PÂQUES
Pâques,
fête du passage, fête de la
vie
Des mots pour dire la
foi:
passion - passage -
mort - résurrection - témoignage -
fête.
L'homme devant la
question de la mort
La question de la mort
nous met, plus que toute autre question, en
présence d'une multitude d'opinions et de
regards différents. Nous veillons à
nous familiariser (même si cela peut quelque
fois être douloureux - il faut beaucoup de
tact et de respect) avec les différents
aspects de cette question : la souffrance,
l'injustice, l'usure des choses, les
transformations de la vie, le don de soi,
l'au-delà de la mort...
Pâques:
fête de Dieu qui ressuscite son
Fils
Pâques est
à la fois une fête populaire et un
événement de notre histoire.
Jésus à vraiment souffert, est
vraiment mort, bien qu'il soit Fils de Dieu. Sa
condamnation est choquante. Que Dieu ait
accepté de se soumettre à la mort
déroute nos esprits: et pourtant, il n'a pas
fait semblant L'annonce de sa résurrection
est un fait tout aussi indiscutable. Cette annonce
n'est pas une supercherie, mais un
témoignage collectif. En présence de
ce témoignage, nous devons nous prononcer: y
croyons-nous...? oui ? ou non ?
Car notre foi repose
sur le témoignage des apôtres. C'est
ce témoignage qui nous permet de croire que
Jésus est ressuscité, qu'il est Dieu,
qu'il est Fils de Dieu, qu'il vit de la vie de son
Père. Le passage par le malheur de la mort
est devenu une fête.
L'Église, peuple
de témoins, peuple du
«passage».
L'Église est le
peuple du «passage»,
célébré au cours des
fêtes de la semaine sainte, dans les
sacrements et tout spécialement dans le
sacrement du baptême.
L'Église est
aussi le peuple chargé d'annoncer la Bonne
Nouvelle pascale: "Allez, de toutes les nations
faîtes des disciples..."
Parler de deux
questions difficiles avec les jeunes : la
souffrance et la mort. Les difficultés ont
des causes différentes. Elles viennent de
l'ambiance médiatique générale
qui banalise la mort en montrant de nombreuses
images dramatiques, traumatisantes, lointaines.
Elles peuvent aussi venir de nous-mêmes et de
nos difficultés personnelles à parler
de la mort, à cause de notre histoire. Elles
concernent aussi les jeunes, leur
sensibilité et les expériences
douloureuses qu'ils ont pu vivre.
Les étapes de
l'aventure du papillon qui connaît plusieures
métamorphoses : une métamorphose est
un changement brusque et irréversible le
papillon pond un oeuf - l'oeuf donne une chenille -
la chenille connaît plusieurs transformations
et file son cocon - le cocon reste immobile un
certain temps - le cocon devient larve - la larve
devient chrysalide (nymphe) - la chrysalide devient
papillon. Que pensons-nous de l'aventure du
papillon ? Cette aventure éclaire-t-elle
quelque chose de la vie humaine ?
Nous lisons la Passion
de l' évangéliste Marc. Cet
évangile à un intérêt
à cause du public auquel nous nous
adressons, de sa sensibilité, de ses
questions et de son environnement.
Le témoignage de
Marc. Avec sa sensibilité, sa
personnalité, son expérience de foi,
Marc nous rapporte la Passion d'une certaine
manière. Il nous montre Jésus seul,
silencieux, abandonné de tous, qui
mène un combat terrible pour être
fidèle. Marc insiste sur le choc des faits
dramatiques. Rien n'est épargné
à Jésus, ni physiquement, ni
moralement pourtant Jésus ne sombre pas dans
le désespoir, il avance jus-qu'au bout. Marc
nous raconte les faits brutalement en sachant que
ses lecteurs seront choqués, mais il veut
les amener à se poser deux questions
essentielles: Comment cet homme meurtri, trahi,
blessé à mort, peut-il être le
Fils de Dieu? Comment peut-on affirmer que cet
homme est le Sauveur promis par
Dieu?
Marc pose ces questions
en nous disant comment lui-même est
amené à croire en Dieu, en regardant
les faits. Il découvre un Dieu, qui ne veut
pas s'imposer aux hommes, mais qui vient les
inviter à le rencontrer librement et par
amour... Un Dieu qui ne veut pas faire à la
place des hommes, mais qui à la certitude
que l'amour aura le dernier mot. Le Dieu qu'il
découvre est un Dieu qui déroute et
qui dépasse notre
imagination.
