S. Stanislas, évêque et martyr
Stanislas (1030-1079) devint évêque de Cracovie (Pologne) peu après le martyre de Thomas Becket (1071). Bientôt Grégoire VII accéderait à la Chaire de Pierre. Stanislas devait mener, lui aussi, le combat pour la liberté de l'Église, en excommuniant un prince autocrate et corrompu. Celui-ci le fit assassiner.
LETTRE DE S. CYPRIEN
Lorsque nous livrons bataille, lorsque nous soutenons le combat de la foi, Dieu nous regarde, ses anges nous regardent, le Christ nous regarde. Quelle gloire, quelle chance d'avoir Dieu comme président de l'épreuve lorsque nous combattons, et le Christ pour juge lorsque nous sommes couronnés! Armons-nous, frères très chers, de toutes nos forces, et préparons-nous à la lutte avec une âme sans tache, une foi entière, un courage généreux. Que l'armée de Dieu rejoigne les positions qui nous sont assignées. Le bienheureux Apôtre nous invite à nous armer et à nous préparer: Ayons la vérité pour ceinturon, dit-il, la justice pour cuirasse, et, comme chaussures, l'élan pour annoncer l'Évangile de la Paix. Prenez le bouclier de la foi, qui vous permettra d'éteindre tous les projectiles enflammés du Malin. Prenez le casque du salut et le glaive de l'Esprit, c est-à-dire la parole de Dieu. Prenons ces armes, munissons-nous de ces protections spirituelles et célestes, afin que nous puissions, au jour mauvais, résister aux menaces du diable et le repousser. Revêtons la cuirasse de la justice, pour que notre poitrine soit couverte et protégée contre les projectiles de l'ennemi. Que nos pieds soient chaussés et armés par l'enseignement évangélique, afin que le serpent, lorsque nous entreprendrons de le fouler et de l'écraser, soit incapable de nous mordre et de nous faire tomber. Portons courageusement le bouclier de la foi, afin que sa protection puisse éteindre tout ce que l'ennemi jettera contre nous. Prenons aussi, pour nous couvrir la tête, le casque de l'Esprit afin de protéger nos oreilles pour qu'elles n'entendent pas des édits de mort; nos yeux pour qu'ils ne regardent pas des idoles détestables; notre front pour qu'il garde intact le signe de Dieu; notre bouche pour que notre langue confesse victorieusement le Christ, son Seigneur. Armons aussi notre main droite du glaive de l'Esprit afin qu'elle rejette courageusement des sacrifices funestes, et que, se souvenant de l'Eucharistie qui nous donne le Corps du Seigneur, elle lui demeure attachée, pour recevoir ensuite la récompense des couronnes célestes. Ayez tout cela bien à coeur, frères très chers. Si nous sommes en train d'y penser et de le méditer, quand survient le jour de la persécution, le soldat du Christ, instruit par ses enseignements et ses avis, ne redoute pas le combat: il est prêt pour la couronne.
Prenons en mains le bouclier de la foi et le glaive de la Parole de Dieu.
Pour la cause de Dieu, les armes de notre combat ont pouvoir de renverser les forteresses. Pour détruire toute puissance qui se dresse contre Dieu. Pour rendre toute pensée captive dans l'obéissance au Christ. Celui qui perd sa vie en ce monde la trouve pour l'éternité. Heureux le vainqueur, entré dans la lumière et dans la
paix de son Seigneur!
Seigneur, c'est pour te rendre gloire que l'évêque saint Stanislas est tombé sous les coups de ses persécuteurs; accorde-nous de rester jusqu'à la mort fermes dans la foi.