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Sainte Faustine  - Héléna Kowalska
L' APÔTRE DE LA MISÉRICORDE DIVINE

 Le petit Journal de Sœur Faustine



 (Extraits sur l’au-delà). Le petit Journal de Sœur Faustine

58. Une nuit, je reçus la visite d’une Sœur, morte depuis deux mois. C’était une Soeur du premier chœur. Je la vis dans une condition effrayante: toute en flammes, le visage tordu par la douleur. Cela dura quelques instants puis elle disparut. Un frisson me saisit l’âme, car j’ignorais si elle souffrait au Purgatoire ou en Enfer. Malgré cela, j’intensifiais mes prières à son intention. Elle revint la nuit suivante, dans un état encore plus effrayant, assaillie de flammes plus intenses, le désespoir peint sur ses traits. Je m’étonnai, après les prières que j’avais offertes pour elle, de voir que son état avait empiré, et je lui demandai : « est ce que mes prières ne vous ont pas aidée ? » Et elle me répondit que ma prière n’avait été et ne lui serait d’aucun secours. Je lui demandai : « Et les prières que toute la communauté a offertes pour vous ne vous ont-elles apporté aucune aide ? » Elle me répondit de même; ces prières avaient profité à d’autres âmes. Je lui répliquai : Si mes prières ne vous son d’aucun secours, veuillez cesser de venir me voir. » Elle disparut aussitôt. Malgré cela, je ne cessais de prier pour elle. Au bout d’un certain temps, elle m’apparut à nouveau, de nuit mais déjà dans un autre état. Elle n’était plus environnée de flammes comme auparavant, le visage rayonnant et les yeux brillants de joie, elle me dit que j’avais un véritable amour du prochain, que beaucoup d’autres âmes avaient profité de mes prières ; elle m’encouragea à persévérer dans mes prières pour les âmes du Purgatoire, et me dit qu’elle n’y resterais plus longtemps. Les jugements de Dieu sont surprenants !

J’ai vu beaucoup d’âmes qui étaient dans les gouffres de l’enfer pour n’avoir pas su garder le silence. Elles me l’ont dit elle mêmes, lorsque je les questionnais pour savoir ce qui avait causé leur perte. C’était des âmes religieuses. Mon Dieu, quelle douleur de penser qu’elles pourraient non seulement être au Ciel, mais même être Saintes.
119. O Jésus-Miséricorde, je tremble à la pensée de devoir rendre compte de ma langue. Elle peut engendrer la vie, mais aussi causer la mort et nous tuons plus d’une fois avec notre langue. Nous commettons de véritables meurtres. Et cela aussi nous devrions le considérer comme choses de peu d’importance ? Vraiment je ne comprends pas ceux qui ont la conscience ainsi faite. J’ai connu une personne, qui ayant appris d’une autre qu’on avait dit telle et telle chose sur son compte,…tomba gravement malade. Elle perdit beaucoup de sang, versa beaucoup de larmes et ainsi jusqu’au dénouement fatal… qui fut ainsi l’effet, non du glaive, mais de la langue.
O mon Jésus silencieux, miséricorde pour nous

150. Je désire noter un rêve que j’ai eu : j’ai rêvé de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. J’étais encore novice et j’avais certaines difficultés que je ne pouvais surmonter. Ces difficultés étaient intérieures et des difficultés extérieures s’y mêlaient. Je faisais des neuvaines à divers Saints. Mais l’épreuve devenait de plus en plus lourde. Mes souffrances étaient si grandes que je ne savais plus comment vivre et soudain l’idée me vint de prier Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. J’ai commencé une neuvaine à cette Sainte. Avant mon entrée au couvent, j’avais une grande dévotion envers elle. Je l’avais un peu négligée depuis. Mais dans la nécessité où je me trouvais, j’ai recommencé à la prier avec une grande ferveur.

