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S. Marc, évangéliste. (mort vers 74)

L'auteur du plus ancien des Évangiles

Figure clé de l'Église primitive, Marc travailla en collaboration étroite avec Paul et Pierre.

Fête: 25 avril. Patron de Venise.

L'identification de Marc l'évangéliste a longtemps été l'objet de débats pour les spécialistes. Il est maintenant largement admis que l'auteur de l'Évangile de Marc est celui qu'on appelle Jean Marc et dont la mère accueillit les apôtres dans sa maison à Jérusalem, le cousin de Barnabé et probablement un lévite. Il est possible qu'il soir ce jeune homme qui suivit Jésus après son arrestation et évita d'être capturé en s'enfuyant nu, laissant son manteau entre les mains de ses poursuivants (cet incident n'est relaté que dans l'Évangile de Marc).

Marc accompagna Paul et Barnabé lors de leur première mission. Mais il les quitta à Perga, en Pamphylie, et retourna à Jérusalem. Les raisons de son départ ne sont pas claires. Paul, sans doute déçu par Marc, refusa de l'emmener à nouveau malgré l'insistance de Barnabé. Cet incident provoqua une brouille entre Paul et Barnabé. Paul partit pour l'Asie Mineure, tandis que Barnabé et Marc allaient à Chypre. On retrouve pourtant Marc au côté de Paul lors de sa première incarcération à Rome (Colossiens 4, 10).

· L'interprète de Pierre

À Rome, Marc était le disciple de Pierre, qui en parle chaleureusement comme de son fils. On pense que les sources principales de son Évangile sont les témoignages et l'enseignement de Pierre. En 130, Papias, l'évêque de Hiérapolis, l'appela "l'interprète de Pierre" , titre repris par Clément d'Alexandrie, C'est probablement à Rome, entre 60 et 70, qu'il écrivit sur la vie et l'enseignement de Jésus. Il est ainsi le plus ancien auteur d'Évangiles et il est à peu près sûr que Matthieu et Luc utilisèrent sa version des faits. Son style est vivant, précis et parfois précipité, ce qui semble confirmer l'hypothèse suivant laquelle il rapportait les souvenirs de Pierre.

Sa mort et son culte

Une tradition tenace, rapportée par Eusèbe et par aucune autre autorité de l'époque, prétend que Marc fut le premier évêque d'Alexandrie. On raconte qu'il y fut martyrisé sous le règne de Néron. En 829, ses reliques présumées furent transférées d'Alexandrie à Venise pour être déposées en l'église San Marco. Cette église fut brûlée au siècle suivant, mais les reliques furent translatées dans la nouvelle église construite sur le site. C'est pour cette raison qu'il est le patron de Venise. L'emblème de Marc est un lion ailé. On le représente tenant son Évangile.

DE LA LETTRE AUX EPHÉSIENS

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l'appel que vous avez reçu de Dieu: ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour; ayez à coeur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même, il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit. Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. Mais chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a partagée. C'est pourquoi l'Écriture dit: Il est monté sur la hauteur emmenant des prisonniers, il a fait des dons aux hommes. Que veut dire: «il est monté »? Cela veut dire qu'il était d'abord descendu jusqu'en bas sur la terre. Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l'univers. Et les «dons» qu'il a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres puis les prophètes et les missionnaires de l'Évangile, et aussi les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ. Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ. Alors, nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées, au gré des hommes, qui emploient leur astuce à nous entraîner dans l'erreur. Au contraire, en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandirons dans le Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la Tête. Et par lui, dans l'harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux connexions internes qui le maintiennent, selon l'activité qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l'amour.

 

L'Esprit de vérité nous conduira dans la vérité tout entière, alléluia, alléluia!

Tout ce qu'il entendra: il vous le dira. L'Esprit scrute tout jusqu'aux profondeurs divines.

 

Donner et recevoir. (Saint JEAN CHRYSOSTOME)

« Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres. On est intelligent, on est riche pour les autres. Les biens sont faits pour être communiqués. Les biens qui ne sont pas partagés, sont perdus. Ils ne sont plus des biens.

 

Que l'homme nous tienne pour les ministres du Christ et les dispensateurs des divins mystères. Ce que l'on exige chez les dispensateurs, c'est que chacun soit trouvé fidèle. Cela signifie qu'il ne doit pas s'arroger les droits du maître, usurper les honneurs qui ne sont dus qu'à celui-ci. Il est dans ce rôle de dispensateur, d'administrer avec probité les intérêts dont on est le dépositaire, de ne pas s'approprier ce qui n'appartient qu'au maître. Dans une telle persuasion, quiconque a le talent de la parole ou les avantages de la richesse, regardant ces biens comme un dépôt sacré, et non comme une possession personnelle, ne se permettra jamais de les retenir ou d'en user pour lui seul. Si vous avez été revêtu de quelque dignité, si vous exercez quelque charge dans l'Église, ne vous enorgueillissez pas : ce n'est pas votre mérite, mais un don de Dieu. Traitez cela comme la propriété d'un autre; n'en faites pas un joyau pour vous-même. Regardez-vous comme un pauvre. Avez-vous reçu tel don? ne vous enflez pas : cet avantage ne vient pas de vous. Que la bonté du Seigneur ne vous soit pas occasion d'ingratitude; faites part à vos frères de ses bienfaits : ne les détournez pas en votre faveur comme Si vous en étiez maître, ne les distribuez pas d'une main avare. Dans le corps humain, ce qui sert au corps entier sert à chaque membre; et ce qui n'aurait comme objet qu'un membre seul n'aurait aucune vertu. L'oeil reçoit toute la lumière; mais il ne la garde pas toute pour lui, sa fonction est d'illuminer le corps entier, et sa nature même ne lui permettrait pas de tout circonscrire en lui-même. Les pieds sont seuls à marcher, mais ils ne se transportent pas seuls; c'est le corps entier qu'ils déplacent. Prenez exemple là-dessus, et ne gardez pas pour vous seul ce qui vous a été confié : ce serait nuire à vos semblables, mais à vous tout le premier. Cette observation ne s'applique pas seulement aux diverses fonctions des membres elle n'est pas moins vraie dans les arts. Si l'ouvrier qui travaille le fer, par exemple, ne veut faire part à personne du fruit de son travail, il ruine les autres industries en se ruinant lui-même. Prenez un autre artisan, un agriculteur, un pêcheur s'ils prétendent que personne, à part eux, ne jouira de leur travail, ce n'est pas seulement aux autres qu'ils font tort : en les perdant ils se perdent eux-mêmes. Partout donner et recevoir, c'est le principe de biens sans nombre. Qu'on entreprenne de se renfermer dans sa propre vie, l'on porte atteinte à l'ordre universel, tout en accomplissant sa propre ruine. Répandez vos bienfaits sur la multitude des hommes.

PRIÈRE

Dieu qui as confié à saint Marc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, accorde-nous de marcher comme lui sur les traces du Christ.