afin d’immortaliser notre souffle dans le ciel,

-nous transportons notre vie achevée en elle, notre acte terminé, dans notre céleste séjour comme un triomphe de notre création.

 

Il n’existe pas de beautés plus rares que ces vies et ces actes achevés dans le séjour céleste.

 

Ces vies sont les narratrices

-de notre puissance,

-de l’enthousiasme de notre amour.

 

 

Elles sont les voix

-qui disent notre souffle omnipotent,

-qui ne peuvent former que la Vie divine, notre acte achevé dans la créature.

 

Mais sais-tu où nous pouvons former cette vie et cet acte achevé qui sont nôtres ? Dans l’âme qui vit dans notre Divine Volonté et se laisse dominer par elle.

Ah, c’est en elle seulement que nous pouvons former la vie divine et développer notre acte complet !

 

Notre Vouloir dispose la créature à recevoir toutes les qualités et les couleurs divines.

Notre souffle jamais interrompu, comme le pinceau de l’artiste, peint avec une maîtrise admirable et inimitable les plus beaux coloris et forme les images de notre Être suprême.

Sans ces images, il n’y aurait

-pas eu cette grande œuvre de la Création

-ni la grande œuvre de la puissance de nos mains créatrices.

 

Créer le soleil, le ciel et les étoiles, et tout l’univers aurait été un magnifique néant pour notre puissance.

Mais au contraire,

-toute notre puissance,

-tous nos arts divins,

-l’indescriptible excès de notre amour intense,

c’est d’accomplir notre acte achevé dans la créature en formant en elle notre Vie.

 

Notre gratification est telle

que nous restons Nous-mêmes sous le charme de l’acte que nous développons.

 

Accomplir un acte achevé dans la créature est

-la plus grande gloire qui nous glorifie le plus,

-l’amour le plus intense qui nous louange le plus,

-la puissance qui nous loue continuellement.

 

Mais hélas, pour celle qui ne vit pas dans notre Vouloir,

-combien d’actes brisés et sans conclusion,

-combien de nos vies divines à peine conçues ou qui tout au plus naissent sans croître !

Les créatures brisent la continuation de notre œuvre et nous lient les bras.

Elles nous mettent dans la position d’un maître

qui possède une terre, mais que des serviteurs ingrats empêchent

-de faire ce qu’Il veut avec sa terre,

-de l’ensemencer et d’y planter ce qu’il veut.

 

Pauvre maître dont la terre est stérile, sans le fruit qu’il pourrait en recevoir en raison de l’iniquité de ses serviteurs !

 

Les créatures sont notre terre.

Le serviteur ingrat, c’est le vouloir humain qui en s’opposant au nôtre nous empêche de former notre Vie divine en elles.

Or tu dois savoir que dans le ciel personne n’entre sans posséder

-notre Vie divine,

-ou au moins notre Vie conçue ou née.

Telle sera la gloire, la béatitude des bienheureux

en fonction de la croissance de notre Vie formée en eux.

 

Quelle sera la différence

-pour celle qui lui a à peine permis d’être conçue, de naître ou de croître,

-par rapport à la créature qui nous a laissé former une Vie complète ?

La différence sera telle qu’elle est incompréhensible à la nature humaine. Celles-là seront comme le peuple du Royaume céleste.

Par contre, celles qui sont à notre image seront comme des princes, des ministres, la noble cour, l’armée royale du grand Roi.

Par conséquent, la créature qui fait ma Divine Volonté et vit en Elle peut dire :

« Je fais tout et j’appartiens aussi comme cette terre à la famille de mon céleste Père. »

 

 

Ma petite existence tourne toujours dans le divin Vouloir. Je sens qu’il me tire toujours plus vers lui.

Chaque parole, lumière ou connaissance de sa part est

-une vie nouvelle qu’il infuse en moi,

-une joie inhabituelle que je ressens et

-un bonheur sans fin, plus grand que ce qu’il m’est possible de contenir parce que je suis trop petite.

 

Je me sens comme si mon cœur pouvait éclater de joie et de bonheur divins. Oh ! Divine Volonté.

Fais-toi connaître, posséder et aimer afin que tous puissent être heureux, mais d’un bonheur céleste et non terrestre !

 

Je pensais cela.

