Site Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 

Tome 27 audio

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Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

 

La Divine Volonté m’absorbe en toute chose et en dépit de toute ma répugnance à écrire, le Fiat omnipotent, par son empire, s’impose à la petite créature que je suis.

Sa divine autorité

-règne sur moi,

-renverse ma volonté et, la déposant à ses divins pieds comme un tabouret,

-m’amène par son doux et puissant empire

à écrire un nouveau volume alors que je pensais pouvoir m’arrêter un peu.

 

Oh ! adorable, souveraine et sainte Volonté,puisque tu veux ce sacrifice, je ne me sens pas la force de résister et de lutter avec toi.

 

Je préfère adorer tes dispositions et en me fondant dans ton saint Vouloir. Je te prie

-de m’aider, -de fortifier ma faiblesse et

-de me permettre d’écrire uniquement ce que tu veux, et de la manière dont tu le veux.

Oh, je t’en prie,

que je ne fasse que te répéter sans rien ajouter qui vienne de moi !

 

Et toi, mon amour dans le Sacrement,

-de cette sainte cellule où tu me regardes et où je te regarde,

-ne me refuse pas ton aide lorsque j’écris, mais viens écrire avec moi. Ce n’est qu’ainsi que j’aurai la force de commencer.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Création pour suivre tous les actes du Vouloir suprême dans toutes les choses créées

Mon doux Jésus, sortant de moi, me dit :

 

Ma fille, lorsque la créature parcourt les œuvres de son Créateur, cela signifie qu’elle veut reconnaître, apprécier, aimer ce que Dieu a fait par amour pour elle.

Elle n’a rien à lui rendre en retour. En parcourant ses œuvres,

c’est comme si elle prenait la Création tout entière dans la paume de sa main pour la redonner à Dieu, intacte et magnifique,

pour sa gloire et son honneur. Et elle lui dit :

« Je te reconnais et te glorifie dans tes œuvres qui seules sont dignes de Toi. »

Notre ravissement en voyant que nous sommes reconnus dans nos œuvres par la créature est si grand qu’il nous semble que la Création soit répétée pour nous rendre une double gloire.

 

Cette double gloire nous est rendue parce que la créature reconnaît

-nos œuvres faites par amour pour elle et

et ces œuvres lui sont données afin qu’elle nous aime.

 

Par sa reconnaissance de notre don, la créature enferme le ciel tout entier dans son âme.

Nous voyons, dans sa petitesse, notre Être divin avec toutes nos œuvres.

Plus encore, parceque notre Être divin est présent dans la petitesse de cette créature, elle possède la capacité et l’espace pour enfermer le Tout,

 

Oh! quel prodige

-de voir le Tout contenu dans la petitesse humaine, et

-de la voir, bravement, donner le Tout au Tout uniquement pour l’aimer et le glorifier !

 

Que le Tout de notre Être suprême soit le Tout – il n’y a rien en cela qui doive nous surprendre, car telle est notre divine nature – être le Tout.

Mais le Tout dans la petitesse humaine, c’est la merveille des merveilles. Ce sont les prodiges de notre divin Vouloir que partout où il règne, il ne peut faire de notre Être divin une moitié d’Être, mais uniquement l’Être tout entier.

 

Et puisque la Création n’est rien d’autre qu’une effusion d’amour de notre Fiat créateur, il contient toutes ses œuvres partout où il règne.

C’est pourquoi la petitesse humaine peut dire : « Je donne Dieu à Dieu ! » C’est pour cette raison que lorsque nous nous donnons à la créature,

-nous voulons tout – même son néant, afin que

sur ce rien notre parole créatrice puisse être répétée et que

nous puissions former notre Tout sur le néant de la créature.

 

Si elle ne nous donne pas tout , sa petitesse, son néant , notre parole créatrice ne peut pas être répétée.

Ce n’est pour nous ni convenable ni un honneur de la répéter. Parce que, quand nous parlons, nous voulons nous débarrasser de tout ce qui ne nous appartient pas.

 

Et lorsque nous voyons qu’elle ne se donne pas complètement, nous ne la faisons pas nôtre.

Et elle demeure la petitesse et le néant qu’elle est, tandis que nous restons dans le Tout que nous sommes.

 

Après quoi je poursuivais mon abandon dans le Fiat suprême.

Je me sentais triste à cause de certaines choses qu’il n’est pas nécessaire d’écrire ici. Et mon toujours aimable Jésus, épris de compassion pour moi, me serra dans ses bras et Il me dit :

 

Oh ! combien m’est chère la fille de ma Volonté.

Or tu dois savoir que la tristesse n’entre pas dans ma Divine Volonté.

 

Ma Volonté est joie éternelle,

qui rend paisible et heureuse la demeure où elle règne.

 

Par conséquent, cette tristesse, bien que je sache en être la cause, est une vieillerie de la volonté humaine.

Ma Divine Volonté ne reçoit pas les vieilleries dans ton âme.

 

Car elle a tant de choses nouvelles que l’espace dans ton âme n’est pas assez grand pour les recevoir toutes.

Aussi, dehors, ta tristesse – dehors.

 

Oh ! si tu savais les rares beautés que ma Divine Volonté forme dans ton âme…

Où qu’elle règne, ma Volonté forme son ciel, ses soleils, sa mer, et la petite brise de sa divine fraîcheur.

Artisan insurpassable, elle possède en elle-même l’art de la Création

 

Lorsqu’elle entre dans la créature pour former son Royaume,

-elle est impatiente de répéter son art,

-elle étend en elle les cieux et

-elle forme le soleil et toutes les beautés de la Création.

 

En fait, partout où elle règne,

ma Volonté veut ses propres choses,

Elle les forme avec son art et s’entoure d’œuvres dignes de mon Fiat. C’est pourquoi la beauté de l’âme où elle règne est indescriptible.

 

N’en est-il pas ainsi dans l’ordre humain ?

Si quelqu’un fait un travail, il ne perd pas son art en l’exécutant. L’art reste sa propriété et il a la vertu de répéter son œuvre aussi souvent qu’il le désire

Si l’œuvre est belle, il a très hâte d’avoir l’occasion de la répéter.

Il en est ainsi de ma Divine Volonté :

l’œuvre de Création est belle, majestueuse, somptueuse, remplie d’ordre et d’une indicible harmonie. Par conséquent ma Volonté guette l’occasion de la répéter. Cette occasion lui est donnée par les âmes qui la laissent dominer et étendre en elles son Royaume.

 

Par conséquent, courage.

Eloigne-toi de tout ce qui n’appartient pas à mon divin Fiat

afin qu’il soit libre d’accomplir son œuvre divine.

 

Sinon tu formerais autour de toi des nuages qui empêcheraient

-la lumière de se répandre et

-de faire briller dans ton âme ses rayons éclatants.

 

Je faisais ma ronde dans la Création et la Rédemption.

Ma petite intelligence s’arrêta lorsque mon charmant petit Enfant, dans l’acte de sortir du sein maternel, se jeta dans les bras de la céleste Maman.

Dans son désir de manifester sa première effusion d’amour,

il entoura de ses petits bras le cou de sa Maman et l’embrassa.

La divine Reine ressentait elle aussi le besoin de faire son premier épanchement d’amour envers le divin Enfant.

Elle lui rendit son baiser avec tant d’affection maternelle que le Cœur sembla lui sortir de la poitrine.

Ce furent les premières effusions entre la Mère et son Fils.

 

Je me disais : « Qui sait le nombre de biens que renfermait cette effusion ! » Mon doux Jésus, apparaissant sous la forme d’un petit Enfant en train d’embrasser sa Mère, et Il me dit :

 

Ma fille, combien je ressentais le besoin de manifester cette effusion envers ma Maman. En fait, tout ce qui a été fait par notre Être suprême n’était qu’une effusion d’amour.

Dans la Vierge Reine je centralisais tout l’épanchement d’amour que nous avions dans la Création

Parce que, comme ma Divine Volonté était en elle, ma Maman était capable

-de recevoir, avec mon baiser, un épanchement si grand, et

-de me le retourner.

En fait, seule la créature qui vit dans ma Divine Volonté centralise en elle

-l’acte continu de toute la Création, et

-l’attitude de la retourner à Dieu.

 

À celle qui possède ma Divine Volonté

je peux tout donner et

-elle peut tout me redonner.

 

Plus encore, comme nous avons produit la Création dans une effusion d’amour pour la donner à la créature, elle dure et durera toujours.

Celle qui est dans ma Divine Volonté est aussi présente dans notre maison. Elle reçoit la continuité de notre épanchement avec l’acte continu de toute la Création.

En fait, afin de la préserver telle que nous l’avons faite, c’est comme si nous étions toujours dans l’acte

-de la créer et

-de dire à la créature :

« Par cette effusion qui est la nôtre dans la Création de tant de choses, nous te disons : « Je t’ai aimée, je t’aime et je t’aimerai toujours. »

Et l’âme qui se laisse dominer par notre divin Vouloir,

-est incapable de contenir un si grand épanchement d’amour,

-s’épanche elle aussi

et nous dit, répétant notre même refrain :

Dans votre Volonté je vous ai aimés,

je vous aime et

je vous aimerai toujours – toujours.’

 

En fait, toutes les choses créées ne sont-elles pas des épanchements d’amour dont notre Fiat, comme premier acteur, témoigna envers la créature ?

Ce ciel azuré constellé d’étoiles est un épanchement d’amour.

En demeurant toujours étendu, sans jamais faiblir ni changer,

il présente notre continuel épanchement d’amour envers la créature et

il répand notre amour continuel en revêtant toute la terre de lumière.

 

Tous les effets qu’il produit, innombrables, sont des épanchements continuels et répétés qu’il témoigne à la créature.

Épanchement d’amour est la mer qui murmure et répète ses gigantesques vagues tantôt tranquilles, tantôt tempétueuses.

Tous les poissons qu’elle produit ne sont rien d’autre que l’épanchement continuel de notre amour.

Épanchement d’amour est la terre.

Lorsqu’elle s’ouvre pour produire fleurs, plantes et fruits, notre amour continue son ardent épanchement.

Bref, il n’est pas une seule chose créée par nous où ne se trouve le continuel épanchement de notre amour.

 

Mais qui a conscience de nos si nombreux épanchements ?

Quelle créature se sent investie par notre force créatrice et touche de sa propre main nos flammes inextinguibles au point de ressentir le besoin de rendre à son tour ses épanchements amoureux à son Créateur ?

C’est celle qui vit dans notre divin Fiat. C’est pour elle une Création continuelle.

Elle sent la puissance de notre force créatrice qui, opérant en elle,

-lui fait toucher de sa main

-que son Créateur est dans l’acte de créer continuellement par amour pour elle,

-et lui fait ressentir ses épanchements ininterrompus afin de recevoir les siens en retour.

Mais qui pourra dire notre satisfaction lorsque nous voyons :

*que la créature, par la possession de notre divin Fiat, reçoit et reconnaît nos épanchements.

Comme elle est incapable de contenir le grand excès d’amour de nos divins épanchements,

-dans l’effusion même de notre amour,

elle forme son propre épanchement envers son Créateur ?

 

Il nous semble alors être récompensés pour tout ce que nous avons fait dans la Création.

Nous sentons la créature nous dire, dans son délire :

 

« Adorable Majesté,

si cela était en mon pouvoir, je voudrais moi aussi créer pour vous un ciel, un soleil, une mer et tout ce que vous avez créé,

pour vous dire que je vous aime

-de ce même amour et

-avec vos propres œuvres. »

 

Car on ne peut appeler amour un amour qui n’agit pas.

Mais puisque votre divin Vouloir m’a tout donné de ce que vous avez créé, je vous le rends pour vous dire que « Je vous aime » – « Je vous aime ».

Et ainsi l’harmonie, l’échange de présents, l’ordre revient entre le Créateur et la créature, comme cela était établi par Dieu dans la Création.

 

Or tu dois savoir qu’en faisant sa volonté,

l’homme a perdu l’ordre, l’harmonie et le droit au don de la Création.

Car ma Volonté l’ayant créée, toute la Création lui appartient.

C’est seulement à la créature en qui elle règne que ma Divine Volonté accorde ce droit.

Mais celle en qui elle ne règne pas peut être appelée une intruse dans ses œuvres.

 

Elle

ne peut donc pas agir en propriétaire

ni donner à Dieu ce qui ne lui appartient pas.

ni ressentir tous les épanchements d’amour qui existent dans la Création parce qu’elle n’a pas en sa possession notre Divine Volonté qui lui parle de notre histoire d’amour.

Sans notre divin Vouloir,

l’homme est le vrai petit ignorant de son Créateur, et

il reste comme un petit élève sans maître.

Oh ! quelle souffrance de voir l’homme sans notre Fiat ! Plus encore, comme notre Création et notre narratrice, Elle est porteuse

de nos baisers d’amour,

de nos affectueuses étreintes.

Oh ! combien mon Humanité a ressenti tout cela lorsqu’elle était sur terre !

Lorsque je sortais, le soleil me donnait le baiser que ma Volonté avait déposé dans sa lumière pour le donner aux créatures.

Le vent me donnait les caresses, les embrassements qu’il contenait en dépôt de ma propre Divine Volonté.

.Toute la Création débordait de charismes divins à donner aux créatures.

Mon Humanité recevait tout cela et rendait en retour, afin de laisser libre cours à tant

-de baisers réprimés,

-d’étreintes rejetées et

-d’amour méconnu durant tant de siècles.

 

En fait, comme ma Divine Volonté ne régnait pas, l’homme était incapable de recevoir le bien que ma Volonté même avait placé dans toute la Création.

Mon Humanité, possédant cette Divine Volonté,

lui donna la première expression,

reçut et paya de retour pour tout ce que cette Divine Volonté avait placé dans toute la Création.

Et c’est pourquoi, lorsque je sortais, toutes les choses créées étaient en fête et rivalisaient entre elles pour me donner ce qu’elles possédaient.

Par conséquent,

-sois attentive et

-aie bien à cœur de ne vivre que dans ma Divine Volonté

si tu veux ressentir, profondément, ce que ton Jésus te dit sur son Fiat suprême.

 

Mon abandon dans la vie de la Divine Volonté continue. Oh ! que sa force créatrice est puissante.

Oh ! combien sa lumière est éblouissante et

pénètre au plus profond des fibres de mon cœur pour

-l’investir,

-le caresser,

-s’y aménager un espace et

-élever son trône de domination et de commandement.

Mais cela se fait avec une douceur si ravissante

que la petitesse de la créature en demeure anéantie,

heureuse cependant de rester sans vie et dissoute dans le divin Fiat.

 

Oh ! si toutes te connaissaient, ô adorable Volonté,

combien elles aimeraient se perdre en toi

pour retrouver ta vie et être heureuses d’un bonheur tout divin.

 

Mais alors que ma petitesse se fondait dans le divin Fiat, mon aimable Jésus se manifesta en moi et, me serrant très fort contre son divin Cœur, il me dit :

 

Ma fille, seule ma Divine Volonté peut rendre heureuse la créature.

Par sa lumière, elle éclipse ou met en fuite tous les maux et dit, avec sa divine Puissance :

« Je suis le bonheur sans fin.

Fuyez, tous les maux.

Je veux être libre, car devant mon bonheur, tous les maux sont sans vie. »

 

Pour celle qui vit dans mon divin Vouloir,

son pouvoir est grand au point de transformer les actions de la créature.t il se produit

un échange de vie entre elle et Dieu.

un échange d’actions, de pas, de battements de cœur.

 

Dieu demeure attaché à la créature et la créature à Dieu Ils deviennent des êtres inséparables.

Dans cet échange d’action et de vie,

-c’est un jeu qui se joue entre le Créateur et la créature

-qui deviennent la proie l’un de l’autre.

 

Et ce faisant,

ils jouent d’une manière divine,

ils se rendent mutuellement heureux,

ils sont en fête.

Dieu et la créature chantent victoire, se sentent victorieux parce que personne n’a perdu, mais que l’un a conquis l’autre.

En fait, dans ma Divine Volonté, personne n’est perdant . Les défaites n’existent pas en elle.

C’est uniquement de celle qui vit dans ma Volonté que je peux dire qu’elle est ma joie dans la Création

Je me sens victorieux en m’abaissant pour me laisser conquérir par la créature. Parce que je sais qu’elle ne s’opposera pas à se laisser conquérir par moi.

Par conséquent, que l’envol dans ma Volonté continue toujours.

 

Je pensais après cela à bien des choses que mon bienheureux Jésus m’avait dites

-à propos de sa Divine Volonté et

-de ses ardents désirs de se faire connaître,

Et qu’en dépit de ses brûlants désirs, rien ne se faisait pour les satisfaire.

 

Et je me disais : « Quelle sagesse de Dieu, quels profonds mystères ! Qui pourra jamais les comprendre ?

Il le veut.

Il est triste parce qu’il n’y a personne pour ouvrir la voie à sa Volonté, pour la faire connaître. il montre son Cœur languissant qui aspire à ce que sa Divine Volonté se fasse connaître pour former son Royaume au cœur des créatures.

Pourtant, comme s’il était un Dieu impuissant,

-les voies sont fermées,

-les portes fermées Jésus endure.

Avec une invincible et indicible patience,

-il attend que s’ouvrent les portes et les chemins, et

-il frappe à la porte des cœurs

pour trouver ceux qui se préoccuperont de faire connaître sa Divine Volonté. » Je pensais cela.

Mon doux Jésus, se faisant toute bonté et tendresse,

au point de briser les cœurs les plus endurcis, me dit :

 

Ma fille, si tu savais combien je souffre

-lorsque je veux former mes œuvres et les faire connaître aux créatures pour leur donner le bien qu’elles contiennent,

-et que je ne trouve personne ayant le vrai enthousiasme, le désir véritable et la Volonté de faire de mon œuvre sa vie

afin

-de la faire connaître et

-de donner aux autres la vie du bien de mes œuvres qu’il ressent en lui-même. Lorsque je vois ces dispositions en

-celui qui doit s’en occuper,

-celui que j’appelle et choisis, avec tant d’amour, pour l’œuvre qui m’appartient, je me sens si attiré vers lui.

 

Pour qu’il puisse bien faire ce que je veux,

-je m’abaisse moi-même,

-je descends en lui et

-je lui donne mon esprit, ma bouche, mes mains et même mes pieds afin

qu’il puisse sentir la vie et mon œuvre en toute chose,

-et que, telle une vie ressentie,

-et non comme une chose qui lui est extérieure,

qu’il puisse sentir le besoin de la donner aux autres.

 

Ma fille,

lorsqu’un bien n’est pas ressenti comme de la vie en soi-même, tout finit par des mots et non des œuvres.

Alors je reste en dehors, non en dedans.

 

Ils demeurent par conséquent

de pauvres infirmes, sans intelligence,

aveugles, muets,

sans mains et sans pieds.

Et moi, dans mes œuvres, je ne veux pas me servir de pauvres infirmes . Je les mets de côté.

Sans me soucier du temps, je continue à chercher ceux

-qui sont disposés,

-qui doivent servir mon œuvre.

Je ne me suis pas lassé de parcourir les siècles et la terre entière

-pour trouver la plus petite créature, et

-placer dans sa petitesse le grand dépôt des connaissances sur ma Divine Volonté,

 

Je ne me lasserai pas non plus de parcourir la terre, encore et toujours,

-pour trouver ceux qui sont vraiment disposés,

-qui apprécieront, comme de la vie, ce que j’ai manifesté sur le divin Fiat. Ceux-là feront tous les sacrifices pour le faire connaître.

Je ne suis donc pas le Dieu impuissant, mais le Dieu patient qui veut que ses œuvres soient accomplies

-comme il convient et

-par des gens bien disposés et non forcés.

 

Car ce que j’abhorre le plus dans mes œuvres, c’est la mauvaise volonté des créatures. Comme si je ne méritais pas leurs petits sacrifices.

 

Pour la bienséance d’une œuvre si grande, qui est de faire connaître ma Divine Volonté,

Je ne veux pas me servir de pauvres infirmes.

 

En fait, pour celui qui n’a pas la volonté véritable de faire un bien, c’est toujours une mutilation qu’il inflige à son âme.

Mais je veux me servir de gens qui,

-lorsque je leur fournis mes divins membres,

-agissent comme il convient,

-ainsi que le mérite une œuvre qui doit apporter

tant de bien aux créatures et une grande gloire à ma Majesté.

 

 

 

Je me sentais immergée dans le divin Fiat

Sa lumière m’entourait de partout, au-dedans comme au-dehors.

Mon doux Jésus, se faisant voir, me serra dans ses bras et, s’approchant de ma bouche.

Il envoya le souffle de sa bouche dans la mienne – mais si fort que je ne pouvais le contenir. Oh ! combien le souffle de Jésus était agréable, doux et fortifiant.

Je me sentais renaître à une vie nouvelle. Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

tout ce qui sort de nos mains créatrices contient création et préservation continuelles.

Si notre acte de création et de préservation se retirait des cieux, du soleil et de tout le reste de la Création, toute vie disparaîtrait

Parce que, comme la Création est le « rien », ils ont besoin du « Tout » pour être conservés.

C’est pourquoi nos œuvres sont inséparables de nous Ce qui n’est pas sujet à la séparation est

-aimé toujours,

-conservé pour toujours sous notre regard.

L’œuvre, comme celui qui l’a créée, ne forment plus qu’un.

Notre Fiat, qui s’est prononcé dans l’acte de Création de toutes choses est resté dans l’acte -de toujours s’exprimer lui-même,

-de se constituer acte et vie éternelle de toute Création.

 

Notre action n’est pas comme celle de l’homme

qui ne place pas son souffle, ses battements de cœur, sa vie et sa chaleur dans son œuvre.

 

Par conséquent, son œuvre est séparable de lui

Il ne l’aime pas non plus d’un amour invincible et parfait.

Car lorsque quelque chose est séparable, on peut même en arriver à l’oublier.

 

Par contre, dans nos œuvres,

-c’est la vie que nous plaçons,

-laquelle est aimée au point que pour la préserver, nous faisons toujours courir notre vie dans nos œuvres

 

Si nous voyons quelque danger, comme cela est arrivé avec l’homme, nous sacrifions notre vie pour sauver la vie qui courait dans notre œuvre.

 

Or, ma fille, ta vie dans notre divin Fiat a commencé avec notre demande de ta volonté que tu m’as très volontiers donnée

Quand je t’ai vue me donner ta volonté, je me suis senti victorieux Par mon souffle en toi,

j’ai voulu prononcer mon Fiat omnipotent dans les profondeurs de ton âme pour renouveler l’acte de Création.

C’est ce Fiat que toujours je répète afin qu’il te donne la vie continuelle En étant répété, il te préserve et maintient sa vie en toi.

 

C’est pourquoi tu ressens souvent mon souffle qui renouvelle ton âme, en toi. L’inséparabilité que je ressens est :

ma Divine Volonté qui me fait aimer, d’un amour éternel, ce que nous avons déposé en toi.

 

-Chaque fois que mon Fiat est répété,

-chacune de ses vérités qu’il te manifeste,

-chacune de ses connaissances ou

-chaque parole qu’il te dit,

est un amour qui se lève en nous

-pour que nous t’aimions encore plus et

-pour se faire aimer.

C’est notre Fiat créateur et préservateur qui, aimant sa vie et ce qu’il a fait en toi,

-continue de se prononcer

-afin de préserver sa vie et la beauté de son œuvre.

 

Par conséquent, sois attentive et reçois continuellement la parole de mon Fiat. Car il est porteur de création, de vie et de préservation.

 

Après quoi je faisais ma ronde pour suivre les actes du divin Fiat dans la Création .

Arrivée en Éden, je m’arrêtais dans l’acte où l’homme rejeta la Divine Volonté pour faire la sienne. Oh ! combien je comprenais le grand mal de faire la volonté humaine.

Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, terrible en vérité fut le moment de la chute d’Adam. Lorsqu’il rejeta notre Divine Volonté pour faire la sienne,

notre Fiat a été dans l’acte de se retirer des cieux, du soleil et de toute la Création

pour la réduire au néant.

Car celui qui avait rejeté notre Divine Volonté ne méritait plus que notre Fiat maintienne l’acte continuel de création et de préservation dans toute la Création,

-créée par amour pour l’homme, et

-qu’il reçut en cadeau de son Créateur.

Si le Verbe éternel n’avait pas offert ses mérites anticipés de futur Rédempteur,

-comme il les offrit pour préserver la Vierge immaculée du péché originel, tout serait tombé en ruine : les cieux et le soleil se seraient retirés en notre source.

Lorsque notre Divine Volonté se retire, toutes les choses créées perdent la vie.

 

Mais le Verbe fait Homme s’est présenté devant la Divinité. Il a rendu présents par avance tous ses mérites.

