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Jeudi, semaine 29

Lc 12, 49-53

Le désir et l'angoisse.

«Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme je désire qu'il soit déjà allumé! Je dois être plongé dans un baptême et quelle angoisse jusqu'à ce que tout soit accompli! »

Quand nous écoutons ce texte, nous voyons à quel point Jésus est l'un de nous, avec un coeur habité par le désir et l'angoisse.

Son désir d'un feu, nous le savons par d'autres textes, c'est le désir de nous communiquer le feu de l'Esprit et cela veut dire un amour très fort. Nous ne mesurons peut-être pas assez à quel point Jésus veut donner l'Esprit au monde et à chacun de nous. Partager son désir, c'est désirer ardemment brûler nous aussi du feu de l'Esprit et, encore une fois, c'est désirer aimer, aller comme Jésus aux extrêmes de l'amour:

« Ayant aimé les siens, il les aima jusqu'au bout» (Jn 13, 1).

Quand il nous parle de son angoisse, il fait de nous ses confidents. Il voit s'approcher la Passion, il a vu mourir des crucifiés, il sait qu'il sera plongé dans la souffrance, baptisé dans la souffrance, il entre déjà dans l'angoisse qu'il va connaître pendant la terrible agonie de Gethsémani.

Nous savons aussi qu'il va traverser l'angoisse et les souffrances avec le courage et finalement la paix d'un Fils: «Père, dira-t-il sur la croix, je me remets entre tes mains. »

Mais il fallait que nous puissions voir comment, en Dieu, il partage nos sentiments d'homme, désir et angoisse.

 

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