153. Un jour je vis deux routes : l’une large, sablonneuse et semée de fleurs, pleine de joie, de musique et de toutes sortes de plaisirs. Les hommes passaient sur cette route dansant et s’amusant. Ils arrivaient au terme sans s’en apercevoir. Or à la fin de cette route il y avait un horrible gouffre, l’abîme infernal. Les âmes y tombaient aveuglément et en si grand nombre qu’on ne pouvait les compter
;
La deuxième était plutôt un sentier, car elle était étroite, semée de ronces et de pierres. Et ceux qui avançaient sur cette route étaient en larmes, la souffrance était leur part. Les uns tombaient sur les pierres, mais ils se relevaient aussitôt et continuaient à avancer. Au bout de la route, il y avait un magnifique jardin rempli de toutes sortes de bonheurs. Toutes les âmes y entraient et dès qu’elles en avaient franchi le seuil, elles en oubliaient leurs souffrances.
 

Le cinquième jour de la neuvaine, Sainte Thérèse m’apparut en rêve, mais elle me semblait être encore sur la terre. Elle m’avait caché qu’elle était Sainte et elle me consolait, disant que je ne devais pas tellement m’attrister de cette affaire, mais être plus confiante envers Dieu. Elle me disait « Moi aussi, j’ai beaucoup souffert ». Je ne croyais pas trop qu’elle avait tant souffert, et je lui dis : « Il me semble que vous ne souffrez pas du tout. » Cependant Sainte Thérèse me répondit d’une manière convaincante. Elle: ajouta, « Sachez ma Soeur que dans trois jours cette affaire arrivera à bonne fin. » Comme je ne voulais pas trop la croire, elle me révéla qu’elle était Sainte. A ce moment une grande joie emplit mon âme et je lui dis : « Vous êtes Sainte ? » Elle me répondit : « Oui, je suis Sainte. Ayez confiance, cette affaire sera réglée en trois jours. » Et je lui dit : « Sainte Thérèse, dites-moi, est ce que j’irai au ciel ? » Elle répondit: « Oui, vous irai au Ciel, ma Sœur. » « Et serais-je Sainte ? » - « Oui, vous serez sainte » répondit-elle. – « Mais, Thérèse, serais-je sainte comme Vous, sur les autels ? » Et elle répondit : « Oui, vous serez Sainte comme moi.. Mais vous devez avoir une grande confiance en Jésus. »

Et je lui demandai alors si mon père et ma mère iraient au Ciel, si…( ici Sœur Faustine  a interrompu la phrase). Elle me répondit qu’ils iraient au Ciel. – « Et mes frères et mes sœurs iront-ils au Ciel ? » Elle ne me donna pas une réponse sûre, mais elle me dit que je devais beaucoup prier pour eux. Je compris qu’ils avaient besoin de beaucoup de prières.

C’était comme un rêve et, comme dit le proverbe : « Dieu est foi, songe est mensonge. Cependant le troisième jour, je réglai cette difficulté très facilement. Tout s’accomplit exactement comme elle me l’avait dit. C’est un rêve, mais il avait sa signification.

186. Aujourd’hui Jésus me dit : « Je désire que tu connaisses plus profondément l’amour
dont brûle mon cœur. Tu le comprendras en méditant Ma Passion. Appelle Ma Miséricorde sur les pécheurs, Je désire leur salut.

Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur d’un cœur contrit et avec foi, Je lui donnerai la grâce de la conversion. Voici cette petite prière :

187. « O Sang et Eau, qui avez jailli du Cœur de Jésus comme source de Miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous! »

207. Aujourd’hui, j’ai prié pour une agonisante, qui mourait sans les Saints Sacrements qu’elle désirait pourtant ardemment. Mais il était trop tard. C’est une parente, la femme de mon oncle. Cette âme était agréable à Dieu. A ce moment là, l’espace n’existait pas entre nous.

