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« faire allusion », car si Je devais t’exposer tout ce qu’il y a de vraiment pervers en lui, Je t’assure que tu aurais de quoi en mourir de peur.


ILS CHOISISSENT SPONTANEMENT

Je ne fais donc qu’une allusion à ce lieu que Dieu a créé et où Il
a précipité les Anges rebelles. L’Enfer aussi est un don de l’amour
de Dieu : il est fait, non pour recevoir les hommes destinés au Paradis
car Dieu a déjà préparé une place pour chacun d’eux mais pour
recevoir les impénitents qui, en désobéissant à la loi de Dieu, choi.
sissent spontanément ce lieu.
Ils le choisissent à ce point que, si Dieu leur demandait s’ils désirent en sortir, ils s’y refuseraient, tellement grande est la haine qu’ils éprouvent encore à l’égard de Dieu, cette haine qu’ils nourrissaient déjà contre Lui sur la terre.
« Qu’y a-t-il en Enfer ? » Me demanderas-tu. Imagine tout ce que l’on peut imaginer de plus horrible sur terre, de plus répugnant, de plus étouffant; imagine tout ce qui provoque la souffrance physique, spirituelle et morale ; mets tout cela ensemble et tu n’auras que l’ombre de ce que l’on souffre là-bas.
En Enfer, Dieu est présent par Sa justice infinie, mais l’homme damné ne Le sent pas et ne Le voit pas. C’est pourquoi il lui manque la respiration, il lui manque la vie, Dieu étant la Vie de l’âme.
Dans l’Evangile, Je t’ai parlé de pleurs, de feu, de grincements de dents. Oui, il y a tout cela, non pas sous la forme que vous avez l’habitude de voir, mais sous une forme infiniment supérieure. Par exemple, le feu qui brûle sans se consumer est au feu humain ce que le feu humain est à un feu peint sur un mur. Je veux dire que sa force est si grande et si continue que tu ne peux même pas l’imaginer.
Dans l’attente de la fin du monde, les âmes souffrent en Enfer et là iront aussi leurs corps qui furent leurs compagnons dans l’accomplissement du mal, mais ne crois pas que l’on y souffre moins parce que le corps est absent. Déjà, à partir du moment où elles se précipitent dans cette prison de douleur, les âmes commencent à souffrir comme si elles avaient aussi leur corps.
Même en ce monde, il arrive que des personnes, amputées d’une jambe ou d’un bras, souffrent comme si elles l’avaient encore. Eh bien, la souffrance des damnés est complète et terrible à tout point de vue.
Tu me demanderas «Mais est-il possible que Dieu, dans Sa Bonté, puisse donner dès châtiments aussi terribles? ».
Oui, Ma fille, c’est vraiment par suite de cette Bonté infiniment


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