conditions dans lesquelles se trouvait Ma chère Maman, sur le point de Me donner le jour.
Si, à Notre arrivée, Nous avait attendus une confortable maisonnette, Mes chers Voyageurs, qui portaient avec Eux le Maître du monde, auraient bien vite oublié la fatigue et les souffrances de Leur longue marche
;
mais hélas ! bien d’autres douleurs et humiliations Les attendaient
Etant donc, fatigués et mal en point, arrivés à la tombée de la nuit à Bethléem, qui déjà fourmillait de monde, Ils allèrent à la recherche d’un logement. Joseph laissa Marie auprès du petit âne et frappa à toutes les hôtelleries possibles: avec une grande humilité et de tout Son Coeur, Il demandait asile non pas tellement pour Lui que pour Son Epouse bien-aimée, sur le point d’être Mère.
Certains se moquaient de Lui, d’autres Lui fermaient la porte au nez, d’autres encore Lui indiquaient des places ailleurs où, à leur avis, les Voyageurs se trouveraient mieux.
Lorsque Ma Maman apprit que, partout, on Lui refusait même une grange où déposer Son tendre Petit Enfant qui devait naître et qui était le Fils de Dieu, Son Coeur éclata de douleur. Alors, dans la mesure même où Elle souffrait, Elle redoublait d’amour et Elle disait à Son Enfant: «Mon Fils adoré, refusé de tout le monde, reste auprès de Moi, Mon Amour, car Moi, Je crois en Toi et Je T’aime, Tu es Dieu. Je Te tiendrai chaud, là, sur Mon Coeur, Je Te redirai tout Mon Amour et Je Te donnerai d’innombrables baisers, même si Tu ne pleures pas encore et Te tais.»
ET LE REFUS DE TOUS LES TEMPS
Ma douce Maman renouvelait Son offrande à Dieu, se déclarant Servante inulile et fidèle. Elle demandait pardon pour tous ceux qui Les chassaient loin de leurs maisons et, regardant au loin dans les siècles à venir, Elle voyait la suite interminable des personnes qui refuseraient l’hospitalité à Son Divin Enfant, Pour elles aussi, Marie demandait pardon au Père, tandis que la plus cruelle des douleurs étreignait Son Coeur
jusqu’à
Le faire saigner.
Ils errèrent ainsi alentour très tard dans le soir jusqu’au moment où vint un petit garçon qui, ému de pitié devant ces Malheureux, s’approcha d’Eux et Leur expliqua que, non loin de là, il y avait une grotte où se trouvait un
beuf.
Là, Ils pourraient se protéger du froid de la nuit.
Voilà donc les deux créatures les plus saintes et les plus simples de la terre en route vers la grotte qui hébergera le Roi du Ciel.
Ma fille, fais en sorte que le refus des gens de Bethléean rie
se
renouvelle jamais en toi et appelle le plus grand nombre possible de
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