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Entourez de lumières et de fleurs le tabernacle, où Jésus eucharistique est gardé. Allez souvent devant le tabernacle pour vos rencontres personnelles d’amour avec Jésus qui vous attend; qu’il devienne pour vous le trésor unique et précieux qui attire, comme un aimant, votre coeur sacerdotal. Exposez aussi Jésus eucharistique sur l’autel pour des heures solennelles et publiques d’adoration et de réparation, parce que l’avènement de l’ère nouvelle suscitera une nouvelle efflorescence du culte eucharistique dans toute l’Eglise. En effet, l’avènement du règne glorieux du Christ coïncidera avec la plus grande splendeur de son règne eucharistique parmi vous. Jésus eucharistique libérera toute sa puissance d’amour, qui transformera les âmes, l’Eglise et toute 1 ‘humanité.
L’Eucharistie devient ainsi un signe de Jésus qui, aujourd’hui encore, vous aime jusqu ‘au bout, parce qu’il vous conduit jusqu’à la fin de vos temps pour vous introduire dans l’ère nouvelle de sainteté et de grâce, vers laquelle vous êtes tous acheminés et qui commencera au moment où Jésus aura instauré son règne glorieux parmi vous.»
Le Fils et la Mère
Rubbio (Vicenza), 13 avril 1990 Vendredi saint
«Vivez aujourd’hui à mes côtés, moi votre Mère douloureuse, les heures douloureuses de la passion et de la mort de mon fils Jésus. Entrez dans les profondeurs de son divin Coeur pour participer à l’intensité de toute sa souffrance. Pendant le jugement du tribunal religieux, 864
au cours duquel Jésus est méprisé, maltraité et enfin condamné pour avoir témoigné de la vérité et pour s’être proclamé Fils de Dieu. Durant le procès enduré devant le tribunal civil, où, après avoir été reconnu innocent de toutes les accusations faites contre lui, il est soumis au terrible châtiment de la flagellation et du couronnement d’épines et où, à la fin, il est condamné à la mort de la croix.
Comme un doux agneau qui est conduit à l’abattoir, sans une parole de rancune, sans une plainte, opprimé sous le poids de la croix que le Père céleste lui donne, tandis qu’il gravit le calvaire: c’est ainsi que je rencontre mon Fils. Son visage n’a plus l’apparence d’un homme, tellement il est défiguré par le sang et par les coups; en raison de la flagellation, son corps est devenu tout entier une plaie vive, d’où jaillissent des ruisseaux de sang. Ses forces ne le soutiennent plus et il vacille; la fièvre le consume; la vie s’échappe; il tombe sous le poids de la croix; il est là gisant par terre, écrasé comme un ver; et il n’est plus capable de se lever. C’est à ce moment que le Père céleste lui donne le réconfort de sa Maman. A partir de ce moment, nous vivons ensemble le mystère de sa passion rédemptrice.

Le Fils et la Mère. Nous parcourons ensemble la dernière partie de ce terrible parcours. Lui avec le poids infini de sa souffrance qui l’écrase; moi, avec la douloureuse épée qui pénètre dans mon coeur immaculé et le blesse et le fait saigner.
Le Fils et la Mère ensemble vers le calvaire, en portant la croix d’une seule et même douleur. Les gouttes de sang qui coulent de sa tête s’unissent aux larmes abondantes qui jaillissent de mes yeux maternels. La
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