La pauvreté

Jeudi I juillet 1968

Ma fille bien-aimée, en l’honneur de Mon serviteur François (1), Patron de ta~atrie, Je te parlerai de la vertu de Fauvreté, nue rIes trois vertus què les religieux pratiquent par voeu anis qui rend si agréables à Mon Coeur ceux qui la vivent, qu’ils y soient contraints ou qu’ils la choisissent p ar amour.

Je pourrais te dire une belle exclamation : «Bienheureux les pauvres ! » en opposition à celle de: « Malheur aumc riches! » et t’affirmer qu’il est aussi difficile aux riches d’entrer dans le Rcyaume des Cieux qu’il est facile aux pauvres d’y pénétrer.

car le Royaume des Cieux leur appartient. » Je veux cependant te donner une petite explication qui éclairera tes pensées concernant la pauvreté.

Elle est le détachement complet du coeur de tout ce qui est tuatéridl, au point d’en user à grand’peine pour soi (même en cas de nécessité) et d’en user en faveur du prochain, comme s’il s’agissait de biens communs.

Tu vois comme est difficile la pratique de cette vertu, car Je t’assure qu’il y a des personnes qui ne possèdent rien et sont tellement avides de richesses qu’elles les désirent comme la chose la plus importante de la vie, comme si la vie ne valait pas plus que tout ce qui est matériel.

[a richesse peut être un don de Dieu si elle est considérée comme un moyen d’existence pour soi et pour les autres, mais elle peut devenir une idole quand vous w attache2 votre coeur et en faites une propriété privée au vrai sens du terme.

Le dieu argent ne règne que trop dans le monde, enchaînant le coeur des personnes, les asservissant, enténébrant les consciences, au point de les pousser à accomplir des crimes horrililes, à conditioa de le posséder.

Je t’assure que si le vrai Dieu était aussi aimé des hommes que le sont les richesses, le monde serait saint en peu de temps. Comme elles Me réjouissent, les personnes semblables à la mer : elles reçoivent l’eau de tous les côtés pour la distribuer à tout le rnoade et faire bénéficier tout le monde de ses avantages.

lié et mort à Assise (Oinhriel 1182-1226.

245