A notre tour, nous
entrons dans la démarche et nous nous posons
les questions de Marc. Nos questions ne pourront s
éclairer que par la prière, la
lecture de l'évangile, la réflexion
avec d'autres croyants et l'accueil de Jésus
dans l'eucharistie.
Le rendez-vous avec
l'évangile : Marc 14,12 à 15,47- la
Passion
Les sacrements de
l'Église s'enracinent dans les fêtes
de Pâques. Ils sont Signes de la tendresse de
Dieu et de son Alliance définitive avec
l'humanité. Depuis 2 000 ans, des hommes et
des femmes marchent à la suite de
Jésus ressuscité. Des apôtres
portent en eux le feu de Jésus
ressuscité.
L'ÉVANGILE
Les disciples d'Emmaus
(Luc 24, 13-35)
QUE DIRE FACE A LA
MORT?
Certains pensent
qu'après la mort, il n'y à plus rien.
D'autres se disent qu'ils continueront à
vivre à travers leurs enfants, dans le
travail qu'ils auront fait, ou l'oeuvre qu'ils
auront réalisée. Certains affirment
que la résurrection est impossible puisque
personne n'est jamais revenu. Pour les vivants, la
mort de ceux qu'ils aiment est une
séparation difficile et une grande
souffrance. Chacun est appelé à vivre
un jour ou l'autre, parfois brutalement,
l'épreuve douloureuse de la mort de
quelqu'un qu'il aime.
On dit parfois que tous
les hommes sont égaux devant la mort. Mais
nous ressentons comme une grande injustice la mort
d'un enfant ou d'un jeune et certaines morts qui se
passent dans de grandes souffrances. Tant de gens
qui ne demandent qu'à vivre sont victimes
d'accidents, de meurtres et de
guerres.
LE LIVRE DE LA
NATURE
Dans l'univers, tout
s'use, se dégrade et meurt: les
étoiles, les montagnes, les plantes, les
animaux et même les hommes. Il n'y à
pas de croissance sans une « certaine mort
» pour atteindre une forme de vie nouvelle.
Pour évoluer, la vie connaît une
succession de passages. La mort est une
étape. Dans la nature, une graine meurt pour
se développer et se multiplier. Après
sa disparition en tant que graine, elle continue de
vivre autrement.
DE NOMBREUX PEUPLES
ENTERRENT LEURS MORTS
Les hommes n'oublient
pas ceux qui sont morts. Selon les époques
et les sociétés, les attitudes
changent beaucoup. Dès la
préhistoire, de nombreux peuples enterrent
leurs morts. Dans l'Égypte des Pharaons, les
personnages importants sont momifiés. Un peu
partout, des tombes sont creusées, des
pierres et des tombeaux sont dressés. Les
proches viennent prier sur les tombes, apporter des
fleurs ou des offrandes. En Inde et en Asie du
Sud-Est, les corps sont incinérés et
les cendres dispersées. Malgré de
grandes différences, toutes ces coutumes
font penser que la vie ne s'arrête pas
à la mort.
TOUTE NOTRE VIE EST
PASSAGE
Depuis notre naissance
notre corps se renouvelle continuellement, des
cellules eurent, d'autres apparaissent. Nous
passons sans cesse de la mort à la vie. Le
vieillissement est une trace de mort sur notre
corps. Mais il n'y a pas que la mort physique. Il
existe aussi d'autres formes de mort. Chaque effort
pour accueillir, partager, pardonner est une
certaine "mort à soi-même », pour
que grandisse la vie. Cette attitude d'amour nous
aide à entrer dans un autre sens et une
autre dimension de la vie et de la
mort.
Les chrétiens
croient qu'ils ressusciteront. La
résurrection est le passage dans la joie de
Dieu, l'entrée dans la Vie Nouvelle promise
à tous, à la suite de Jésus
ressuscité.
LA PASSION ET LA
CROIX
Nous sommes à
Jérusalem le vendredi 7 avril de l'an 30. Il
est trois heures de l'après-midi, la veille
de Pâques. Jésus meurt sur une croix
comme un malfaiteur. Ses amis pensent que tout est
fini pour lui. Sa vie se termine par un
échec. Ses ennemis sont satisfaits. Descendu
de la croix, déposé dans un tombeau
fermé par une énorme pierre,
Jésus ne les dérangera
plus
LE GRAND SIGNE DE
L'AMOUR DE DIEU
La croix est à
l'époque la plus grande des hontes. C'est un
supplice atroce, réservé aux
esclaves, aux rebelles et aux bandits. La croix
montre que les hommes sont capables de faire
souffrir et de tuer même ceux qui les aiment.