Ainsi toutes les choses sont restées à leur place.

Mon Fiat continua son œuvre de création et de préservation,

-attendant mon Humanité pour la lui offrir en cadeau légitime et que je méritais si bien que la promesse solennelle fut faite à l’homme

-que le futur Rédempteur descendrait pour le sauver, et

-que l’homme prierait et se disposerait à le recevoir.

 

Notre Volonté a tout fait.

Avec justice, elle avait un droit sur toute chose.

En faisant sa volonté, l’homme perdait ses droits divins sur la Création.

 

Par conséquent, il ne méritait plus que le soleil lui donne sa lumière.

Lorsque la lumière le revêtait, notre Volonté sentait que les droits de sa lumière lui étaient arrachés.

Car chaque chose créée que l’homme prenait et utilisait était une déchirure faite à notre Volonté.

 

Sans mon Humanité, tout était perdu pour l’homme.

Par conséquent, ne pas faire ma Divine Volonté renferme tous les maux et fait perdre tous les droits, et du Ciel et de la terre.

Tandis que faire ma Volonté renferme tous les biens et acquiert tous les droits, humains et divins.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans le divin Fiat.

Appelant tout ce qu’il avait fait dans la Création et la Rédemption,

je l’offrais à la divine Majesté

pour demander que la Divine Volonté soit connue

afin qu’elle puisse régner et dominer parmi les créatures.

 

En faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais en répétant ces rondes, ces actes et ces offrandes ? »

 

Mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

chaque fois que tu fais ta ronde dans nos œuvres et que tu te joins à ces actes accomplis par mon Fiat dans la Création et la Rédemption pour nous les offrir,

-tu fais un pas vers le Ciel, et

-ma Divine Volonté fait un pas vers la terre.

Ainsi, alors que toi tu montes, elle descend.

Tout en demeurant immense, elle se fait petite et s’enferme en ton âme pour répéter

tes actes,

tes offrandes et

tes prières avec toi.

Nous sentons notre divin Vouloir prier en toi.

Nous sentons son souffle qui sort de toi.

Nous ressentons ses battements de cœur qui palpitent en nous en même temps qu’en toi. Nous sentons la puissance de nos œuvres créatrices qui,

-s’alignant tout autour de nous,

-prient avec notre divin Pouvoir

que notre Divine Volonté puisse descendre pour régner sur la terre.

Plus encore, étant donné qu’en ce que tu fais,

-tu n’es pas une intruse

-ni quelqu’un qui, n’étant pas responsable de quoi que ce soit, ne dispose d’aucun pouvoir.

 

Mais tu as été appelée et, de façon spéciale, tu as reçu la charge

-de faire connaître notre Divine Volonté et

-de demander que notre Royaume soit constitué au cœur de la famille humaine.

Aussi existe-t-il une grande différence entre

celle qui a reçu de nous une charge, et

-celle qui n’a aucune fonction.

 

Celle à qui l’on a confié une charge, quoi qu’elle fasse, elle le fait de droit, en toute liberté

Parce que telle est notre Divine Volonté.

Elle représente tous ceux qui doivent recevoir le bien que nous voulons donner

au moyen de la charge qu’elle a reçue.

 

Ainsi, tu n’es pas la seule à faire un pas vers le Ciel. Car il y a tous ceux qui connaîtront ma Divine Volonté.

 

En descendant, elle descend à travers toi en tous ceux qui la laisseront régner.

 

Par conséquent, le seul moyen d’obtenir le règne du divin Fiat est de se servir de nos œuvres pour obtenir un bien si grand.

 

Je continuais alors à suivre les actes de la Divine Volonté

Arrivée au point où Elle appelait la Reine souveraine hors du néant, je m’arrêtais pour la saisir – toute beauté et majesté.

Ses droits de Reine s’étendaient partout.

Le Ciel et la terre s’inclinaient pour la reconnaître Impératrice de tous et de toute chose.

Et moi, du fond de mon cœur, je vénérais et aimais la Dame souveraine. La toute petite que je suis voulait sauter sur ses genoux maternels pour lui dire :

« Sainte Maman, tu es toute belle et cela parce que tu vis dans la Divine Volonté.

Oh, je t’en prie !

Toi qui la possèdes – prie-là de descendre sur terre et de venir régner parmi tes enfants. »

Je faisais cela Alors mon Jésus adoré ajouta :

 

Ma fille,

même si ma Mère n’avait pas été ma Mère,

-du simple fait d’avoir accompli parfaitement la Divine Volonté,

-de n’avoir pas connu d’autre vie et

-d’avoir vécu dans la plénitude de ma Volonté,

en vertu de sa vie continuelle dans mon Fiat,

-elle aurait possédé toutes les prérogatives divines –

-elle serait toujours Reine, la plus belle de toutes les créatures.

 

En fait, où que règne mon divin Fiat, il veut tout donner, il ne retient rien. Mieux encore, il aime tant la créature

-qu’en usant de ses stratagèmes amoureux,

-il se cache,

-il se fait tout petit en elle et aime être sur ses genoux.

D’ailleurs n’est-ce pas ce que la souveraine Reine du ciel a réalisé lorsqu’elle est parvenue -à réaliser que je sois conçu en elle et

-à me cacher dans ses entrailles ?

Oh ! si tous savaient ce que ma Divine Volonté est capable de faire, et peut faire,

ils feraient n’importe quel sacrifice pour vivre uniquement de ma Volonté.

Je me sentais immergée dans le divin Fiat.

Je pouvais voir devant mon pauvre esprit la Création tout entière et les grands prodiges opérés en elle par la Divine Volonté.

Il semblait que chaque chose créée voulait raconter ce qu’elle possédait dans le grand et divin Fiat pour le faire connaître, aimer et glorifier

Mon esprit regardait la Création.Alors mon doux Jésus se manifesta hors de moi et

Il me dit :

 

Ma fille,

tous sont dans l’attente du récit du grand poème de la Divine Volonté. La Création fut le premier acte extérieur de l’opération de mon Fiat.

Elle contient par conséquent le commencement de son histoire, racontant tout ce qu’il a fait par amour pour la créature.

C’est la raison pour laquelle, voulant te raconter toute l’histoire de mon divin Vouloir,

-j’y ai inclus toute l’histoire de la Création, avec de si nombreux détails, afin que toi et tous les autres puissent connaître

-ce que mon divin Fiat a fait et veut faire ainsi que son juste droit de régner parmi les générations humaines.

 

Tout ce qui a été fait dans la Création n’est pas entièrement connu par les créatures,

-ni l’amour qui fut le nôtre en la créant.

Les créatures ne savent pas comment chaque chose créée porte une note d’amour,

l’une étant distincte de l’autre,

chacune contenant un bien spécial pour les créatures

En effet leurs vies sont liées à la Création par des liens indissolubles.

Si la créature voulait se retirer des biens de la Création, elle ne pourrait pas vivre.

Qui pourrait lui donner l’air pour respirer, la lumière pour voir, l’eau pour boire, la nourriture pour se nourrir, la terre pour y marcher ?

 

Et alors que ma Divine Volonté a son acte continuel, sa vie et son histoire à faire connaître en chaque chose créée, la créature ne la connaît pas et vit de ma Volonté sans la connaître.

Et c’est pourquoi toutes sont dans l’attente.

La Création elle-même veut faire connaître une Volonté si sainte

 

Parce que je t’ai parlé avec tant d’amour de la Création et de ce que mon divin Fiat fait en elle, la Création montre son grand désir de vouloir être mieux connue.

D’autant plus qu’un bien qui n’est pas connu n’apporte pas la vie ni le bienfait qu’il contient.

 

Par conséquent, ma Volonté demeure comme stérile au milieu des créatures, sans produire la plénitude de sa vie en chacune d’elles, parce qu’elle n’est pas connue.

 

Après quoi je sentais en moi une force qui voulait suivre tous les actes que le divin Fiat avait accomplis dans la Création et la Rédemption.

Faisant cela, je me disais : « À quoi bon vouloir suivre le divin Vouloir en toute chose ? »

Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille,

tu dois savoir que tout ce qu’a fait ma Divine Volonté dans la Création et la Rédemption, elle l’a fait par amour pour les créatures.

Elle l’a fait pour que les créatures, en l’apprenant,

-s’élèvent dans ses actes pour la voir, l’aimer et unir leurs actes aux siens,

-afin de lui tenir compagnie et

-ajouter ne serait-ce qu’une virgule, un point, un regard, un ‘Je t’aime’ aux nombreuses œuvres et aux divins prodiges que,

-dans l’ardeur de son amour, mon Fiat a accomplis pour elles.

 

Lorsque tu suis le divin Fiat dans ses actes,

-il ressent ta compagnie et ne se sent plus seul.

-il ressent ton petit acte, ta pensée qui suit ses actes, et

-il se sent par conséquent payé de retour.

 

Mais si tu ne les suivais pas,

-il sentirait le vide de ta présence et de tes actes dans l’immensité de mon divin Vouloir et

-il s’écrierait avec tristesse :

« Où est la petite fille de ma Divine Volonté ?

Je ne la sens pas dans mes actes, je n’ai pas le plaisir de ses regards qui admirent ce que je fais pour me dire un ‘Merci’.

Je n’entends pas sa voix qui me dit ‘Je t’aime’. Oh ! que cette solitude me pèse. »

Et je te ferais entendre ses gémissements dans les profondeurs de ton cœur pour te dire : « Suis-moi dans mes œuvres – ne me laisse pas seul. »

Tu lui ferais du mal en ne faisant pas tes actes dans ma Divine Volonté Alors qu’en les suivant, tu Lui ferais du bien en lui tenant compagnie.

Si tu savais combien cette compagnie est agréable, tu serais plus attentive.

De même que mon divin Fiat ressentirait l‘absence de tes actes si tu ne Le suivais pas,

tu ressentirais toi aussi le vide de Ses actes dans ta volonté. Tu te sentirais seule, sans la compagnie de ma Divine Volonté qui aime tant vivre en toi. Ainsi tu sentira que ta volonté ne vit plus en toi.

 

Je me sentais dans l’immensité de la lumière du divin Fiat.

Oon pouvait voir dans cette lumière la Création tout entière en sortir alignée comme pour une naissance

Dans son désir de se délecter de ses œuvres, il semblait être dans l’acte de les créer et de les créer toujours en les préservant.

Et mon aimable Jésus, se manifestant hors de moi ,

dans l’acte de regarder la Création pour se glorifier de ses œuvres, me dit :

 

Ma fille, que la Création est belle !

comme elle nous glorifie, comme elle magnifie la puissance de notre Fiat! Elle n’est rien d’autre qu’un acte unique de notre divin Vouloir.

Bien que l’on puisse voir bien des choses, toutes différentes les unes des autres,

elles ne sont que l’effet de son acte unique

-qui jamais ne cesse et

-contient son acte opérant continuel.

Notre acte possède par nature, par sa propriété exclusive,

-la lumière,

-l’immensité et la multiplicité d’innombrables effets

 

Il n’est donc pas étonnant que

-lorsque notre Fiat forma son acte unique,

-il en sortit

l’immensité des cieux,

-la très éclatante lumière du soleil,

-la vastitude de la mer immense,

-la force du vent,

-la beauté des fleurs, des espèces de toutes sortes,

-et une puissance telle que,

-comme si la Création n’était qu’un petit souffle, une plume légère,

-notre Fiat la tient suspendue, sans aucun soutien, contenue uniquement dans sa force créatrice.

 

Oh ! Puissance de mon Fiat – que tu es insurpassable et inatteignable !

Tu dois savoir que

-c’est uniquement dans une âme où règne ma Divine Volonté, puisqu’elle règne dans toute la Création,

-que l’âme s’unit à l’acte unique de ma Volonté dans la Création pour recevoir le dépôt de tous les biens accomplis en elle.

 

En fait, cette grande machine de l’univers a été faite pour être donnée

à la créature,

-mais à la créature qui laisserait régner notre divin Vouloir. Il est juste

-que nous ne sortions pas de notre dessein établi,

-et que la créature reconnaisse et reçoive notre don.

Mais comment le recevoir si

-elle n’est pas dans notre maison

-c'est-à-dire, si elle n’est pas dans notre Divine Volonté ?

Il lui manquerait la capacité de le recevoir, et l’espace où le contenir.

Par conséquent, seule l’âme qui possède ma Divine Volonté peut le recevoir.

 

Ma Volonté trouve ses délices dans cet acte unique.

Comme elle était dans l’acte de créer pour l’amour de cette âme, elle lui fait ressentir son acte de création continuel

-des cieux,

-du soleil et

-de toute chose.

 

Elle lui dit :

« Vois combien je t’aime.

C’est uniquement pour toi que je continue à créer toutes ces choses.

Pour recevoir quelque chose de toi en retour, je me sers de tes actes

-comme matériaux pour étendre les cieux,

-comme matériaux de lumière pour former le soleil. et ainsi de suite pour tout le reste.

Plus tu fais des actes dans mon Fiat,

plus tu m’administres le matériau pour former en toi un plus grand nombre de belles choses.

Par conséquent, que ton vol dans ma Volonté ne s’arrête jamais. Ce sera pour moi l’occasion de toujours opérer en toi.

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans la Divine Volonté.

Faisant miens tous ses actes accomplis dans la Création et la Rédemption,

-je les offrais à la divine Majesté comme le plus beau cadeau que je pouvais lui faire

-en reconnaissance de mon amou.

 

Je me disais :

« Oh ! comme je voudrais avoir un ciel, un soleil, une mer, les fleurs de la terre et tout ce qui existe – tout à moi –

pour pouvoir donner à mon Créateur un ciel, un soleil qui seraient à moi, une mer et des fleurs qui tous diraient : « Je t’aime, je t’aime, je t’adore… »

 

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus, me serrant dans ses bras, me dit :

Ma fille, pour celle qui vit dans ma Volonté, tout lui appartient Sa volonté est une avec la nôtre.

Ainsi ce qui est à nous est à elle.

 

Par conséquent, tu peux nous dire en toute vérité :

« Je Vous donne mon ciel, mon soleil, et toute chose. »

L’amour de la créature s’élève dans notre amour et se place à notre niveau.

Dans notre divin Fiat, la créature reproduit notre amour, notre lumière, notre puissance, notre bonheur et notre beauté.

Nous nous sentons aimés

-non seulement avec notre propre amour redoublé,

-mais d’un amour puissant qui nous ravit et nous rend heureux.

Nous nous sentons aimés d’un tel amour par la créature qui vit dans notre Volonté.

Et par amour pour elle, nous aimons toutes les créatures d’un amour deux fois plus fort.

Parce que dans notre Fiat, l’acte de la créature perd la vie et le nôtre devient le sien.

Notre acte possède la source de lumière, de puissance et d’amour, la source de bonheur et de beauté. L’âme peut doubler, tripler – multiplier nos sources autant de fois qu’elle le veut.

Comme elle est dans notre Volonté, nous la laissons faire, nous lui donnons toute liberté, parce que tout ce qu’elle fait reste chez Nous. Rien ne sort de nos confins divins et et infinis Il n’y a donc aucun danger que nos biens puissent recevoir le moindre mal.

C’est pourquoi, si tu demeures toujours dans notre Divine Volonté,

ce qui est à nous est à toi, et

étant à toi, tu peux nous donner tout ce que tu veux.

 

Je me sentais ensuite attristée par bien des choses qu’il n’est nécessaire de dire ici. Mon adorable Jésus ajouta :

 

Ma fille, courage, je ne veux pas que tu t’attristes et je veux voir dans ton âme la paix et la joie de la Patrie céleste

Je veux que ta nature même exhale le parfum de Divine Volonté, qui est toute paix et bonheur.

Ma Volonté

-ne se sentirait pas bien en toi, et

-comme troublée dans sa lumière et son bonheur

si la paix et le bonheur éternels n’étaient pas en toi.

 

Et puis, ne sais-tu pas que celle qui vit dans mon divin Fiat se forme deux bras

? L’un est l’immutabilité, l’autre la fermeté dans l’action continuelle.

Avec ces deux bras, elle étreint Dieu de telle sorte qu’il ne peut pas se libérer de la créature D’autant plus qu’il aime la voir s’attacher à lui.

 

Par conséquent, tu n’as aucune raison de t’affliger, quelles que soient les circonstances.

parceuque tu as Dieu tout à toi.

Que ton seul soucis soit de vivre dans ce Fiat

-qui te donna la vie

-pour former la vie en toi.

Je m’occupe de tout le reste.

 

Je me sentais tout inquiète à propos du divin Fiat

Mille pensées occupaient mon esprit concernant ce que mon doux Jésus avait dit, spécialement sur son règne.

Et je me disais : « Mais, la Divine Volonté règne-t-elle sur la terre maintenant ?

Est-il vrai qu’elle est partout, qu’il n’est pas un point où elle n’existe pas. Mais a-t-elle son sceptre, son pouvoir absolu parmi les créatures ? »

Et mon esprit errait parmi toutes ces pensées

Mon aimable Jésus se manifesta hors de moi et me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté règne.

On peut la comparer à moi, Verbe éternel, qui en descendant du Ciel me suis enfermé dans le sein de ma céleste Mère.

Qui en savait quelque chose ? Personne, pas même saint Joseph ne savait, au début de ma Conception, que j’étais déjà parmi eux.

Seule mon inséparable Mère était au courant de tout. Ainsi le grand prodige de ma descente du Ciel sur la terre avait eu lieu, en réalité.

Tandis que dans mon immensité, j’existais partout – le Ciel et la terre immergés en moi, j’étais enclos avec ma Personne dans le sein maternel de la Reine immaculée

personne ne me connaissait,

j’étais ignoré de tous.

 

Ainsi, ma fille, c’est ici le premier pas du parallèle entre

-moi, Verbe divin, quand je descendis du Ciel, et

-ma Divine Volonté qui fait ses premiers pas pour venir régner sur la terre.

 

Tout comme je dirigeai mes premiers pas vers la Vierge Mère, ma Volonté dirige ses premiers pas en toi .

 

Comme elle t’a demandé ta volonté et que tu la lui as abandonnée, elle a

immédiatement formé son premier acte de conception dans ton âme A mesure qu’elle manifestait ses connaissances, t’administrant ses

nombreuses et divines gorgées, elle formait sa vie et donnait le départ à la formation de son Royaume.

Mais durant très longtemps, qui en a su quoi que ce soit ? Personne ; il n’y avait que toi et moi.

Après quelque temps, mon représentant, celui qui te dirigeait, a pris conscience de ce qui se passait en toi – symbole de mon représentant, saint Joseph, qui devait apparaître comme mon père devant les créatures, et qui, avant que je ne sorte du sein maternel, eut le grand honneur et le grand don de savoir que j’étais déjà parmi vous.

 

Après ce premier pas, j’ai fait le second :

-je suis allé naître à Bethléem, et j’ai été reconnu et visité par les bergers de l’endroit.

Mais ce n’étaient pas des gens influents et ils ont gardé pour eux la merveilleuse nouvelle que j’étais déjà venu sur terre.

Par conséquent, ils ne se sont pas employés à me faire connaître, à répandre partout ma nouvelle, et j’ai continué à être le Jésus caché et inconnu de tous.

Mais bien qu’inconnu, j’étais déjà parmi eux

symbole de ma Divine Volonté :

Bien souvent, d’autres parmi mes représentants sont venus à toi, de près comme de loin,

et ils ont entendu

la merveilleuse nouvelle du règne de ma Divine Volonté,

les connaissances la concernant, et

combien elle veut être reconnue. Mais

les uns en raison d’un manque d’influence,

les autres faute de volonté,

ne se sont pas chargés de la répandre et elle est restée inconnue et ignorée, bien qu’elle existât déjà parmi eux.

 

Parce qu’elle n’est pas connue, elle ne règne pas

elle règne seulement en toi,

out comme je n’étais qu’avec ma céleste Maman et mon père nourricier, saint Joseph.

 

Le troisième pas de ma venue sur terre est l’exil.

Cela est arrivé à cause de la visite des Rois Mages qui ont éveillé l’intérêt de quelques-uns qui se sont mis à ma recherche.

Ce qui a rendu Hérode craintif et, au lieu de se joindre à eux pour me rendre visite, il voulut conspirer contre moi pour me tuer et j’ai été forcé de partir en

exil.

 

Symbole de ma Divine Volonté : il arrive souvent qu’un intérêt soit éveillé, qu’on veuille la faire connaître en la publiant. Mais – rien !

Certains ont peur,

d’autres craignent de se compromettre, d’autres n’ont pas envie de se sacrifier.

Tantôt sous tel prétexte, tantôt sous un autre, tout finit pas des paroles, Ma Divine Volonté demeure exilée, loin du cœur des créatures.

Et tout comme je ne suis pas parti pour le Ciel, mais que dans mon exil, je suis resté parmi les créatures.

Ce n’est qu’avec ma divine Mère et avec saint Joseph qui me connaissaient très bien que je formais leur paradis sur terre, alors que pour les autres, c’était comme si je n’existais pas.

De de la même manière,

-ayant formé sa vie en toi avec tout le cortège de ses connaissances,

-s’il n’en reçoit pas les effets, le dessein pour lequel il s’est fait connaître, comment mon Fiat peut-il partir ?

En fait, lorsque nous décidons d’accomplir une œuvre, un bien, personne ne peut nous en empêcher.

En dépit de l’exil et du fait qu’il soit caché, tout comme je l’ai fait

vivant ma vie publique et me faisant connaître après trente années de vie cachée –

mon divin Vouloir ne sera plus capable de rester toujours caché.

Mais il obtiendra de se faire connaître pour régner parmi les créatures.

Par conséquent, sois attentive et apprécie le grand don de ma Divine Volonté dans ton âme.

 

 

Je me sentais tout abandonnée dans le divin Fiat, suivant et offrant tous ses actes de Création et de Rédemption.

 

Parvenue à la conception du Verbe, je me disais :

« Comme je voudrais, dans la Divine Volonté, faire mienne la conception du Verbe

afin d’être capable d’offrir à l’Être suprême l’amour, la gloire et la satisfaction comme si le Verbe était de nouveau conçu. »

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

dans ma Divine Volonté l’âme a tout en son pouvoir.

Il n’est rien de ce que notre Divinité ait fait, dans la Création comme dans la Rédemption, dont notre divin Fiat ne possède la source.

Il ne perd aucun de nos actes, mais il en est le dépositaire. Celle qui possède notre divin Vouloir, possède la source

-de ma conception, de ma naissance,

-de mes larmes, de mes pas, de mes œuvres et de toute chose. Nos actes ne s’épuisent jamais.

Lorsqu’elle se souvient de ma conception et veut l’offrir,

ma conception est renouvelée comme si j’étais de nouveau conçu. Je renais à une nouvelle naissance.

 

Mes larmes, mes souffrances, mes pas et mes œuvres

renaissent pour une vie nouvelle et

répètent le grand bien que j’ai accompli dans la Rédemption.

 

Ainsi l’âme qui vit dans notre Divine Volonté est la répétitrice de nos actes. Parce que rien dans la Création de ce qui fut créé, ait été dispersé. Ainsi tout de la Rédemption renaît continuellement.

Mais qui nous y incite ?

Qui nous donne l’occasion d’utiliser nos sources, de renouveler nous œuvres? Celle qui vit dans notre Volonté.

 

En vertu de ma Volonté la créature participe à notre puissance créatrice. Ainsi elle peut faire renaître toute chose à une vie nouvelle.

Avec ses actes, ses offrandes et ses supplications, elle met nos Sources continuellement en mouvement.

Ceux-ci mues comme par une brise agréable, forment des vagues. Débordant avec nos actes, elles se multiplient et grandissent infiniment.

Nos sources sont symbolisées par la mer..

-Si le vent ne l’agite pas,

-si les vagues ne sont pas formées,

les eaux ne débordent pas et les villes ne sont pas arrosées.

 

C’est la même chose avec nos Sources et toutes nos Oeuvres :

-si notre divin Fiat ne veut pas les mouvoir,

-ou si celle qui vit en lui ne pense pas à former une brise avec ses actes, même s’ils sont pleins à ras bord,

ils ne débordent pas à l’extérieur pour multiplier leurs biens au bénéfice des créatures.

 

De plus, pour celle qui vit dans notre divin Fiat, ses actes, à mesure qu’elle les forme,

-montent jusqu’au commencement d’où est venue la créature. Ils ne restent pas en bas, mais

-ils montent très haut à la recherche du sein de Celui d’où est sorti le premier acte de son existence.

Ces actes entourent le commencement, qui est Dieu, comme des actes divins. En voyant les actes de la créature dans sa Divine Volonté, Dieu les reconnaît comme siens et se sent aimé et glorifié comme il le veut, par son propre amour et sa propre gloire.


