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sont jaloux, comme si ces dons étaient brevetés. Et non seulement, ils ne veulent les faire partager à personne, mais encore ils pensent qu’ils leur sont exclusivement réservés.
Cette avarice, unie à l’orgueil, Me déplaît beaucoup plus que l’autre, basée sur les choses matérielles, car elle peut entraîner à de grandes chutes.
Celui qui, persuadé de ses propres grandeurs, pense que tout lui est dû, peut facilement se laisser abattre en un moment de privation, au point de perdre la foi et la confiance, sans compter qu’il tomberait probablement dans cet autre péché, très grave lui aussi : celui d’envier la grâce et les dons que d’autres possèdent.

EllE DONNE TOUT, ELLE AIME TOUT LE MONDE
Nous avons vu la partie négative de ce péché capital; mais Je vais te montrer à quel point il est beau d’agir dans le sens opposé.
Quand, détachée de tout ce qui la lie aux créatures, qu’il s’agisse de personnes ou de choses, de biens maiériels ou spirituels —‘ quand, détachée de son moi » et de son égoïsme, l’âme s’élance vers son Dieu, elle se sent légère et agile, elle se sent vraiment libre.
La liberté lui donne des ailes et avec elles, l’âme vole dans la générosité la plus complète, à la recherche de personnes à qui faire du bien, de personnes à aimer, à in~truire et à aider.
Elle donne tout, elle aime tout le monde. Le monde est trop petit pour son coeur et elle voudrait avoir devant elle cent mondes à sauver.
Ne possédant rien, Dieu est sa richesse et en Lui, elle trouve la force de pardonner et de se sacrifier jusqu’à l’héroïsme.
O
belle génération que celle des âmes audacieuses et simples,
généreuses et héroïques, enthousiastes et ardentes, qui donnent tout pour tout retrouver dans le sein de Dieu. Que valent les misérables choses d’ici-bas que le temps use et détruit, comparées à celles qui sont éternelles ?

AIMEZ DIEU!
Aimez Dieu, Mes chers enfants, et aimez vos frères au point de comprendre profondément les besoins de chacun, au point de savoir vous dépouiller pour eux, de vous donner complètement, de savoir vous oublier vous-mêmes, non seulement devant les hommes mais aussi devant Dieu.
Faites vôtres les besoins d’autrui, car le Seigneur désire cet altruisme qui place au premier plan ce qui concerne son semblable.
Rappelez-vous : Celui qui prie pour les autres thésaurise pour luimême. C’est une réalité, car aucune prière n’attire plus de regards de bienveillance sur vous que celle que vous faites pour les autres et qui devient un exercice de charité.


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