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Nous achevons LA PASSION du Christ. (Saint AUGUSTIN) « Le Fils de l'homme va être livré. »   Voyez ce que dit l'Apôtre : J'achève dans ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ. Est-ce donc qu'il manquait quelque chose aux souffrances du Verbe de Dieu fait homme, né de la Vierge Marie ? Car il a souffert tout ce qu'il devait souffrir, de par sa propre volonté et non par une nécessité venant du péché. Et il paraît en effet qu'il a tout souffert. Car étant en croix, il reçut le vinaigre comme la dernière souffrance et il dit : Tout est accompli. C'est-à-dire « Il ne manque plus rien à la mesure de mes souffrances; tout ce qui a été prédit à mon sujet est accompli »; il semble qu'il attendait justement que tout fût accompli. Qui peut partir de cette vie comme lui est sorti de son corps? il l'a laissée quand il a voulu, il l'a reprise quand il a voulu; personne ne l'a enlevée, personne ne l'a arrachée. Toutes les souffrances ont été accomplies, mais en celui qui est la tête; restaient encore les souffrances du Christ dans son corps. Et vous êtes le corps du Christ et ses membres, dit saint Paul. Nous allons donc où le Christ nous a précédés et le Christ marche encore vers le but où il nous a précédés. Car le Christ, comme tête, nous a précédés, inais son corps marche à la suite. Le Christ souffre encore sur terre, il y souffrait de la part e Saul, lorsque celui-ci entendit Saul, Saul, urquoi me persécutes-tu? C'est ainsi que la ngue a coutume de dire, si l'on marche sur le pied : Vous m'écrasez. Nul cependant n'a touché langue; elle crie, non parce qu'on l'a écrasée, ais parce qu'elle souffre avec le pied. Chez nous le Christ est encore pauvre; le Christ est encore voyageur; le Christ est malade; le Christ est en prison. Parler ainsi serait lui faire injure, s'il n'avait dit lui-même J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger et vous m'avez accueilli; j'étais nu et vous m'avez habillé; j'étais malade et vous m'avez visité; j' étais en prison et vous êtes venus jusqu'à moi! Achevons donc ce qui manque aux souffrances du Christ.

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