Je faisais ma ronde dans la Création. Je suivais les actes du divin Fiat

depuis l’Éden jusqu’à la descente du Verbe divin sur la terre. En faisant cela, je me disais :

« Et pourquoi le règne de la Divine Volonté n’est-il pas venu sur terre avant que le Fils de Dieu ne descende du Ciel ? »

Et mon doux Jésus, profitant de ce que je pensais… Ou plutôt, il me semble que lorsqu’il veut me parler,

-il me donne les réflexions,

-il fait se lever en moi des doutes et des difficultés, et le désir de savoir bien des choses sur son Royaume.

 

Alors que lorsqu’il ne veut pas me parler, mon esprit est muet, je suis incapable de réfléchir à quoi que ce soit, et je parcours les actes de la Divine Volonté dans sa lumière.

Alors mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, le règne de ma Divine Volonté ne pouvait pas venir sur terre avant ma venue

parce qu’il n’y avait pas d’humanité qui possédât, autant que cela soit possible pour une créature, la plénitude de mon divin Fiat.

Sans cela, il n’y avait aucun droit de l’accorder ni à l’ordre divin ni à l’ordre humain.

Le Ciel était fermé.

Les deux volontés, l’humaine et la divine, semblaient se regarder d’un air renfrogné. L’homme se sentait incapable de demander un bien si grand. A tel point qu’il ne voulait même pas y penser.

En toute justice, Dieu était dans l’impossibilité de le lui donner.

Avant ma venue sur terre, Dieu et la créature étaient l’un pour l’autre comme le soleil et la terre.

La terre ne possède pas le germe par lequel, en l’arrosant, elle peut former le

rejeton pour donner la plante de cette semence.

Le soleil, ne trouvant pas le rejeton, ne peut pas communiquer les effets qu’il possède pour former, de sa vertu vivifiante, la forme et le développement de cette plante.

 

La terre et le soleil sont alors comme des étrangers l’un pour l’autre.

On peut dire, s’ils avaient la raison, qu’ils se regardent d’un œil mauvais. Parce que la terre ne peut pas produire ni recevoir un bien si grand.

Et le soleil ne peut pas le lui donner.

 

Tel était l’état de l’humanité sans le germe de mon Fiat. S’il n’y a pas de semence, il est vain d’espérer une plante.

Avec ma venue sur terre, le Verbe divin s’est revêtu de chair humaine. Par cela, il forma le greffon avec l’arbre de l’humanité.

Mon Humanité se prêta à servir de germe au Verbe éternel.

Ma Divine Volonté forma le nouveau greffon avec ma volonté humaine. J’étais la tête de toutes les générations humaines.

Ainsi,’avec justice, du côté humain comme du côté divin

ils furent capables de recevoir le règne de ma Divine Volonté, et

Dieu pouvait la donner.

Lorsqu’un greffon est posé, il assimile la force des nouvelles humeurs

pas immédiatement ,

mais petit à petit

Par conséquent, au tout début il donne peu de fruits

A mesure qu’il se forme, les fruits augmentent, deviennent plus gros et plus savoureux, jusqu’à ce que l’arbre entier soit formé, chargé de branches et de fruits.

Tel est le greffon posé par moi sur l’arbre de l’humanité.

Environ deux mille ans ont passé et l’humanité n’a pas reçu toutes les humeurs de mon greffon

Mais il y a des raisons d’espérer parce que le germe, le greffon, est là . Par conséquent la créature peut le demander.

Maintenant Dieu peut Le donner parceque

-mon Humanité possédait ma Divine Volonté par nature en vertu du Verbe fait chair,

Ainsi mon Humanité en a redonné les droits à l’homme et à Dieu

 

C’est pourquoi tout ce que j’ai fait dans la Rédemption

n’est rien d’autre que préparation, arrosage et culture

pour que se développe ce céleste greffon

posé par moi entre les deux volontés, la volonté humaine et la Divine Volonté.

 

Comment le règne de la Divine Volonté aurait-il pu venir avant ma venue

sur terre

si manquaient :

-le greffon

-le principe de sa vie, ses actes en opération dans l’âme et

-son premier acte dans l’acte de l’œuvre humaine

afin d’étendre son Royaume dans chacun de leurs actes ?

 

Mon divin Fiat, avec sa puissance et son immensité étendit partout son empire,

Cependant,

il n’était pas présent dans la volonté humaine,

comme principe de vie

mais uniquement en puissance et en immensité.

 

C’était la condition dans laquelle se trouvent le soleil et la terre :

-le soleil revêt la terre de sa lumière et donne aussi ses effets,

-mais la terre ne devient pas le soleil et le soleil ne devient pas la terre

 

Parce que

-le soleil et la terre ne sont pas fusionnés ensemble de manière à former la vie l’un dans l’autre.

Par conséquent ils restent des corps étrangers qui ne se ressemblent pas Le soleil l’illumine, la réchauffe, lui communique ses admirables effets

Mais il ne communique pas sa vie et la terre n’abandonne pas au soleil son droit de vie.

Ainsi la terre sera toujours la terre et le soleil sera toujours le soleil.

 

Tel est l’état où se trouvait et se trouve encore ma Divine Volonté Tant que l’homme n’abandonnera pas sa volonté dans la mienne,

-ma Volonté ne pourra pas placer son principe de vie dans la volonté humaine,

-la fusion de l’Une avec l’autre ne pourra pas avoir lieu, la créature sera toujours la créature

-sans la ressemblance et la vie de son Créateur dans les profondeurs de son âme,

-que seul mon divin Fiat peut former.

 

Par conséquent,

-il y aura toujours dissemblance et distance,

même si mon divin Vouloir l’illumine et lui communique ses admirables effets

-par bonté et libéralité, et

-en vertu de la puissance et de l’immensité qu’il possède par nature.

 

D’autant plus que, en péchant, en faisant sa volonté humaine, Adam a

-non seulement formé le ver dans le bois à la racine de l’arbre de l’humanité,

-mais il y ajouta le greffon

un greffon qui communiqua toutes les mauvaises humeurs qu’au cours des siècles

le greffon d’Adam produirait dans l’arbre de l’humanité.

 

Au commencement, un greffon

-ne peut produire ni un grand bien ni de grands maux.

-mais uniquement le commencement du mal et du bien.

 

En fait, Adam

-n’a pas commis les nombreux maux des générations humaines,

-mais il a fait uniquement le greffon

Il fut pourtant la cause des torrents de maux.

 

Comme il n’avait pas immédiatement le greffon opposé de ma venue sur terre. Mais que des siècles et des siècles devaient s’écouler.

Ainsi

-les humeurs mauvaises continuaient à grandir,

-les maux se multipliaient, et

-l’on ne pouvait même pas penser au Royaume de ma Divine Volonté.

 

Lorsque je suis venu sur terre,

avec ma Conception, j’ai formé dans l’arbre de l’humanité le greffon opposé . Ainsi les maux ont commencé à cesser, les humeurs mauvaises à être détruites .

 

Ainsi, tout l’espoir est là que le Royaume de ma Divine Volonté sera formé parmi les générations humaines.

Les nombreuses vérités sur mon divin Fiat que je t’ai manifestées sont des gorgées de vie qui

-tantôt arrosent,

-tantôt cultivent et font pousser les humeurs de l’arbre de l’humanité greffé par moi.

 

La vie de mon divin Fiat

-est entrée dans l’arbre de mon Humanité et

-a formé le greffon,

 

Ainsi il y a toutes les raisons d’espérer que mon Royaume

-aura son sceptre,

-son juste règne et

-son commandement parmi les créatures. Par conséquent, prie et ne doute pas.

 

Je suis comme absorbée dans le doux enchantement du Fiat omnipotent.

Je ne peux voir que ses actes pour placer mon « Je t’aime » comme un sceau sur chacun d’eux afin de demander le règne de sa Divine Volonté parmi les créatures.

 

Je voyais en esprit devant moi une grande roue de lumière qui couvrait toute la terre.

Le centre de la roue n’était que lumière.

De nombreux rayons en sortaient tout autour comme autant d’actes accomplis par le divin Fiat.

J’allais de l’un à l’autre pour

y placer le sceau de mon « Je t’aime » et

le laisser sur chaque rayon, demandant continuellement l,e règne de sa Divine Volonté.

 

Je faisais cela lorsque mon toujours aimable Jésus, se manifestant hors de moi,

Il me dit :

 

Ma fille,

pour celle qui vit dans ma Divine Volonté et forme ses actes en elle, ces actes restent l’œuvre de la créature,

Ils engagent Dieu à lui donner :

-les droits d’un Royaume si saint, et par conséquent

-les droits de le faire connaître et de le faire régner sur la terre.

 

En fait, l’âme qui vit dans mon Fiat

acquiert de nouveau tous les actes de mon Fiat accomplis pour l’amour des créatures.

 

Dieu lui fait la conquérante, pas seulement de sa Volonté, mais de toute la Création.

Il n’y a aucun acte de ma Création où la créature ne place pas son acte, ne serait-ce qu’un

« Je t’aime », un « Je t’adore », etc.

Ayant ainsi placé quelque chose d’elle-même,

-tout demeure lié, et

-mon Fiat se sent heureux d’avoir finalement trouvé la créature à qui il peut donner

ce qu’avec tant d’amour il voulait donner depuis le tout début de la Création de tout l’univers.

Par conséquent, en vivant dans ma Divine Volonté, la créature

-entre dans l’ordre divin,

-devient propriétaire de ses œuvres.

En droit, elle peut donner et demander pour les autres ce qui lui appartient.

 

Et comme elle vit dans ma Divine Volonté, ses droits sont divins, non pas humains.

Chacun de ses actes est un appel qu’elle lance à son Créateur

 

Avec son très divin empire, elle lui dit :

« Donnez-moi le Royaume de Votre Divine Volonté

-pour que je puisse le donner aux créatures afin

-qu’Il puisse régner parmi elles et

-que toutes puissent vous aimer d’un amour divin, et être toutes réordonnées en vous. »

 

Tu dois savoir que

chaque fois que tu fais ta ronde dans ma Volonté pour y placer quelque chose de toi,

tu acquiers un droit divin de plus pour demander un Royaume si saint.

 

C’est pourquoi, lorsque tu fais ta ronde,

toutes les œuvres de la Création se présentent devant toi et

toutes celles de la Rédemption t’entourent

dans l’attente de recevoir, chacune à son tour, ton acte, pour te donner la récompense de l’acte de nos œuvres.

Tu continues à les suivre les unes après les autres

-pour les reconnaître, les embrasser, placer ton petit « Je t’aime » et ton baiser d’amour

-pour te les acquérir.

 

Dans notre Fiat il n’y a ni « tien » ni « mien » entre le Créateur et la créature. Tout est en communion. Par conséquent, de droit, elle peut demander tout ce qu’elle veut.

 

Oh ! combien je me sentirais triste et affligé

si, parmi tant de mes souffrances et de mes actes accomplis lorsque j’étais sur terre,

la petite fille de ma Divine Volonté

-ne les reconnaissait même pas et

-n’essayait de placer autour de mon acte le cortège de son amour et de son acte.

Comment pourrais-je t’en donner le droit si tu ne les reconnaissais pas ? Et encore moins pourrais-tu les faire tiens.

La reconnaissance de nos œuvres

-n’est pas seulement un droit que nous donnons,

-mais une possession.

 

Par conséquent, si tu veux que règne ma Divine Volonté,

parcours toujours notre Fiat,

reconnais toutes nos œuvres, de la plus petite à la plus grande,

place ton acte en chacune d’elles. Et tout te sera accordé.


Mon abandon dans le Fiat continue

Il me semble que toute la Création et les nombreuses œuvres qu’elle contient

sont mes chères sœurs

mais si bien liées à moi que nous sommes inséparables. Car une est la Volonté qui nous anime.

Tout ce que Jésus a fait sur la terre forme ma vie

Je me sens comme pétrie avec Jésus et tous ses actes.

 

Je me sentais donc entourée

Au centre de toutes choses je pouvais voir mon doux Jésus, taciturne Il était pourtant au milieu de nombreuses œuvres

Mais tout était silence et il n’avait personne à qui dire un mot Les plus belles œuvres étaient muettes pour lui.

Puis, me tirant à lui, Il me dit :

 

Ma fille, je suis le centre de toute la Création, mais un centre « seul ». Tout est autour de moi, tout dépend de moi.

Mais comme les choses créées n’ont pas de raison, elles ne me tiennent pas compagnie

Elles me rendent gloire, elles m’honorent, mais elles ne brisent pas ma solitude.

Les cieux ne parlent pas, le soleil est muet,

la mer fait du tumulte avec ses vagues, murmure tacitement, mais elle ne parle pas.

 

C’est la parole qui brise la solitude.

Deux êtres qui, par des mots, échangent leurs pensées, leurs affections et ce qu’ils veulent faire – voilà la plus belle joie, la plus pure fête, la compagnie la plus douce.

Leurs secrets, manifestés par des mots, forment la plus chère harmonie.

 

-Et si ces deux êtres se fondent dans leurs sentiments, dans leurs affections,

-et que l’un voit sa volonté dans l’autre, c’est la chose la plus agréable qui soit parce que l’un voit sa vie dans l’autre.

C’est un grand don que la parole :

elle est une effusion de l’âme, un épanchement de l’amour ;

elle est la porte de la communication, l’échange des joies et des peines.

La parole est le couronnement des œuvres.

En fait, qui a formé et couronné l’œuvre de la Création ?

La parole de notre Fiat. Quand il parla, les prodiges de nos œuvres surgirent, les unes plus belles que les autres. La parole forma la plus belle couronne pour l’œuvre de la Rédemption. Oh ! si je n’avais pas parlé, l’Évangile n’existerait pas et l’Église n’aurait rien à enseigner aux peuples. Le grand don de la parole a plus de prix que le monde tout entier.

 

Aussi, fille de mon divin Vouloir, veux-tu savoir qui brise ma solitude au milieu de tant de mes œuvres ? Celle qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle vient au milieu de ce cercle, et elle me parle. Elle me parle de mes œuvres,

elle me dit qu’elle m’aime pour chaque chose créée,

elle m’ouvre son cœur et me parle de ses secrets les plus intimes.

Elle me parle de mon divin Fiat et de sa peine de ne pas le voir régner.

 

Et mon Cœur, en l’écoutant, sent dans le sien son propre amour et sa propre peine.

il se sent représenté de nouveau.

A mesure qu’elle parle, mon divin Cœur se gonfle d’amour, de joie.

 

Incapable de la contenir,

- j’ouvre ma bouche et je parle, je parle abondamment.

-J’ouvre mon Cœur et je répands mes secrets les plus intimes dans son cœur.

 

Je lui parle de ma Divine Volonté qui est l’unique dessein de toutes nos œuvres.

En lui parlant, je ressens une compagnie véritable,

mais une compagnie qui parle,

pas une compagnie muette,

une compagnie qui me comprend,

qui me rend heureux, et

en qui je peux me confier.

 

Tout ce que je t’ai manifesté sur ma Divine Volonté n’a-t-il pas été

-un épanchement d’amour,

-une transfusion de vie

qui s’est opérée entre nous et qui, lorsque je te parlais, servait

-à nous réjouir et

-à former la plus douce et la plus agréable compagnie ?

 

Une âme qui vit dans ma Divine Volonté est tout pour moi. Elle compense pour le mutisme de mes œuvres envers moi . Elle me parle pour toutes.

Elle me rend heureux. Je ne me sens plus seul.

En ayant quelqu’un à qui faire le grand don de ma parole,

-je ne suis plus laissé là comme le Jésus muet qui n’a personne à qui dire un seul mot.

Je suis alors le Jésus qui parle et qui a sa compagnie .

Mais quand je veux parler, si mon Fiat n’est pas présent, je ne serai pas compris.

 

Après quoi mon pauvre petit esprit continua à errer dans le divin Fiat Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ma Divine Volonté simplifie la créature.

Elle la vide de tant de choses qui n’appartiennent pas à ma Volonté. Ainsi il ne reste de l’être humain qu’un complexe de simplicité.

Simples sont le regard, la parole, les manières, les pas.

On peut voir en elle, comme dans un miroir, la marque de la divine simplicité.

Par conséquent, lorsque ma Divine Volonté régnera sur la terre,

-le faux-semblant,

-le mensonge,

que l’on peut dire être à l’origine du mal, n’existeront plus.

 

La simplicité, origine de tout bien véritable, sera la véritable caractéristique qui montrera qu’ici règne la Divine Volonté.

 

Tu dois savoir que notre amour pour celle qui se laisse dominer par notre divin Fiat

est si grand que tout ce que nous voulons que la créature fasse

-soit d’abord formé en Dieu lui-même,

et passe ensuite en elle.

Et comme sa volonté et la nôtre sont une,

-elle conserve cet acte comme étant le sien et

-elle nous le répète autant de fois que nous le voulons.

Celle qui vit dans notre divin Vouloir

-est ainsi porteuse de nos œuvres

-qu’elle copie et répètent continuellement.

 

Avec cet œil de lumière qu’elle possède, don de notre divin Vouloir,

-elle fixe son regard sur son Créateur pour voir ce qu’il fait

-afin de pouvoir l’absorber en elle pour lui dire :

« Je ne veux rien faire d’autre que ce que fait votre adorable Majesté. »

Et nous nous sentons doublement heureux,

non que nous ne soyons pas heureux sans la créature, car en nous, le bonheur est notre nature,

mais parce que nous voyons la créature heureuse.

 

En vertu de notre Volonté,

-elle se rapproche de notre ressemblance,

-elle aime avec notre amour et

-elle nous glorifie avec nos œuvres.

 

Nous sentons que la puissance créatrice de notre Fiat

nous reproduit et

forme notre vie et nos œuvres dans la créature.

 

Le divin Fiat m’absorbe complètement dans sa lumière. Pour me donner son acte premier de vie,

cette lumière palpite dans mon cœur et

me fait sentir la palpitation

de sa lumière, de sa sainteté, de sa beauté et de sa puissance créatrice.

 

Ma petite âme me semble être une éponge tout imprégnée de ces divins battements.

Incapable de tout contenir à cause de sa petitesse et

se sentant brûlée par les rayons ardents du Soleil du divin Fiat, elle répète de façon spasmodique :

 

« Fiat ! Fiat ! »

Ayez pitié de ma petitesse.

Je ne peux contenir toute ta lumière – je suis trop petite. Alors, vous-même, fais de la pace en moi, pour que

je puisse en garder davantage, et

je ne sois plus étouffée par cette lumière que je ne peux pas embrasser complètement,

afin que je puisse la contenir dans ma petite âme. » Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me dit :

*Ma petite fille, courage.

Il est vrai que tu es trop petite.

Mais tu dois savoir que uniquement les petits

-entrent et

-vivent

dans la lumière de mon Divin Fiat.

Pour chaque acte que ces petits font dans ma Divine Volonté, ils étouffent le leur.

Ainsi ils accordent une douce mort à la volonté humaine,

Parce dans la mienne, il n’y a ni place ni endroit où la laisser opérer. Le vouloir humain n’a ni raison ni droit.

Il perd sa valeur devant une raison et un droit d’une Divine Volonté.

 

Ce qui se passe entre la Divine Volonté et la volonté humaine est comparable à un petit garçon qui, tout seul, semble capable de dire et de faire quelque chose.

Mais placé devant quelqu’un qui possède toutes les sciences et tous les arts, le pauvre petit perd sa valeur, reste muet et incapable de faire quoi que ce soit Il demeure fasciné et enchanté par l’aimable discours et l’habileté du savant.

 

Ma fille, voilà ce qui arrive :

le petit sans le grand a l’impression qu’il peut faire quelque chose. Mais devant le grand, il se sent plus petit qu’il ne l’est.

Plus encore lorsqu’il se trouve devant la hauteur et l’immensité de ma Divine Volonté.

 

Or tu dois savoir que chaque fois que l’âme opère dans ma Divine Volonté,

-elle se vide de la sienne et

-elle forme autant de portes par où la mienne peut entrer. C’est comme une maison qui posséderait un soleil intérieur :

plus elle a de portes, plus les rayons peuvent sortir par ces portes.

Ou c’est comme une pièce de métal avec des trous qui serait placée devant le soleil :

plus elle a de trous et

plus chaque petit trou est rempli de lumière et possède le rayon de lumière.

 

Telle est l’âme.

Plus elle accomplit d’actes dans ma Divine Volonté, plus elle lui donne d’entrées,

au point de devenir tout irradiée par la lumière de mon divin Fiat.

 

Après cela, je poursuivais ma ronde dans la Création

pour suivre en elle les actes du Fiat Suprême. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, il y a

une grande différence entre la création de tout l’univers et la création de l’homme.

 

 Dans la première, il y eut notre acte de création et de préservation.

Après que tout eût été ordonné et harmonisé, nous n’avons rien ajouté qui fût nouveau.

Par contre, dans la création de l’homme,

-il n’y eut pas seulement l’acte de création et de préservation,

-mais l’acte actif lui fut ajouté – et d’une activité toujours nouvelle.

Cela parce que l’homme a été créé à notre image et à notre ressemblance.

 

L’Être suprême est un acte nouveau continuel.

L’homme devait posséder lui aussi l’acte nouveau de son Créateur, qui devait lui ressembler d’une certaine manière.

Notre acte actif de nouveauté continuelle était à l’intérieur et à l’extérieur de lui

.

En vertu de cela – notre acte actif – l’homme peut être et il est toujours

-nouveau dans ses pensées,

-nouveau dans ses paroles,

-nouveau dans ses œuvres.

Combien de choses nouvelles ne sortent-elles pas de l’humanité ?

 

L’homme ne produit pas son acte nouveau de manière continuelle, mais par intervalles.

C’est parce qu’il ne se laisse pas dominer par ma Divine Volonté.

 

Que la création de l’homme était belle !

Il y avait notre acte créateur, notre acte de préservation et notre acte agissant.

 

Nous avons

-infusé en lui, -comme vie, notre Divine Volonté dans son âme, et

-créé notre amour comme sang de son âme.

C’est pourquoi nous l’aimons tant .

Car il est non seulement notre œuvre, comme le reste de la Création. Mais il possède de façon réelle une partie de notre vie.

Nous sentons en lui la vie de notre amour. Comment ne pas l’aimer ?

Qui n’aime pas ses propres choses ?

Et ne pas les aimer serait contre nature.

 

Par conséquent, notre amour pour l’homme tient de l’incroyable. La raison est claire.

Nous l’aimons parce que

-il est sorti de nous,

-il est notre enfant, et une naissance de notre Être même.

Et si l’homme ne répond pas à notre amour,

s’il ne nous abandonne pas sa volonté pour conserver la nôtre, il est plus que barbare et cruel

envers son Créateur et

envers lui-même

 

Parce que sans reconnaître son Créateur et sans l’aimer, il forme un labyrinthe de misères, de faiblesses,

à l’intérieur comme à l’extérieur de lui-même.

Il perd son vrai bonheur.

En rejetant notre Divine Volonté,

il se tient à distance de son Créateur,

l détruit le principe de sa création,

consume le sang de notre amour dans son âme,

pour laisser le poison de sa volonté humaine couler en elle.

 

Par conséquent,

-jusqu’à ce que notre Volonté soit reconnue et forme son Royaume parmi les créatures, -l’homme restera toujours un être désordonné et sans la ressemblance de celui qui l’a créé.

 

Je suis toujours dans le saint héritage du divin Fiat. Plus je pénètre en lui, plus je suis portée à l’aimer Plus je me déplace en lui, plus il se dévoile

plus il se fait connaître.

Il me dit :

 

« Vis toujours dans le précieux héritage qui te fut donné avec tant d’amour. Il t’appartient.

Il sera toujours à toi, inséparable de toi.

Jamais je ne permettrai que ma petite fille ne ressente pas

-la palpitation de ma lumière,

-l’haleine de mon souffle balsamique,

-la vie de ma Divine Volonté. »

 

Tandis que mon petit esprit errait dans le divin Vouloir,

mon aimable Jésus, sortant de cette lumière du divin Fiat, me dit :

 

Ma fille,

Le soleil possède la force de l’unité de sa lumière, don de son Créateur. Ainsi, sa lumière n’est pas sujette

à la séparation,

pas même à la dispersion d’une seule goutte de sa lumière.

 

Par conséquent, en vertu de cette unité de lumière que possède le soleil,

il n’est rien de ce qu’il touche ou revêt à quoi il ne donne ses précieux effets.

 

Le soleil semble jouer avec la terre.

il donne son baiser de lumière à chaque créature, à chaque plante,

il embrasse toute chose de sa chaleur,

il semble souffler et communiquer les couleurs, la douceur, les saveurs.

