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S. Philippe, Apôtre. (I-er siècle)

Le disciple du Christ

Un disciple dont la fidélité ne fut jamais remise en question, malgré une initiation difficile.

Comme pour la plupart des apôtres, la plus grande partie de nos informations sur Philippe viennent du Nouveau Testament. Il naquit à Bethsaïde en Galilée et fut probablement l'un des premiers disciples de Jean-Baptiste.

L'Évangile de Jean raconte que Jésus appela Philippe et que celui-ci amena à son nouveau maître Nathanaël (connu aussi sous le nom de Barthélemy). Jean raconte aussi que Philippe était présent lors de la multiplication des pains (Jean 6,1 - 15) Jésus lui demanda combien d'argent était nécessaire pour nourrir la foule et il répondit (estimation assez juste) qu'il en coûterait 200 pièces d'argent et qu'on n'offrirait alors qu'un tout petit repas à chacun. Il fut approché par des Juifs grecs qui voulaient parler à Jésus (Jean 12,20-22) et il demanda conseil à André. Il fut l'apôtre qui demanda à Jésus : Seigneur, montre-nous le Père »(Jean 14, 8) et il était avec les autres disciples, à la Pentecôte, quand le Saint Esprit descendit sur eux et que Pierre fit son célèbre discours.

En dehors de ces occurrences, toutes tirées de L'Évangile de Jean, son nom n'est pas mentionné dans le Nouveau Testament en dehors de la liste des apôtres.

On assure parfois que Philippe l'apôtre, et Philippe le Diacre, mentionné à plusieurs reprises dans les Actes des apôtres, sont un seul et même homme. Il n'y a aucune preuve de cette identification. C'est là néanmoins l'origine de plusieurs traditions.

Sa mort et son culte

Il semble probable que, par la suite, Philippe prêcha en Grèce et en Phrygie, et mourut a Hiérapolis crucifié pendant les persécutions de Dioclétien. On raconte qu'il y fut enterré. Ses reliques furent transférées à Rome et conservées dans la basilique des Douze-Apôtres. À côté de saint Jacques le Majeur, Philippe est vénéré comme le second patron de l'Uruguay.

Les premiers siècles n'ont pas conservé la trace d'un culte rendu à Philippe. C'est seulement à partir du Vie siècle que fut instituée la fête des apôtres saint Philippe et saint Jacques fixée au 1-er mai. Philippe est habituellement représenté avec la longue croix de son martyre ou bien avec les pains et les poissons de la multiplication des pains. Il apparaît souvent en compagnie de son ami, saint André. En raison de son identification avec le diacre Philippe, on le voit aussi en compagnie de l'eunuque éthiopien que ce dernier a converti sur la route de Gaza (Actes 8, 26-39).

Fête: 1-er mai

Patron de l'Uruguay.

TRAITÉ DE TERTULLIEN sur la prédication apostolique

Le Christ Jésus notre Seigneur, pendant son séjour sur terre, déclarait lui-même ce qu'il était, ce qu'il avait été, de quelle volonté du Père il était chargé, quel devoir il prescrivait à l'homme, soit ouvertement à la foule, soit à part, à ses disciples dont il avait choisi douze pour vivre à ses côtés et être plus tard les docteurs des nations. Après la chute de l'un d'eux, il ordonna aux onze autres au moment de retourner chez son Père, après la résurrection, d'aller et d'enseigner les nations, et de les baptiser dans le Père, le Fils et l'Esprit Saint. Aussitôt donc les Apôtres - ce terme signifie «envoyés » choisirent par le sort le douzième apôtre, Matthias, en remplacement de Judas, selon l'autorité de la prophétie du psaume de David. Ils reçurent la force promise de l'Esprit Saint, pour faire des miracles et parler en langues. Ils établirent d'abord en Judée la foi en Jésus Christ et instituèrent les Églises, puis ils partirent de par le monde, et annoncèrent aux nations la même doctrine et la même foi. Et dans chaque cité ils fondèrent des Églises, auxquelles dès lors les autres Églises empruntèrent la bouture de la foi et la semence de l'enseignement, et l'empruntent tous les jours pour devenir elles-mêmes des Églises. Et par cela, elles aussi sont considérées comme apostoliques, en tant que rejetons des Églises apostoliques. Tout doit nécessairement être caractérisé par l'origine. Voilà pourquoi tant de si grandes Églises ne sont que l'Église primitive dont toutes procèdent. Elles sont toutes primitives, toutes apostoliques, puisque toutes sont une. Pour attester cette unité, elles se communiquent la paix, elles échangent le nom de frères, et se rendent les devoirs de l'hospitalité. Ces lois n'existent par nulle autre raison que la tradition unique d'un même mystère. Qu'ont prêché les Apôtres: c'est-à-dire: que leur a révélé le Christ? Cela ne doit pas être prouvé autrement que par ces mêmes Églises que les Apôtres ont eux-mêmes fondées, qu'eux-mêmes ils ont instruites, tant de vive voix, comme on dit, que plus tard par des lettres. Le Seigneur avait vraiment dit un jour: J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez les supporter maintenant; en ajoutant toutefois: Quand sera venu l'Esprit de vérité, il vous conduira à toute vérité. Par là-même, il montre qu'ils n'ont rien ignoré, ceux à qui il avait promis la possession de toute vérité par l'Esprit de vérité. Et il accomplit sa promesse puisque les Actes des Apôtres attestent la descente de l'Esprit Saint.

 

C'est toi le chemin, la vérité, la vie, Jésus, Fils de Dieu!

Qui veut trouver le Père doit passer par toi.

Tu nous conduis vers la joie sans déclin.

PRIÈRE

Seigneur, accorde-nous, à la prière des apôtres Philippe et Jacques, d'être associés à la Passion et à la Résurrection de ton Fils afin de parvenir à la contemplation de ta gloire.