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Enfin, lorsque l’envie se rapporte à des dons spirituels et à des grâces que le Seigneur distribue gratuitement à chacun, selon la manière qu’Il pense être la meilleure, cette envie est un péché très grave, car elle est, envers Dieu, une tacite accusation d’injustice. C’est un péché qui crie vengeance à Dieu, Lequel est tout Amour et Bonté envers tous.
C’est pourquoi garde-toi toujours et beaucoup de ce défaut, que Dieu déteste fortement, si tu ne veux pas que, pour avoir désiré ce que les autres possèdent, il te soit ôté aussi ce que tu possèdes ; car c’est Dieu qui t’en a fait don.


REJOUIS-TOl AVEC CEUX QUI SONT DANS LA JOIE...

Réjouis-toi vraiment de tout coeur du bien-être, du bonheur et des biens spirituels et matériels que possèdent les autres. Prie le Seigneur de les leur conserver, si ces biens sont pour leur profit spirituel et pour le salut de leur âme.
Attriste-toi avec ceux qui souffrent, surtout si leur souffrance est causée par la méchanceté des hommes, et prononce toujours un mot de réconfort et de paix.
Réjouis-toi avec ceux qui sont dans la joie, à condition que ce soit sans péché. Pleure avec ceux qui pleurent, pourvu que tes larmes soient sincères et apporlent un réconfort en faisant comprendre à ton prochain que tu partages ses inquiétudes, ses peines et ses soucis.
N’oublie jamais que Dieu est un Père rempli de Sagesse, qui distribue Ses dons avec une intelligence infinie. Remercie-Le pour les dons qu’Il accorde à tous les hommes. Remercie-Le à la place de ceux qui ne lèvent jamais les yeux vers Lui et ne veulent jamais attribuer à Dieu ce qu’ils reçoivent de Lui, mais pensent seulement qu’ils le tiennent de leurs mains et de leur intelligence.
Sois toujours reconnaissante à Dieu de ce qu’Il te donne et sache t’en contenter, si tu veux mener une vie plus tranquille. Le bien- être matériel est, le plus souvent, un coefficient nécessaire pour avoir le bien-être spirituel ; mais l’incessant désir de posséder, d’augmenter ses propres biens, d’améliorer sa situation, occasionne tellement d’inquiétude qu’il peut faire perdre le bonheur terrestre et même le bonheur éternel.
Contente-toi de ce que Dieu te donne, Je te le répète, car s’il est nécessaire d’améliorer sa situation, de penser à la vieillesse, d’économiser et d’être prévoyant, tout cela ne doit pas engendrer l’ai nrice.
S’il est permis de rivaliser dans le bien, car la vie de l’homme est comme une grande course que vous accomplissez pour obtenir la palme de la victoire, il ne vous est cependant pas permis d’envier

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