235. O Jésus, je désire le salut des âmes, des âmes immortelles. C’est dans le sacrifice que je donnerai libre cours à mon cœur, un sacrifice dont personne ne se doutera. Et je vais m’anéantir et me consumer invisiblement dans les saintes flammes de l’amour de Dieu. La présence divine m’aidera pour que mon sacrifice soit parfait et pur.
 

ChIII
 p. 356, J’ai senti aujourd’hui, combien l’âme d’un agonisant désirait des prières. J’ai prié pour cette âme tout le temps qu’il lui fallut pour trépasser et jusqu'à je le ressente. Oh ! Combien les âmes des mourants ont besoin de prières. O Jésus, inclinez les âmes à prier souvent pour les agonisants.

p.360. Ce soir mourut dans de grandes souffrances un homme jeune encore. J’ai entrepris de dire à son intention le chapelet que m’enseigna le Seigneur. Je l’ai dit en entier. Comme l’agonie se prolongeait, j’ai voulu commencer les litanies des saints. Mais tout à coup j’entendis ces mots : «  Récite le chapelet ». Je compris que cette âme  avait particulièrement besoin de l’aide des prières et d’une grande miséricorde. Je me suis alors enfermée dans ma chambre. Je suis tombée en croix devant Dieu, et j’ai imploré Sa Miséricorde pour cette âme. Ce faisant, j’ai ressenti l’immense Majesté de Dieu et Sa grande Justice. Je tremblais de peur, mais je n’ai pas cessé de supplier la miséricorde divine pour cette âme. Puis j’ai pris ma croix sur ma poitrine, cette croix qui est celle de mes vœux, et je l’ai posée sur la poitrine de l’agonisant, en disant à Notre-Seigneur : « Jésus, que Votre regard rempli d’amour se pose sur cette âme, comme il s’est posé sur l’holocauste que je fis le jour de mes vœux éternels. Je vous en supplie par la  force de la promesse que Vous m’avez faite envers les agonisants qui invoqueront Votre miséricorde pour eux. » L’agonisant cessa de souffrir et mourut en paix. Oh ! Profitons de la miséricorde divine tant qu’il en est encore temps. Demandons-Lui de nous prendre en pitié.

410. Cependant le soir, me sentant tout-à-fait épuisée et incapable de faire mon Heure Sainte, j’ai prié la Mère Supérieure de me permettre d’aller me coucher plus tôt.. Je m’endormi aussitôt. Cependant vers onze heures, Satan secoua mon lit. Je me suis tout de suite réveillée, et j’ai commencé tranquillement à prier  mon Ange Gardien. Soudain je vis des âmes du Purgatoire, qui faisaient pénitence. Leur aspect était celui d’une ombre et parmi elles, j’ai vu beaucoup de démons. L’un d’eux tâchait de me vexer sous l’aspect d’un chat. Il se lançait sur mon lit et sur mes pieds, et pesait très lourd.. Je priais pendant tout ce temps, récitant le rosaire. Vers le matin, ces êtres disparurent et j’ai pu m’endormir.

En arrivant le matin à la chapelle, j’ai entendu une voix : « Tu es à Moi, n’aie peur de rien. Sache cependant, Mon enfant que Satan te hait ; il hait chaque âme, mais envers toi il brûle d’une haine particulière, parce que tu as arraché tant d’âmes à son règne. »

424. Puis je vis une âme, qui se séparait du corps dans de terribles supplices. O Jésus, lorsque je dois écrire ceci, je frémis à la vue de ces atrocités, qui témoigne contre lui… Je voyais des âmes de petits enfants et de plus grands, vers les neuf ans, qui sortaient d’une sorte de gouffre boueux. Ces âmes étaient répugnantes et dégoûtantes, semblables aux plus horribles monstres et à des cadavres décharnés. Mais ces cadavres étaient vivants et rendaient hautement témoignage contre cette âme agonisante. Et l’âme que je voyais en agonie était une âme qui avait reçu de grands honneurs et des applaudissements mondains, et qui finissait dans le vide et le péché. Enfin une femme est sortie elle tenait des larmes, comme dans un tablier, et elle témoignait avec force contre lui.