Alors mon doux Jésus me fit sa petite visite et Il me dit :

 

Ma fille,

 


chaque acte que tu accomplis dans ma Divine Volonté est un pas que tu fais vers Dieu. Dieu fait alors un pas vers toi.

 

Le pas de la créature est l’appel qui invite le pas divin à aller à sa rencontre. Nous ne nous laissons jamais dépasser ou vaincre par ses actes;

-si elle fait un pas, nous en faisons cinq, dix.

Parce que notre amour est plus grand que le sien, Il précipite et multiplie les pas pour hâter la rencontre et plonger les deux l’un dans l’autre.

 

C’est souvent Nous qui faisons le premier pas pour inviter la créature à venir vers nous.

Nous voulons notre créature.

Nous voulons lui donner quelque chose de nous. Nous voulons qu’elle nous ressemble.

Nous voulons la rendre heureuse.

 

Par conséquent nous faisons tout pour l’appeler.

Celle qui est dans notre Volonté, oh ! comme elle entend le doux bruit de nos pas et se hâte de venir vers nous afin de recevoir les fruits de nos pas.

 

Veux-tu savoir quels sont ces fruits ? Notre Parole créatrice.

Car aussitôt que se produit la rencontre, la créature se jette au centre de notre Être suprême.

Nous la recevons avec tant d’amour que,

-incapables de le contenir, Nous l’unissons à nous.

 

Par notre parole nous déversons sur elle nos Connaissances en faisant d’elle une partie de notre Être divin.

Si bien que chacune de nos paroles est un épanchement.

Les degrés de connaissances que la créature acquiert par notre Parole sont autant de degrés de participation qu’elle reçoit de son Créateur.

 

Chaque acte que tu accomplis dans ma Divine Volonté devient ainsi un chemin pour ce pas afin de te former tout entière de Divine Volonté.

Ma Parole se servira de toi avec la formation, la lumière et la participation à notre Divinité.

 

Après quoi mon abandon dans le divin Fiat a continué. Mon doux Jésus ajouta :

Petite fille de ma Volonté, tu dois savoir que

l’unique dessein de la Création était notre amour qui

-en se manifestant en dehors de Nous,

a formé son centre où développer son dessein.

 

Ce centre était la créature en qui nous devrions

-faire palpiter notre Vie et

-lui faire sentir notre amour.

Et toute la Création devrait être la circonférence de ce centre, un peu comme les rayons du soleil

-qui devraient entourer, embellir et soutenir ce centre

-qui, en se fixant en Nous,

devrait Nous donner le champ où manifester un amour nouveau

-pour rendre ce centre plus beau, plus riche, plus majestueux, et

-sur lequel notre amour pourrait se pencher

pour accomplir une œuvre digne de nos mains créatrices.

 

Toutes les créatures devraient former, unies entre elles, le centre de notre Amour manifesté.

 

Mais beaucoup se sont éloignées du centre.

Notre amour est resté suspendu, sans avoir sur quoi se fixer

-pour accomplir son dessein premier, la raison même de sa sortie. Mais l’ordre de notre sagesse, la vie active de notre amour manifesté ne pouvait tolérer l’échec de notre dessein.

 

Tout au long des siècles, il y a toujours eu une âme que Dieu a formée comme centre de toute la Création.

 

C’est en elle

-que notre Amour s’appuyait et

-que notre Vie battait et atteignait le dessein de toute la Création.

 

C’est au moyen de tous ces centres

-que la Création est maintenue et

-que le monde existe encore.

Sinon il n’aurait plus de raison d’exister.

Car il lui manquerait la vie et la cause de toute chose.

 

Il n’y a donc pas eu et il n’y aura jamais de siècle

où nous ne choisirons pas des âmes chères, plus ou moins importantes,

-qui formeront le centre de la Création et

-en qui nous aurons notre Vie qui palpite et notre Amour à l’œuvre.

Selon les époques, les temps, les besoins et les circonstances,

-elles ont été offertes pour le bien et la défense de tous, et

-elles seules ont soutenu mes droits sacro-saints et

m’ont offert le champ où maintenir l’ordre de mon infinie Sagesse.

 

Or tu dois savoir que ces âmes ont été choisies par notre Être divin en chaque siècle comme centre de la Création

 

-selon le bien que nous voulions faire et faire connaître, et aussi

-selon les besoins des centres éparpillés,

d’où la diversité de leurs actions, de leur parole et du bien qu’elles ont fait. Mais toute la substance de ces âmes était ma Vie palpitante et mon Amour manifestéà l’œuvre en elles.