Il accorde ses effets en abondance, cependant,

Il garde jalousement la moindre goutte de toute cette lumière qu’il possède pour soi-même .

Pourquoi cela ? Parce qu’il veut

-conserver les droits de sa création et

-ne rien disperser de ce que Dieu lui a donné. Oh ! si le soleil dispersait sa lumière,

il arriverait finalement que, peu à peu, le soleil ne serait plus soleil.

 

Les premiers droits de la création de toutes les choses, y compris l’homme, sont

-sacrés,

-justes et

-saints.

En toute justice, tous devraient se tenir au premier acte, tels qu’ils furent créés. Seul l’homme ne sut conserver le grand honneur de la façon dont il fut créé par

Dieu.

Cela lui a coûté énormément.

Pour cette raison tous les maux lui sont tombés dessus.

 

*Or, ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté possède les droits de sa création.

Elle vit dans l’unité de son Créateur, mieux que le soleil. Elle reproduit des effets de l’unité divine.

Dans cette unité, elle rassemble tout, embrasse tout et réchauffe tout un chacun.

Par le souffle de la divine unité, elle produit dans le cœur des créatures tous les effets que le Royaume de la grâce possède.

Mieux que le soleil elle joue et touche toute chose.

Par son toucher, elle apporte la sainteté, la vertu, l’amour, la douceur divine. Elle voudrait tout et tous enfermer dans l’unité de son Créateur.

 

Même si elle veut donner tout, elle conserve jalousement les droits de sa création,

c'est-à-dire la Volonté de son Créateur comme son premier acte et l’origine de sa création.

 

Elle dit à tous :

« Je ne peux pas descendre de l’intérieur du divin Fiat. Je ne veux pas non plus en perdre une seule goutte.

Car je perdrais alors mes droits et cje ne veux pas faire cela. C’est plutôt à vous de venir, et la Volonté de tous sera une.

Ainsi nous vivrons tous une vie commune.

Mais tant que vous resterez en bas, au niveau de la volonté humaine, comme le soleil, je vous donnerai les effets de la Divine Volonté.

Cependant, sa vie sera toujours mienne.

 

Je prierai en vous attendant dans la Volonté de notre Créateur. » L’âme qui vit dans ma Volonté est le vrai soleil,

-en qui apparemment on ne voit rien d’autre que de la lumière et

-on ne sent rien d’autre que de la chaleur,

mais que de biens n’y a-t-il pas à l’intérieur en plus de la lumière et de la chaleur ?

 

Combien d’effets ?

La vie et les biens de la terre sont contenus dans la lumière et la chaleur. De la même manière,

avec celle qui vit dans mon divin Fiat, on ne voit en apparence qu’une créature, mais à l’intérieur se trouve une Divine Volonté

-qui soutient tout – le Ciel et la terre, et

-qui ne veut pas laisser inactive celle qui possède un si grand bien.


*Je m’inquiétais au sujet de la publication de la Divine Volonté

J’aurais voulu à tout prix empêcher que certaines choses me concernant, et beaucoup d’autres choses que mon bien-aimé Jésus m’avait dites, soient publiées.

C’était comme un fer dans mon âme qui pénétrait jusqu’à la moelle de mes os.

Et je me disais : «Mon bienheureux Jésus aurait pu commencer par parler de son adorable Volonté, et ensuite de tout le reste.

Il m’aurait ainsi épargné cette souffrance qui me transperce.»

J’épanchais ainsi mon amertume lorsque mon toujours aimable Jésus, toute bonté, me serra dans ses bras et me dit :

 

*Ma fille, courage, ne perds pas la paix.

 

La paix est mon parfum, mon air, l’effet que produit mon souffle.

Ainsi dans l’âme où il n’y a pas de paix, je ne me sens pas dans mon palais royal.

Je ne suis pas à l’aise.

Ma Divine Volonté, qui est paix par nature, se sent comme le soleil lorsque les nuages s’approchent et empêchent la lumière de briller sur toute la terre.

 

On peut dire que lorsque l’âme n’est pas en paix, quelles que soient les circonstances,

c’est pour elle un jour de pluie.

Le Soleil de ma Volonté n’est plus en mesure de lui communiquer sa vie, sa chaleur, sa lumière.

Par conséquent, calme-toi, et ne forme pas des nuages dans ton âme.

Ils me nuisent et je ne peux pas dire :

« Je suis dans cette créature avec ma paix éternelle, mes joies, et avec la lumière de ma céleste Patrie. »

Fille de mon divin Vouloir, tu dois savoir que je suis l’ordre. Par conséquent toutes mes œuvres sont ordonnées.

Vois comme la Création est ordonnée. La raison de la Création était l’homme.

Pourtant je n’ai pas créé l’homme en premier.

Je n’aurais pas été ordonné si je l’avais fait.

 

Où mettre cet homme ? Où le placer ?

 

-Sans le soleil qui devait l’illuminer,

-sans le pavillon des cieux qui devait lui servir de chambre,

-sans les plantes qui le nourriraient, tout était désordre.

 

Mon Fiat a réordonné et créé toutes choses.

Après avoir formé la plus merveilleuse demeure, il créa l’homme. L’ordre de ton Jésus n’apparaît-il pas en cela ?

Je devais donc pour toi aussi maintenir cet ordre. Bien que notre premier dessein était

-de te faire connaître notre Divine Volonté

afin qu’elle puisse régner en toi comme un Roi dans son palais royal,

-et qu’en te donnant ses divines leçons tu puisses être le héraut qui la ferait connaître aux autres.

 

Il était cependant nécessaire, comme dans la Création,

-de préparer le ciel de ton âme,

-de le consteller des étoiles de toutes les splendides vertus que je t’ai manifestées.

Je devais descendre jusqu’au niveau inférieur de ta volonté humaine

-afin de la vider,

-de la purifier,

-de l’embellir et

-de tout réordonner en elle.

On pourrait dire que ce furent toutes des créations nouvelles que j’accomplissais en toi.

Je devais faire disparaître l’ancienne terre désordonnée de ta volonté humaine pour rappeler dans les profondeurs de ton intérieur l’ordre du divin Fiat.

 

Celui-ci faisant disparaître l’ancienne terre de ton être tout entier, ferait surgir à nouveau des cieux, des soleils, des mers

de vérités surprenantes par sa force créatrice.

Et tu sais comment tout cela est arrivé à terme par la croix,

-en te séparant de tout,

-te faisant vivre sur la terre comme si ce n’était pas pour toi la terre, mais le ciel,

-en te gardant toujours absorbée, soit en moi ou dans le Soleil de mon divin Fiat.

Par conséquent, tout ce que j’ai fait en toi n’était rien d’autre que l’ordre nécessaire

pour te faire le grand don de ma Divine Volonté,

telle qu’elle fut donnée au premier homme au commencement de sa création.

 

Et c’est pourquoi il y eut de si nombreuses préparations.

Car elles devaient servir l’homme qui allait recevoir le grand don de notre Volonté en héritage bien-aimé, symbole des grandes préparations faites en ton âme.

 

Par conséquent, adore mes dispositions et remercie-moi en m’étant fidèle.

 

* Ma Rédemption est un autre exemple qui montre la nécessité d’accomplir des œuvres secondaires pour pouvoir réussir à former les œuvres premières dont on s’est fixé la finalité.

 

Ma descente sur terre pour prendre chair humaine était précisément cela

-relever l’humanité et

-donner à ma Divine Volonté les droits de régner dans cette humanité.

Parce qu’en régnant dans mon Humanité, les droits des deux côtés, l’humain et le divin, étaient de nouveau rétablis.

On peut dire cependant que je n’en ai rien dit, sinon quelques mots

pour faire comprendre que j’étais venu dans le monde uniquement pour faire la Volonté du Père céleste afin de montrer sa grande importance.D

 

Dans une autre circonstance, j’ai dit :

"Ceux qui font la Volonté de mon Père sont ma mère, mes sœurs et m’appartiennent". Quant au reste, j’ai gardé le silence, alors que l’objectif était précisément celui-là, constituer le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

En fait, il était juste

-que je mette non seulement les créatures en sûreté,

-mais que je place aussi ma Divine Volonté en sûreté

en lui redonnant ses droits sur toute chair, comme je les lui avais donnés sur la mienne Sinon, il y aurait eu un désordre dans l’œuvre de Rédemption.

 

Comment pouvais-je

mettre en sûreté les créatures, et

laisser nos droits divins, ceux de notre Fiat, s’en aller à la dérive et tomber en ruine.

Ce n’était pas possible.

Mais même si le dessein premier était de régler tous les comptes de ma Divine Volonté,

-en tant que céleste médecin,

j’ai accepté de faire des guérisons,

j’ai parlé du pardon, du détachement,

j’ai institué des Sacrements,

j’ai enduré d’atroces souffrances, jusqu’à la mort.

On peut dire que c’était la nouvelle Création que je préparais afin que les créatures

-puissent recevoir ma Divine Volonté en Reine au milieu de son peuple, et

-la laisser régner.

 

C’est ce que j’ai fait avec toi Premièrement,

-je t’ai préparée,

-je t’ai parlé des croix, des vertus, de l’amour, pour te disposer à écouter les leçons de mon Fiat afin que, le connaissant, tu l’aimerais.

 

Afins que, sentant en toi les grands bénéfices de sa Vie,

-tu veuille alors donner sa Vie à tous,

en le faisant connaître et aimer, et le laisser régner.


*Les privations continuelles de mon doux Jésus me peinaient beaucoup Sans lui, tout me manquait.

Avec Jésus, tout est à moi, tout m’appartientI

Il me semble que je suis dans la maison de Jésus

Et lui, doucement, avec une gentillesse admirable, me dit :

 

* « Tout ce qui est à moi est à toi. »

Mieux encore, je ne veux pas que tu me dises :

« Ton ciel, ton soleil, toutes tes choses créées.

Tu dois plutôt me dire : notre ciel, notre soleil, notre Création. »

 

En fait, dans ma Divine Volonté,

tu créais avec moi,

et poursuivant ta vie en elle,

tu t’offrais avec moi en la préservant.

 

Par conséquent, ma fille,

tout est à toi

tout est à nous.

Si tu ne considères pas que ce qui est à moi t’appartient pleinement,

tu te tiens à distance. tu montres

que tu n’es pas une avec la famille céleste,

que tu ne vis pas dans la maison de ton divin Père, et tu briserais le lien familial avec ton Jésus.

 

Ainsi, sans lui,

je me sens rejetée de sa famille, hors de sa maison, et – oh !

quel terrible et douloureux changement je ressens dans ma pauvre âme.

-Je me sens privée de celui qui, seul, peut me donner la vie.

-J’éprouve le véritable abandon et ce que signifie être sans Jésus.

-Oh ! comme cet exil me pèse, et

-je ressens très vivement ce besoin extrême de ma céleste Patrie.

 

De nombreuses pensées oppressantes

-inondaient mon esprit,

-blessant ma pauvre petite âme et la menant pour ainsi dire à la dernière agonie,

 

Alors ma chère vie, mon doux Jésus, s’éleva comme un Soleil. Les pensées oppressantes s’enfuirent .

D’un ton très doux, Il me dit :

 

Ma fille, courage.

Ne te laisse pas abattre.

Ne sais-tu pas que tu dois parcourir ton chemin dans ma Divine Volonté ? Et ce chemin est long.

 

Ces oppressions, ces pensées qui t’inondent, sont des arrêts que tu fais.

Bien que tu ne quittes pas la route, le voyage que tu devrais faire est quelque peu arrêté.

Ton Jésus ne veut pas de cette marche arrière.

Il veut que tu marches toujours, sans jamais t’arrêter.

En fait, tu dois savoir

-que chaque pas que tu fais dans ma Divine Volonté est une vie que tu prends.

-aussi, un pas de moins, c’est une vie qui n’est pas formée . et tu prives notre Être suprême

-de la gloire, -de l’amour,

-du bonheur et -de la satisfaction

qu’une autre vie comme la nôtre peut nous donner.

Si tu savais ce que signifie nous donner

la gloire,

l’amour,

le bonheur

de notre vie même !

avec la puissance de notre propre Volonté.

 

Lorsque l’heureuse créature possède le grand bien de vivre en elle, nous nous sentons ravis.

 

Sa force de ravissement est si grande

que nous bilocalisons notre Être divin pour l’enfermer

-dans le pas, -dans l’acte,

-dans le petit amour de la créature,

 

pour avoir la très haute satisfaction de recevoir, par elle,

notre Vie,

notre Gloire et

tous nos biens. Par conséquent,

-lorsque tu marches toujours dans notre Volonté,

nous ressentons le doux enchantement du ravissement que tu nous donnes.

tandis que si tu ne marches pas,

nous ne sentons pas ce doux enchantement de ton ravissement, le doux son de tes pas.

 

Et nous disons :

« La petite fille de notre Divine Volonté ne marche pas et

nous ne ressentons pas en nous le doux enchantement de ses actes. »

 

Et je te réprimande rapidement en te disant :

« Fille, marche – ne t’arrête pas.

Notre Fiat est un mouvement continuel, et toi, tu dois le suivre. »

 

Tu dois donc connaître la grande différence

-entre celle qui vit dans notre Divine Volonté et

-celle qui, résignée et suivant les circonstances, fait notre Divine Volonté :

 

Pour la première, ce sont des vies divines qu’elle nous offre par ses actes L’’autre, en agissant, acquiert les effets de notre Volonté.

Nous ne sentons pas en nous-mêmes

-notre force ravissante qui nous enchante dans ses actes, mais uniquement les effets ;

-non pas la totalité de notre amour, mais une particule,

-non pas la source de notre bonheur, mais seulement une ombre. Et entre la vie et les effets, il existe une grande différence

Je commençais à ma façon habituelle ma ronde dans la Divine Volonté

Je voulais réordonner en Dieu toutes les intelligences créées, du premier au dernier homme qui viendra sur terre.

Je disais

: « Je place mon Je t’aime’ sur chaque pensée de la créature afin

qu’en chaque pensée je puisse demander le règne du divin Fiat sur chaque intelligence. »

En pensant cela, je me disais :

« Comment puis-je arriver à orner chaque pensée de la créature de mon ‘Je t’aime’ ? »

 

Mon doux Jésus se manifestait en moi et Il me dit :

Ma fille, avec ma Volonté, tu peux faire et atteindre n’importe quoi.

Tu dois savoir qu’avant le péché, dans chaque regard, pensée, pas, parole et battement de cœur, l’homme donnait son acte à Dieu, et Dieu donnait son acte continuel à l’homme.

Sa condition était ainsi de toujours donner à son Créateur et de toujours recevoir de lui.

Il y avait entre le Créateur et la créature une harmonie telle que,

-des deux côtés, on ne pouvait être sans donner et sans recevoir,

-ne serait-ce qu’une pensée, un regard.

 

Par conséquent, chaque pensée de l’homme cherchait Dieu.

Et Dieu accourait

pour remplir sa pensée de grâce et de sainteté, de lumière et de vie, de Divine Volonté.

 

On peut dire que le plus petit acte de l’homme aimait et reconnaissait Celui qui lui avait donné la vie.

 

Dieu l’aimait en retour en lui donnant son amour et en faisant grandir sa Divine Volonté en chaque acte de l’homme, petit ou grand.

Il ne lui était pas possible de recevoir la Divine Volonté d’une seule fois Car il était trop petit.

Dieu la lui donnait par petites gorgées,

-dans chaque acte qu’il accomplissait pour l’amour de lui,

-ayant ses délices à lui donner toujours afin de former en l’homme sa Divine Volonté.

 

Par conséquent, chaque pensée et chaque acte

-se déversait en Dieu, et

-Dieu se déversait en lui.

 

Tel était l’ordre véritable de la Création :

-trouver son Créateur dans l’homme, en chacun de ses actes,

-afin que son Créateur puisse lui donner sa lumière et ce qu’il avait établi pour lui donner.

 

Notre Divine Volonté, présente en nous et en lui,

-se faisait porteuse du tout, et

-formant en l’homme le plein jour, elle mettait en commun les biens des deux.

Combien était heureuse la condition de l’homme lorsque la Divine Volonté régnait en lui.

On peut dire qu’il grandissait sur nos genoux paternels, attaché à notre sein, d’où il tirait croissance et formation.

 

C’est pourquoi je veux que, dans mon divin Vouloir, chaque pensée de la créature ait ton « Je t’aime » - pour ramener l’ordre entre le Créateur et la créature.

 

En fait, tu dois savoir qu’en péchant, l’homme

-n’a pas seulement rejeté notre Fiat,

-mais brisé l’amour avec Celui qui l’avait tant aimé. il s’est placé à distance de son Créateur.

Un amour distant ne peut pas former la vie parce que l’amour vrai ressent le

besoin d’être nourri par l’amour du Bien-aimé et de rester si près, qu’il soit impossible d’en être séparé.

Ainsi, la vie de l’amour créé par nous en créant l’homme est restée sans nourriture et presque mourante.

Plus encore, puisque les actes accomplis sans notre Divine Volonté étaient autant de nuits qu’il formait dans son âme.

s’il pensait, c’est une nuit qu’il formait,

s’il regardait, parlait, etc., tout n’était que ténèbres qui formaient une nuit profonde.

 

Sans mon Fiat, il ne peut y avoir ni jour ni soleil .

Tout au plus, une très petite flamme qui peut à peine guider ses pas.

 

Oh ! s’ils savaient ce que signifie vivre sans ma Divine Volonté, même

s’ils n’étaient pas mauvais et faisaient quelque bien. La volonté humaine est toujours une nuit pour l’âme,

-qui l’oppresse,

-la remplit d’amertume et

-lui fait sentir de poids de la vie.

 

Par conséquent, sois attentive et ne laisse rien échapper qui n’entre dans mon divin Fiat,

ce qui

te fera voir la pleine lumière du jour et

ramènera l’ordre de la Création.

Cela rétablira l’harmonie qui mettra en œuvre le don continuel de tes actes et la réception continuelle de ton Créateur.

Embrassant la famille humaine tout entière,

-tu pourras demander que revienne l’ordre dans lequel elles ont été créées

-afin que cesse la nuit de la volonté humaine et

-que puisse se lever le plein jour de ma Divine Volonté.


Mon petit esprit errait dans le Fiat suprême.

Je pensais : « Quelle peut être la différence entre celle qui a fondé sa sainteté dans les vertus, et celle qui l’a fondée uniquement dans la Divine Volonté ? » Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit en soupirant :

 

Ma fille, si tu savais combien la différence est grande… Écoute – et tu le sais toi-même :

la terre fleurie est magnifique, la variété des plantes, des fleurs, des fruits, des arbres,

la diversité des couleurs, des saveurs – tout est merveilleux.

Mais pourrais-tu trouver une seule plante, une seule fleur, pas même la plus précieuse,

qui ne soit pas entourée de terre,

puisque la terre garde ses racines sur son giron, attachées à son sein pour les nourrir ?

 

On peut dire qu’il est impossible pour l’homme d’avoir une plante qu’il ne confie pas à sa mère la terre.

Telle est la sainteté fondée dans les vertus

 

La terre humaine doit y mettre quelque chose du sien. Combien de satisfactions humaines

-dans les œuvres les plus saintes,

-dans les vertus qu’ils pratiquent.

La terre de l’estime, de la gloire humaine

-s’y trouve toujours et

-forme son petit réceptacle,

de sorte que les vertus semblent autant de magnifiques fleurs odorantes aux vives couleurs qui éveillent l’admiration, mais autour d’elles, et en dessous d’elles, se trouve toujours un petit quelque chose de terre humaine.

 

Ainsi la sainteté fondée sur les vertus peut être appelée une floraison terrestre

Selon les vertus qu’ils pratiquent,

-certains forment la fleur,

-ceux-là la plante,

-d’autres l’arbre

 

Il faut

-de l’eau pour les arroser,

-du soleil pour les féconder et leur communiquer les différents effets nécessaires pour chacune d’elles, c'est-à-dire ma Grâce.

Sans cela, elles risqueraient de mourir dès leur naissance.

Par contre, la sainteté fondée sur ma Divine Volonté est un Soleil

-elle est élevée,

-la terre n’a rien à voir avec elle et

-l’eau n’a pas besoin de nourrir sa lumière. Elle tire sa nourriture directement de Dieu.

Dans son continuel mouvement de lumière, elle produit et nourrit toutes les vertus d’une manière divine.

Les satisfactions humaines, même saintes, la vaine gloire, l’amour-propre,

-ont disparu et -n’ont même plus de raison d’exister.

 

Car elles ressentent de façon claire la Divine Volonté qui fait tout en elles. Elles en ont de la gratitude à cause de ce divin Soleil

-qui s’abaisse, demeure en elles et les nourrissant de sa lumière,

-leur fait subir sa transformation pour ne former qu’une seule lumière avec ce divin Fiat.

 

De plus, sa lumière a la vertu d’éclipser doucement la volonté humaine. Car il n’est pas permis même à un seul atome de la terre d’entrer dans mon divin Vouloir.

Ce sont deux natures opposées :

lumière et terre, - ténèbres et lumière.

 

On peut dire qu’elles se fuient mutuellement.

La lumière ne peut tolérer ne serait-ce qu’un atome de la terre

Par conséquent elle éclipse la terre et se place en sentinelle pour en défendre l’entrée afin que tout dans la créature puisse devenir Divine Volonté.

 

Le soleil

-donne toute chose à la terre, mais sans rien recevoir, et

-il est la cause première de ses magnifiques floraisons De la même manière,

-celles qui trouvent leur vie et leur sainteté dans ma Volonté

-sont avec elles les nourricières de la sainteté fondée dans les vertus.

 

Après quoi je faisais ma ronde dans le divin Fiat

pour trouver tous les actes des créatures, passés, présents et futurs,

pour demander, au nom de toutes, le règne de la Divine Volonté. Je faisais cela lorsque mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

tout le bien qui a été fait depuis le commencement du monde en dehors de ma Divine Volonté ne représente que de petites lumières, effets de mon divin Fiat. En fait, bien que les créatures n’aient pas agi dans mon Fiat,

lorsqu’elles se disposaient à faire le bien, Il fixait sur elles ses rayons et,

-à ses réflexions, de petites flammes se formaient dans leur âme

-parce que ma Volonté étant une éternelle et immense lumière, elle ne peut produire que lumière.

 

Ces petites flammes, effets de mon Fiat, demeurent autour du Soleil de ma Divine Volonté - en honneur et à la gloire de ses effets, et

comme fruits de la bonne action des créatures.

 

En fait, lorsque les créatures veulent faire le bien, les rayons de mon Fiat

-se fixent sur elles et

-leur donnent les effets du bien qu’elles veulent faire.

On peut dire que

mon Fiat est plus qu’un soleil qui, lorsqu’il trouve la semence dans la terre,

la réchauffe de sa lumière,

la caresse et

lui communique les effets pour former la plante de cette semence. Il n’existe pas de bien sans ma Volonté.

 

Tout comme il ne peut y avoir de couleur, de saveur, de mûrissement sans les effets de la lumière du soleil, il ne peut y avoir de bien sans mon Fiat.

 

Mais qui peut former le Soleil par ses actes ?

Celle qui vit dans ma Divine Volonté. Non seulement ma Volonté

-fixe ses rayons sur elle,

-mais elle descend en elle avec son Soleil tout entier, sa vertu créatrice et vivifiante, et

-elle forme un autre Soleil dans l’acte de la créature.

 

Vois-tu, alors, la grande différence qui existe ?

Tout comme entre les plantes et le soleil, et entre le soleil et de petites flammes.

 

Je me sentais tout abandonnée dans la Divine Volonté.

Continuant à faire mes actes en elle, j’entendis une voix me murmurer à l’oreille :

« Comme je suis fatigué. »

J’étais émue par cette voix et je voulais savoir qui pouvait être aussi fatigué Mon doux Jésus, se faisant entendre en moi, me dit :

 

Ma fille, c’est moi – moi qui ressens le poids d’une si longue attente.

Cela produit en moi une telle fatigue que je ressens le poids de vouloir faire le bien

sans en être capable à cause du manque de disposition de ceux qui doivent le recevoir.

 

Oh ! comme il est dur de vouloir faire le bien, de l’avoir préparé et d’être prêt à le donner, mais de ne trouver personne qui voudrait le recevoir.

 

Mais tu dois savoir que lorsque mon Fiat se place dans l’acte d’agir, il a la même Puissance, Sagesse, Immensité et multiplicité d’effets que produit un seul de ses actes.

S’il décide de sortir dans son divin champ d’action, son acte possède l’équilibre entre l’un et l’autre, et contient même valeur, poids et mesure.

 

Ma Divine Volonté est sortie dans son champ d’action dans la Création, a fait montre d’une grande magnificence d’œuvres,

à tel point que l’homme lui-même est incapable de les dénombrer et de comprendre la juste valeur de chaque œuvre.