425. Oh ! L’heure terrible où il faut voir toutes ses actions dans leur nudité et leur misère ! Aucune d’elles ne périra. Elles vont nous accompagner fidèlement jusqu’au jugement de Dieu. Je n’ai pas de mots ni de comparaisons  pour exprimer des choses aussi terribles. Et bien que je croie que cette âme n’est pas damnée, cependant ses supplices ne diffèrent en rien des supplices de l’enfer, il y a seulement cette différence qu’ils finiront un jour.

p.502, Lorsque je suis entrée à la Chapelle, le Seigneur m’a dit : « Ma fille, aide-moi à sauver tel pécheur agonisant.  Récite pour lui ce chapelet que je t’ai enseigné.» Lorsque
j’ai commencé à réciter ce chapelet, , j’ai vu ce mourant dans de terribles luttes  et supplices. L’ange gardien le défendait, mais il était comme sans forces devant l’immensité de la misère de cette âme. Toute une quantité de démons attendaient. Mais pendant que je récitais le chapelet, je vis Jésus tel qu’il est peint sur le tableau. Les rayons qui sortaient de Son Cœur envahirent le malade et les forces des ténèbres s’enfuirent, dans la panique. Le malade rendit calmement le dernier soupir. Lorsque je revins à moi, je compris combien la récitation est importante auprès des mourants ; elle apaise la colère de Dieu.

CHVI.
139. …) Aujourd’hui, le Seigneur est entré chez moi et m’a dit  :
 « Ma fille, aide-Moi à sauver les âmes. Tu iras chez un pécheur mourant et tu vas réciter ce petit chapelet.  Ainsi tu lui obtiendras la confiance en Ma Miséricorde, car il est déjà au désespoir. »
Soudain je me suis trouvée dans une chambre inconnue où un homme âgé agonisait déjà dans de terribles supplices. Autour du  lit, il y avait une multitude de démons et la famille qui pleurait. Dès que j’ai commencé à prier, les esprits des ténèbres se sont dispersés avec un sifflement et en me menaçant. Cette âme se tranquillisa et pleine de confiance se reposa dans le Seigneur.
A cet instant, je me suis retrouvée dans ma chambre. Comment cela arrive-t-il ? Je ne le sais pas.
Ch.VI
34. 25.III.38 Aujourd’hui, en esprit j’accompagnais une certaine agonisante. Je lui ai obtenu la confiance en la miséricorde divine. Elle était près de désespérer.

34. J’ai vu aujourd’hui Jésus souffrant. Il s’inclina vers moi et me dit tout bas : « Ma fille, aide-Moi à sauver les pécheurs.» Soudain un feu d’amour pour secourir les âmes entra dans mon âme. Quand je repris connaissance, je savais par quels moyens je devais secourir les âmes, et je me suis préparée à de plus grandes souffrances.

49. Pendant l’Heure Sainte le soir, j’ai entendu ces mots : « Vois Ma Miséricorde pour les pécheurs. Elle apparaît en ce moment dans toute sa puissance. Vois, comme tu as peu écrit sur elle, un mot à peine. Fais ce qui est en ton pouvoir, pour que les pécheurs connaissent ma bonté.

64. Après la Sainte Communion aujourd’hui, Jésus m’a dit : « Ma fille, donne-moi des âmes. Sache que ta mission est de Me conquérir des âmes par la prière, le sacrifice et l’encouragement à la confiance en Ma Miséricorde. »

