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 PAROLES DE JOB

Malheureux que je suis! Seigneur, prends pitié de moi. Hélas! Tu vois: je ne cache pas mes plaies; tu es le médecin, je suis le malade ; tu es miséricordieux, je suis misérable.N'est-ce pas que la vie de l'homme sur la terre est une corvée? Qui peut désirer des peines et des tracas? Tu ordonnes de les supporter, non de les aimer. Personne n'aime ce qu'il supporte, bien qu'il aime à supporter. Quant à se réjouir de supporter, on préférerait n'avoir rien à supporter. Dans l'adversité, j'aspire au bonheur; dans le bonheur, je redoute l'adversité. Entre ces deux extrêmes, y a-t-il un milieu, où la vie humaine ne soit pas une "corvée»? Malheur aux prospérités du monde, oui, deux fois malheur, et parce qu'on y craint l'adversité, et parce que la joie s'y corrompt. Malheur aux adversités du monde, oui, deux et trois fois malheur! Parce que l'on continue à désirer la prospérité, parce que l'adversité elle-même est pénible, et que la patience peut y faire naufrage! N'est-ce pas que la vie de l'hornme sur la terre est une corvée sans aucune interruption? Et toute mon espérance n'est que dans ta grande miséricorde.

Où abonde le péché, la grâce surabonde. Dieu enferma tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, mais Jésus Christ les a justifiés. 

Dieu tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, sois favorable à nos appels; puisque l'homme est fragile et que sans toi il ne peut rien, donne-nous toujours le secours de ta grâce, ainsi nous pourrons, en observant tes commandements, vouloir et agir de manière à répondre à ton amour. 

PAROLE DE DIEU 

Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à celui qui peine, et la vie aux ulcérés? Ils sont dans l'attente de la mort, et elle ne vient pas, ils fouillent à sa recherche plus que pour des trésors. Ils seraient transportés de joie, ils seraient en liesse s'ils trouvaient un tombeau. Pourquoi ce don de la vie à l'homme dont la route se dérobe? Et c'est lui que Dieu protégeait d'un enclos. Pour pain, je n'ai que mes sanglots, ils déferlent comme l'eau, mes rugissements. La terreur qui me hantait, c'est elle qui m'atteint, et ce que je redoutais m'arrive. Pour moi, ni tranquillité, ni cesse, ni repos. C'est le tourment qui vient. 

Venez à moi, vous tous qui peinez, vous trouverez le repos. Pourquoi ne suis-je pas mort sitôt enfanté? Maintenant je serais étendu dans la paix. Pourquoi donner à un malheureux la lumiere, la vie à celui qui a l'amertume au coeur?

 

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