 

Et bien qu’il les voie, les touche et en reçoive les effets bénéfiques, on peut cependant appeler l’homme le premier petit ignorant de la Création.

Qui peut dire

-combien de lumière et de chaleur contient le soleil,

-combien d’effets il produit, et

-de quoi est formée la lumière ? Personne.

 

Pourtant, tous la voient et sentent sa chaleur. Il en est ainsi pour tout le reste.

 

Ma Rédemption va de pair avec la Création.

Elle possède autant d’actes que la Création possède.

 

Elles sont en parfait équilibre l’une avec l’autre, parceque

la Création était un acte de ma Divine Volonté,

la Rédemption était un autre acte de ma Divine volonté.

 

- Un autre acte de ma Divine Volonté est :

le grand Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel.

Dans mon divin Fiat, beaucoup d’actes actes sont prêts.

 

De telle sorte qu’ils auront

le triple équilibre des actes, la même valeur, le même poids et la même mesure.

Je suis obligé d’attendre, et je ressens en moi-même la multiplicité de ces actes

-que je veux accomplir, sans les accomplir

-parce que le Royaume de mon Fiat n’est pas connu et ne règne pas sur la terre,

 

Ainsi J’éprouve une telle lassitude que j’en deviens impatient et je dis :

« Comment est-il possible qu’ils ne veuillent pas recevoir mes bienfaits ?

»

Et je demeure consterné parce que

-mes actes, -la puissance de mon divin Vouloir,

-sa lumière, son bonheur et sa beauté

ne fraternisent pas avec les créatures et ne sont pas en elles.

 

Par conséquent, aie pour moi de la compassion si tu me vois taciturne.

C’est le trop-plein de lassitude causée par cette longue attente qui me réduit au silence.

 

 

Je continuais ma ronde dans le divin Fiat pour m’unir à tous les actes qu’Il avait accomplis par ’amour de nous toutes, ses créatures.

J’étais arrivée au point où mon aimable Jésus s’humiliait dans des actes humains, tels que

téter le lait de sa Maman,

prendre de la nourriture,

boire de l’eau,

-s’abaisser même à travailler.

 

J’étais stupéfaite de voir que Jésus, par sa nature, n’avait besoin de rien. Il possédait en lui la puissance créatrice de tout bien.

Il pouvait se passer des choses qu’il avait créées.

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se faisant voir et entendre en moi, me dit :

 

Ma fille, il est vrai que je n’avais besoin de rien.

Mais mon amour, descendu du haut des cieux vers le bas de la terre, ne pouvait pas demeurer tranquille ou immobile.

Je sentais le besoin irrésistible de laisser sortir mon amour et d’aimer dans les actes mêmes que devait faire la créature..

Je les faisais pour laisser courir vers elle mon amour et pouvoir lui dire :

« Vois combien je t’ai aimée. Je voulais descendre dans tes actes les plus petits, dans tes nécessités, dans ton travail , en toute chose, pour te dire que je t’aime, te donner mon amour et recevoir ton amour. »

 

Mais veux-tu connaître la raison principale pour laquelle je me suis abaissé au point d’accomplir autant d’actes humbles et humains ?

Je ne devais pas les faire.

Mais je les ai faits afin d’accomplir, en chaque acte, la Divine Volonté. Toutes les choses se présentaient devant moi

pour ce qu’elles étaient en elles-mêmes

là d’où elles venaient,

scellées par le divin Fia.

Je les prenais parce que le Divin Fiat le voulait.

 

On peut dire qu’il y avait une compétition entre

ma Divine Volonté que, par nature, comme Verbe du Père céleste, je possédais en moi, et -- cette même Divine Volonté répandue dans la Création tout entière.

Ainsi, en toutes choses, je ne savais et ne voyais rien d’autre que ma Divine Volonté.

La nourriture, l’eau, le travail,

-tout disparaissait, et

-c’était toujours pour moi ma Divine Volonté qui était présente.

 

Et lorsque ma Divine Volonté me faisait descendre dans les actes humains des créatures, -j’appelais tous les actes humains de chacune d’elles

afin qu’elles puissent recevoir le grand don

-de voir ma Divine Volonté descendre comme acte premier et vie de leurs actes.

Oh ! si les créatures voyaient les choses créées

- pour ce qu’elles sont en elles-mêmes

leur origine,

Qui est celui qui les nourrit et les préserve, et

Qui est le Porteur de tant de choses qui servent la vie humaine – oh ! combien

-elles aimeraient ma Divine Volonté et

-prendraient la substance des choses créées.

Mais les créatures

regardent l’extériorité des choses et

elles y attachent par conséquent leur cœur,

se nourrissent de leur écorce,

perdant ainsi la substance présente en chaque chose créée, laquelle est sortie de nous afin de permettre aux créatures d’accomplir de nombreux actes de notre Divine Volonté.

 

A mon grand chagrin, je suis obligé de voir que les créatures

-ne prennent pas la nourriture et l’eau,

-ne font pas leur travail

pour recevoir et accomplir mon divin Vouloir,

mais par nécessité et pour satisfaire la volonté humaine.

 

Et mon divin Fiat est sorti de leurs actes, alors que nous avons créé tant de choses pour placer notre Divine Volonté comme dans une banque parmi les créatures.

En ne l’utilisant pas, elles la maintiennent comme en un acte continuel de faillite.

Tout le bien qu’elles devraient prendre si en toutes choses elles accomplissaient et prenaient ma Divine Volonté reste perdu pour elles. Nous restons avec la tristesse de ne pas voir notre Divine Volonté régner en Reine dans tous les actes humains des créatures.

 

Après quoi je continuais mon abandon dans le divin Fiat.

Je ressentais le grand besoin de rester dans sa mer de lumière sans jamais en sortir.

Je le ressentais comme

-un battement de cœur,

-une respiration,

-un air qui m’insufflait la vie et me maintenait dans l’ordre, l’harmonie, la dissolution de mon petit atome dans sa mer divine.

 

Mais alors que mon petit esprit était envahi par des pensées de la Divine Volonté,

mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

il n’y a d’ordre, de repos et de vie véritable que dans ma Divine Volonté.

 

En fait,

la vie de chaque créature, son premier acte de vie, est formé dans le sein de son Créateur.

 

Puis, comme une naissance, nous la sortons à la lumière du jour.

Nous avons en nous la vertu génératrice, La créature est notre enfant.

Ainsi elle porte en elle la semence qui génère.

Avec cette semence la créature forme beaucoup d’autres naissances.

En continuant à manifester sa vie, elle forme la naissance

-de ses saintes pensées,

-de ses chastes paroles, et

le merveilleux enchantement de ses œuvres,

le doux bruit de ses pas,

-des rayons éclatants de ses battements de cœur.

 

Toutes ces naissances qui sont formées par les créatures font leur chemin et montent vers leur Créateur,

-pour le reconnaître comme leur Père,

-pour l’aimer,

-pour l’entourer du cortège de sa longue descendance, comme notre Gloire et celle de notre Vertu génératrice.

 

Mais pour que notre vertu génératrice soit féconde,

il faut que notre Divine Volonté domine dans la naissance(la créature) qui sort de nous.

Autrement il y a le danger que cette créature

soit transformée en brute et

perd la vertu génératrice du bien.

Si elle génère, c’est pour générer des passions, des faiblesses et du vice. Il leur manque la vertu de pouvoir monter vers nous.

En plus, ces naissances sont condamnées comme ne nous appartenant pas.

 

Je pensais à l’Incarnation de mon doux Jésus dans le sein maternel de la céleste Souveraine.

Mon doux Jésus, se manifestant à l’extérieur de moi, me serra dans ses bras avec une inexprimable tendresse.

Il me dit :

 

*Ma fille,

 *La Création fut une ardeur d’amour si intense et si grande

qu’en débordant de notre Être divin, lle investit l’univers tout entier et

se répandit partout.

 

Et notre Fiat s’exprimait et opérait dans cette course d’amour qui se poursuivit sans pouvoir s’arrêter

avant de s’être répandue partout et d’avoir donné son premier baiser à toutes les créatures, qui n’existaient pas encore.

Son baiser d’amour était

-un baiser de joie, -de bonheur

qu’il imprima sur toutes les générations .

 

Notre divin Fiat, qui participait à cette course,

-ne s’est pas contenté d’un seul baiser,

-mais s’est prononcé en formant des soleils, des cieux, des étoiles, des mers et la terre, et tout ce qui peut être vu dans le grand vide de l’univers.

Ainsi,

 l’ardeur de notre amour dans la Création

fut une ardeur

-de célébration

-d’amour,

-de bonheur et

-de joie

avec laquelle nous devions jouer et faire les délices de toutes les créatures.

 *En m’incarnant dans le sein maternel,

 l’ardeur d’amour

-que nous ne pouvions plus contenir et

-qui débordait

suivait la même course que dans Création.

 

C’était une ardeur

-d’amour

-de tendresse,

-de compassion,

-de miséricorde.

 

Elle mettait en jeu la vie d’un Dieu

afin de

trouver l’homme et

lui donner ses baisers d’amour, de tendresse, de compassion et de pardon .

Enfermant la vie de toutes les créatures dans sa mer d’amour,

-elle lui donnait le baiser de vie,

-offrant sa vie d’amour pour donner la vie à l’homme.

 Notre amour atteignait l’excès dans l’Incarnation

-parce qu’il n’était pas, comme dans la Création, un amour qui célèbre et se réjouit,

-mais un amour douloureux, souffrant et sacrificiel qui donnait sa vie pour refaire la vie de l’homme..

Mais notre amour n’est pas encore satisfait.

Mets ta main sur mon Cœur et sens comme il bat, au point que je sens qu’il explose.

Tends l’oreille et entends comme il bouillonne, semblable à une mer en tempête

qui forme des vagues gigantesques et veut déborder pour tout recouvrir.

 

*Il veut faire sa troisième course d’amour.

 Dans cette ardeur d’amour, il veut former le Royaume de ma Divine

 Volonté.

Cette ardeur d’amour s’unira

-à celle de la Création et

-à celle de l’Incarnation

pour n’en former qu’une seule.

 Elle sera l’ardeur de l’amour triomphant.

Elle donnera son baiser

-d’amour triomphant,

-d’amour conquérant,

-d’amour qui triomphe de tout

pour donner

son baiser de paix éternelle,

- son baiser de lumière qui mettra en fuite la nuit de la volonté humaine

en faisant se lever le plein jour de ma Divine Volonté, porteuse de tous biens. Comment j’attends ce jour!

Notre amour bouillonne tellement en moi que je ressens la nécessité de le laisser déborder. Si tu savais quel soulagement je ressens lorsque, le laissant déborder avec toi,

je te parle de mon divin Vouloir…

L’ardeur de mon amour, qui me fait délirer de fièvre, se calme.

Et me sentant apaisé, je me mets à l’œuvre pour que tout en ton âme puisse être ma Volonté. Par conséquent, sois attentive et laisse-moi faire.

 

Après quoi mon pauvre esprit errait dans l’amour de mon doux Jésus.

Je vis devant moi une grande roue de lumière qui brûlait plus qu’un feu

avec autant de rayons que de créatures venues et à venir à la lumière du jour. Ces rayons investissaient chaque créature.

Avec une force ravissante, ils les capturaient dans le centre de la grande roue de lumière.

Là il y était Jésus qui les attendait au sein de son amour pour les dévorer

- non pas pour les faire mourir,

-mais pour les enclore dans sa petite Humanité afin

-de les faire renaître et grandir,

-de les nourrir de ses flammes dévorantes et

-leur donner une vie nouvelle – une vie toute d’amour.

 

Mon petit Jésus, qui venait de naître,

enfermait en lui la grande naissance de toutes les générations

mieux qu’une tendre mère qui porte en elle une vie naissante – pour les amener à la lumière, formée par son amour,

mais avec des souffrances inouïes et même avec sa mort.

Puis mon tendre Jésus, si petit , centre de cet abîme de flammes, me dit : Regarde-moi et écoute-moi. Ma fille, au centre de cet abîme de flammes

-Je ne respire que des flammes,

je ne sens dans mon souffle que les flammes de mon amour dévorant que m’apporte le souffle de toutes les créatures.

Dans mon petit Cœur palpitent des flammes qui s’étendent et capturent les pulsations de toutes les créatures pour les placer dans mon Cœur ; et je sens toutes ces palpitations dans mon petit Cœur.

Tout est flammes – jaillissant de mes petites mains, de mes petits pieds immobiles.

Ah ! que mon amour est exigeant !

Afin de m’enfermer complètement et de me faire donner la vie à toutes les créatures,

il me place au milieu d’un feu dévorant.

Oh ! combien je ressens les péchés, les misères et les souffrances de toutes les créatures.

 

Je suis encore petit, mais rien ne m’est épargné !

Je peux dire : « Tous les maux tombent en moi et autour de moi. »

Et au milieu de ces flammes dévorantes, chargées de tant de souffrances, je les regarde toutes et, en pleurant, je m’exclame :

 

« Mon amour m’a à nouveau fait don de toutes les créatures. Il me les a données dans la Création, et elles m’ont échappé.

il me les donne à nouveau en me concevant dans le sein de ma Maman. Mais suis-je certain qu’elles ne m’échapperont pas ?

Seront-elles à moi pour toujours ?

Oh ! comme je serais heureux si aucune ne voulait m’échapper.

Leurs souffrances seraient pour moi un repos si tous mes chers enfants, chères naissances sorties de moi, conçus dans ma petite Humanité, étaient sauvés. »

 

Et, pleurant et sanglotant, je regardais chacun d’eux en face pour les émouvoir par mes larmes.

 

Je répétais :

« Mes chers enfants, ne me quittez pas, ne partez plus. Je suis votre Père, ne m’abandonnez pas.

Oh, je vous en prie,

-reconnaissez-moi,

-ayez pitié au moins du feu qui me dévore, de mes ardentes larmes

et tout cela à cause de vous. Car je vous aime trop.

Je vous aime comme Dieu.

Je vous aime en Père très passionné, Je vous aime comme ma vie. »

 

Mais sais-tu, petite fille de mon divin Vouloir, ce qu’était la plus grande préoccupation de mon amour ?

 

C’était de dévorer, dans les créatures, leur volonté humaine.

Car elle est à l’origine de tous les maux.

En dépit de toutes les flammes dévorantes de mon amour, elle formait des nuages pour ne pas se laisser brûler.

Oh ! ce qui me torturait le plus était la volonté humaine qui non seulement formait des nuages, mais les scènes les plus douloureuses dans mon Humanité elle-même.

 

Par conséquent, prie pour que ma Divine Volonté soit connue et règne dans la créature.

Alors tu pourras m’appeler bienheureux Jésus. Sinon, mes larmes ne cesseront pas.

J’aurais toujours une raison de pleurer sur le sort de cette pauvre humanité gisant dans le cauchemar de sa misérable volonté.

Mon abandon dans le divin Fiat continue. Mon tendre Jésus,

-se faisant voir en tout petit Enfant, dans mon cœur ou dans le sein de la céleste Maman, -mais si petit et d’une beauté ravissante, tout amour, le visage inondé de larmes.

Et il pleure parce qu’il veut être aimé.

 

Il me dit en soupirant :

Ah ! ah ! pourquoi ne suis-je pas aimé ?

Je veux renouveler dans les âmes tout l’amour que j’avais en m’incarnant Mais je ne trouve personne à qui le donner.

 

En m’incarnant, ma Maman souveraine me laissa donner libre cours à mon amour.

Elle recevait dans son Cœur maternel tout l’amour que rejetaient les créatures. Ah ! elle était

le dépositaire de mon amour repoussé,

la douce compagne de mes souffrances, et

l’ardent amour qui séchait mes pleurs

 

Les plus grandes œuvres ne peuvent pas être accomplies par soi tout seul. Il faut être au moins deux ou trois, en dépositaires et nourriciers de l’œuvre elle-même.

Sans être nourries, les œuvres ne peuvent pasxavoir la vie. Le danger existe qu’elles meurent dès leur naissance.

Cela est si vrai que dans la Création, les trois Personnes Divines étaient présentes

Puis nous avons fait l’homme dépositaire de notre œuvre. Non encore satisfaits,

-car les œuvres seules n’apportent pas le bonheur,

-nous lui avons donné la compagnie de la femme.

 

Dans l’Incarnation, les trois Personnes Divines participaient.

Elles étaient en ma compagnie – ou plutôt, elles étaient inséparables de moi, en plus de la céleste Reine .

Elle-même était la dépositaire divine de tous les biens de l’Incarnation.

Tu vois ainsi

-combien la compagnie de la créature m’est nécessaire pour former mon œuvre

-une créature qui se mettrait à ma disposition pour recevoir le grand bien que je veux lui donner.

 

Alors, veux-tu être ma seconde Maman ?

Veux-tu recevoir le grand bien du renouvellement de mon Incarnation, comme dots du Royaume de mon divin Fiat ?

De cette manière, j’aurai deux mamans

-la première, qui me laissa former le Royaume de Rédemption,

-la seconde, qui me laissera former le Royaume de ma Divine Volonté. Et plaçant ses petites mains sur mon visage, en me caressant,

Il me dit : « Ma maman !

Ma maman!

L’amour maternel surpasse tout amour.

Ainsi, tu m’aimeras de l’amour insurpassable d’une mère. »

Après quoi il garda le silence, voulant que je le berce dans mes bras.

 

Puis Il ajouta :

« Ma fille, tu dois maintenant connaître l’excès de mon amour – où il m’a conduit.

 

*En descendant du Ciel sur la terre,

il m’a conduit dans une prison obscure et très étroite qui était le sein de

 ma Maman. Mais mon amour n’était pas satisfait.

Il a formé pour moi dans cette prison elle-même un autre cachot qui était mon

 Humanité, laquelle emprisonnait ma Divinité.

La première prison a duré neuf mois.

la seconde prison de mon Humanité a duré pour moi jusqu’à trente-trois ans. Mais mon amour ne s’est pas arrêté là.

Vers la fin de la prison de mon Humanité, il a formé pour moi la prison de

 l’Eucharistie,

-la plus petite des prisons

-une petite hostie dans laquelle il m’a emprisonné, Humanité et Divinité.

J’ai accepté d’être là comme mort, sans laisser entendre

un souffle,

un mouvement ou

-un battement de cœur

et non pas pour quelques années, mais jusqu’à la consommation des siècles.

Ainsi je suis passé de prison en prison – elles sont inséparables de moi. C’est pourquoi on peut m’appeler le divin Détenu, le Prisonnier céleste.

 

-Dans les deux premières prisons, dans l’intensité de mon amour, j’ai amené à l’accomplissement le Royaume de Rédemption.

-Dans la troisième prison de l’Eucharistie,

j’amène à l’accomplissement le Royaume de mon divin Fiat.

 

Et c’est pourquoi je t’ai appelée à la prison de ton lit

-pour qu’ensemble,

-prisonniers tous les deux, dans notre solitude, unis ensemble,

nous puissions mener à son accomplissement le Royaume de ma Volonté.

 

Si une Maman m’était nécessaire pour la Rédemption,

j’avais aussi besoin d’une maman pour le Royaume de mon Fiat.

 

Mon amour exigeant voulait une mère emprisonnée afin de la maintenir à ma disposition.

Par conséquent, Je serai ton prisonnier

-non seulement dans la petite hostie,

-mais aussi dans ton cœur.

Tu seras ma chère prisonnière,

-tout attentive à m’écouter et

-à rompre la solitude d’un si long emprisonnement.

 

Et bien que nous soyons des prisonniers,

-nous serons heureux parce que nous amènerons à maturité le Royaume de la Divine Volonté

-pour le donner aux créatures.

 

Je pensais à tout ce que mon doux Jésus, avec tant de bonté,

-daigne dire à ma pauvre âme, et

-qui, relu selon les circonstances, resplendit de lumière. Et mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

lorsque je parle, je libère une lumière de vérité et je veux qu’elle soit acceptée et caressée par l’âme.

 

Si cette lumière est acceptée et occupe dans l’âme une place d’honneur, elle appelle une autre lumière.

Ainsi, une lumière en appelle une autre. Sinon, elle retourne à sa Source.

Et quand l’âme

-revient les lire si elles sont écrites, et les méditer,

-mes vérités sont comme un fer forgé.

 

Lorsque le fer est battu, chauffé au rouge, il fait jaillir des étincelles de lumière. Mais s’il n’est pas battu, le fer reste un métal dur, noir et froid.

 

Il en est ainsi pour mes vérités :

Si l’âme les lit et les relit pour retirer toute la substance

que contiennent mes vérités qui ont été communiquées à l’âme,

symbolisée par le fer avec sa noirceur et sa froideur elle est chauffée au rouge.

En méditant ces vérités,

-elle se donne à elle-même des coups,

-elle qui a eu le bienfait d’entendre ma vérité.

Celle-ci, se sentant honorée, étincelle de lumière avec d’autres vérités.

 

Mais si mes vérités manifestées restent dans l’oubli et n’occupent pas une place d’honneur,

elles demeurent comme enterrées.

 

Mais on n’enterre pas les vivants.

En fait, mes vérités sont des lumières qui apportent et possèdent la Vie.

Par conséquent,

-comme elles ne sont pas sujettes à la mort, le temps viendra où

-d’autres les chériront et

-condamneront ceux qui les ont gardées dans l’oubli et ensevelies. Si tu savais

-combien il y a de lumière dans tout ce que je t’ai manifesté sur ma Divine

Volonté, et

-quelle lumière scintillerait si ces vérités étaient lues et relues, tu serais toi-même stupéfaite par tout le bien qu’elles feraient.

 

Je continuais ensuite mes actes dans le divin Vouloir.

Je pensais à la solitude de Jésus dans le sein de sa Maman. Jésus ajouta :

Ma fille, combien la compagnie de la créature est pour moi douce et agréable. Comme ma descente du ciel sur la terre fut précisément

-pour elle

-pour la trouver, la faire mienne, la garder en ma compagnie. Je me sens dédommagé.

Cependant, sache que :

 

La simple compagnie de la créature qui m’aime et essaie de briser ma solitude peut me satisfaire.

 

Mais ce n’est pas suffisant lorsqu’il s’agit de celle qui vit dans ma Divine Volonté

Je veux alors qu’elle toujours avec moi, spectatrice

-de mes larmes d’enfant,

-de mes gémissements,

-mes sanglots,

-mes souffrances,

-mes travaux et

-mes pas, et

-aussi de mes joies.

Car je veux en faire le dépôt en elle.

 

En fait, ma Volonté étant en elle, ce serait trop dur pour moi si je ne l’avais pas continuellement avec moi pour la tenir toujours au courant de tout.

Ma Divine Volonté ressent le besoin irrésistible

de partager avec la créature tout ce qu’Elle fait dans mon Humanité, afin que la Volonté qui règne en moi, et celle qui règne dans la créature, ne soit pas une Volonté divisée.

 

Et c’est pourquoi

je t’appelle en chacun de mes actes et

je veux que tu saches ce que j’ai fait et ce que je suis en train de faire afin de t’en faire don et de pouvoir dire :

« Celle qui vit dans ma Divine Volonté ne me quitte jamais

nous sommes serrés l’un contre l’autre et inséparables. »

Et moi : « Mon amour, ta course d’amour ne s’arrête jamais. Elle court, elle court toujours.

J’ai l’impression d’être incapable de faire mes courses d’amour comme elle les fait

Je suis trop petite et je ne peux pas courir partout pour t’aimer. »

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

tu peux toi aussi faire des courses d’amour dans la mer immense de la Divine Volonté.

Tu feras comme le navire :

-lorsqu’il veut traverser la mer, il s’élance et les eaux s’écartent pour le laisser passer,

-il file et laisse derrière lui un sillage dans la mer.

-peu à peu le sillage disparaît et il ne reste plus trace de son passage.

Cependant, le navire a fait sa course dans la mer et il arrive où il voulait. De la même manière, si l’âme veut aimer,

-elle plongera dans la mer de mon divin Fiat et

-elle formera sa course d’amour.

 

Sa course sera pour l’éternité

Il n’en sera pas pour elle comme pour le navire

qui ne laisse rien derrière lui dans la mer où il est passé.

Car les eaux, orgueilleuses, se referment derrière lui sans laisser de trace. Au contraire, dans la mer de mon divin Vouloir,

-lorsque l’âme s’élance en elle pour y faire sa course,

-nos eaux divines bouillonnent et

-dans leur bouillonnement forment le sillon qui ne disparaît pas

Son signe demeure et montre à tous la course d’amour de la créature dans notre mer.

 

De sorte que nous pouvons dire :

« C’est ici qu’est passée pour faire sa course d’amour celle qui vit dans notre Volonté.