J’accompagne souvent les âmes agonisantes et je leur obtiens la confiance en la miséricorde divine. Je supplie Dieu de leur donner toute la grâce divine, qui est toujours victorieuse. A l’extérieur, nous croyons que tout est perdu, mais il n’en est pas ainsi. L’âme éclairée par un puissant rayon de la grâce suprême se tourne vers Dieu avec une telle puissance d’amour, qu’en un instant elle reçoit de Dieu le pardon de ses fautes et de leurs punitions. Elle ne nous donne à l’extérieur aucun signe de repentir ou de contrition, car elle ne réagit  plus aux choses extérieures. Oh ! que la miséricorde divine est insondable.
***
20
Je vis mon ange gardien qui m’ordonna de le suivre. En un instant je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d’âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider. Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance. Elle me répondirent d’un commun accord que c’était la nostalgie de Dieu. J’ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes au Purgatoire. Elles l’appellent « Etoile de la mer ». Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m’avait déjà donné le signal du départ. Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : « Ma Miséricorde  ne veut pas cela, mais la justice l’exige. »  Depuis ce moment je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes.

21. 21. Fin du postulat. 29.IV.1926.  Mes Supérieures m’envoyèrent à Cracovie, au noviciat. Une joie inconcevable inondait mon âme. Lorsque nous arrivâmes au noviciat, Sœur ….. était mourante. Quelques jours plus tard elle vint vers moi et me pria d’aller chez la Mère Maîtresse pour lui dire qu’elle demande à son confesseur l’Abbé
Rospond de célébrer une messe et de prier trois ferventes oraisons à son intention. Tout d’abord j’acceptai ; mais le lendemain après réflexion, je résolu de ne pas me rendre chez la Mère Maîtresse, car je me demandais si je n’avais pas rêvé. Je me rendis donc immédiatement chez elle.

308. 308   Un après midi, je me rendis au jardin, mon Ange gardien me dit : « Prie pour les agonisants. »  Alors j’ai tout de suite commencé à réciter le rosaire avec les jardinières. Après le rosaire nous avons récité diverses petites prières pour les agonisants. Les prières terminées, les élèves commencèrent  à causer gaiement.

Malgré le bruit qu’elles faisaient, j’entendis en mon âme ces mots « Prie pour moi ! » Mais je ne pouvais pas bien comprendre ces mots. Je me suis éloignée de quelques pas de mes élèves, en me demandant qui pouvait bien me demander des prières. Soudain j’entendis ces mots : « Je suis Sœur . . . » Cette Sœur était à Varsovie, et moi à Wilno maintenant. « Prie pour moi jusqu’à ce que je te dise de cesser. Je suis en agonie ! » Sur le champs, je recommençai à prier ardemment pour elle et sans relâche, je priai ainsi de trois heures à cinq heures.
A cinq heures j’entendis le mot : « Merci » - J’ai compris qu’elle avait expiré. Cependant le lendemain à la Sainte Messe j’ai prié pour son âme avec ferveur. Dans l’après midi est arrivée une carte postale annonçant que Sœur . . . était morte à telle heure. C’était l’heure où elle me disait « Prie pour moi. »

309           12.8.1934. Un malaise soudain, une souffrance mortelle. Ce n’était pas la mort en tant que passage à la vraie vie, mais un avant-goût de ses souffrances. La mort est terrible, bien qu’elle nous donne la vie éternelle. Brusquement, je me sentis mal : la respiration me manqua, ma vue s’obscurcit, je sentis le dépérissement de mes membres. Cette suffocation est effrayante. Un seul moment d’une telle suffocation paraît extrêmement long. . . s’y ajoute une singulière peur malgré la confiance.

Je désirais recevoir les Derniers Sacrements. Mais la Sainte Confession me causa bien des difficultés, malgré mon désir de me confesser. On ne sait ce que l’on dit, on commence une chose et on finit par une autre. Oh ! que Dieu garde toute âme de la pensée de remettre la confession à la dernière heure. J’ai compris l’extrême puissance que les paroles du prêtre font descendre sur l’âme du malade. Quand j’ai demandé à mon Père spirituel si j’étais prête à paraître devant Dieu et si je pouvais être en paix, je reçu cette réponse : « Oui, vous pouvez être tout à fait en paix maintenant, comme après chaque confession hebdomadaire. » Grande est la grâce divine qui accompagne ces paroles sacerdotales ! L’âme en retire force et courage pour le combat.

