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Chaque jour se répètent la giffle que le serviteur lui donne au visage et celle plus douloureuse que son âme reçoit du Grand-Prêtre lorsqu’il l’accuse et le condamne: «Vous avez entendu le blasphème! Puisqu’il s’est proclamé Fils de Dieu, il mérite la mort.»

Il y a un autre sanhédrin caché qui, chaque jour, le juge et le condamne, souvent constitué aussi de ceux qui dans le peuple sont revêtus du pouvoir.
On poursuit la teiitative de ne le reconnaître que comme homme; la tendance de la part de beaucoup à nier sa divinité, à réduire à une interprétation humaine ses divines paroles, à expliquer en termes naturels tous les miracles et même à nier le fait historique de sa résurrection.
C’est ce procès qui continue; c’est la même condamnation ignoble et injuste qui se répète.
Le voici devant Pilate, qui le juge et a l’immense respuii~aliilite dc UCciUci dc sou suri, et il voudrait le sauver... Mais par lâcheté, il le soumet à de cruelles violences: l’horrible flagellation qui déchire la peau et transforme son Corps en une plaie de sang, la couronne d’épines, la condamnation et l’impossible montée du calvaire... Puis le gibet de la Croix, l’agonie et sa mort auprès de la Mère, appelée à mourir avec lui dans son âme!

Fils bien-aimés, vivez avec moi dans le silence, la prière et la souffrance ces heures précieuses de la passion. Elle se répète dans l’Eglise, qui est son Corps mystique; elle se renouvelle en vous tous, appelés à être les ministres de son amour et de sa souffrance.
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Soutenez avec moi le jugement du monde, le refus, la persécution et la condamnation de la part d’une société qui continue à nier son Dieu et marche dans les ténèbres de la perversion, de la haine et de l’immoralité.
Portez avec moi votre lourde croix chaque jour. Versez avec amour votre sang. Laissez-vous déposer sur l’autel de son propre gibet.
Doux comme des agneaux, permettez que vos mains et vos pieds soient encore transpercés par les clous:
aimez, pardonnez et offrez-vous au Père avec amour pour le salut de tous.
Permettez encore à votre Maman de vous déposer dans le sépulcre neuf de son Coeur Immaculé, au moment où toute l’Eglise est appelée à vivre mystiquement cette passion de condamnation et de mort, dans l’attente de l~heure de la résurrection. (...)»

Lomé (Togo-Afrique), 13 mai 1981
Anniversaire de la première apparition
de Fatima

Je suis descendue du ciel

«Tu parcours à présent les routes de beaucoup de pays d’Afrique, de ce grand continent si cher à mon Coeur en raison de la pauvreté, de la sin~plicité et de la bonté de tant de ses fils.
C’est le moment où doit être sentie par tous ma particulière présence de Maman.
Donne à tous la lumière qui part de mon Coeur Immaculé. Donne-la surtout à mes très chers fils mis sionnaires, que j’aime d’une immense tendresse.
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