 

Nous t’avons choisie en ce siècle comme centre de toute la Création afin de faire connaître

-le grand bien avec plus de clarté et

-ce que signifie faire notre Volonté

pour que chacun puisse la désirer et appeler son Règne.

 

Afin que les centres dispersés puissent

-se réunir en ce centre unique et

-n’en former qu’un seul.

La Création est une naissance issue par la Puissance de ma Volonté divine. Il est juste et nécessaire que tous reconnaissent

-qui est cette Mère qui avec tant d’amour leur a donné le jour

afin que tous ses enfants puissent être unis à la Volonté de leur Mère.

Ayant une seule Volonté, il sera facile de former un centre unique où cette céleste Mère fera palpiter notre Vie divine et notre Amour à l’œuvre.

 

D’autant plus que le vice prédominant de ce siècle, l’idole d’un grand nombre, est le vouloir humain, même dans le bien qu’ils font.

C’est pourquoi l’on voit que de l’intérieur de ce bien sortent bien des fautes et des péchés.

Cela montre que la source qui les animait n’était pas pure, mais vicieuse. Parce que le vrai bien sait produire de bons fruits.

C’est à cela que l’on sait si le bien que l’on fait est vrai ou faux.

Il y a donc une extrême nécessité de faire connaître ma Volonté divine,

-lien d’union,

-puissante arme de paix,

-bienfaisante restauratrice de la société humaine.

 

 

Je suis toujours dans les bras de la Divine Volonté qui forme son jour de lumière dans ma petite âme, et bien qu’un nuage apparaisse dans ce jour, la puissance de sa lumière se fixe sur lui et le nuage se voyant observé s’enfuit, se dissipe et semble dire : « On voit qu’il n’y a pas de place pour moi dans ce jour que forme la Divine Volonté dans la créature. » Et il semble qu’elle lui répond :

 

Là où je suis, il n’y a de place pour personne parce que je veux un acte unique de ma Volonté avec la créature, ce qui n’admet aucune chose qui ne m’appartienne pas.

 

Oh ! Divine Volonté, combien tu es admirable, puissante et aimable, et combien grande ta jalousie là où tu règnes. Oh ! mets toujours en fuite mes misères, mes faiblesses et les nuages de ma volonté afin que mon jour puisse être toujours éternel et le ciel de ma petite âme toujours serein. Mais je pensais cela lorsque mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, le bien est Lumière.

Si ce bien est accompli dans ma Divine Volonté, il se forme autant de rayons que d’actes bons, et mon Fiat se fixe sur ces rayons de lumière dans la circonférence de sa Lumière éternelle.

Si bien que ces actes prennent place dans nos actes et remplissent une double fonction :

-une de louange, d’adoration et d’amour éternel envers notre adorable Majesté, et

une autre de défense, de miséricorde, d’aide et de lumière pour la génération humaine selon les circonstances où elle se trouve.

 

Par contre,

si les actes bons ne sont pas accomplis dans ma Volonté et avec sa puissance, bien qu’ils soient lumière,

ils n’ont pas la force de s’agrandir pour se fixer dans la circonférence de notre lumière, et

ils restent sans soutien comme des rayons brisés et donc sans vie éternelle. Faute de posséder la source de lumière, ils risquent de s’éteindre peu à peu.

 

Après mon abandon dans le divin Vouloir, je me sentais tout affligée par la privation de mon doux Jésus. Sa privation est comme un marteau qui toujours bat pour aggraver encore ma peine.

Et il arrête de battre lorsque le divin invité sort de sa cachette pour rendre sa petite visite à sa créature bien-aimée : sa douce présence, sa gentillesse fait renaître la joie de la tristesse elle-même. Et le marteau cesse son constant et cruel travail.

Mais dès que le céleste visiteur se retire, il recommence à battre et ma pauvre âme est alors aux aguets, au cas où il pourrait être vu et entendu à nouveau. Et j’attends avec impatience Celui qui m’a blessée et qui seul a le pouvoir de guérir cette plaie, hélas si douloureuse !

 



Mais j’épanchais ainsi ma peine lorsque mon doux Jésus revint Embrassant ma pauvre âme, Il me dit :

 

Fille, Je suis ici. Abandonne-toi dans mes bras et repose-toi.

