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La majorité d’entre eux, cependant, vit encore dans l’ignorance de l’Evangile que vous a enseigné mon Fils Jésus avec la mission, confiée aux Apôtres et transmise à vous, d’aller annoncer la bonne nouvelle à tous les peuples de la terre.
Combien parmi eux sont encore dans les ténèbres du paganisme ou appartiennent à d’autres religions; ils ont tellement besoin d’être conduits à la plénitude de la vérité, qui ne se trouve que dans l’Eglise catholique, fondée par Jésus pour porter l’Evangile du salut à tous les peuples.

Tu as remarqué aussi, et plus qu’en tout autre lieu, combien de mes enfants vivent dans des conditions d’extrême misère, d’immense pauvreté. Combien parmi eux n’ont ni maison ni travail, ni nourriture ni vêtement et vivent en haillons sur les trottoirs des rues, où ils souffrent et meurent dans l’apathie et l’insouciance générales!
Ta venue est pour eux un signe extraordinaire de ma présence auprès d’eux, de ma douleur et de mon anxiété maternelles. Je suis la Maman de ceux qui sont ignorés et abandonnés de tous.

J’accueille aujourd’hui leur souffrance dans la douleur immense de mon Coeur. Je verse un baume sur leurs blessures et je valorise toutes les souffrances de ces pauvres fils: la souffrance de ceux qui ne connaissent pas encore Jésus et qui marchent dans les ténèbres; la souffrance de ceux qui sont marginaux et qui ne sont aidés par personne; la souffrance de ceux qui ne possèdent rien; la souffrance de ceux qui vivent et meurent
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sur les trottoirs des rues, sans que personne ne s’arrête pour leur donner de l’aide.
Je suis la Maman des plus pauvres parmi les pauvres, des plus misérables, et mon Coeur Immaculé veut leur donner l’aide dont ils ont besoin: l’aide nécessaire pour parvenir à Jésus et accueillir son Evangile du salut, apporté par tant de fils et filles missionnaires, qui dans ce but consument ici toute leur vie; l’aide nécessaire pour vivre dans la dignité de fils de Dieu, à travers une vie plus humaine et plus honorable.
Je me fais aujourd’hui voix de mes fils pauvres, qui n’ont pas de voix, pour répéter à tous: pensez à ces gens qui sont vos frères, à ceux qui aujourd’hui meurent de privations et de faim. Donnez à mes petits ce que vous avez en abondance! Ne soyez pas préoccupés d’accumuler des richesses, alors que c’est à tous que doivent être distribués ces biens que votre Créateur a mis à la disposition de tous.
Je suis la Maniaji de tous, mais particulièrement des plus pauvres. J’accueille leur souffrance, je la bénis et l’associe à la prière de ceux qui appellent l’avènement du Règne de Jésus suscité par le triomphe de mon Coeur Immaculé. Ce sera un Règne de vérité et de grâce, d’amour et de justice, et mes enfants pauvres y auront les places les plus belles.»
La force de l’Evangile
Bangalore (Inde), 14 novembre 1980
«Ce que tu as vécu ici, mon petit enfant, est pour toi un signe que mon heure a sonné et que le céleste Chef a
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