INDEX

Louis-Marie Grignion de Montfort

(Montfort 1673 - Saint-Laurent-sur-Sèvre 1716)

Le missionnaire des campagnes

Théologien, poète et apôtre, Louis-Marie étendit son influence sur tout l'ouest de la France.

Louis-Marie Grignion naquit dans la petite ville de Montfort-la-Cane (aujourd'hui Montfort-sur-Meu). Son père était avocat au bailliage. Il passa son enfance chez une nourrice, puis fut élève des jésuites de Rennes avant d'aller se préparer au sacerdoce à Paris au séminaire Saint-Sulpice. La mort d'un protecteur, monsieur de La Barmondière, l'obligea, en 1694, à passer dans une succursale du séminaire destinée aux clercs pauvres. Il fut ordonné en 1700.

De passage à Fontevrault, il y rencontra madame de Montespan qui l'envoya à monseigneur Girard, évêque de Poiriers. Celui-ci le nomma aumônier de l'hôpital de la ville. Il réorganisa ce dernier, ce qui l'amena, à l'exemple de saint Vincent de Paul, à fonder une congrégation féminine, les filles de la Sagesse qui, en 1715, allaient se charger d'une école à La Rochelle et, en 1720 - elles n'étaient encore que six -' allaient s'installer définitivement à Saint-Laurent-sur-Sèvre, près du tombeau de leur fondateur.

Il se consacra alors à la prédication dans des missions rurales qui s'organisaient alors dans l'ouest et le centre de la France. D'une éloquence directe et irrésistible, appuyée par des procédés de propagande originaux (processions, cérémonies, objets de piété, cantiques, etc), il attira contre lui jansénistes, libertins, chrétiens conservateurs auxquels les évêques n'étaient pas insensibles. Aussi était-il souvent chassé. Il changeait alors de région il parcourut ainsi la Bretagne, la Normandie, le Poitou, la Saintonge, les Mauges. Son activité missionnaire lui vaudra cependant d'être nommé par Clément XI, en 1706, missionnaire apostolique pour la France,

Cet honneur contribuera sans aucun doute à la constitution de la Compagnie de Marie (les montfortains), congrégation de missionnaires ruraux que Grignion de Montfort avait déjà tenté de créer à partir de 1705 et des frères de la Communauté du Saint-Esprit pour faire des écoles charitables, dit " frères de Saint Gabriel".

Il mourut à quarante-trois ans, usé par la fatigue et les pénitences.

· Ses oeuvres

Son principal traité spirituel, l'Amour de la sagesse éternelle, révèle un grand esprit mystique. Les principaux thèmes en sont repris dans le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, petit traité qui ne fut imprimé qu'au XIX-e siècle et qui connut un grand succès. Montfort est aussi l'auteur de nombreux cantiques populaires qui illustraient d'une poésie naïve son enseignement spirituel. Il a été canonisé par Pie XII en 1947.

Fête: 28 avril