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La première étape est celle du renoncement et de l’abnégation. 11 faut renoncer à soi-même, à tous les attachements désordonnés, aux passions, aux désirs immodérés, aux ambitions. Même dans votre travail apostolique, ne cherchez jamais le succès, les approbations humaines, mais aimez la vie cachée, l’apostolat fait dans le silence, dans l’humilité, dans l’accomplissement quotidien et fidèle de votre devoir. Ainsi peut être mortifié l’égoïsme, qui est pour vous le plus grand danger et la tentation la plus facile et la plus habituelle, par laquelle mon adversaire cherche à entraver votre marche.
Alors vous deviendrez libres intérieurement; il vous sera facile de voir dans la lumière la volonté de Dieu et vous vous trouverez dans les meilleures dispositions pour l’accomplir à la perfection.

La deuxième étape est de bien porter votre croix. Cette croix est constituée par les difficultés qu’on ren conUe lorsqu’on veut accomplir la seule volonté de Dieu, Parce que cela comporte l’obligation d’une fidélité quotidienne aux devoirs de son état. La fidélité à accomplir, à la perfection, aussi les choses les plus petites, a tout faire avec amour, à vivre chaque instant de la journée dans l’accomplissement du divin vouloir. Comme elle est précieuse, surtout pour vous, fils de prédilection, cette deuxième étape de la souffrance!
Par la souffrance, vous êtes vraiment configurés à Jésus crucifié, et cette intérieure crucifixion s’accomplit chaque jour, à chaque instant de votre journée sacerdotale, au moment de la prière, si nécessaire et qui doit être le centre de la vie ; au moment si précieux de la
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célébration de la sainte Messe, où vous êtes vous aussi intérieurement immolés avec Jésus pour la vie du monde; dans la fidélité aux devoirs sacerdotaux du ministère de chacun: dans l’évangélisation, la catéchèse, l’enseignement, l’apostolat de la charité, dans la rencontre de toute personne, quelle qu’elle soit, spécialement de ceux qui sont plus pauvres, plus seuls et marginalisés, de ceux qui sont repoussés, rejetés par tous.
Dans votre apostolat sacerdotal, ne cherchez jamais à vous complaire en vous-mêmes ou à vous assurer quelque intérêt personnel; donnez-vous toujours à tous, avec une force inépuisable d’amour; et que ne vous arrêtent ni l’ingratitude, ni l’incompréhension, ni l’indifférence, ni le manque de réponse. C’est surtout par votre souffrance que les âmes peuvent être engendrées par vous à la vie de la grâce et au salut.
La troisième étape est de suivre mon fils Jésus dans la imiontée du Calvaire. Pendant sa vie, que de fois, je le trouvais tourné, par le désir et le regard, vers Jérusa1cm, où il allait monter pour être trahi, arrêté, jugé par les siens, condamné, flagellé, couronné d’épines et crucifié. Comme il aspirait à ce moment et, à travers sa vie, il marchait toujours vers la consommation de sa Pâque d’amour et d’immolation pour vous. Aussi êtes-vous appelés vous aussi, fils de prédilection, qui êtes ses Prêtres, â le suivre chaque jour vers la consommation de votre immolation pascale pour le salut de tous. Ne perdez jamais courage! Aujourd’hui, les voix de condamnation sont pour vous les cris de ceux qui vous rejettent et vous contestent. Les péchés commis, justifiés et non réparés, sont pour vous les douloureux fouets de la fia467

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