Car ce qui est fait en elle demeure indélébile. »

 

De la même manière,

-si tu veux faire ton adoration, -si tu veux être embellie,

-si tu veux être sanctifiée, -si tu veux être puissante et sage plonge-toi dans notre Volonté.

En faisant ta course, tu resteras tout amour, toute belle, toute sainte Tu acquerras la science de qui est ton Créateur.

Tous tes mouvements seront de profondes adorations.

Tu laisseras dans notre mer autant de sillons que de courses faites dans le divin Fiat,

si bien que nous dirons :

« Dans cette course que la petite fille de notre divin Vouloir a faite dans notre mer,

elle a formé le sillon de sainteté, et nous l’avons sanctifiée et elle est restée sainte.

Dans cette autre course, elle a plongé dans la mer de notre beauté et formé son sillon,

nous l’avons embellie et elle est restée belle.

 

Dans cette autre course, elle a formé le sillon de nos connaissances, et elle nous a connus, nous lui avons parlé et nous nous sommes fait connaître en lui parlant longuement de notre Être divin .

Notre parole l’a liée, identifiée avec nous.

 

Nous ressentons l’irrésistible besoin

-de nous faire connaître toujours davantage, et

-de lui faire le grand don de lui manifester nos vérités.

 

Ainsi, pour chaque course que tu fais dans notre Fiat suprême, tu prends toujours de ce qui est à nous.

Notre amour, bouillonnant, nous parle de toi et nous montre tes courses avec leurs bouillonnements comme signe que tu es allée dans notre mer divine. »

 

Je pensais au moment où mon très doux Enfant Jésus, trépignant d’amour, est sorti du sein de sa céleste Maman. Quelle joie pour elle de pouvoir le serrer dans ses bras, l’embrasser et rivaliser d’amour avec celui qui l’aimait tant.

Mais alors que de nombreuses pensées envahissaient mon esprit à propos de la sainte naissance du Divin Enfant, je le sentis qui sortait de moi pour se placer dans mes bras et, tendant ses petites mains vers mon cou, il me dit :

 

« Ma fille,

-toi aussi embrasse-moi et serre-moi contre toi,

-comme je t’embrasse et te serre contre moi.

Aimons-nous en rivalisant d’amour sans jamais nous arrêter. »

Et s’abandonnant dans mes bras comme un tout petit Enfant, il garda le silence.

Mais qui peut dire les étreintes d’amour et les tendres baisers ? Je crois préférable de ne pas en parler.

Puis, reprenant la parole, il ajouta :

 

Ma fille,

la naissance dans le temps fut la renaissance de ma Divine Volonté dans mon Humanité.

En renaissant en moi, elle apporta la bonne nouvelle de sa renaissance dans les générations humaines.

Mon Fiat est éternel.

Mais on peut dire qu’il est pour ainsi dire né en Adam afin de former la longue génération de renaissances dans la créature.

Mais comme Adam a rejeté cette Divine Volonté, il a ainsi empêché les nombreuses renaissances qu’elle devait avoir en chaque créature Avec un amour constant et invincible, ma Divine Volonté attendait mon Humanité afin de pouvoir naître à nouveau dans la famille humaine.

 

Par conséquent, tout ce que j’ai fait tout au long de ma vie

-mes larmes d’Enfant, mes gémissements et mes vagissements n’étaient que des renaissances de ma Divine Volonté

qui se formait en moi pour renaître dans les créatures.

 

En fait, comme ma Divine Volonté née à nouveau en moi était en ma possession,

j’avais le droit et le pouvoir de la faire renaître dans la créature.

Ainsi, ce que mon Humanité faisait

ses pas, œuvres, paroles et souffrances, mon souffle et ma mort elle-même

tout cela formait les renaissances de ma Divine Volonté pour les créatures qui recevraient le bienfait de la renaissance de mon divin Fiat.

Comme je suis la tête de la famille humaine et que j’appelais mes membres dans mes actes - j’appelais en moi les nombreuses renaissances de mon divin Vouloir

pour les faire passer et renaître dans mes membres, les créatures. Par conséquent, ce n’est pas un seul et unique acte que j’ai accompli

 ma vie sacramentelle elle-même, chaque hostie consacrée,

est la renaissance continuelle de mon Vouloir suprême préparée pour la créature.

Je suis le vrai sacrifié d’une cause si sainte : que ma Volonté règne. Je suis moi-même celui qui a formé en moi son Royaume.

En le faisant renaître en moi autant de fois qu’il renaîtrait dans les créatures, je formais son très saint empire et son règne parmi mes membres.

 

Ma fille,

-après avoir mis en sûreté le Royaume de ma Divine Volonté dans mon Humanité,

-je devais le manifester afin de le faire connaître.

C’est pourquoi je suis venu vers toi et J’ai commencé à te raconter la longue histoire de mon divin Fiat.

Et tu dois savoir que j’ai fait et continue

à faire autant de manifestations,

à dire autant de vérités,

à prononcer autant de mots qu’il y a de renaissances, comme ma Volonté l’a fait dans mon Humanité.

Ses renaissances en moi et ses vérités que je te manifeste seront en parfait équilibre.

 

Chaque renaissance faite en moi dans mon divin Vouloir et chaque hostie consacrée

-trouvera pour elle-même une manifestation et une vérité

-qui la confirme et la fera renaître dans la créature.

 

 Notre Parole est porteuse de vie.

N’est-ce pas notre parole « Fiat » qui, en se prononçant, créa

les cieux, le soleil et

tout ce qui peut se voir dans l’univers entier, et

la vie même de l’homme ?

Jusqu’à ce que fût prononcé le « Fiat », tout était en nous Lorsqu’il fut prononcé,

-il peupla les cieux et la terre d’un grand nombre d’œuvres belles et dignes de nous, et

-il donna le départ de la longue génération de tant de vies humaines.

Tu vois ainsi comment tout ce que je te dis sur ma Divine Volonté,

-avec la puissance de ma parole créatrice,

-apportera au sein de la famille humaine ses nombreuses naissances faites en moi.

Voilà la grande raison d’une si longue histoire et de mon continuel discours.

 

Cela contrebalancera

tout ce qui fut fait par nous dans la Création, et

tout ce que j’ai fait dans la Rédemption.

 

Et si je semble parfois garder le silence,

-ce n’est pas que j’aie fini de parler,

-c’est que je me repose.

 

En fait, c’est ce que je fais habituellement dans les paroles et les œuvres qui sortent de moi.

Tout comme je l’ai fait dans la Création Je n’ai pas toujours parlé.

Je disais « Fiat », puis je m’arrêtais. Je prononçais mon Fiat à nouveau

 

C’est cela que je fais avec toi : je parle, je te donne ma leçon et je fais une pause

premièrement pour jouir des effets de mes paroles,

ensuite pour te disposer à recevoir la nouvelle vie de ma leçon.

 

Par conséquent, sois attentive et que ton envol dans ma Divine Volonté soit continuel.

 

Je sentais ma petite intelligence capturée et transportée pour regarder le nouveau-né Jésus sur les genoux de ma céleste Maman

tantôt pleurant,

tantôt gémissant, ou

tout engourdi et tremblant de froid.

Oh ! comme ma petite âme voulait se fondre dans l’amour pour le réchauffer et calmer ses pleurs.

Mon céleste et charmant petit Enfant, m’appelait près de lui dans les bras de sa Maman

Il me dit :

 

Ma fille du divin Vouloir, viens écouter mes leçons.

En descendant du Ciel sur la terre pour former la Rédemption, je devais former le nouvel Éden.

Je devais restaurer, dans mon Humanité,

-le premier acte et

-le commencement de la création de l’homme. Bethléem a donc été le premier Éden.

Je ressentais dans ma petite Humanité

-toute la force de notre puissance créatrice,

-l’ardeur de notre amour avec lequel l’homme fut créé.

Je sentis les fibres de son innocence, de sa sainteté, du règne dont il était investi.

Je sentis en moi cet homme heureux – oh ! comme je l’aimais Comme il avait perdu sa place d’honneur, je reprenais sa place. Car il convenait

-que je place d’abord en moi l’ordre dans lequel l’homme a été créé,

-pour descendre ensuite dans son malheur afin de le relever et de le mettre en sûreté.

 

Il y a donc en moi

-deux actes continus, fusionnés en un seul

-l’Éden de félicité avec lequel je devais mettre en vigueur toute la beauté, la sainteté, la sublimité de la création de l’homme

Il était innocent et saint

Moi, le surpassant, je n’étais pas seulement innocent et saint, mais le Verbe éternel.

Ayant en moi

-tout pouvoir possible et imaginable, et

-une Volonté immuable, je devais

réordonner complètement le commencement de la création de l’homme,

et relever l’homme déchu.

 

Sinon,

-je n’agirais pas en Dieu et

-je ne l’aimerais pas non plus comme notre œuvre, sortie et créée dans l’ardeur de notre amour.

Notre amour se serait senti arrêté et comme impuissant – ce qui ne peut pas être –

s’il n’avait pas totalement réparé

-le sort de l’homme déchu, et

-la destinée de la manière dont il fut créé.

 

Cela

-aurait été une entaille dans notre Création

-nous aurait accusés de faiblesse

si nous n’avions pas restauré l’homme complètement.

 

Par conséquent, Bethléem a été mon premier Éden où j’ai fait et embrassé

tous les actes accomplis par cet Adam innocent, et

ceux qu’il aurait accomplis s’il n’était pas tombé.

 

Notre Divinité attendait avec justice ma réparation à sa place En refaisant ce que l’innocent Adam aurait fait,

je m’abaissais et

je lui tendais la main pour le relever de son état d’homme déchu.

 

Par conséquent, m’arrêtant ici et là, mon Humanité ne faisait

-que former les nouveaux Édens

parce qu’en moi se trouvaient tous les actes -du commencement de la création de l’homme.

Partout où je m’arrêtais avec mon innocence et ma sainteté, je pouvais former de nouveaux Édens .

 

Ainsi,

l’Égypte était l’Éden, Nazareth était l’Éden, le désert était l’Éden, Jérusalem était l’Éden, le Calvaire était l’Éden.

Ces Édens que je formais appelaient le règne de ma Divine Volonté.

 

Ce sont des preuves certaines que,

tout comme j’ai accompli le Royaume de la Rédemption et et qu’il fait sa ronde pour être établi dans le monde entier,

 

ces Édens, ces paradis terrestres eux aussi,

en qui tous les actes furent accomplis par Moi, comme si l’homme n’était pas tombé,

-suivront les actes de la Rédemption et

-feront leur ronde pour établir le Royaume de mon Divin Fiat.

 

Par conséquent, je te veux toujours avec moi pour que tu puisses

-me suivre dans tous mes actes et

-tout offrir

afin que ma Divine Volonté puisse régner et dominer. Car c’est cela qui intéresse le plus ton Jésus.

 

Puis il ajouta :

 

Ma fille,

ma Divine Volonté agissait en moi en Reine, car elle l’a en vérité toujours été. De fait, elle est ma Reine par nature.

Dans notre Divinité, elle occupe la première place, régit et règne sur tous nos attributs.

Il n’est pas un seul de nos actes où elle n’occupe son rang de Reine.

Elle est donc Reine du Ciel, de la terre, de la Création Elle règne partout et sur toute chose.

 

Par conséquent, vouloir que l’homme

-fasse notre Divine Volonté et

-lui donne le rang de Reine

était le plus grand honneur et l’amour le plus insurpassable que nous lui donnions.

Comme une seule et unique Volonté régnait,

nous lui permettions de s’asseoir à notre divine table pour partager nos biens avec lui.

Nous le voulions heureux Nous voulions la gloire

de voir heureux celui que nous avions créé avec tant d’amour de nos mains créatrices.

Ainsi, notre divin Vouloir et notre amour ne pouvaient

-ni se satisfaire

-ni s’en tenir simplement à l’œuvre de la Rédemption.

Ils veulent poursuivre jusqu’à ce que l’œuvre soit accomplie. D’’autant plus

-que nous ne savons rien faire à moitié et

-que nous pouvons atteindre tout ce que nous voulons, ayant les siècles à notre disposition.

 

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue.

Poursuivant ma ronde dans ses œuvres, je m’en sentais entourée. Chacune d’elles attendant que je la reconnaisse comme œuvre de mon Créateur

afin de nous unir d’un lien inséparable.

Il me semblait que la Divine Volonté, avec sa lumière,

s’écoulait dans toute la Création comme notre sang coule dans les veines, et

-qu’elle aussi coulait dans les actes, paroles, pas, souffrances et larmes de Jésus.

 

J’allais à la recherche de toutes choses comme si toutes m’appartenaient,

pour les aimer et

pour les reconnaître. Je faisais cela.

Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

celle qui vit dans notre Divine Volonté

est en communication avec tout ce que nous avons créé, parce que ma Volonté est en tout et appartient à toutes choses.

 

Une est la Volonté qui domine et agit.

Ainsi toutes choses sont à ma Volonté comme des membres par rapport au corps.

La Tête est Dieu, qui a un tel lien avec toutes choses qu’elles lui sont inséparables.

Car c’est notre divin Vouloir qui coule comme acte premier de vie.

Seule la volonté humaine, -si elle veut agir par elle-même, sans union avec la nôtre,

peut briser cette admirable union, ce lien d’inséparabilité entre Dieu, les choses créées et les créatures.

 

Par conséquent,

ma Divine Volonté est porteuse pour la créature

de tous nos actes accomplis dans la Création et la Rédemption

 

Elle est révélatrice de nos secrets.

Notre Volonté est une avec la créature qui vit en elle Comment peut-elle se cacher ?

Et moi, ma fille,

combien je me sentirais malheureux si je ne te rendais pas consciente

-de mes larmes,

-de mes plus intimes souffrances,

-de ce que j’ai fait lorsque j’étais sur terre.

 

Dans ma tristesse, je dirais :

« La petite fille de ma Volonté ne sait pas elle-même

-tout ce que j’ai fait et souffert

-pour recevoir le retour d’amour de ses petits ‘Je t’aime’ répétés et

-pour lui faire don de ce qui m’appartient. »

 

Par conséquent,

je te fais don de chaque chose

-que tu sais être à moi et

-que tu aimes comme t’appartenant.

 

Je dis avec joie :

« J’ai toujours quelque chose à donner à ma fille, et elle a toujours quelque

chose à recevoir C’est pourquoi nous serons toujours ensemble. Car nous sommes en train, moi de donner, et elle de recevoir. »

 

Après cela,

-je continuais ma ronde dans tous les bons actes accomplis depuis le commencement de la Création de toutes les créatures, y compris mon premier père Adam,

-afin de les offrir pour obtenir le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon doux Jésus, se manifestait en moi Il me dit :

 

Ma fille, il n’est pas une chose bonne qui ne vienne de ma Divine Volonté

 

Cependant,

 il existe une différence entre les actes et les effets de ma Divine Volonté.

 

 La Création fut un acte de mon Fiat

Oh ! combien de belles choses en sont sorties :

cieux, soleils, étoiles, air qui devaient servir à la vie naturelle de la créature. La mer, le vent, tout était plénitude et multiplicité des œuvres.

 

En fait, un seul acte de ma Divine Volonté est capable de tout combler et de tout accomplir.

 

 La création de l’homme a été un acte de mon Fiat

Que n’a-t-il pas mis dans la petite circonférence de l’homme ?

Intelligence, yeux, ouïe, bouche, parole, cœur, et même notre ressemblance, par quoi nous l’avons fait porteur de son Créateur.

Combien de prodiges ne renferme-t-il pas ? Non seulement cela.

La Création entière fut placée autour de lui pour le servir.

C’est comme si un premier acte de notre Fiat fait dans la Création voulait servir le deuxième acte accompli en créant l’homme.

 

Un autre acte de notre Divine Volonté fut la création de la Vierge

 immaculée

Les prodiges opérés en elle furent si grands que le ciel et la terre en étaient stupéfaits.

 

Si bien qu’elle est parvenue à faire descendre sur terre le Verbe divin, ce qui forma un autre acte de mon Fiat – et ce fut mon Incarnation .

Tu sais combien elle fut porteuse de tous les bienfaits pour la famille humaine.

Tout le reste des bienfaits parmi les créatures

vertus, prières, bonnes œuvres, miracles –

sont les effets de mon divin Vouloir.

 

Ils agissent selon les dispositions des créatures.

Ils sont toujours limités et sans cette plénitude capable de remplir le Ciel et la terre.

 

Par contre,

les actes de mon divin Fiat sont indépendants de ces dispositions

On peut donc voir la grande différence entre les actes et les effets.

 

 ceci se voit très bien dans le soleil et les effets qu’il produit.

Le soleil, en tant qu’acte, est toujours fixé dans sa plénitude de lumière

qui, avec majesté, remplit la terre.

Il ne cesse jamais de donner sa lumière et sa chaleur

Les effets du soleil, dépendent des dispositions de la terre et sont inconstants On peut voir la terre tantôt couverte de fleurs multicolores, tantôt dénudée et sans beauté,

C’est comme si le soleil n’avait pas la vertu communicative de toujours communiquer ses admirables effets à la terre.

On peut dire que c’est la faute de la terre.

Le soleil ne manque de rien.

Ce qu’il était hier, il l’est encore aujourd’hui et il le sera demain.

 

Or lorsque je te vois faire aussi ta ronde dans les effets de mon divin Fiat,

-comme si tu voulais ne rien manquer afin de tout enclore en lui et

-de lui rendre les hommages, l’amour et les effets qu’il produit,

-de lui demander de venir sur la terre pour y régner,

tu disposes notre Volonté à former un autre acte de notre divin Fiat.

En fait, tu dois savoir que

 le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au ciel sera un autre acte de

 notre Fiat suprême

 Ce ne sera pas un effet, mais un acte

mais avec une magnificence telle que tous en seront stupéfaits.

 

Tu dois savoir que

l’homme a été créé par nous avec ce prodige :

il devait posséder en lui l’acte continuel de notre Divine Volonté.

En la rejetant, il a perdu l’acte et il est resté avec les effets. Parce que nous savions que

-tout comme la terre ne peut pas vivre sans au moins les effets que produit le soleil,

-si elle ne veut pas vivre dans la plénitude de sa lumière et de sa chaleur, l’homme ne pouvait pas lui non plus vivre sans au moins les effets de notre Divine Volonté,

puisqu’il avait rejeté sa vie.

Par conséquent,

le Royaume de notre Divine Volonté ne sera rien d’autre que

-le rappel de l’acte continuel de notre divin Fiat opérant dans la créature.

Et c’est la raison de mon long discours sur mon Fiat.

Ce n’est rien d’autre que le commencement de l’acte continuel de mon divin Fiat,

qui ne finit jamais lorsqu’il veut opérer dans la créature, et

qui est si multiple dans les œuvres, dans les beautés, dans la grâce et dans la lumière

que ses limites sont à perte de vue.

 

Par conséquent,

continue ta ronde dans tout ce mon divin Fiat a fait et produit. Ne t’en lasse jamais, si tu veux obtenir un Royaume si saint.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

tous comme les effets sont produits par ma seule et unique Volonté, et

-qu’ils agissent selon les dispositions des créatures,

les actes de notre Divine Volonté, indépendamment de ces dispositions, sont produits par l’unité de l’acte unique de notre divin Fiat.

Ainsi, en nous, l’acte est toujours un.

Parce qu’en nous, il n’y a pas de progression des actes Il peut sembler à la créature que nous faisons

tantôt l’acte de la Création,

tantôt de la Rédemption, et

que nous voulons maintenant former le règne de notre Divine Volonté parmi les créatures,

 

C’est la manifestation que nous leur faisons de ce que possède notre acte seul et unique,

de telle sorte que

pour elles, -il leur semble que nous faisons et sortons de nombreux actes distincts,

mais pour nous, tout était enclos en un seul acte unique.

Dans l’Unité de notre divin Vouloir, qui enferme un seul acte, rien ne peut s’échapper .

Elle enferme toutes choses, elle fait tout,

elle embrasse tout, et

elle est toujours un seul acte.

 

Par conséquent,

les effets que produit notre Fiat et

les actes de notre Fiat

viennent toujours de l’unité de notre seul et unique acte.

 

Je me sentais abandonnée dans le Fiat suprême et je me disais :

« Que pourrais-je donner à mon Jésus bien-aimé ? »

 

Et lui, immédiatement :

« Ta volonté. »

 

Et moi : « Mon amour, je te l’ai donnée.

Je crois que je ne suis plus libre de te la donner, parce qu’elle est à toi. »

 

Et Jésus :

Ma fille,

chaque fois que tu veux me faire le don de ta volonté, je l’accepte comme un don nouveau, Car je laisse son libre arbitre à la volonté humaine de sorte que la créature peut être dans l’acte continuel de toujours me la donner.

Et je l’accepte autant de fois qu’elle veut me la donner. Car elle se sacrifie chaque fois qu’elle m’en fait le don.

Et voyant la constance de la créature dans ce don continuel, je vois qu’il existe de sa part une décision véritable et qu’elle aime et estime le don de ma Volonté.

Et je lui fais le don continuel de ma Volonté tout comme elle me fait le don continuel de la sienne.

En étendant sa capacité

car la créature est incapable de recevoir tout l’infini de mon Vouloir –

je continue d’accroître

la sainteté, l’amour, la beauté, la lumière et la connaissance de ma Divine Volonté .

 

Ainsi, dans l’échange que nous faisons

toi de ta volonté et moi de la mienne,

nous redoublons les dons et

notre Volonté demeure unie autant de fois et aussi souvent que nous en faisons l’échange.

Par conséquent, j’ai toujours quelque chose à te donner, et toi également. Parce que dans ma Volonté, les choses n’ont pas de fin et surgissent à chaque instant

Lorsque tu me donnes ta volonté,

elle acquiert au contact de la mienne les prérogatives

-de pouvoir se donner continuellement à ton Jésus.

 

Je suivais ensuite

 les actes de la Divine Volonté en les accompagnant de mes « Je t’aime ».

 

Je pouvais comprendre la grande différence de grandeur et de magnitude entre les œuvres du divin Fiat et mes petits « Je t’aime ».

 

Oh ! comme je me sentais petite et véritablement comme une nouveau-née devant ce Fiat qui peut tout faire et tout embrasser.

Et mon aimable Jésus, me serrant dans ses bras, me dit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans ma Divine Volonté est ma riche banque sur la terre.

 

Lorsque tu dis ton « Je t’aime », je l’investis avec le mien. Petit, il devient grand, se diffuse à l’infini,

de sorte que les richesses de mon amour deviennent incommensurables. Et je les dépose dans la banque de ton âme.

Et lorsque tu continues tes actes, je les investis avec les miens.

Je les dépose dans ta banque afin d’avoir ma banque divine sur la terre.

 

Par conséquent, tes petits actes accomplis dans ma Divine Volonté servent

-à me donner quelque chose à faire,

-laisser couler nos divines qualités, qui sont infinies,

dans tes petits actes où elles se mélangent pour devenir nôtres,

-et les déposer dans la banque de ton âme

afin que notre banque puisse trouver en toi son ciel.

 

Ne sais-tu pas que celle qui doit vivre dans notre Divine Volonté doit être un nimbe du ciel ? De sorte que si l’on s’abaisse vers la terre

mais jusqu’à éliminer toute distance –

jusqu’au point sur la terre où se trouve cette heureuse créature, on doive voir le ciel, et non plus la terre.

Et ma Divine Volonté ne voudrait pas être sans son ciel. Elle se formerait alors un ciel pour elle-même.

Les rideaux du ciel s’abaisseraient pour rendre hommage à ce Fiat à Qui ils reconnaissent devoir leur existence.

C’est pourquoi tous les Bienheureux restent stupéfaits en voyant un nimbe du ciel sur la terre.

Mais leur stupéfaction cesse immédiatement lorsqu’ils voient que

-cette Divine Volonté qui forme leur ciel et tout leur bonheur

-est présente et règne dans cette créature,

-précisément au point où ils voient que les rideaux du ciel, en s’abaissant, entourent cette créature pour chanter les louanges de mon Fiat suprême.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille. Si je te dis cela, c’est pour que tu saches

-combien est grand le don de te faire connaître ma Volonté, et

-comment elle veut former en toi son Royaume,

 

pour que tu puisses me remercier et m’en être reconnaissante.

 

Bien qu’abandonnée dans le divin Fiat, je me sentais également annihilée, mais tellement que je me voyais plus petite qu’un atome.Je me disais :

« Comme je suis misérable, petite et insignifiante. »

Et mon adorable Jésus, interrompant ma pensée et se faisant sentir et voir, me dit :

 

Ma fille,

grande ou petite, tu appartiens à notre famille divine. Tu en es membre et cela nous suffit.