Des hommes s'acharnent sur des innocents. Face
à la croix, les apôtres sont pris
d'une immense détresse. Ils croient que
Jésus a été abandonné
par Dieu et ils se croient eux-mêmes
abandonnés. En réalité, tout
commence pour eux, pour l'Église et pour
nous. La croix prend un autre sens pour les
chrétiens. Elle est le signe que Dieu
partage le sort des rejetés, des
méprisés, des exclus. La patience et
l'amour de Dieu devant la cruauté des hommes
sont infinis. Il ne punit pas lorsque son Fils est
torturé. Il ne se venge pas. Il pardonne et
il redonne son Fils aux hommes.
PAROLE DE
DIEU
Pour accompagner
Jésus dans sa Passion lire Marc
15,21-41
Les chefs du peuple
juif ont organisé un complot. Ils ont sans
doute souhaité sa mort, mais en pleine
fête de Pâques, ils ne pouvaient pas se
permettre une exécution. Ce sont les
Romains, responsables de l'ordre public, qui se
sont chargés de la mise à mort de
Jésus. Il est difficile de dire avec
précision la part de responsabilité
de chacun dans cette mort. Les disciples
eux-mêmes ont regretté leur fuite.
Tous les hommes sont en cause dans la mort de
Jésus, l'innocent.
Pour accompagner
Jésus dans sa Passion, nous pouvons lire
Marc 14,53-72
POURQUOI AVOIR
CONDAMNÉ JÉSUS?
Nous pouvons nous poser
des questions au sujet de l'arrestation et du
jugement de Jésus. Pourquoi Jésus
s'est-il laissé faire? Pourquoi ses amis ne
l'ont-ils pas défendu? Pourquoi Dieu
n'est-il pas intervenu ?
Jésus à
voulu se solidariser avec les exclus et les
méprisés. Par ses actes et ses
paroles, il casse les barrières. Il fait
scandale par sa tolérance. Il heurte les
responsables en passant pour un agitateur. Il
heurte les croyants en bousculant leurs
idées sur Dieu. Il heurte les foules parce
qu'il semble faible. Sa manière d'agir n'est
pas la manière d'agir des hommes, mais celle
de Dieu. Toute sa vie, il lutte contre les
injustices, l'intolérance, la violence et la
haine. Il est fidèle jusqu'au bout. Il ne se
résigne pas à la mort. Il va
au-devant d'elle comme au-devant d'un combat pour
l'amour, afin d'ouvrir le coeur des hommes et les
libérer de leurs péchés. Ce
n'est pas Dieu qui à voulu la mort de
Jésus!
Pour accompagner
Jésus dans son courage, nous pouvons lire
Marc 15,1-20
JÉSUS MEURT PAR
AMOUR
Jésus sait que
la violence conduit toujours à la
destruction et à la mort. Il croit que
l'amour est la seule route possible. Les seules
armes de Jésus sont: l'amour, la patience,
le,' pardon et l'espérance. C'est ainsi
qu'il ouvre la route de" l'avenir et de la
liberté. Il vient proposer aux hommes une
autre manière de vivre. Il vit ce qu'il
propose. Il fait ce qu'il voit faire depuis
toujours par Dieu, son Père.
Jésus-Christ est
vivant, le premier il à fait le passage vers
Dieu. Aimer, c'est accepter de mourir à
soi-même pour que la vie triomphe. Avec
Jésus, les croyants découvrent que
les échecs, les souffrances et la mort ne
sont pas la fin de tout. Le corps est comme une
graine. La vie se transforme. La mort est un
passage, elle est une entrée dans la Vie
Nouvelle que Dieu me propose. Dieu ne prend pas son
parti de la mort de 'homme. La résurrection
est un acte de Dieu. Elle est réponse
à la confiance de Jésus en son
Père.
· Que pensons-nous
de la mort de Jésus? Qu'est-ce qui nous
surprend? Qu'est-ce que nous ne comprenons pas? Que
pensons-nous de l'attitude de
Jésus?
