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Grégoire de Nazianze (Nazianze vers 330 - vers 389)

Le champion du concile de Nicée

Homme silencieux et contemplatif, Grégoire désirait seulement être seul avec Dieu mais il répondit toujours aux appels de l'Église.

Fête: 2 janvier

Fils de deux saints, l'évêque Grégoire de Nazianze l'Ancien, et de sainte Nonne, Grégoire naquit en Cappadoce et commença ses études à Césarée de Cappadoce où il rencontra pour la première fois saint Basile. Il partit pour une école de rhétorique à Césarée de Palestine, puis il alla étudier le droit à l'université d'Athènes en compagnie de Basile et de Julien, le futur empereur apostat.

Ayant achevé ses études, Grégoire abandonna la carrière juridique pour devenir moine. Il rejoignit Basile dans sa retraite près de la rivière Iris dans le Pont, mais il retourna à Nazianze vers 361 pour aider son~père, âgé d'environ quatre-vingts ans, dans l'administration de son évêché. Malgré ses objections, il fut ordonné prêtre par le vieil évêque et s'enfuit pour

rejoindre Basile. Mais il reconnut rapidement la folie de son geste, et retourna faire face à ses nouveaux devoirs, écrivant une Apologie qui devint une sorte de code de la responsabilité du clergé.

· Frictions avec Basile

En 372, Basile nomma Grégoire évêque de Sasima, évêché difficile situé dans une région dominée par I'arianisme. Ce siège avait été créé par Basile pour renforcer sa position face à l'évêque arien voisin. Grégoire eut le sentiment que l'on se servait de lui à des fins politiques. Il refusa même de visiter Sasima et resta à Nazianze, administrant l'évêché de son père après sa mort en 374 jusqu'à ce que le remplaçant fût désigné. Cet incident ternit l'amitié entre les deux hommes. L'année suivante, Grégoire fit une dépression nerveuse et se retira à Séleucie durant cinq années, où il vécut paisiblement en ermite.

En 350, il fut appelé à l'évêché de Constantinople après le décès de l'empereur Valens. Les persécutions avaient laissé l'Église vulnérable à l'hérésie arienne, mais la prédication de Grégoire rétablit la vraie foi. Il attira sur lui les calomnies des ariens, mais l'empereur Théodose 1-er le défendit en 381 au concile de Constantinople et confirma que la doctrine prêchée par Grégoire était celle du concile de Nicée et la seule qui fût authentiquement chrétienne. Les ariens durent ou se soumettre ou s'en aller. La plupart démissionnèrent. Grégoire fut nommé archevêque de Constantinople et l'hostilité envers lui resurgit après sa nomination. Il quitta son siège afin de préserver la paix.

Il passa ses dernières années dans une grande austérité, écrivant des poèmes et le récit de sa vie. Il mourut le 25 janvier et ses reliques furent plus tard transférées à Saint-Pierre-de-Rome.