Ton abandon en moi appelle mon abandon en toi et forme mon doux repos dans ton âme.

L’abandon en Moi forme la douce et puissante chaîne qui me lie si étroitement à l’âme que Je ne peux plus m’en détacher, au point de me constituer son cher et tendre prisonnier.

L’abandon en Moi donne naissance à la vraie confiance

 

Alors l’âme a confiance en Moi et J’ai confiance en elle. J’ai confiance en son amour qui ne faiblira pas,

J’ai confiance en ses sacrifices qui ne me refuseront jamais rien de ce que je demande,

et J’ai pleinement confiance de pouvoir accomplir mes desseins.

 

L’abandon en Moi dit qu’elle me donne la liberté et que je suis libre de faire ce que Je veux. En me confiant en elle, Je lui manifeste mes secrets les plus intimes.

 

Par conséquent, ma fille, Je te veux entièrement abandonnée dans mes bras. Plus tu seras abandonnée en Moi plus tu sentiras mon abandon en toi.

Et moi : « Comment puis-je m’abandonner en toi si tu t’échappes ? »

 

Jésus ajouta :

L’abandon est parfait lorsque, voyant que Je m’échappe, tu t’abandonnes encore plus. Cela ne facilite pas mon départ, mais me lie encore plus.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille, la vie, la sainteté consiste en deux actes :

Dieu donne sa Volonté et la créature la reçoit.

 

Après cela la vie a été formée en elle par cet acte de la Divine Volonté qu’elle a reçu pour le redonner en acte de sa volonté

afin de le recevoir à nouveau.

Donner et recevoir, et recevoir et donner. Tout est là.

 

Dieu ne pourrait pas donner plus que l’acte continuel de sa Volonté à la créature. La créature ne pourrait pas donner plus à Dieu.

Car tout ce que la créature peut recevoir de sa Divine Volonté a été reçu par elle comme formation de Vie divine.


Tout l’intérieur de la créature devient

comme le peuple du Royaume de la Divine Volonté :

-l’intelligence,

peuple fidèle qui se glorifie d’être dirigé par le commandant en chef du divin Fiat

-la foule des pensées qui se pressent alentour et aspirent à connaître et à aimer toujours plus le grand Roi qui siège intronisé au centre de l’intelligence

de la créature,

-les désirs, les affections, les palpitations qui sortent du cœur

augmentent le nombre des habitants de mon Royaume Oh, comme ils se pressent autour de son trône !

Ils sont tous attentifs, prêts à recevoir les ordres divins et à les exécuter au prix même de leur vie.

 

Quel peuple obéissant et ordonné que celui du Royaume de mon divin Fiat ! Il n’y a pas de disputes, pas de dissensions.

Il y a uniquement cette foule de gens à l’intérieur de cette heureuse créature qui ne veut qu’une seule et même chose.

Telle une armée bien entraînée,

ils se placent dans la forteresse du Royaume de mon divin Vouloir.

 

Ainsi, lorsque l’intérieur de la créature devient tout entier mon peuple,

-Il sort de l’intérieur et

-Il augmente le peuple des paroles, le peuple des œuvres, le peuple des pas.

 

On peut dire que chaque acte que forme ce peuple céleste contient la parole, l’ordre écrit en lettres d’or : « Volonté de Dieu. »

 

Et lorsque cette foule de gens se met en marche pour exécuter chacun sa fonction, ils sortent le drapeau avec la devise « Fiat », suivie par les mots écrits en vivante lumière : « Nous appartenons au grand Roi du Fiat suprême. »

 

Tu vois par conséquent que chaque créature qui se laisse dominer par mon Vouloir forme un peuple pour le Royaume de Dieu.



 

29-1-13 février 1931 – La créature qui vit dans le divin Vouloir, vit au centre de sa Lumière. A l’inverse, celle qui ne vit pas dans le divin Vouloir se trouve à la circonférence de sa Lumière. Le repos de Dieu. La Création est muette et la créature est la voix de la Création. L’écho de Dieu dans la créature.

Lorsque Dieu manifeste ses Vérités, Il sort de son Repos et Il poursuit son Œuvre. 3

29-2-15 février 1931 – La Vie divine a besoin de nourriture pour croître dans la créature. La créature, forme sa Vie divine en Dieu, avec son amour..

