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son merveilleux commencement.
Me voici donc intimement associée à mon fils Jésus; je collabore avec lui à son oeuvre de salut, durant son enfance, son adolescence, les trente années de sa vie cachée à Narazeth, son ministère public, sa douloureuse passion, jusque sous la croix où j’offre et souffre avec lui, où je recueille ses dernières paroles d’amour et de douleur, par lesquelles il me donne comme vraie Mère à toute l’humanité.

Fils de prédilection, appelés à imiter en tout Jésus parce que vous êtes ses ministres, imitez-le aussi dans son total abandon à la céleste Maman. C’est pourquoi je vous demande de vous offrir à moi par votre consécration.
Je pourrai ainsi être pour vous une Mère attentive et pleine de sollicitude pour vous faire croître dans le dessein de Dieu, pour réaliser dans votre vie le grand don du sacerdoce auquel vous avez été appelés; je vous conduirai chaque jour à une imitation croissante de Jésus, qui doit être votre unique modèle et votre plus grand amour. Vous serez ses vrais instruments, collaborateurs fidèles de sa Rédemption.
Cela est tellement nécessaire aujourd’hui pour le salut de toute l’humanité, si malade et si éloignée de Dieu. Le Seigneur peut la sauver par une intervention extraordinaire de son amour miséricordieux, et vous, Prêtres du Christ et mes fils de prédilection, vous êtes appelés à être les instruments du triomphe de l’amour miséricordieux de Jésus.
Cela est indispensable aujourd’hui pour mon Eglise qui doit être guérie des plaies de l’infidélité et de l’apos
tasie pour revenir à une sainteté renouvelée et à sa splendeur. Votre céleste Maman veut la guérir par vous, mes Prêtres. Je le ferai vite si vous me laissez opérer en vous, si vous vous confiez, avec docilité et simplicité, à ma miséricordieuse action maternelle.
Aujourd’hui encore, je vous demande à tous, avec une insistance douloureuse, de vous consacrer à mon Coeur Immaculé.»
Près de chaque autel
20 avril 1984 Vendredi saint
«Je suis votre Maman, si douloureuse. Je me tiens à côté de mon fils Jésus au moment où il gravit le calvaire, épuisé par une immense souffrance et par le poids de la croix, qu’il porte avec douceur et amour.
Ses pieds laissent sur le sol des traces de sang; ses mains serrent la croix qui pèse sur son épaule blessée; son corps est déchiré et contusionné en raison de la terrible flagellation; de sa tête s’écoulent des ruisseaux de sang, qui jaillissent des blessures ouvertes par la couronne d’épines...
Quel effort fait Jésus pour gravir le calvaire; quelle souffrance lui occasionne chaque pas qu’il fait vers son sommet! Il chancelle; il s’arrête: il est secoué par les frémissements de la fièvre et par la souffrance; il se penche comme pour rassembler de nouvelles énergies; il n’en peut plus et tombe sur le sol. Voilà l’Homme! Voilà, mes enfants, votre Roi! Je voudrais le recueillir avec l’élan de mon amour maternel, l’aider par la force de
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