Mieux encore,

c’est pour toi le plus grand honneur et la plus grande gloire que tu puisses posséder.

Et moi :

« Mon amour, nous sommes toutes sorties de toi et toutes nous t’appartenons, par conséquent, il n’est pas étonnant que je t’appartienne. »

 

Et Jésus :

Il est vrai que toutes les créatures m’appartiennent par liens de création. Mais il y a une grande différence entre celles

-qui m’appartiennent non seulement par liens de création,

-mais par un lien de fusion des volontés,

c'est-à-dire que ma Volonté est la seule et unique volonté.

Je peux dire que celles-là m’appartiennent par des liens de vraie famille.

 

Parce que la Volonté

est la chose la plus intime qui puisse exister en Dieu comme en la créature.

La Volonté est la partie essentielle de la vie.

Elle est la directrice.

Elle est la reine qui a la vertu de lier, par des liens inséparables, Dieu et la créature

C’est par cette inséparabilité

que l’on peut reconnaître qu’elle appartient à notre famille divine.

 

N’en est-il pas ainsi dans un royaume ?

Tous appartiennent au roi, mais de combien de façons différentes :

-certains font partie du peuple,

-d’autres de l’armée,

-certains sont ministres,

-d’autres sentinelles,

-certains sont courtisans,

-celle-ci est la reine du roi,

-d’autres sont ses enfants.

Mais qui fait partie de la famille royale ? Le roi, la reine, et ses enfants.

On ne peut pas dire de tout le reste du royaume qu’il fait partie de la famille royale.

Même si tous

appartiennent au royaume,

sont sujets à ses lois,

et que les rebelles sont mis en prison.

 

Par conséquent,

-même si toutes nous appartiennent

-mais de combien de manières différentes

seule la créature qui vit dans notre Divine Volonté vit parmi nous.

 

Notre divin Fiat nous l’apporte sur ses genoux de lumière au tréfonds de notre sein divin.

Nous ne pouvons pas la mettre en dehors de nous-mêmes.

il faudrait pour cela mettre hors de nous notre divin Vouloir. Ceci nous ne pouvons ni voulons le faire.

Au contraire,

nous sommes heureux de l’avoir, de la câliner, comme un cher souvenir

lorsque notre amour débordant produisit la Création en voulant que

la créature vive dans l’héritage de la Divine Volonté et

amuse son Créateur de ses innocents sourires.

 

Et si tu te vois petite, c’est l’amour exubérant de mon Fiat qui,

veillant jalousement sur toi,

ne te concède pas un seul acte de ta volonté humaine.

L’humain n’a par conséquent pas de croissance et tu te sens toujours petite. C’est parce que ma Volonté veut former sa vie dans ta petitesse.

Lorsque la Vie divine grandit, la vie humaine n’a plus de raison de grandir.

 Par conséquent, tu dois te satisfaire de rester toujours petite.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

celle qui dans mon divin Fiat vit en Dieu.

Par conséquent elle possède et peut donner les biens qu’elle possède. L’Être divin l’entoure de partout de telle sorte qu’elle

-ne voit, -ne sent et -ne touche rien d’autre que Dieu.

Elle trouve en lui ses délices, ne comprend et ne connaît que lui seul. Tout disparaît pour elle.

Si elle est en son Dieu, il ne lui reste que le souvenir

-d’être encore en pèlerinage,

-et qu’un pèlerin doit prier pour ses frères.

Car étant en mesure de donner les biens qu’elle possède, elle doit les leur accorder selon leurs dispositions.

Rappelle-toi, il y a des années,

-je voulais te placer dans mon Cœur et tout disparaissait pour toi,

-et tu ne voulais plus en sortir

 

Moi, pour te rappeler que tu étais en pèlerinage, je te plaçais

-à l’extérieur à la porte de mon Cœur ou

-dans mes bras

pour te faire voir les maux de l’espèce humaine afin de prier pour eux. Tu n’étais pas contente.

Car tu ne voulais pas sortir de mon Cœur.

 

C’était le commencement de la vie dans ma Divine Volonté

-que tu ressentais dans mon Cœur

-à l’abri des dangers et de tous les maux.

Parce que Dieu lui-même se tient autour de l’heureuse créature pour la défendre contre tout et contre tous.

Par contre, les créatures qui ne sont pas ma Divine Volonté et ne vivent pas en elle,

se trouvent dans la condition de pouvoir recevoir, mais non de donne. Comme elles vivent en dehors de Dieu et non en Lui,

elles voient la terre et elles ressentent les passions qui

-les mettent continuellement en danger et

-leur communiquent une fièvre intermittente,

de sorte qu’elles sont tantôt en santé, tantôt malades.

 

Elles veulent faire le bien.

Et puis elles se fatiguent, s’ennuient, s’irritent et abandonnent. Elles ressemblent à des créatures

-qui n’ont pas de maison où être en sécurité, et

-qui vivent en pleine rue, exposées au froid, à la pluie, au soleil brûlant, aux dangers, et

-qui vivent d’aumônes.

Juste châtiment pour celles qui pourraient vivre en Dieu, mais qui se contentent de vivre en dehors de lui.

Je suivais le divin Fiat dans l’œuvre de la Création.

Comme elle me semblait

belle, pure, majestueuse, ordonnée et digne de Celui qui l’avait créée!

 

Il me semblait que chaque petite chose créée avait en elle sa petite histoire à me raconter sur ce Fiat qui lui avait donné la vie. Et lorsque le Fiat leur avait donné le jour, elles devaient faire connaître ce qu’elles savaient de la Divine Volonté.

 

Toutes ensemble, elles devaient raconter la longue histoire de ce Fiat. Ce Fiat,

-non seulement les avait créées,

-mais, en les préservant, leur donnait pour tâche de raconter sa longue histoire,

Elle confia à chaque chose créée une leçon à raconter aux créatures

-pour leur faire connaître cette Divine Volonté qui les avait créées.

 

Mon pauvre esprit

-errait en contemplant la Création et

-voulait écouter toutes les belles histoires

que chaque chose créée voulait me dire sur le divin Fiat.

 

Alors,mon doux Jésus, se manifestait hors de moi.

Il me dit :

Petite fille de mon éternelle Vouloir, je veux que tu saches que

l’œuvre de la Création, de la Rédemption, et celle du Royaume de notre Volonté

sont toutes des œuvres de notre Fiat Suprême.

 

Le Fiat Suprême est Celui qui agit.

Les trois Personnes divines y participèrent.

C’est à notre Divin Fiat que nous avons donné la tâche

-de créer la Création,

-de former la Rédemption et

-de rétablir le Royaume de notre Divine Volonté.

 

En fait, dans les œuvres qui sortent de l’intérieur de la Divinité,

-c’est toujours notre divin Vouloir qui opère,

-même si notre Être divin y participe toujours.

 

Parce que notre Volonté

possède la vertu directrice et opérante, et

a la charge de toutes nos œuvres.

 

Tout comme tu as des mains pour agir et des pieds pour marcher. Si tu veux agir tu ne te sers pas de tes pieds, mais de tes mains, même si tout ton être participe à l’œuvre que tu veux accomplir.

 

Il en va de même pour notre Être Divin.

Il n’est pas une partie de nous qui ne participe pas. Mais c’est notre Divine Volonté qui dirige et agit.

 

D’autant plus que siegeant dans la Volonté Divine, Sa vie coule en notre Sein.

Elle est notre Vie.

Si elle sort de notre sein divin – c'est-à-dire, si elle sort et demeure – elle porte à l’extérieur de nous la vertu créatrice de ce qu’elle veut faire, diriger et préserver.

 

Ainsi, comme tu le vois, tout est l’œuvre de notre divin Fiat

Par conséquent toutes les choses créées sont comme autant de ses enfants

qui veulent raconter l’histoire de leur Maman.

 

Parce que,

-sentant sa vie en elles et

-sachant d’où elles viennent,

elles ressentent chacune le besoin de raconter

-qui est leur Maman,

-combien elle est bonne,

-combien elle est belle, et

-combien elles sont heureuses et belles  parce qu’elles ont reçu la vie d’une telle Mère.

 

Oh ! si les créatures avaient comme vie ma Divine Volonté,

elles apprendraient sur elle bien des choses merveilleuses,

et il leur serait impossible de ne pas parler d’elle. Par conséquent, elles ne feraient que

parler de ma Divine Volonté et

l’aimer.

Et elles donneraient leur vie pour ne pas la perdre. Puis Il ajouta :

Ma fille,

notre Divine Volonté est tou. Comme elle est partout,

-l’âme qui vit immergée en elle ne fait que prendre continuellement de Dieu ,

-et Dieu dans l’acte continu de se déverser en elle Si bien que

-non seulement il la remplit, et comme elle est incapable de tout contenir en elle,

-il forme des mers autour d’elle.

En fait, notre Divine Volonté ne serait pas satisfaite

si elle ne pouvait pas laisser l’âme qui vit en elle participer à toutes les particules de nos divines qualités, autant que cela est possible pour une créature.

De telle sorte que l’âme doit pouvoir dire : « Vous me donnez tout et je vous donne tout. Dans votre Divine Volonté, je peux tout vous donner de vous- même. »

C’est pourquoi celle qui vit dans notre Fiat est inséparable de nous

 

-Nous sentons sa petitesse couler dans notre puissance. Elle s’en emplit tant qu’elle peut

Elle l’honore parce qu’elle le rend possible à notre puissance de se communiquer à la créature.

Nous sentons cette âme couler

dans notre beauté et elle semplit de notre beauté, dans notre amour, et elle s’emplit de notre amour, dans notre sainteté, et elle en demeure remplie.

Mais en demeurant remplie, elle nous honore Parce qu’elle nous place dans la condition

-de l’embellir de nos divines beautés,

-de la remplir de notre amour,

-de lui imprimer notre sainteté,

de manière à mettre en évidence toutes nos divines qualités.

 

Bref, elle nous permet d’agir et de nous imprimer en elle.

Car il n’est pas convenable pour nous de la garder en notre Divine Volonté sans avoir notre ressemblance.

Elle peut être petite et ne pas pouvoir contenir en elle tout notre Être divin. Mais il est possible de partager toutes nos divines qualités

autant qu’il est possible avec une créature

de sorte que rien ne lui manque. Nous ne voulons rien lui refuser

 

D’ailleurs, ce serait le refuser à notre Divine Volonté, nous le refuser à nous- mêmes

Puisque c’est ce que nous voulons faire.

Par conséquent, sois attentive, ma fille. Tu trouveras dans notre Fiat

-le but véritable pour lequel tu as été créée,

-ton origine,

-ta noblesse divine

Tu trouveras tout, tu recevras tout. Et à ton tour tu nous donneras tout.

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté.

J’arrivais au point où

fut créée la Reine du Ciel, et où la Divinité déposa les vêtements de Justice.

Comme si Elle revêtait des habits de fête, elle renouvelait l’acte solennel de la Création. Elle appelait à la vie la créature qui

-en vivant dans la Divine Volonté, -seul dessein pour lequel Dieu avait créé

l’homme

-ne sortirait pas de la maison de son Père.

 

Car seule notre volonté humaine nous place

-à l’extérieur de Dieu, de sa demeure, de ses biens, de sa lumière, de sa sainteté.

En créant la Sainte Vierge, Dieu reprenait

-les fêtes de la Création,

-ses doux sourires,

-ses saintes conversations avec les créatures.

Il débordait de tant d’amour qu’il la fit immédiatement Reine de tout l’univers, commandant à tous et à toutes choses

-de l’honorer comme telle et, prosternés à ses pieds vénérables,

de la reconnaître comme Reine et de chanter ses louanges.

Aussi, à ma façon habituelle je chantais les louanges de ma Mère Reine, la saluant au nom de tous

-Reine du Ciel et de la terre,

-Reine des cœurs et

-céleste Impératrice qui règne sur toute chose, même sur son Créateur.

Je lui disais :

« Je vous en prie, régnez sur tous avec votre universel empire

pour que la volonté humaine puisse rendre ses droits à la Divine Volonté.

Régnez sur notre Dieu pour que le divin Fiat puisse descendre dans les cœurs et

régner sur la terre comme il règne au Ciel. »

Je faisais cela.

Mon doux Jésus se manifesta en moi pour chanter avec moi les louanges de la céleste Maman du ciel

Me serrant contre lui, Il me dit :

 

Ma fille,

que la vie dans ma Divine Volonté est belle !

Elle maintient présent tout ce qui a été fait par Dieu. La créature

-trouve tout ce que le Créateur a fait,

-participe à ses œuvres, et

-peut rendre à son Créateur les honneurs, l’amour, la gloire de cet acte.

 

On peut dire que l’âme qui vit dans la Divine Volonté

-nous place dans la condition de renouveler nos plus belles œuvres, et

-se fait la répétitrice de nos fêtes.

La création de la Vierge dit clairement

-ce que signifie notre Divine Volonté et

-ce qu’elle peut faire.

 

Dès qu’Elle eut pris possession de son Cœur virginal,

-sans attendre une seule minute,

-nous l’avons immédiatement faite Reine. C’était notre Volonté de la couronner.

Car il n’était pas convenable qu’une créature

-possédant notre Volonté

-ne porte pas la couronne de Reine et le sceptre de commandement.

 

Notre Divine Volonté ne veut rien refuser.

Elle veut tout donner à celle qui la laisse former son Royaume dans son âme. Et tu dois savoir que

tout comme tu trouves présente dans le divin Fiat la création de la Dame souveraine et

et que tu chantes ses louanges comme Reine,

-elle t’a toi aussi trouvée présente dans le divin Fiat et a entendu ton chant.

La Maman ne veut pas être surpassée par la fille Elle a depuis ce moment chanté tes louanges

-pour honorer cette Divine Volonté qui devait te posséder

-et pour te rendre ton chant.

Combien de fois elle demande aux cieux, au soleil, aux Anges et à toute chose

-de chanter les louanges de sa petite fille qui veut vivre dans ce Fiat qui forma sa gloire, sa grandeur, sa beauté et son bonheur.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans le divin Fiat. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Divine Volonté règne dans l’âme, Elle agit et dirige tout ce qu’Elle fait.

Il n’y a pas une chose que l’âme fasse

-sans que ma Divine Volonté ne place son premier acte

-pour appeler son acte divin sur l’acte de la créature.

Ainsi, lorsqu’elle pense,

-Elle forme sa première pensée et

-Elle appelle toute la sainteté, toute la beauté, tout l’ordre de la divine Intelligence .

La créature

-est incapable de recevoir notre intelligence, et

-n’a pas non plus l’espace suffisant pour cela. Ainsi ,

chaque fois que mon Fiat -accomplit son premier acte dans l’intelligence de la créature,

-avec sa puissance, il étend sa capacité

-afin de pouvoir enclore une nouvelle intelligence divine dans l’esprit de la créature.

On peut dire par conséquent que là où elle règne, ma Volonté est

la première à respirer,

la première à palpiter,

le premier acte de la circulation du sang, afin de former

dans la créature sa respiration divine, sa palpitation de lumière, et

- dans la circulation du sang la transformation totale

 de sa Divine Volonté dans l’âme et le corps de la créature.

 

Et en faisant cela, elle lui donne la vertu et la rend capable

-de respirer avec le souffle divin,

-de battre avec sa palpitation de lumière,

-de sentir le tout de sa Vie Divine, mieux que le sang qui circule dans tout son être.

Par conséquent, partout où règne ma Volonté,

-c’est la condition d’actrice qui ne cesse d’être en opération. En se faisant spectatrice,

-elle fait ses délices de ses scènes divines

-qu’elle-même déploie dans la créature

qui prête son être comme une matière entre ses mains pour la laisser déployer

-les scènes les plus merveilleuses et les plus belles

-que mon Fiat veut réaliser dans l’âme où règne et domine mon divin Vouloir.

Mon envol dans le divin Fiat continue.

Je comprends mieux comment le Ciel et la terre en sont remplis.

Il n’est pas une chose créée qui ne soit porteuse d’une Volonté si sainte. Mon esprit errait dans le Fiat

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

toutes les choses créées, par ma Divine Volonté dans Laquelle elles vivent, ressentent quand mon divin Vouloir

veut manifester

une vérité qui Lui appartient,

une ne connaissance sur Lui-même, ou accomplir une de ses œuvres.

La Volonté qui domine toute la Création est une.

Ainsi les œuvres sentent en elles-mêmes la vertu communicative, créatrice et préservatrice qui veut agir et se faire connaître.

Par conséquent, elles sentent qu’une autre sœur veut se joindre à elles et elles célèbrent la nouvelle venue.

Chaque Parole manifestée au sujet de mon divin Vouloir

-fut un Fiat prononcé par nous et

-venu au monde, tel un enfant du sein de notre Volonté.

 

Ce Fiat est le même que celui de la Création, lequel,

-formant son écho,

-fait ressentir sa force vitale là où réside notre Volonté.

 

Ce qui arrive, lorsque notre divin Fiat veut agir, se prononcer, se faire connaître et manifester d’autres vérités, est comparable à ce qui se passe lorsque les membres d’une famille voient que leur mère est sur le point de donner naissance à d’autres petits enfants.

 

Toute la famille est en fête parce qu’elle s’agrandit.

Chaque fois que s’ajoute un autre petit frère ou une autre petite sœur, tous se réjouissent et célèbrent la venue des nouveaux arrivants parmi eux.

La Création est ainsi .

Elle est sortie du sein de ma Divine Volonté. Toutes mes œuvres forment une famille.

Elles sont unies entre elles et il leur semble que l’une ne peut vivre sans l’autre.

Ma Volonté les unit au point de les rendre inséparables. Parce qu’elles sentent que la Volonté qui les domine est une.

 

Entendant parler

-si longuement de mon Fiat

-des nombreuses connaissances qu’Il continue de te manifester,

elles ont le sentiment que le nombre de la génération divine de mon Fiat s’accroît et

la famille de la Création se voit grandir

Et Il célèbre le prélude du Royaume de ma Divine Volonté.

Par conséquent,

-lorsque Je te parle de mon Fiat et

-lorsqu’ Il se prononce en se manifestant, les cieux s’abaissent avec révérence

-pour recevoir la nouvelle naissance de l’enfant parmi eux,

-lui rendre honneur et célébrer sa venue.

Ma fille, lorsque ma Divine Volonté veut se prononcer,

-Elle s’étend partout et

-Elle fait sentir sa force créatrice et son écho en toutes les choses où Elle règne.

 

Après quoi je continuais à prier pour que

le bienheureux Jésus hâte la venue du Règne tant attendu de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon bien-aimé Jésus qui attend lui-même avec tant d’impatience le triomphe de la Divine Volonté, semblait touché par cette prière.

 

Il me dit :

Ma fille, les prières faites dans le divin Vouloir pour obtenir la venue de son Royaume sur la terre exercent un grand empire sur Dieu.

Dieu lui-même ne peut ni les mettre de côté ni refuser de les accorder.

En fait, lorsque la créature prie dans mon divin Fiat, nous ressentons la force de notre Volonté qui prie avec sa propre Puissance.

Elle s’étend partout avec son immensité.

Embrassant la force universelle, la prière se répand partout. De telle sorte que nous nous sentons encerclés de tous côtés. C’est notre propre Volonté qui prie en nous.

Cette prière se transforme en commandement et nous dit :

« Je le veux. »

Et comme elle règne avec son doux empire sur notre Être divin, nous disons :

« Nous le voulons. »

C’est pourquoi les prières faites dans notre divin Fiat peuvent être appelées

-décisions,

-commandements,

qui portent le contrat signé de ce qui est voulu

Si ce qui est voulu ne peut pas être vu instantanément,

c’est parce que nous disposons les causes secondaires de façon à laisser sortir de nous ce que nous avons décidé.

Par conséquent, il n’est pas question de mettre en doute que, tôt ou tard, on verra descendre du Ciel ce qui, par décision, lui a été accordé.

 

Par conséquent, si tu aimes voir mon Royaume sur la terre , continue les prières dans notre Fiat :

-des prières qui meuvent le Ciel et la terre, et Dieu lui-même. Je prierai avec toi pour obtenir cette intention.

D’autant plus que la raison ultime de la Création est précisément que règne notre Divine Volonté sur la terre comme au Ciel.

 

Je pensais à la façon dont le règne de la Divine Volonté pouvait venir sur la terre et de quelle manière pourrait se dérouler sa venue.

Qui aura la chance de recevoir en premier un si grand bien ?

Et mon Jésus, se faisant voir, me serra contre lui en me donnant trois baisers, et il me dit :

 

Ma fille,

la venue du règne de la Divine Volonté se fera tout comme celle de la Rédemption.

On peut dire que Rédemption fait sa ronde à travers le monde, une ronde qu’elle n’a pas encore terminée parce tous les peuples ne connaissent pas encore ma venue sur terre, et sont par conséquent privés de ses biens.

La Rédemption continue

-de préparer les peuples et

-de les disposer pour le Règne de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, tout comme la Rédemption a eu son commencement, non dans le monde tout entier, mais au centre de la Judée parce que dans cette nation se trouvait le petit noyau de ceux qui attendaient ma venue :

Celle que j’avais choisie comme Mère, et saint Joseph qui devait être mon père nourricier

c’est dans cette nation que

je m’étais manifesté aux prophètes

en leur annonçant que j’allais venir sur la terre.

Il était juste que, là où cela était connu, ils soient les premiers à m’avoir parmi eux.

 

Bien qu’ils aient fait preuve d’ingratitude et que beaucoup n’ont pas voulu me connaître,

-qui pourrait cependant nier que ma céleste Mère, les Apôtres, les disciples, faisaient partie de la nation juive et

-qu’ils furent les premiers proclamateurs qui risquèrent leur vie pour faire connaître aux autres nations ma venue sur terre et les bienfaits qu’apporte ma Rédemption ?

Il en ira ainsi pour le Royaume de mon divin Fiat :

les villes, les provinces, les royaumes qui auront été les premiers

-à apprendre les connaissances sur ma Divine Volonté et

-sa Volonté exprimée de vouloir venir régner parmi les créatures seront les premiers à recevoir les bienfaits que son Règne apportera.

Et ensuite, suivant sa voie avec ses connaissances, il fera sa ronde parmi les générations humaines.

 

Ma fille,

l’analogie est grande

-entre la façon dont s’est déroulée la Rédemption et

-la manière dont adviendra le Règne de ma Divine Volonté.

*Ainsi, dans ma Rédemption,

j’ai choisi une Vierge, qui n’avait en apparence aucune importance selon le monde, qui la

désignerait en raison de ses richesses, de la hauteur de sa dignité ou de ses positions.

-La ville de Nazareth elle-même était sans importance .

-Et elle habitait une toute petite maison.

Je l’ai choisie à Nazareth. Je voulais que cette ville appartienne à la capitale,

Jérusalem, où se trouvait le corps des pontifes et des prêtres qui me représentaient alors et annonçaient mes lois.

 

 Pour le règne de ma Divine Volonté,

-j’ai choisi une autre vierge, qui en apparence, n’a aucune importance pour ce qui est de ses richesses ou de la hauteur

de sa dignité.

-la ville elle-même de Corato n’est pas importante, mais elle appartient à Rome où réside mon représentant sur la terre, le Pontife romain de qui viennent mes lois divines.

Tout comme il se fait un devoir de faire connaître ma Rédemption à tous les peuples, il se fera aussi un devoir de faire connaître le Règne de ma Divine Volonté.

On peut dire qu’ils procéderont de la même manière pour le Royaume à venir de mon Fiat Suprême.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans le divin Vouloir.

Arrivée en Éden, je priais Jésus

de restaurer bientôt le but de la création de l’homme tel qu’il sortit de ses mains créatrices. Mon bien-aimé Jésus me fit sentir, en se manifestant en moi, son divin Cœur bondissant de joie.

Toute tendresse, Il me dit :

 

Ma fille,

chaque fois que l’Éden est mentionné,

mon Cœur tressaille de joie et de tristesse en se rappelant

-comment et de quelle manière l’homme a été créé,

-le bonheur de sa condition,

-sa ravissante beauté,

-sa souveraineté,

-nos joies innocentes et

-les siennes qui faisaient notre délice.

Que notre enfant était beau, une naissance digne de nos mains créatrices!

Ce souvenir est si doux et si agréable à mon Cœur que je ne peux m’empêcher de bondir de joie et d’amour.

Notre Divine Volonté était sa protection contre tous ses maux,

Elle préservait la manière dont il était sorti de nos mains créatrices et

Elle le mettant en compétition avec son Créateur,

Elle le plaçait dans la condition de pouvoir donner son amour et ses joies innocentes à Celui qui l’avait créé.

