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DIEU se sert des plus petits pour accomplir les plus grandes choses. (Louis LOCHET) C'est une loi de l'action de Dieu dans l'histoire du monde. Saint Paul nous la révèle qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; ce qu'il y a faible dans le monde, voilà ce que Dieu a c pour confondre la force; ce qui dans le monde sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce Dieu a choisi: ce qui n'est pas pour confondre qui est. Telle est sa manière. Nous ne le ferons changer. C'est à nous d'entrer dans ses voie. Dès l'origine il fait preuve d'une prédilection scandaleuse pour les petits. Au mépris du droit d'aînesse ce sont les cadets qu'il choisit pour accomplir ses grands desseins : Abel, Jacob, Joseph, plus tard David. De faibles femmes pour triompher des ennemis les plus redoutables Debora, Judith et plus tard Marie. C'est ainsi encore et surtout que Dieu accomplit son plus grand dessein, qui est de terrasser la mort et le mal en Jésus Christ, non dans une manifestation de puissance, mais dans la faiblesse de l'humanité de Jésus, dans l'bumilité de la crèche, dans l'extrême abaissement de la Croix, dans l'échec de la Passion, dans le dénuement dernier de sa mort. Jésus dans l'histoire du monde : on a du mal à en retrouver les traces dans les livres sa naissance enfouie dans les remous d'un déplacement d'immigrés, sa mort un fait divers dans l'histoire de l'occupation romaine de Jérusaleni. Ce n'est ni un riche, ni un puissant, ni un savant. Sa résurrection même est discrète : il n'écrase pas ses adversaires. Il se révèle sans éclat à ses amis sur la route, autour de la table, après la pêche au bord du lac. Jésus est petit parmi les petits et plus grand que Les plus grands d'un autre ordre que toutes les grandeurs humaines : Dieu même. La révélation que Dieu cherche n'est pas celle de sa puissance mais celle de son Amour. Il se révèle en se donnant. Dans la lumière de Dieu il éclaire la vérité le l'homme qui est d'être tout petit pour être imé, de tout recevoir pour être comblé afin que ulle chair ne se glorifie devant lui. Reconnaître notre misère c 'est entrer dans la vérité de ce que nous sommes, accueillir les dons infinis de sa miséricorde, c'est reconnaître Dieu pour ce qu'Il est. Alors respectons le plus petit, le plus pauvre, plus méprisé sa misère même le situe au seuil i mystère. Aujourd'hui encore ne sera-t-i1 pas nstrument de Dieu pour ses plus grands desIns? Aimons qu'il en soit ainsi pour nous acceptons cette petitesse éprouvée et acceptée qui nous met dans la main de Dieu pour d'immenses projets. Acceptons l'Église aujourd'hui dans le monde toute petite et extraordinairement grande. Elle est au coeur de l'histoire ce grain de sénevé, cette poignée de levain, cette pincée de sel dont Dieu se sert en son Amour pour transformer l'Univers. Sur toute la surface de la terre, en Chine, en Europe, en Amérique elle est menacée, traquée, étouffée, persécutée, écrasée, anéantie; et la voici vivante, survivante, rayonnante. C'est le Christ en elle chaque jour mort et ressuscité, écrasé et triomphant: Espérance du monde. Admirons ce dessein de Dieu en action à travers toute l'histoire et dans la vie de chaque jour : il se révèle dans le rayonnement de sa Bonté qui comble les plus petits : Miséricorde infinie. Chantons avec la Vierge, avec l'Église tout entière : Mon âme exalte le Seigneur... toutes les générations me diront bienheureuse. Il a renversé les puissants de leur trône et élevé les humbles, il a rassasié de biens les affamés, renvoyé riches les mains vides. Communions à la joie du Christ lui-même: Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la d'avoir caché cela aux sages et aux habiles et l'avoir révélé aux tout petits.

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