LA PREMIÈRE
PÂQUE
La Pâque est une
fête importante pour le peuple juif.
Jésus à vécu
profondément cette fête avec son
peuple. La fête de Pâques se greffe sur
deux fêtes anciennes: la fête des
bergers nomades qui sacrifient le premier agneau de
l'année en reconnaissance à Dieu la
fête des cultivateurs qui offrent le pain
nouveau, signe des premiers fruits de la nouvelle
récolte. A cette occasion, les juifs
célèbrent le passage de la mer Rouge,
la sortie d'Égypte et le départ avec
Moïse vers la liberté. Ce sont des
événements importants qui ont eu lieu
douze siècles avant Jésus-Christ.
AJérusalem, chaque famille sacrifie un
agneau pour fêter Dieu qui à
délivré son peuple de la mort. C'est
pour cela que l'agneau pascal, le pain nouveau, le
passage à travers l'eau sont pour les
chrétiens des symboles du grand passage de
Jésus à travers la
mort.
LA PASSION DE
JÉSUS
Le récit de la
Passion de Jésus est rapporté par les
quatre évangiles. Le récit à
été écrit à partir du
témoignage des apôtres et de leurs
communautés en
Palestine, en
Grèce ou à Rome. Chaque
évangile rapporte les six
événements principaux de la
Passion:
- le repas d'adieu de
Jésus : lire Marc 14,22-24
- l'agonie et
l'arrestation: lire Marc 14,34 et 48
- l'interrogatoire
juif: lire Marc 14,64-65
- l'interrogatoire
romain : lire Marc 15,15
- la mise en croix et
la mort de Jésus: lire Marc
- la mise au tombeau :
lire Marc 15,46
Jésus est
ressuscité! Dès les années 30,
la bonne nouvelle de la résurrection de
Jésus s'est répandue de
Jérusalem en Galilée, Samarie, Syrie,
Grèce et à Rome. Les Actes des
Apôtres racontent l'aventure de
l'Évangile qui parcourt toutes les villes de
l'empire romain. Au début, les
chrétiens ne connaissent pas encore le mot
résurrection ". Ce qui est arrivé
à Jésus est tellement nouveau Ils
trouvent différentes expressions pour en
parler : « Jésus est vivant » -
«Il s'est réveillé « -
« Il s'est relevé des morts>, -
«Il est entré dans la gloire» -Il
est apparu « - «Il à
été vu « - « Il est
monté aux cieux "-. Les chrétiens
comprennent que si Jésus est
ressuscité, est totalement en Dieu, il est
bien le Fils de Dieu, il est Dieu. La
résurrection est une bonne nouvelle: c'est
grâce à elle que nous connaissons la
vraie personnalité de
Jésus.
LA RÉSURRECTION
DE JÉSUS
Pour parler de la
résurrection de Jésus, les
évangélistes font appel aux souvenirs
transmis dans leurs communautés. Ces
souvenirs sont souvent imprécis. Mais ils
sont d'accord pour dire:
- que le tombeau
à été trouvé vide le
matin de Pâques par une ou plusieurs
femmes,
- que Jésus
s'est montré (manifesté) vivant aux
apôtres à Jérusalem et en
Galilée,
- qu'il les à
envoyés en mission et leur à promis
son Esprit.
C'est dans les Lettres
de Paul et dans les Actes des Apôtres de Luc
que nous trouvons les témoignages les plus
anciens sur la résurrection de Jésus.
Ils sont indispensables pour comprendre comment les
chrétiens ont pu reconnaître
Jésus ressuscité. Ils nous montrent
que Jésus continue d'être
présent et d'agir dans le
monde.
L'AMOUR
DÉMESURÉ DE DIEU
Contrairement à
ce que disent les hommes, Dieu n'a pas
abandonné Jésus. Les hommes savent ce
qu'ils font. Ils peuvent être injustes et
menteurs ils peuvent torturer des innocents et
massacrer leurs frères. Ils ont une
conscience et pourtant ils continuent de faire le
mal.
Il est vrai que Dieu
laisse aux hommes leur liberté mais il
n'abandonne pas Jésus à la mort. Il
le ressuscite! Dieu nous aime tellement qu'il nous
donne à nouveau son Fils ressuscité,
afin que nous puissions traverser la mort et
ressusciter avec lui!