 

En le voyant si changé, déchu de son bonheur et dans les maux de sa volonté humaine,

en le voyant malheureux, mon tressaillement de joie est suivi immédiatement par un sentiment de douleur intense.

Et si tu savais combien j’aime te voir revenir dans cet Éden

-pour placer devant moi ce qui fut fait beau, saint et grandiose dans la création de l’homme…

Tu me donnes la satisfaction, le plaisir de bondir à nouveau de joie et de placer un lénitif sur mon tressaillement de douleur.,

 

Ce douleur est telle que,

-si elle n’était pas suivie par l’espérance certaine que mon enfant, en vertu de mon Fiat,

doit me revenir heureux en me donnant ses joies innocentes, comme cela a été établi par nous en le créant,

-mon tressaillement de tristesse n’aurait pas de répit,

-et mes cris de douleur seraient propres à faire pleurer le Ciel lui-même.

 

Par conséquent, en entendant ton refrain continuel :

« Je veux le Règne de votre Divine Volonté »,

mon Cœur divin sent s’arrêter ses tressaillements de douleur.

 

Bondissant de joie, je dis :

« La petite fille de ma Divine Volonté veut et demande mon Royaume. » Mais pourquoi le veut-elle ?

Parce qu’elle Le connaît, elle L’aime et elle Le possède.

Par conséquent elle prie pour que les autres créatures puissent le posséder.

 

En fait, étant donné que ma Divine Volonté est à l’origine de la vie de l’homme,

Elle seule lui donne la capacité

-de pouvoir tout recevoir de son Créateur, et

-de pouvoir lui redonner tout ce qu’il veut, et tout ce que veut son Créateur. Mon Fiat a la vertu de changer les conditions de l’homme, son bonheur.

Avec mon Fiat,

toutes choses lui sourient, toutes l’aiment,

toutes veulent le servir et se considèrent fortunées

-de servir en l’homme ma Divine Volonté,

-c'est-à-dire dans la créature où règne ma Divine Volonté.

 

Je poursuis mon abandon dans le divin Vouloir.

Mon pauvre esprit semble toujours envahi par tout ce qui concerne une Volonté si sainte.

J’ai même l’impression que mes pensées plongent dans son océan de lumière pour en sortir comme autant de messagères amenant avec elles plein de merveilleuses nouvelles.

Une pensée veut dire une chose, et une autre pensée autre chose sur ce Fiat qu’elles glorifient

-en apprenant et

-en recevant sa Vie.

Je suis ravie de les écouter.

Souvent il m’est impossible de dire avec des mots les merveilleuses nouvelles que m’apportent mes pensées sur la mer de lumière de la Divine Volonté.

Je ressens le besoin d’être guidée par Jésus, d’être nourrie de ses paroles, sinon je serais incapable de dire quoi que ce soit.

Aussi, pendant que j’étais dans la mer du divin Fiat, mon doux Jésus, se faisant voir en train de m’aider à mettre des paroles sur ce que pensait mon esprit, me dit :

 

Ma fille,

les effets de la vie dans ma Divine Volonté sont admirables.

Mon Fiat

maintient la créature continuellement tournée vers le Ciel et

la fait grandir non par la terre, mais par le Ciel

 

Ma Volonté est une avec la Volonté qui opère dans la créature. Ainsi cette Volonté met la créature en ordre avec son Créateur : Elle continue à lui manifester

-qui est Celui qui l’a créée,

-combien Il l’aime, et

-de quelle façon Il veut être aimé.

Exposant la créature aux reflets divins, son Créateur se réjouit.

Il peint et fait grandir son Image en celle qui possède et partage la même Volonté que Celui qui l’a créée.

Mon Fiat la maintient en permanence tournée vers le Ciel.

Elle n’a pas le temps de regarder la terre, étant absorbée par l’Être suprême. Même si elle les regardait, toutes les choses de la terre se transformeraient en Ciel.

Car partout où Elle règne, ma Volonté a la vertu de changer la nature des choses.

Ainsi, tout devient Ciel pour la créature qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle grandit pour le ciel parce que le Ciel de ma Divine Volonté règne dans son âme.

 

Par contre,

la créature qui vit de volonté humaine est toujours tournée vers elle-même. En se regardant elle-même,

-la volonté humaine découvre sans cesse ce qui est humain et

-elle se place dans le reflet de ce qui existe dans le monde inférieur. De telle sorte que l’on peut dire

-qu’elle vit de terre et

-qu’lle grandit sans la ressemblance de Celui qui l’a créée.

 

La différence est telle entre l’une et l’autre que si les créatures pouvaient la voir,

-elles aimeraient et souhaiteraient toutes ardemment vivre en mon Fiat,

-elles abhorreraient la vie de la volonté humaine et

-elles considéreraient comme le plus grand des malheurs ce qui leur fait perdre le but et l’origine de ce pour quoi elles ont été créées.

Il en serait comme d’un roi

-qui dépose sa couronne, ses habits royaux,

-descend de son trône pour se revêtir de haillons, se nourrir de vils aliments et vivre dans une étable en compagnie des bêtes qui sont ses passions.

Le sort de ce roi ne serait-il pas pitoyable ?

Telle est la créature qui se laisse dominer par sa volonté humaine.

 

Après quoi je continuais à penser

à toutes les choses que mon bien-aimé Jésus avait opérées dans ma pauvre petite âme

à toutes ses attentions affectueuses

qu’il me serait impossible d’énumérer même si je le voulais.

Mais qui peut dire ce que j'étais en train de penser et la raison pour laquelle ma petite intelligence semblait submergée par tout ce qui m’était arrivé dans ma

vie ?

J’étais absorbée par toutes ces pensées.

Alors mon plus grand et unique bien, Jésus, me serrant contre lui, me dit avec une inexprimable tendresse :

 

Ma fille,

mon mode d’agir dans ton âme symbolise la Création tout entière.

La Création fut une grande œuvre. Comme nos œuvres sont ordonnées,

nous nous sommes contentés de créer d’abord les petites choses

les cieux, les étoiles, le soleil, la mer, les plantes et tout le reste c'est-à-dire petites en comparaison avec la création de l’homme

-qui devait surpasser toute chose et établir sa suprématie sur tout.

 

Lorsque les choses doivent servir celui qui doit être leur maître et leur roi,

-aussi grandes et puissantes qu’elles puissent paraître,

-ces choses demeurent toujours petites comparées à celui qu’elles doivent servir.

 

Ainsi, lorsque l’univers eut été créé et que toutes les choses furent à leur place,

-attendant celui autour de qui, comme une armée bien en ordre,

-elles devaient s’aligner pour le servir et obéir à ses désirs, nous avons créé l’homme.

 

Toutes les choses créées, et son Créateur lui-même,

se penchèrent sur lui pour lui chanter notre amour éternel et lui dire :

« Nous avons toutes la marque de notre Créateur et nous la portons sur toi, qui est à son image. »

 

Le Ciel et la terre étaient tous en fête.

Notre Divinité célébra elle-même avec tant d’amour la création de l’homme

-qu’à son simple souvenir

notre amour bouillonne si fort qu’il déborde et forme des mers immenses autour de nous.

 

Le Royaume de ma Divine Volonté est plus grand que l’œuvre de la Création.

On peut dire que c’est un appel à l’Être divin pour opérer plus que la Création elle-même.

 

Ainsi, tout ce que j’ai fait dans ton âme symbolise la Création.

Je te voulais tout entière à moi afin d’être libre de faire ce que je voulais.

Je voulais faire le vide dans ton âme de toute chose ,pour pouvoir y déposer mon ciel .

Et mes nombreux discours sur les vertus,

-pratiquées par toi de la façon dont je le voulais,

-étaient des étoiles que j’utilisais pour orner le ciel que j’avais étendu en toi.

 

Par conséquent, je voulais

tout refaire en toi et

être compensé pour tout ce que la famille humaine avait fait de mal et d’indigne.

 

Pour rappeler le Soleil de mon divin Fiat, il était nécessaire de préparer comme il convient celle qui devait recevoir, en premier, la vie de ma Divine Volonté.

C’est pourquoi j’ai fait couler des flots de grâces, les floraisons les plus belles, presque comme dans la création de l’homme en qui devait régner mon divin Fiat.

C’est la même chose en toi :

tout ce que j’y ai fait était placé en attente, comme une armée divine,

pour former le cortège du Soleil de ma Volonté éternelle.

 

Et tout comme dans la Création

-nous avons créé en abondance tant de choses qui devaient servir l’homme

-parce que cet homme devait laisser ma Divine Volonté régner en lui.

 

Pour toi aussi,

tout a été fait pour que ma Volonté puisse trouver sa place d’honneur et de gloire.

C’est pourquoi il était nécessaire de te préparer avec tant de grâces et d’enseignements,

toutes choses petites comparées au grand Soleil de mon divin Vouloir qui, par ses manifestations,

-en se faisant connaître,

formait sa vie afin de régner et de former son premier Royaume dans la créature.

 

Par conséquent, ne sois pas surprise

Cela est l’ordre de notre Sagesse et de notre Providence qui fait d’abord les choses petites et ensuite la plus grande, pour servir de cortège et de décorum aux grandes choses.

 

Y a-t-il quelque chose que mon divin Fiat ne mérite pas ? Quelque chose qui ne lui soit pas dû ?

Et quelque chose qui n’ait pas été fait par lui ?

Par conséquent, lorsqu’il s’agit de ma Volonté, ou de la faire connaître,

le ciel et la terre se prosternent avec révérence,

et tous adorent en silence,

ne serait-ce qu’un seul acte de ma Divine Volonté.

Mon pauvre esprit est sous le doux enchantement de l’éclatant Soleil du Fiat éternel.

Oh ! combien de magnifiques et touchantes scènes se déroulent en moi, si bien que si je pouvais les décrire comme je les vois, tous seraient sous le charme et diraient en chœur :

« Nous voulons faire la Divine Volonté. »

 

Mais hélas, je suis toujours la petite ignorante qui ne sait que balbutier. En comprenant

le grand bien de ce divin Vouloir et

comment nous nageons dans ses gigantesques vagues de lumière d’une indicible beauté et d’une inatteignable sainteté,

je me disais :

« Comment est-il possible qu’un bien si grand ne soit pas connu. Et qu’alors que nous nageons en lui, nous ignorions le grand bien

-qui nous entoure,

-qui nous investit au-dedans comme au-dehors,

-qui nous donne la vie.

 

Uniquement parce que nous ne le connaissons pas, nous ne bénéficions pas des admirables effets de tous les grands bienfaits que contient une Volonté si sainte ?

Ô de grâce, révèle-toi, Fiat omnipotent, et la face de la terre sera changée.

 

Et aussi, pourquoi Notre-Seigneur bienheureux n’a-t-il pas voulu manifester,

-au commencement de la Création,

-les nombreuses et admirables choses que sa Très Sainte Volonté veut faire et donner aux créatures ? »

Et tandis que mon esprit errait, comme ravi dans le doux enchantement du divin Vouloir, mon amour, ma vie, Jésus, le céleste Maître, qui charme par son aimable discours sur sa propre Volonté, me dit en se faisant voir :

 

Ma petite fille de ma Volonté,

ni l’âme, ni le corps de la créature ne peuvent vivre sans ma Divine Volonté. Puisque elle est son acte primordial de Vie.

La créature se trouve dans la condition

-soit de recevoir son acte de vie continuel

-ou de ne pas pouvoir avoir d’existence.

Et comme l’homme fut créé

-pour vivre dans l’opulence des biens de cette Divine Volonté, son héritage bien-aimé, l’homme a par conséquent été créé pour vivre de nous et dans notre maison, comme un fils qui habite avec son père.

 

Sinon, comment pourrait-il être notre plaisir, notre joie et notre bonheur s’il ne devait pas vivre près de nous, avec nous et dans notre Divine Volonté ?

Un fils qui est au loin ne peut pas faire la joie de son père, son sourire, son plaisir.

Au contraire, la simple distance brise l’amour et apporte l’amertume de ne pas pouvoir jouir du bien-aimé.

 

Tu vois donc que l’homme a été créé pour vivre dans notre intimité, dans notre maison, dans notre Divine Volonté afin que nous puissions assurer nos joies et notre bonheur éternel ainsi que le sien.

Mais l’homme, notre fils, bien qu’il fût heureux dans la maison de son Père,

-se rebella et quitta la maison paternelle, et

-en faisant sa volonté, il perdit le sourire de son Père, ses joies très pures.

Comme il pouvait vivre sans le concours de notre Divine Volonté,

nous avons agi en Père et lui avons donné sa part légale de notre Divine Volonté

non plus comme vie, qui le portait dans le giron du Père pour le rendre heureux et saint, - mais pour le garder en vie sans le rendre heureux comme avant,

t lui donner les choses de première nécessité selon son comportement.

Sans ma Divine Volonté, il ne peut y avoir de vie.

Et si mon divin Fiat est si peu connu,

c’est parceque les créatures n’en connaissent que la part légale. Souvent cette part légale n’est même pas reconnue complètement, parce que celui qui vit de cette part légale n’habite pas dans la maison du Père. Il est loin du Père et se trouve souvent dans la position de gâter par des actes indignes la part légale elle-même qu’il a reçue.

 

Par conséquent, ne soit pas surprise qu’on sache peu de choses sur ma Divine Volonté

si on ne vit pas en Elle,

si on n’est pas dans l’acte continuel de recevoir sa Vie

-qui rend heureux, qui sanctifie, et

-qui, parce qu’on se trouve près d’elle, dévoile ses secrets, fait connaître

-qui elle est,

-ce qu’elle peut donner à la créature et

-combien elle désire la prendre dans son giron pour former en elle sa vie Divine.

 

D’autant plus qu’en faisant sa volonté,

-l’homme s’est placé lui-même dans la condition de serviteur. Un serviteur n’a pas droit à l’héritage de son maître,

mais seulement à une misérable compensation qui lui fait vivre une vie pleine d’épreuves.

 

Par conséquent, ma fille, on peut dire

-qu’avec toi j’ai ouvert les portes

-pour te laisser entrer et vivre dans notre maison, dans notre Divine Volonté non plus de ta part légale, mais en tant que notre heureuse héritière.

 

Après quoi il ajouta :

Ma fille,

de plus, étant donné que dans ce peu

qui a été dit sur ma Divine Volonté dans toute l’histoire du monde,

n’ayant connu que la part légale, ils ont écrit sur elle

-ce qu’ils avaient connu de mon Fiat après le péché,

-quelles relations il a avec les créatures, même si elles l’offensent et ne vivent pas dans notre maison.

 

Mais sur les relations qui ont existé entre mon Fiat et l’Adam innocent avant le péché,

ils n’ont rien écrit.

 

Comment pouvaient-ils écrire si personne n’a vécu dans ma Divine Volonté comme dans sa propre maison ?

Comment pouvaient-ils connaître ses secrets et le grand prodige que la vie opérante d’une Divine Volonté peut accomplir dans la créature ?

 

Par conséquent, ils pouvaient et ils peuvent dire de mon divin Fiat

-qu’il dispose tout,

-qu’il commande et

-qu’il concourt.

Mais quant à dire

comment ma Divine Volonté opère en elle-même, dans sa maison,

la puissance de son immensité qui peut tout faire en un instant,

-enveloppe toute chose, dans la créature comme en elle-même

c’est là une science que la créature ne connaissait pas jusqu’à maintenant.

 

Cela ne pouvait être écrit

-que par une manifestation de mon divin Fiat,

-et à celle qu’il appelait à vivre dans notre maison comme notre fille, tout près de nous, dans ma Volonté – et non pas au loin.

De telle sorte qu’en pouvant nous amuser avec elle,

nous lui ferions prendre connaissance de nos secrets les plus intimes

 

Et si nous avions voulu lui manifester

-ce qui concerne notre Volonté en relation avec la créature

-alors qu’elle ne vivait pas en Elle, Elle ne nous aurait pas compris.

Cela aurait été pour elle comme un dialecte étranger et incompréhensible.

 

 

Le divin Vouloir continue à occuper ma petite intelligence.

En m’immergeant en lui, je sens sa force vivifiante qui m’enveloppe au-dedans comme au-dehors.

Mon Jésus, qui semble se cacher derrière les vagues immenses de lumière de son divin Vouloir, se déplace souvent dans ces vagues de lumière

Se faisant voir, avec une indicible tendresse, Il me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté est une pulsation sans cœur :

c’est la créature qui est le cœur, et ma Volonté la pulsation. Vois l’inséparable union qui existe entre mon Fiat et la créature. Le cœur n’est rien, il n’a aucune valeur sans la pulsation

Avec la pulsation, la vie de la créature est constituée. Mais la pulsation ne peut pas battre sans le cœur.

Telle est ma Divine Volonté .

Si elle n’a pas le rien du cœur de la créature,

elle n’a pas de lieu où former sa pulsation de Vie pour établir et former sa Vie Divine.

Alors, n’ayant pas un cœur, ma Divine Volonté l’a créé dans la créature

afin d’avoir son cœur où pouvoir former sa pulsation.

 

De plus, ma Divine Volonté est un souffle sans corps

la créature est le corps, ma Volonté est le souffle.

Le corps sans le souffle est mort .

Ainsi, ce qui forme le souffle de la créature est ma Vie divine. On peut dire, par conséquent que :

« Le corps de ma Divine Volonté est celui de la créature, et son souffle est celui de mon divin Vouloir. »

Vois l’union qui s’ensuit entre les deux

une union qui ne peut être séparée Car si le souffle cesse, la vie s’arrête.

Par conséquent, ma Vie divine est tout pour la créature Elle est la parole sans la bouche,

Elle est la lumière sans les yeux, Elle est l’ouïe sans les oreilles, Elle est le travail sans les mains, Elle est le pas sans les pieds.

 

Par conséquent l’âme qui vit dans ma Divine Volonté

lui sert de bouche, d’yeux, d’oreilles, de mains et de pieds. Ma Volonté

-se restreint afin de pouvoir s’enclore dans la créature,

-tout en demeurant immense. Victorieuse,

elle forme son Royaume dans la créature,

s’en sert comme si elle était son corps dans lequel elle palpite, respire, parle, agit et marche.

 

Par conséquent, la souffrance de mon divin Fiat,

-du fait que les créatures ne se prêtent pas à lui laisser faire toutes ses opérations en elles, est incompréhensible.

Avec une divine et indicible patience,

-il attend celles qui doivent vivre dans sa Volonté

-afin de pouvoir reprendre son discours et sa divine activité pour former son Royaume parmi les créatures.

Par conséquent,

-sois attentive,

-écoute ma fille le discours de mon divin Fiat,

-donne-lui vie dans tous tes actes,

et tu verras les prodiges inattendus que ma Divine Volonté fera en toi.

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de sa Très Sainte Volonté.

 

Deo gratias

 

 

23 septembre 1929 – Celle qui vit dans la Volonté de Dieu, dans sa petitesse, enferme le Tout et donne Dieu à Dieu. Les prodiges divins 3

28 septembre 1929 – Le premier baiser, effusion d’amour entre la Mère et le Fils. Chaque chose créée contient en elle-même sa propre effusion. C’est une création continue pour celle qui vit dans le Fiat. Satisfaction divine. 6

2 octobre 1929 – Seule la Divine Volonté rend la créature heureuse. Elles sont la proie l’une de l’autre. Celui qui n’a pas véritablement la volonté de faire le bien est un pauvre infirme  et Dieu ne veut pas se servir de lui. 10

7 octobre 1929 – Le divin Fiat est inséparable de ses œuvres. Le terrible moment de la chute d’Adam 13

12 octobre 1929 – En vivant dans la Divine Volonté, la volonté humaine monte,

et la Divine descend. Comment sont acquises les prérogatives divines 16

15 octobre 1929 – Tous attendent le récit de l’histoire de la Divine Volonté. L’absence  des actes de la créature dans la Divine Volonté. 18

18 octobre 1929 – Beauté de la Création. Pour celle qui vit dans la Divine Volonté, Dieu est toujours dans l’acte de création. La créature qui vit dans le divin Vouloir redouble son amour pour Dieu. Les deux bras : immutabilité et fermeté 20

21 octobre 1929 – Parallèle entre la venue du Verbe sur la terre et la Divine Volonté. 24

24 octobre 1929 – Dans la Divine Volonté l’âme a tout en son pouvoir, parce qu’elle trouve en Elle la source des œuvres divines et elle peut les répéter quand elle veut 26

27 octobre 1927 - Le règne de la Divine Volonté ne pouvait pas venir avant la venue de Notre-Seigneur sur la terre. Le greffon de Jésus-Christ et le greffon d’Adam 28

30 octobre 1929 – Celle qui vit dans la Divine Volonté peut parcourir toutes les œuvres de Dieu et acquérir les droits divins 32

6 novembre 1929 – Jésus est le centre de la Création. La parole est l’épanchement de l’âme- sa valeur. Qui est porteur des œuvres de Dieu ? 34

10 novembre 1929 – Seuls les petits entrent pour vivre dans la Divine Volonté. Exemple du petit garçon. Différence entre la création de l’univers et celle de l’homme. 37

14 novembre 1929 – Les droits de la Création sont justes et saints. Exemple du soleil. Celle qui vit dans la Divine Volonté est le vrai soleil 40

20 novembre 1929 – La paix est le parfum, l’air, le souffle de Jésus. Toutes les œuvres de Dieu sont ordonnées. Il fait les petites choses en premier, et ensuite les plus grandes. Exemple de la Création et de la Rédemption. 43

26 novembre 1929 – Chaque acte accompli dans la Divine Volonté est une Vie Divine que l’on acquiert. Comment les créatures ravissent Dieu. 46

30 novembre 1929 – La condition de l’homme avant le péché. En chacun de ses actes, il cherchait Dieu, il trouvait son Créateur, il donnait et il recevait. La volonté humaine est nuit pour l’âme. 49

3 décembre 1929 – Différence entre la sainteté fondée dans les vertus et celle

fondée dans la Divine Volonté. 51

10 décembre 1929 – Équilibre parfait de Dieu dans ses œuvres. Triple  équilibre 54

16 décembre 1929 –Jésus n’avait besoin de rien, possédant en lui-même la force créatrice de tous les biens. Le divin Vouloir est porteur de toutes les choses créées. La vertu génératrice 55

18 décembre 1929 – Ardeur d’amour. Les trois ardeurs de l’amour de Notre- Seigneur. L’amour dévorant - il dévora toutes les âmes. Larmes de l’Enfant Jésus 59

23 décembre 1929 - Lorsque Jésus parle de ses vérités, il libère de la lumière. Les vérités, lues et relues, sont comme du fer forgé. Course de la Divine Volonté. 65

25 décembre 1929 – La naissance de Jésus fut la renaissance de la Divine Volonté dans son Humanité . Tout ce qu’il a fait était une renaissance de cette Divine Volonté formée en Lui pour la faire renaître dans les créatures. Jésus était le vrai sacrifié de sa Volonté. 69

29 décembre 1929 – En descendant du Ciel sur la terre, Jésus forma le nouvel Éden. La Divine Volonté a toujours été Reine. 72

2 janvier 1930 – Différence entre les actes et les effets du divin Fiat. Combien de bienfaits peut produire un de ses actes. Exemple du soleil. 75

7 janvier 1930 – Échange de dons entre Dieu et la créature. Celle qui vit dans la Divine Volonté est la banque divine sur terre et forme un nimbe du Ciel 80

10 janvier 1930 – Celle qui vit dans la Divine Volonté appartient à la famille divine. Différentes manières d’appartenir à Dieu ; exemple d’un royaume.

Certaines vivent en Dieu, d’autres en dehors de Dieu. 82

16 janvier 1930 –Dans la Création, dans la Rédemption et dans le Royaume de la Divine Volonté Celle quiopère est la Divine Volonté. Les trois Personnes Divines coopèrent. La Création veut raconter l’histoire de la Divine Volonté.

Celle qui vit dans la Divine Volonté reçoit tout, peut tout donner, et participe à toutes les qualités divines 85

20 janvier 1930 –La vie dans la Divine Volonté est tellement belle. L’âme permet à Dieu de répéter ses œuvres. Le divin Fiat est à la fois acteur et spectateur 88

26 janvier 1930 – Chaque Parole de Jésus au sujet de son Fiat est tel un enfant qui sort de son Sein, et possède la force communicative de se communiquer à toute la Création. La Puissance  de la prière faite dans la Divine Volonté 91

6 février 1930 – Les effets de la vie dans la Divine Volonté et ceux dans la volonté humaine. La manière d’opérer dans l’âme symbolise la Création. D’abord Il fait les petites choses, puis les plus grandes 97

17 février 1930-La Divine Volonté est la pulsation et la créature le cœur. La Divine Volonté est le souffle et la créature le corps. Inséparabilité des uns et des autres 107