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J’AI SOIF DES AMES
J’ai soif des âmes, de toutes les âmes que J’ai créées à Mon image et pour la rédemption desquelles J’ai souffert d’indescriptibles peines.
Quelques saints M’ont compris dans Ma soif inextinguible et ont fait leur Mon cri. « Donnez-moi des âmes ». Et toi, que fais-tu pour Me désaltérer? Que fais-tu pour sauver les âmes, pour M’aider à les sau~ ver? Voudras-tu rester indifférente devant un moribond qui te demande à boire? Oh, aide-Moi, Je t’en prie ! Aide Ma Maman ! Fais tout ce qui d4end de toi, tout ce que tu peux. N’hésite pas à faire le plus petit sacrifice pour venir en aide à tant de pauvres âmes qui se perdraient misérablement.
II suffit peut-être de ce petit sacrifice, de ce renoncement, de l’acceptation de cette souffrance en union avec les Miennes, pour obtenir un rayon de lumière, une conversion. Oh, aide-Moi, désaltère- Moi! Je ne te demande pas de souffrances énormes, Je ne te demande pas de quitter maison, ni patrie, ni d’être flagellée, ni couronnée d’épines, ni crucifiée. Je te demande seulement de M’aimer et de M’offrir tout ce que tu peux... ce sera un verre d’eau qui Me désaltère dans Ma soif infinie de moribond.
Après avoir exprimé par ces mots que peu comprirent et que peu comprennent combien grand était Mon désir de l’amour et des âmes, Je ressentis encore plus cruellement l’abandon de Mon Père et Je lançai vers Lui ce cri : « Père, Mon Père, pourquoi M’as-Tu abandonné ? ».
Le Père ne pouvait pas M’abandonner parce qu’il était uni à Moi qui étais et suis aussi Dieu; mais les misères dont J’étais couvert étaient tellement grandes et la répugnance que Ma Divinité ressentait envers elles était aussi tellement forte q~u’il se produisait en Moi comme une grande séparation entre la Divinité et l’humanité.
Dieu ne pouvait se séparer de Moi comme Homme car l’union était trop profonde et même si, après le martyre de la Passion, Mon corps mourut, Mon âme resta constamment unie à la Divinité, c’est.àdire au Père et à l’Esprit-Saint.
Eh bien, en ce moment de désolation, étaient présents à Mon regard tous ceux qui, écrasés par le poids de la souffrance, pensent être abandonnés de Dieu.
Oh ! comme Je comprends cette peine et comme Je voudrais faire comprendre à tous que Dieu ne peut pas les abandonner; que, dans la douleur, il est plus près d’eux; que la séparation de l’âme d’avec Dieu ne peut se produire que par le péché et même cette séparation n’est qu’apparente, car il n’abandonne jamais l’âme qui est Son souffle vital, chose qui Lui appartient.


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