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Les grands idéaux ne sont donc ni à condamner, ni à éviter, mais bien plutôt le désir d’accumuler et de posséder, même sur le plan spiritudi, le désir de l’extraorJinaire, de la nouveauté, de signes et de situations toujours nouvelles. Ces choses ne sont pas mauvaises en soi, elles pêuvent aussi être bonnes —, mais elles apportent l’inquiétude dans la vie, et un empressement qui se manifeste dans la recherche, mon pas du Dieu des consolations, mais des consolations de Dieu.

Par là, Je n’entends pas non plus te dire que tu dois cacher sous térre les talents que tu as reçus et vivre eu paix, en attendant le retour du Maître. Je désire seulement que tu vives en utilisant tes talents, en améliorant ta condition matérielle et ta vie spirituelle : la première, par le travail, le bon sens, l’économie, la prévoyance, qui sont choses toutes très bonnes ; la seconde, par l’exercice de lia vertu, continué infatigablement, malgré les chutes, avec beaucoup de courage et de confiance.

En tout, comporte-toi ainsi regarde vers ie Ciel, attends de Dieu toute aide et toute grâce, niais agis aussi consciencieusement, et bien, et de bon gré, comme si tout dépendait de toi, toujonrs avec sérénité, attention et joie, sans te troubler, pas même lorsque les choses ne vont pas. En effet, conunent peur-tu discener ce qui est ton bien véritable que Dieu seul connaît ?

louis du peu que tu as et sois fidèle dans ce peu, pour qu’il te soit donné beaucoup. Ne t’effraie pas devant les difficultés. Les épreuves ne peuvent manquer. Comment peux-tu savoir si ce métal que tu vois briller est de l’or, si tu ne l’éprouves ras par le feu? Et de la même manière, comment peux-tu dire que tu aimes le Seigneur si tu ne le Lui prouves pas par ta confiante espérance en Lui, même au milieu des contrariétés et des tribulations ?

Demeure donc tranquille et vis dans la sérénité, puisque sur toi veille ton Dieu qui t’aime et sait mesurer à tes épaules les croix et les consolations.

Imite Ma Sainte Maman, qui fut toujours sereine. Te rappelles- tu? Devant l’Ange qui Lui annonçait Ma venue et Sa Maternité Divine, Elle se borna à répondre c< Voici la Servante du Seigneur »
et Servante et Esclave humble et obéissante, Elle le fut & chaque instant de Sa vie, se cachant quand on Me portait en triomphe, IM”accornpagnant lorsque J’étais dans la douleur.

Imite-La, parce que ta sérénité Me donnera joie et gloire au milieu d’un inonde qui, insatiable, recherche à n’importe quel prix des biens de tout genre pour sa propre satisfaction.

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