L’Amour divin contient la semence pour générer la Vie continuelle. 9

29-3-17 février 1931 – Conditions imposées, larmes amères. Jésus console Luisa avec l’assurance de lui accorder la grâce de ne pas la laisser tomber dans les souffrances. Seulement la souffrance volontaire constitue la vraie victime. 11

29-4-2 mars 1931 – Offrir le sacrifice des saints redouble leur gloire. La Divine Volonté contient la vertu renaissante. Celle qui vit dans la Divine Volonté acquiert les droits des Biens divins. 15

29-5-6 mars 1931 - Jésus seul a été l’auteur de son état de souffrances.

Pourquoi ils l’ont forcé à permettre une pause. Dieu est le repos absolu. En dehors de Dieu, c’est le travail 17

29-6-9 mars 1931 – Le premier Amour de Dieu pour l’homme s’est exprimé dans la Création. l’Amour complet dans la création de l’homme 21

29-7-16 mars 1931 – Le ciel et la Création symbolisent la hiérarchie céleste. Un acte de pur Amour 23

29-8-23 mars 1931 – Ressentir sa propre volonté est une chose, la vouloir en est une autre. la Volonté divine veut donner le plus beau repos. Actes triples dans l’acte de la créature 26

29-9-30 mars 1931 – Les humiliations sont porteuses de gloire. La tendresse du Cœur de Jésus. Un cœur dur est capable de tous les maux. Invitation à prendre les miettes dans les biens divins 29

29-10-2 avril 1931 –Ce que la créature possède de plus précieux est la volonté. Puissance des souffrances volontaires. La petite flamme est enflammée dans l’âme et elle est alimentée. 32

29-11- 4 avril 1931 – Le « Je vous aime » est tonnerre. La Divine Volonté est ciel, notre humanité est terre. Les souffrances du cœur de Jésus. Échange de vie. La Divine Volonté, commencement, milieu et fin 36

29-12-16 avril 1931 – Le courage appartient aux âmes résolues. Jésus est à la tête de six anges. Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont des

gages d’une valeur infinie, des liens éternels, des chaînes impossible à briser 40

29-13-24 avril 1931 – Pour opérer, Dieu veut les actes des créatures comme un petit terrain où déposer ses œuvres. Le souffle et le cœur battant de la Création. Les œuvres de Dieu sont porteuses de Vie. 43

29-14- 4 mai 1931 – La Puissance de la Parole de Jésus. Les actes répétés sont comme la sève pour les plantes. Les souffrances forcées perdent leur fraîcheur. Jésus veut être libre dans l’âme 48

29-15-10 mai 1931 – Celui qui veut recevoir doit donner. Les voies de Jésus. Les dons divins, porteurs de paix. La Volonté divine contient la vertu du levain. Le bien contenu dans un acte achevé dans la Divine Volonté. 51

29-16-16 mai 1931 – La Divine Volonté confirme les actes de la créature.

Enthousiasme de l’Amour divin en créant l’homme. Touches des divines qualités 55

29-17-19 mai 1931 – Scènes de l’Éden. La Chute de l’homme. La Reine du ciel écrase la tête du serpent infernal. Les paroles de Jésus contiennent la vertu communicative. Il parle des doutes et des difficultés 58

29-18- 27 mai 1931 – La Vie du Bien ne meurt pas et défend toutes les créatures. Un bien abondant met en sécurité Dieu et l’âme. 63

29-19- 31 mai 1931 – Le bonheur de Jésus est de trouver sa créature dans la Divine Volonté. Dieu se plonge dans la créature et elle en Dieu. La toute petite maison de Nazareth 66

29-20- 5 juin 1931 – Il est nécessaire de se faire des amis quand le temps est propice. Tristesse de Jésus à cause de l’abandon des apôtres. La volonté humaine est la prison de la créature 70

29-21- 8 juin 1931 – Plaisir de Dieu lorsque l’on se rappelle ce qu’Il a fait dans la Création. Les actes répétés forment la nourriture de l’âme. Tout commence sur terre et s’achève dans le ciel 74

29-22- 16 juin 1931 – Jésus prie. Nécessité de posséder un bien pour pouvoir le communiquer aux autres. Les petites lumières forment l’entrelacé avec la grande Lumière de la Volonté divine. 78

