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BRICE (mort à Tours en 444)

L'évêque de Tours

Difficile et indiscipliné dans sa jeunesse, Brice, devenu prélat, finit par racheter ses errements.

Brice reçut une éducation de moine à l'abbaye de saint Martin de Tours à Marmoutier. Il y devint diacre et prêtre. Il était, dit-on, particulièrement méprisant pour son maître : il faisait des déclarations insultantes, le traitait de vieillard, de fou ou de superstitieux sans raison ni explication. Saint Martin le considérait plus comme une épreuve envoyée par Dieu que comme un véritable collègue. Pourtant un jour il lui dit qu'il serait son successeur sut le siège épiscopal de Tours. La prédiction se réalisa à la mort de saint Martin en 397.

· Un évêque controversé

L'épiscopat de Brice fut long et troublé. Les nombreux ennemis qu'il s'était faits en raison de son caractère désagréable trouvèrent de nombreux prétextes pour s'opposer à lui. À l'occasion ils en inventèrent. Il fut accusé de mener une vie dissolue, de manquements à ses devoirs et même d'adultère. Dans ce dernier cas, Brice fit appel au pape et fut finalement disculpé à la suite d'une enquête diligentée par le souverain pontife (Grégoire de Tours prétend qu'il prouva son innocence par des miracles). Il passa cependant sept ans en exil à Rome et un administrateur le remplaçait. Cette situation le bouleversa sérieusement, d'autant plus que les oppositions restaient fortes. Il se repentit de ses esclandres et fit amende honorable.

Un converti

A son retour à Tours (après la mort d'Arminius, l'administrateur qui l'avait remplacé), Brice était un homme nouveau. Discipliné, humble et plein d'énergie dans les réformes, il se mit à multiplier les fondations religieuses et montrait tant de conviction dans l'exercice de ses fonctions qu'il fut à sa mort considéré comme un saint. Il avait, pensait-on, largement compensé ses erreurs de jeunesse.

E Son culte

La relation avec le célèbre Martin de Tours a été pour beaucoup dans la promotion du culte de saint Brice en Europe, particulièrement en Italie et en Angleterre. Les artistes l'ont souvent représenté avec saint Martin, mais son emblème iconographique le plus courant est le feu, ou des braises, qu'il porte dans les mains ou sur ses vêtements, preuve qu'il avait donnée de son innocence face aux accusations. Le jour de sa fête rappelle un fâcheux souvenir: le massacre des Danois sur l'ordre du roi Aethelred Il l'Indécis, en 1002. Ce massacre, dit de la Saint BRICE, entraîna la riposte foudroyante du roi Svend Tveskaegg et l'invasion du pays.

Fête: 13 novembre

Preuve

On l'accusait d'être le père d'un enfant ."Amenez-moi l'enfant ", dit-il. Quand on lui eut amené cet enfant qui n'avait que trente jours, Brice lui dit : ' Je t'adjure, par le Fils de Dieu, de déclarer en présence de tout le monde, si c'est moi qui t'ai engendré. " L'enfant répondit : " Ce n'est pas toi qui es mon père '. (d'après Grégoire de Tours).