tranquille dans tes défauts et indifférente aux besoins de ton prochain. Et sois sûre aussi que le démon se réjouit beaucoup de cet état de choses, car il ne lui est pas difficile d’entraîner en des états bien pires une âme qui est comme tombée en léthargie.
C’est pourquoi efforce-toi de rester toujours en éveil et active. Car, de même que ton corps a besoin de mouvement et de gymnas. tique qui le rendent souple et apte à supporter la fatigue et le travail, de même ton âme a besoin de souplesse spirituelle pour s’élever jusqu’au ciel. Elle en a besoin pour pratiquer les vertus que Dieu veut qu’elle pratique, et pour demeurer toujours en éveil, dans l’attente des ordres, ou au moiras attentive à exécuter et à réaliser Mes désirs, les désirs de Dieu.
EN EVEIL ET ACTIVE
Je te rappelle la parabole que Je t’ai racontée dans l’Evangile. Les cinq vierges folles et les cinq vierges sages. Le comportement des vierges folles qui, tout en sachant que l’époux doit arriver, s’endorment avec insouciance, se reposant même sur la pensée qu’elles se feront aider par autrui, est vraiment l’image des âmes paresseuses. El,]es laissent manquer leur lampe de la flamme de l’amour, de l’huile de l’oraison, du désir de la rencontre avec l’époux et de la vigilance sur leurs sens pour qu’au dernier jour la rencontre avec Dieu les trouve prêtes.
C’est pourquoi veille toujours, avec une ardeur renouvelée, sur tout ce qui regarde ta vie spirituelle, avec precisiozi, avec régularité, et ne néglige pas faciienient tout ce qui peut te J~rter au bien et a la vertu, mais sois constante et fidèle dans ce que tu te proposes.
Tu peux interrompre tes bonnes habitudes, mais seulement quand l’exigent la charité, ou le manque de santé ou une véritable nécessité. Que ce ne soit jamais par indolence ou froideur spirituelle : elles te conduiraient à la tiédeur, et peu à peu à l’indifférence, et même au manque de foi et d’amour.
Si tout cela te coûte des sacrifices, rappelle.toi que c’èst aussi une source de joie, car on a dit avec justesse que rester avec Jésus est un doux Paradis.
En effet, Je ne Me laisse
j
amais vaincre eu générosité et à celui qui, volontiers, se sacrifie pour rester près de Moi et pour Me suivre, J’accorde des dons spéciaux et des joies spirituelles en comparaison desquels les biens passagers de ce monde ne valent rien.
Te rappelles-tu, durant Ma vie mortelle, ces foules qui, assoiffées de vérité, Me suivaient depuis trois jours, sans niangeL-? Eh bien,
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