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les créatures qui, au cours des siècles, seraient victimes de calomnies sur ce qu’une âme délicate garde avec le plus de prudence.
Tu voulus être pour ces âmes un réconfort et un secours. Tu voit- lus être un modèle de patience et d’abandon en Dieu, en Liii laissant la charge de défendre, de protéger et de faire connaître Ton innocence.


UN ACTE INCESSANT DE DONATION

J e ne te parlerai pas d’autres douleurs et soucis, communs è toutes les mamans; ceux du travail çuotidien, ceux de la pauireté et ceux relatifs à l’erereice de la charité. Si cette dernière est ace ornplie avec coeur et empressement, en ne se soucie pas de soianênie et l’on se prodigue pour les autres, jusqu’à se sacrifier complètement.
C’était là, en effet, le comportement de Ma douce Maman, qui s’efforçait d’être toute à tous ceux qui avaient besoin de Son oeuvre, faisant de Sa vie un acte incessant de donation.
Elisabeth La vit, active et prévenante, se prodiguer auprès d’elle jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste; et qnaad Marie conprit qu’Elisabeth pouvait s’occuper toute seule de ses affaires, Elle prit congé et regagna Son humble ntaiscnaette. Dans sou extrême pauvreté, cette maisonnette Lui semblait un véritable palais, tant elle était propre, ordonnée, et si grands étaient les événemneats qu’elle Lui
rappelait.
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Ainsi passèrent les mois d’attente et, après l’édit de César, ponr obéir à la loi, Marie dut, avec Jesepil, se rendre à Bethléem pont donner Son nom.
Te dire â quel point fut douloureux ce voyage n’est pas telle. ment facile. Ma Sainte Maman se tourmentait doublement à chaque secousse du petit âne pour Moi qui tressaillais dans Son sein et ion r l’époux patient et bon qui, lui aussi, souffrait de La voir souffrir.


Le refus d€ Bethiéem
Vendredi 20 sepmeiiihre L9~

Ma fille, recommence à écrire, car Je désire beaucoup te f tire connaître, au moins en partie, ce que furent les douleurs dc Na Maman, pour que, dans Son sillage, tu marches avec assurance.
Je t’ai dit que Marie et Josepli se mirent en route, mais tu n’as certainement aucune ijée de ce pie fut le voyage, ni de la fatigue qui en résulta, soit à cause de la sinuosité du chemin dans la zoime de; collines, soit â cause de la durée du voyage, comme

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