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La crèche dans laquelle je dépose mon céleste enfant en cette sainte nuit, est formée de la souffrance et de la douleur de tous, En çç No~l aussi se fait plus intense la prière de votre céleste Maman. Elle rejoint la douleur de tous et le désespoir de beaucoup de mes enfants.
Je contemple la souffrance du peuple polonais, qui m’a été totalement consacré et qui, en ces derniers jours, m’a de nouveau été confié à maintes reprises par le Pape. Il est en train de vivre les heures dramatiques de son calvaire et porte la croix d’une souffrance mortelle. Je contemple, avec une maternelle appréhension ses petits enfants, qui souffrent du froid et de la faim; ses jeunes gens emprisonnés et déportés; ses familles divisées; ses hommes qui soutiennent une lutte inégale pour défendre leurs droits humains; leurs femmes qui versent encore tant de larmes amères.
En ce Noel, le peuple de Pologne, aimé par moi d’un amour de prédilection, devient un signe, un rappel pour tous et un symbole de ce qui désormais attend la pauvre humanité.
Dans le berceau de cette immense souffrance je dépose aujourd’hui mon céleste enfant. Priez pour qu’à lui s’ouvrent les coeurs dc tous. Ouvrez largement les portes à Jésus-Christ qui vient. Au moment de votre plus grande tribulation, de son No~l jaillira tant de lumière pour une nouvelle naissance de toute l’humanité.»

31 décembre 1981
Dernière nuit de l’année
Voix suave et triste

«Passez avec moi les dernières heures de l’année, qui touche à sa fin, dans la prière et dans un profond
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silence. Alors, vous sentirez dans votre coeur la voix suave et triste de ma lamentation maternelle. Et vous verrez d’abondantes larmes couler de mes yeux miséricordieux. Et vous sentirez le battement de mon Coeur Immaculé, marqué davantage par la préoccupation et la souffrance.
Car, dans mon Coeur de Maman, vous sentirez battre le coeur de toute l’Eglise, jamais comme aujourd’hui violée par son adversaire et trahie par ses enfants; le coeur de votre patrie, jamais aussi menacée dans sa vie et dans sa liberté; le coeur de toute la pauvre humanité, parvenue désormais au moment de vivre les douloureux moments de ses terribles épreuves.
Vous êtes au seuil d’événements graves et douloureux. Dans mon Coeur se reflètent à présent la préoccupation, l’anxiété et votre égarement.


Regardez en cette nuit vers votre Maman Immaculée. Dans mon Coeur maternel, vos prières et vos souffrances sont offertes par moi à chaque instant à la justice divine en signe de réparation et d’imploration pour tous. Ainsi, la miséricorde de Dieu prépare pour vous chaque nouveau jour et chaque nouvelle année.
Que la nouvelle année, qui est sur le point de naître, ouvre pour ce monde égaré le chemin de votre retour au Dieu du salut. Pour le monde est sur le point de sonner l’heure dc la justice et de la miséricorde. C’est pourquoi je vous invite, mes fils bien-aimés, à passer à genoux, dans la prière et la réparation, les heures si précieuses de cette dernière nuit de l’année.»
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