70

côté de chaque tabernacle de la terre, il y a toujours ma présence maternelle. Elle compose un nouveau tabernacle, amoureux, pour la présence solitaire de mon fils Jésus; elle construit un jardin d’amour pour sa présence permanente parmi vous; elle forme une harmonie céleste qui l’enveloppe de tout l’enchantement du paradis dans les choeurs adorants des Anges, dans la prière bienheureuse des Saints, dans l’aspiration douloureuse de tant d’âmes qui se purifient au purgatoire. Dans mon Coeur Immaculé, ils forment tous un concert de perpétuelle adoration, de prière incessante et d’amour profond pour Jésus réellement présent dans tous les tabernacles de la terre.
Aujourd’hui, mon Coeur de Maman est attristé, il est profondément blessé en voyant qu’autour de la divine présence de Jésus dans l’Eucharistie, il y a tant de vide, tant d’abandon, tant de négligence, tant de silence.
Eglise pèlerine et souffrante, dont je suis la Mère, Eglise qui es la famille de tous mes enfants, arche de la nouvelle Alliance, peuple de Dieu, tu dois comprendre que le centre de ta vie, la fontaine de ta grâce, la source de ta lumière, le principe de ton action apostolique ne se trouvent qu’ici, dans le tabernacle, où est réellement gardé Jésus. Et Jésus y est présent pour t’apprendre à grandir, pour t’aider à marcher, pour te donner la force de témoigner, le courage pour évangéliser, pour te soutenir dans toute ta souffrance.
Eglise pèlerine et souffrante de ces temps, qui es appelée à vivre l’agonie du Gethsémani et l’heure sanglante de ton calvaire, je veux te porter ici aujourd’hui avec moi, qui suis prosternée devant tous les tabernacles, en un acte de perpétuelle adoration et de réparation, pour que tu puisses toi aussi répéter le geste qu’ac712
complit toujours ta céleste Maman.
Je suis la Mère de l’adoration et de la réparation.
Dans l’Eucharistie, Jésus est réellement présent avec son corps, son sang, avec son âme et sa divinité. Dans l’Eucharistie est réellement présent Jésus-Christ, le Fils de Dieu, de ce Dieu que j’ai vu en lui à tout moment de sa vie terrestre, même s’il était caché sous le voile d’une nature fragile et faible, qui se développait à travers le rythme du temps et de sa croissance humaine. Par un acte continuel de foi, je voyais toujours dans mon fils Jésus mon Dieu et, avec un profond amour, je l’adorais.
Je l’adorais quand il était encore gardé dans mon sein virginal comme un petit bourgeon, et je l’aimais, le nourrissais, l’aidais à grandir, en lui donnant mon propre sang et ma propre chair. Je l’adorais après sa naissance, lorsque je le contemplais dans la mangeoire d’une grotte pauvre et sale. J’adorais mon Dieu dans l’enfant Jésus qui grandissait, dans l’adolescent qui se développait, dans le jeune homme penché sur le travail de chaque jour, dans le Messie qui réalisait sa mission publique.
Je l’adorais lorsqu’il était refusé et repoussé, quand il était trahi, abandonné des siens et renié. Je l’adorais lorsqu’il était condamné et méprisé, lorsqu’il était flagellé et couronné d’épines, quand il était conduit au gibet et crucifié. Je l’adorais sous la croix, dans sa souffrance indicible et tandis qu’il était porté au sépulcre et déposé dans le tombeau. Je l’adorais après sa résurrection lorsqu’en tout premier lieu, il m’apparut dans la splendeur de son corps glorieux et dans la lumière de sa divinité.
Fils de prédilection, par un miracle d’amour, que
713

70