non seulement peut ne pas être peccamineux, mais bien plutôt un acte de vertu.

C’est pourquoi redoute Mon jugement, car Je te mesurerai avec la même mesure que celle avec laquelle tu auras mesuré.

Les actions de tes semblables, vois-les toujours bonnes, ou ne les juge pas, si elles te paraissent mauvaises. Laisse faire à qui de droit, c’est-à-dire à Dieu qui est et sera Juge sans appel.

Si un devoir d’autorité on de responsabilité ne te guide pas, ne t’égare pas à critiquer ou à juger les actions d’autrui, car c’est du temps perdu et une chose qui n’apporte d’avantage à personne, ni à celui qui médit ni à celui qui écoute.

De plus, si tu songes au danger que tu cours, l’envie de mettre ton âme en péril par le fait de vouloir juger celle des autres, cette envie te quittera certainement.

NE JUGE PAS TES SUPERIEURS

Intéresse-toi avec bonté et charité aux affaires des autres uniquement pour aider tout ‘e monde et te faire toute à tous. Surtout, ne juge pas tes supérieurs, car ce n’est pas ton devoir.

S’il te semble qu’ils se trouipent, va auprès d’eux ; avec sincérité et humilité, expose ta pensée et, si tu le peux, sans heurter leur susceptibilité, pour ne pas obtenir d’effets contraires.

Mais auparavant, réfléchis bien, et par des prières plus ferventes, demande à l’Esprit-Saint une lumière plus abondante, car il est plus facile de se tromper pour un subalterne que pour une personne qui dirige ; cette dernière reçoit la grâce d’état que le Seigneur donne à ceux qui se confient en Lui et reçoivent de Lui le pouvoir de com~ mander.

Ne juge pas tes semblables, car tu sais, toi aussi, combien de fois des actions, accomplies par toi et que tu estimais bonnes, ont été mal interprétées par d’autres.

Ne juge pas tes inférieurs, sauf lorsque, les aimant intensément, tu trembles pour le danger qui les menace de pécher ou de s’égarer hors des voies du Seigneur. Alors ton jugement ou ta crainte sont l’expression de l’affection et ils se transformeront tout bonnement eu un reproche bienveillant ou en une simple observation.

Surveille ta langue et rappelle-toi ce que dit l’Esprit-Saint:

é Celui qui ne pèche pas par la langue est un homme parfait. »

Oui, car la majeure partie des péchés que les chrétiens pratiquants commettent, sont la traduction en paroles de ce que leur esprit, peu bienveillant, forge contre le prochain.

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