Quand nous
célébrons l'eucharistie, Jésus
nous fait parler de notre vie, de nos tristesses et
de nos joies, des événements de la
vie et du monde.
LES
SACREMENTS
Dans la vie de
l'Église, les sacrements ont une grande
place. Il s'agit de 7 gestes faits par
l'Église. Ce sont des gestes simples mais
qui ont une grande importance dans la vie des
chrétiens. Ils sont les signes de la
tendresse de Dieu pour nous et de son Alliance avec
les hommes. Jésus demande à
l'Église de faire ces gestes pour
témoigner qu'il est ressuscité. Il
continue d'agir dans le monde, il nous envoie le
Saint-Esprit.
Pour vivre notre foi,
nous sommes invités à
célébrer les sacrements. Nous sommes
étonnés de la simplicité des
gestes proposés. Il s'agit de verser un peu
d'eau sur la tête du baptisé, de
partager un petit morceau de pain à la
messe, de marquer le front du confirmé avec
un peu d'huile. Dans la vie, les hommes expriment
les sentiments les plus forts et les
réalités les plus importantes avec
des gestes simples « qui en disent long une
fleur, une lettre, un baiser, une visite, une
poignée de main.
BAPTÊME
Le geste de l'eau
versée sur la tête est pour les
chrétiens un geste de "
passage".
Comme Jésus
à Pâques, le baptisé traverse
les eaux de la mort pour vivre de la vie de Dieu.
Ensuite, le baptisé est marqué avec
l'huile sainte. L'Église demande à
Dieu de donner au baptisé la force de
devenir un vrai disciple de Jésus et
d'accueillir le Saint-Esprit. Le nouveau
baptisé reçoit enfin un cierge
allumé. Cette petite lumière rappelle
que Jésus ressuscité est la
lumière qui conduit les hommes sur les
routes de la vie. Nous sommes invités
à veiller sur cette lumière qui nous
est confiée. La célébration du
baptême est enracinée dans les
fêtes de Pâques de la Bible et dans la
Pâque de Jésus. Le baptisé
s'engage à la suite de Jésus. Il
accepte de vivre avec lui l'aventure de la foi qui
passe par des chemins de mort et des chemins de
vie. Le chrétien accepte de faire le passage
avec Jésus pour vivre autrement et pour
aimer vraiment. Le baptême est signe du
passage » à la foi en Dieu qui est
Père, Fils et Saint-Esprit.
PÂQUES: AlLEZ
DIRE A MES FRERES »
«Allez annoncer
à mes frères »... (Matthieu
28,5-10). Ce sont les premières paroles du
ressuscité après son grand passage.
Jésus donne une responsabilité qui
n'attend pas. Il y à urgence. Les amis de
Jésus ont à porter le message de la
résurrection au monde. Ils doivent se rendre
sur les routes, à la rencontre de tous les
hommes. Jésus leur donne rendez-vous. Il les
attend auprès de chaque homme et plus
particulièrement aux côtés des
rejetés, des petits, de ceux qui
souffrent.
UNE VIE DE
FEU
Jean-Émue Anizan
à 18 ans lorsqu'il découvre la
misère d'une famille ouvrière qu'il
visite dans la banlieue d'Orléans. Cette
rencontre allume en lui un grand désir, un
feu qui ne le quittera plus. Comme d'autres
chrétiens de son époque, il veut
servir les pauvres et leur annoncer l'amour de
Dieu. Il acceptera de vivre des «
passages» difficiles. Comme Jésus
à Pâques, il connaîtra des
incompréhensions et des rejets. Il tiendra
bon parce qu il est habité par un amour
passionné de Jésus depuis l'âge
de 12 ans. Dans une lettre, il raconte
l'expérience qu'il à connue le jour
de sa première communion. Il à
compris la présence de Jésus au plus
profond de lui. Il se sait aimé
personnellement par lui et d'une façon
unique. Cette expérience ne le quittera
plus, comme elle n'a pas quitté Bernadette
Soubirous de Lourdes, Madeleine Delbrel de la
banlieue parisienne, le Père André
Jarlan assassiné au Chili en 1984, le
cardinal Marty ou la petite Thérèse
de Lisieux. Après de grandes
difficultés, il peut enfin réaliser
le rêve de sa vie. A Noël 1918, il
crée les Fils de la Charité, un
groupe de religieux qui seront disciples et
apôtres de Jésus. Comme beaucoup
d'autres témoins, ils veulent vivre leur
mission avec trois passions au coeur l'amour
passionné de Dieu, des pauvres et de
l'Église. Jean-Émile Anizan meurt le
1er mai 1928. Il a 75 ans. Il fait le grand «
passage» vers Dieu. Dans sa vie, il à
connu d'autres passages. Il est resté
fidèle jusqu'au bout afin que les pauvres,
les petits, les gens simples de nos quartiers
puissent connaître l'amour extraordinaire de
Dieu pour eux.
