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Vendredi, semaine 30

Lc 14, 1-6

Qu 'avons-nous fait de nos dimanches?

Pour comprendre la polémique au sujet du sabbat, il faut bien voir que c'était un point clé de l'application du grand principe de Jésus:

« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. »

Ce travail d'accomplissement consistait à purifier la Loi de deux déviations: le formalisme qui se contente d'accomplir des gestes sans aller jusqu'aux motivations profondes; et l'oubli de la primauté de l'amour.

Les docteurs de la Loi savaient très bien cela et ils ne peuvent que se taire quand Jésus le leur rappelle. Mais c'est pour nous une occasion de méditer sur la délicatesse avec laquelle il faut aborder tout débat sur la pratique religieuse.

Le sabbat était et reste une grande chose. Un repos à l'image de Dieu se reposant le septième joun Une fête qui resserre la convivialité familiale. Un jour pour penser davantage à Dieu en se réunissant à la synagogue. Un goût de farniente, de joie et de prière. Ce vrai sabbat est fait pour l'homme, et le grand reproche de Jésus, c'est de vouloir soumettre l'homme à un sabbat de prescriptions inhumaines.

Une liturgie doit être un bonheun Une obligation religieuse doit être une forme d'amour. Cela exige de rectifier constamment le tir, mais avec une pédagogie patiente qui sait ménager les étapes et former tout le monde à participer au maximum.

Avons-nous fait cela pour notre dimanche?

 

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