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Véronique (1-er siècle)

Une femme pieuse

Même si le personnage de Véronique est fictif, son geste de compassion a ému des générations.

La légende de Véronique raconte comment cette femme pieuse essuya le visage du Christ alors qu'il était sur le chemin du calvaire portant sa croix les traits du visage seraient restés imprimés sur le tissu qu'elle avait utilisé. Malgré le manque de preuves, cette légende a provoqué une immense dévotion populaire pendant des siècles : il était en effet un témoignage particulièrement remarquable sur l'aspect physique et humain du Christ. Une pièce de tissu connu comme voile de sainte Véronique a fut conservé à saint Pierre de Rome depuis le VIII-e siècle. Bien que la dévotion envers cette relique atteignît son apogée au Moyen Âge, elle fut encore exposée en 1933.

Le débat

Plusieurs essais ont été faits pour étoffer la légende : ainsi a-t-on identifié le personnage énigmatique de Véronique avec d'autres femmes, historiques et légendaires. Ce fut d'abord la femme que Jésus guérit de son hémorragie, puis la soeur de Lazare et de Marie, Marthe, puis la femme d'un officier romain, puis celle de Zachée, le collecteur de taxes qui s'était caché dans un arbre pour voir passer Jésus. On discuta beaucoup sur l'origine du nom Véronique, mais c'est probablement vera icon qui signifie "image vraie" Ainsi le nom (inventé sans doute) se serait attaché à une relique, puis à un personnage de fiction pour créer une charmante légende. Il faut pourtant noter que la femme guérie de son hémorragie était connue en Orient sous le nom de Bérénice avant son association à l'image du voile.

· Son culte

Véronique n'est pas entrée dans le martyrologe romain, mais la place importante qu'elle rient dans la dévotion populaire lui a donné une place dans les Stations du chemin de Croix, une oeuvre de dévotion très diffusée par les franciscains à la fin du XVIII-e siècle.

Différentes légendes racontent la vie de Véronique après sa rencontre avec le Christ certaines prétendent qu'elle se servit du voile miraculeux pour guérir l'empereur Tibère à Rome et l'aurait laissé au pape Clément qui en fit une relique, d'autres qu'elle accompagna son mari Zachée, l'ancien collecteur d'impôts, dans son voyage missionnaire dans le Quercy et à Rocamadour ainsi, dans la basilique romane de Soulac-sur-Mer, deux chapiteaux reproduisent la tombe et la châsse de sainte Véronique. Elle est fréquemment représentée, soit épongeant le visage du Christ, soit tenant le suaire imprimé.

Fête : 12 juillet

Patronne des lingères, des blanchisseuses et des photographes.