Prier et
Célébrer
INVITATION A LA
PRIÈRE PERSONNELLE
Pendant la semaine
sainte, j'accompagne Jésus comme un ami ou
un frère sur les chemins de ses souffrances.
Chaque jour, je lis une phrase de l'évangile
pour être proche de lui.
lundi : Pendant le
repas, il prit du pain, le rompit et le leur donna
(Marc 14,22)
mardi : Mon âme
est triste à en mourir,; restez ici et
veillez (Marc 14,34)
mercredi: Et tous le
condamnaient comme méritant la mort (Marc
14,64)
jeudi : Pilate leur
livra Jésus pour qu'il soit crucifié
(Marc 15,15)
vendredi: Le centurion,
voyant qu'il était mort dit: vraiment, cet
homme était fils de Dieu (Marc
15,39)
samedi : Il le
déposa et il roula une pierre (Marc
15,46)
INVITATION A LA
PRIÈRE D'ÉQUIPE
Nous allons vivre
ensemble ce que les chrétiens appellent
« le chemin de croix» en 14
étapes. Il y à souvent 14 tableaux
accrochés sur les murs des églises.
Nous lisons le titre de chaque étape,
ensuite nous faisons un temps de silence. Puis ceux
qui le veulent disent une phrase et parlent
à Jésus à haute
voix.
1/ Jésus est
condamné à mort - 2, Jésus est
chargé de sa croix - 31 Jésus tombe
sous le poids de sa croix - 4/ Jésus
rencontre sa mère - 5/ Simon de
Cyrène aide Jésus à ponter sa
croix - 6/ Véronique essuie le visage de
Jésus - 7/ Jésus tombe une
deuxième fois - 8/ Jésus rencontre
les femmes de Jérusalem - 9/ Jésus
tombe une troisième fois - 10/ Jésus
est dépouillé de ses vêtements
- 11/ Jésus est cloué sur la croix -
12' Jésus meurt sur la croix - 13/ Le corps
de Jésus est remis à Marie, sa
mère - 14/ Jésus est
déposé dans un
tombeau.
Il serait souhaitable
d'ajouter une 15e étape : Jésus est
ressuscité.
INVITATION A VIVRE LA
SEMAINE SAINTE
La semaine sainte est
une semaine importante pour Jésus et pour
les chrétiens. Nous nous donnons rendez-vous
pour participer à certaines
célébrations. Nos activités de
catéchèse peuvent décorer
l'église et aider à la
prière.
Le dimanche avant
Pâques, les chrétiens lisent
l'évangile des Rameaux et l'évangile
de la Passion pendant la messe.
Le jeudi saint en
soirée, la célébration fait
mémoire de Jésus qui lave les pieds
de ses disciples et donne le signe du pain
partagé comme signe de son amour. Au
début de la nuit, les chrétiens
veillent dans la prière avec
Jésus.
Le vendredi saint, les
chrétiens célèbrent le chemin
de croix dans l'après-midi et la grande
prière de la Passion dans la
soirée.
Dans la nuit du samedi
saint, l'Église nous invite à
célébrer la Pâque de
Jésus ressuscité. Il est vainqueur de
la mort et du péché. L'Église
célèbre aussi le baptême des
jeunes et des adultes qui s'engagent à
marcher à la suite de Jésus en vivant
l'Évangile.
...............AUX
PARENTS
NOTRE VIE DE TOUS LES
JOUR
Nous portons tous en
nous la question de la mort. Que faire face
à celui qui lutte dans son agonie, et
à ceux qui pleurent un deuil. Beaucoup de
questions nous atteignent et nous mettent en
présence d'une multitude d'opinions. Chacun
essaie de donner une réponse. Certains
disent que la mort est un phénomène
naturel. D'autres pensent que l'existence humaine
est absurde. Pour d'autres encore, la mort est un
tabou dont il ne faut pas parler.
