Vois-tu, Ma fille, comme le véritable amour est difficile à pratiquer? Peut-être crois-tu aimer quand, le coeur plein de joie, tu ex~ rimes cette joie par de douces paroles d’affection ~

Attends un peu, essaie de te sentir abandonnée, calornniée, contrariée, raillée, insultée et demande-toi si, en de pareilles dif fi- caltés, tu te sens heurease d’aimer le Seigneur, hiers que tu penses que toutes ces contrariétés, c’est Lui qui te les procure ou les permet pour ton bien. S’il en est ainsi, remercie vraiment ton Dieu. Dans ton coeur, il y a le véritable amour.

Es-tu heureuse de prier et de Lui offrir des sacrifices quand ton coeur est plein de ferveur et que ta santé t’est favorable ? Attends un peu. Laisse que la ferveur se transforme en froideur, laisse que tu sois souffrante de la tête aux pieds comme Je le fus Moi-même sur la Croix et si, malgré cela, tu sais dire «Seigneur, je T’ainie, remercie-Le de tout ton coeur. Tu as le véritable amour de Dieu,

Mais écoute-Moi encore. Tu dis que tu aimes Dieu. Rappelle-toi qa’Il est présent dans chaque créature dans le pauvre, dans celui qui souffre, dans l’ami et dans l’ennemi, dans l’inconnu qui passe sur la route, dans ton enfant, dans le prêtre, dans la mamau dans l’ouvrier et même dans le pécheur. Dans les bons et dans les mé~ chants. Dieu est présent en tout homme, de droit, parce quil l’a créé, parce que l’âme, cpi est Son souffle vital, est comme une érna~ nation de Dieu.

Il est présent car, par la Rédemption, tous lis hommes sont appelés à être Ses fils aéoptifs; parce que tous sont destinés à vivre avec Lui dans la gloire. Eh bien, si tu n’aimes pas l’un d’entre eux, ne fût-ce qu’un seul, tu n.’airnes pas Dieu, qui est Son Père.

Tu dois les aimer tous, sans exception, et les aimer, cela veut dire se mettre i leur place, comprendre leurs nécessités, partager leurs douleurs, les aider dans Leurs besoins.

Les aimer, cela veut dire supporter lenrs défauts et, si possible, les aider à se corriger, pardonner les offenses au point de t’humilier et de demander pardon, même s’il te paraît juste que ce soit le tien que l’on sollicite.

Aimer est une chose tellement sublime qu’elle te fait t’oublier toi-même pour l’être aian.é. C’est une chose tellement belle et merveilleuse que Uieu seul peut te la donner, parce qu’il est l’Amour par essence.

Demande-Lui donc toujours le véritable amour, celui dont ont besoin tous les hommes, parce qu’il est le fondement de tout héroïsme, de toute oeuvre méritoire pour la vie éternelle.

Il est comme la flamme qui alimeate la foi et lui constitue la famille. Il est la mesure du pardon accordé aux ncrnibreuses misères

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