29- 23- 23 juin 1931 – La Création manifeste la Paternité divine et Dieu se sent Père de ceux qui Le reconnaîssent dans ses Œuvres. 80

29-24 - 30 juin 1931 – La plus grande grâce que Dieu ait faite à l’homme était de le rendre capable de faire ses actes dans la Volonté divine. Ce Royaume existe 83

29-25- 2 juillet 1931 – La Volonté divine contient la vertu de convertir en nature le Bien que l’on fait. Le retour de l’œuvre de son Créateur. La Création contient un acte déterminé, la créature un acte en croissance. 86


29-26- 6 juillet 1931 – Le livre du Fiat dans les profondeurs de l’âme. Le livre du Fiat dans la Création. La Divine Volonté maintient toutes les créatures sous la pluie de son Acte continuel 90

29-27- 13 juillet 1931 – Le mouvement est signe de vie. Le passeport pour entrer dans le Royaume de la Divine Volonté. La langue et la cité de ce Royaume. L’artisan de paix est entre Dieu et les créatures. 93

29-28- 17 juillet 1931 – Pluie bénéfique. La Création continue de la Volonté divine, son ordre extérieur et intérieur. La créature est portée dans ses bras.

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29-29- 3 juillet 1931 – Fécondité de la lumière. La Création : fête de Dieu et de la créature. La Divine Volonté : régime et règle 99

29-30- 27 juillet 1931 – Le grand mal de celle qui ne fait pas la Divine Volonté. L’exemple très intéressant d’Adam. 101

29-31- 3 août 1931 – Chaque acte accompli dans mon divin Vouloir fait grandir la Vie divine dans la créature. Le plus grand Don de Dieu : les Vérités. 104

29-32- 10 août 1931 – Laideur de la nature humaine sans la Divine Volonté. Beauté de la créature qui vit en elle. Le sourire du Ciel sur la terre. 106

29-33- 22 août 1931 – Les messagers divins qui apportent les merveilleuses nouvelles dans la Patrie céleste. La Divine Volonté ne se satisfait pas de paroles, mais veut accomplir des actes. 111

29-34- 30 août 1931 – Dieu veut la créature pour Lui-même afin de lui faire la surprise de nouveaux dons. L’amour, l’ordre et l’inséparabilité de toutes les choses créées. La créature est liée à elles 112

29-35- 7 septembre 1931 – L’appel de toutes les œuvres sorties du Fiat. La vie palpitante de la créature en elles. Protections, voix qui parle, assaillants.

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29-36- 12 septembre 1931 - L’amour véritable forme le feu où se consumer soi-même afin de faire revivre celui que l’on aime. Le jour de Jésus dans

l’Eucharistie 119

29-37- 16 septembre 1931 – Effets admirables de la lumière de la Divine

Volonté. Le ciel s’ouvre pour les âmes au travail. Nos actes sont autant de souffles qui font mûrir le bien 122

29-38- 21 septembre 1931 – La Divine Volonté forme le jour dans l’acte de la créature. En faisant sa volonté humaine, elle forme les chemins vers la sortie, les pas douloureux, les nuits de veille 125

29-39- 29 septembre 1931 – Croissance de la créature devant la divine Majesté.  Vivre dans la Divine Volonté est un Don que Dieu fera à la créature.

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29-40- 4 octobre 1931 – Les doutes et les craintes sont des blessures pour l’Amour. La Divine Volonté est un Acte unique. La plus grande des merveilles. La nuit et le jour de l’âme 131

29-41- 8 octobre 1931 – La Divine Volonté, dépositaire de tous les actes de tous les saints. Dieu et la créature se donnent la main. Les actes perdus du dessein de notre Créateur 135

29-42- 12 octobre 1931 – Souffle incessant de Dieu. Vie divine et acte achevé de Dieu dans la créature. Le peuple, les princes, la noble cour et l’armée royale du Royaume céleste 137

29-43- 20 octobre 1931 – Rencontres des pas entre Dieu et la créature. Dieu a formé la créature au centre de la Création 140

29-44- 26 octobre 1931 – Les actes bons accomplis dans la Volonté divine se changent en Lumière. Admirables effets de l’abandon dans les bras de Jésus. La créature qui se laisse dominer par la Volonté divine devient un peuple de son Royaume. 143