Les chrétiens
croient en la résurrection de Jésus.
A cause de lui, ils croient que tout homme
ressuscitera après la mort. Cependant, pour
comprendre le sens de la résurrection, il
est indispensable de bien comprendre le sens de la
vie. Si la vie de l'homme n'est pas
respectée, comment sa mort peut-elle avoir
un sens ?
LA VIE DE NOS
ENFANTS
Tous les enfants sont
confrontés à la question de la mort.
Tout jeune se pose à un moment ou à
un autre, avec angoisse, les grandes questions de
l'existence. Avec les jeunes, nous essaierons avec
tact de nous familiariser avec les
différents aspects de la mort : la
souffrance, l'injustice, l'usure du temps,
l'absence, les transformations de la vie, le don de
soi et l'au-delà de la mort.
Actuellement, les
jeunes sont confrontés au brassage culturel.
Chacun se trouve au carrefour de nombreuses
croyances. Il n'est pas facile pour eux de s'y
retrouver.
LA DÉCOUVERTE DE
L'ÉVANGILE Luc 24,13-35
Jésus rejoint
deux de ses disciples sur la route de la vie. Il
marche avec eux pour les aider à comprendre
qu'il est vivant ! Il aide ses amis à
cheminer et à reprendre courage. Il les fait
parler de leur vie, des événements
qu'ils ont vécus à Jérusalem,
de leur découragement. Le carnet de vie des
jeunes s'inspire de la manière de faire de
Jésus.
Jésus leur
rappelle ce qui est écrit dans la Bible. Les
textes éclairent ce qu'ils vivent et les
questions qu'ils se posent. Enfin, Jésus
célèbre avec ses amis la
«fraction du pain ». C'est après
le départ de Jésus que les disciples
comprennent qu'il est ressuscité.
Aussitôt, ils retournent annoncer la Nouvelle
aux apôtres.
LA RECHERCHE DE NOS
ENFANTS
Avec la mort et la
résurrection de Jésus, nous sommes au
coeur de la foi. Jésus est devenu un ami
pour un certain nombre de jeunes. Ils admirent ce
qu'il a fait, ils aiment son message. Pourtant,
comme Marie, ils gardent en eux de nombreuses
questions. Ils se demandent pourquoi Dieu a
laissé mourir son Fils. Ils cherchent
comment rencontrer Jésus sans le voir. Ils
hésitent au milieu des croyances qui les
entourent. Comme les disciples d'Emmaù.s,
ils ont du mal à comprendre la
résurrection. Ils doivent accepter de
continuer la route et de marcher avec leurs
questions.
NOTRE VIE DE
PARENTS
- Savons-nous ce que
pensent nos enfants sur la mort et la
résurrection ?
A quelles occasions en
avons-nous parlé avec eux ?
- Avons-nous
déjà parlé de la mort avec
d'autres personnes ? A quelles occasions
?
- Autour de nous, que
disent les gens de la résurrection
?
- Avons-nous
aidé les enfants à préparer la
célébration de Pâques
?
- Pensons-nous
participer aux célébrations de la
Semaine Sainte et du jour de
Pâques?
TEMOIGNAGE
Suzanne à 70
ans, elle se retrouve seule après la mort de
son mari et de ses quatre enfants dans un accident
survenu il y à 35 ans. Elle témoigne
de sa foi en Jésus-Christ.
« Bien sûr;
je n'ai pas oublié. Je ne m'en suis pas
remise. Parfois je doute. Pas de Dieu en qui j'ai
mis ma confiance, mais de moi. Ai-je bien traduit
les signes qu'il m'a faits ? Marie m'a beaucoup
aidée entre femmes, entre mères on se
comprend. Je l'ai rejointe dans ses renoncements et
sa souffrance. Elle m'a appris à regarder,
à deviner. Sa vie cachée et toute
simple m'aide à me
simplifier.
La prière m'est
devenue respiration, échange permanent,
indispensable comme m'est devenue indispensable la
rencontre des autres. Je crois très fort que
tout ce qui est vécu dans l'amour est
dès maintenant éternisé. Notre
éternité est déjà
commencée. Notre vie éternelle, c'est
maintenant. On est en plein dedans. Les plus forts
moments d'amour; de tendresse que nous pouvons
goûter; ne sont encore qu'un faible reflet de
l'Amour que nous rencontrerons auprès de
Dieu.