321. O ordre religieux, ma mère, comme il est doux de vivre en toi, mais plus doux encore d’y mourir !

322. Après avoir reçu les Derniers Sacrements j’éprouvai une complète amélioration. Je suis restée seule pendant une demi-heure, puis l’attaque revint, mais déjà moins forte grâce aux soins médicaux. J’unissais mes souffrances aux souffrances de Jésus et je les offrais pour moi et pour la conversion des âmes qui ne croient pas à la bonté divine. Soudain ma cellule se remplit d’êtres noirs pleins de colère et de haine contre moi. L’un d’eux dit : « Soi maudite comme Celui qui est en toi, car tu nous tourmentes déjà en enfer. » J’ai dit : « Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. Et ces êtres disparurent bruyamment sur le champs.

323. Le lendemain, je me sentais très faible, mais je ne souffrais plus. Après la Sainte Communion, j’aperçu Jésus sous le même aspect qu’Il avait lors d’une adoration. Le regard du Seigneur transperça mon âme : pas un grain de poussière n’échappait à Son attention. Et j’ai dit à Jésus : « Jésus, je pensais que Vous me prendriez. »

Et Jésus me répondit : « Ma volonté ne s’est pas encore totalement  accomplie en toi, tu restera encore sur terre, mais pas longtemps .Ta confiance Me plait beaucoup, mais il faut que ton amour soit plus ardent!.
Le pur amour donne à l’âme de la force, même au moment de l’agonie. Quand J’agonisais sur la Crois, Je ne pensais pas à Moi, mais aux pauvres pécheurs et Je priais Mon Père pour eux. Je veux que tes derniers instants aussi soient semblables aux Miens sur la croix. Il n’y a qu’un prix, par lequel on rachète les âmes : c’est la souffrance, unie à Ma souffrance sur la Croix. L’amour pur comprend ces paroles, mais l’amour charnel ne les comprendra jamais. »

444.     Jeudi. L’adoration nocturne.

Quand je suis venue pour adorer, un recueillement intérieur me saisit immédiatement. J’ai aperçu Jésus attaché à une colonne, dépouillé de ses vêtements et tout de suite la flagellation commença. J’ai vu quatre hommes qui, tour à tour, frappaient le Seigneur avec des fouets. Le cœur me manquait en regardant ce supplice. Le seigneur me dit : « Je souffre une plus grande douleur que celle que tu vois. » Et Jésus me fit connaître pour quels péchés Il se soumit à la flagellation ; ce sont les péchés d’impureté. Oh ! Que les souffrances morales de Jésus furent cruelles, quand Il se soumit à la flagellation ! Il me dit alors : « Regarde et vois le genre humain dans son état actuel ! »

Et au même instant, je vis des choses horribles : les bourreaux abandonnèrent Jésus et d’autres personnes procédèrent à la flagellation. Elles saisirent des fouets, et frappèrent le Seigneur sans miséricorde. C’était des prêtres, des religieux, des religieuses et de hauts dignitaires de l’Eglise, ce qui m’a bien étonnée. Il y avait aussi des laïcs d’âges divers et de divers états. Ils exerçaient toute leur méchanceté sur l’innocent Jésus. Mon cœur était dans une sorte d’agonie. Quand les bourreaux Le frappaient, Jésus se taisait et regardait au loin. Mais quand ces âmes dont j’ai parlé plus haut se mirent à Le flageller, Jésus ferma les yeux et un gémissement sourd, mais terriblement douloureux, s’exhala de Son Cœur.   Il me fit voir en détail et connaître la gravité de la méchanceté et de l’ingratitude de ces âmes : « Vois-tu, c’est là un supplice plus douloureux pour Moi que la Mort. »

Alors mes lèvres se turent, et sans mot dire, j’ai commencé à ressentir l’agonie. Je sentais que personne ne pourrait me consoler, ni m’arracher à cet état, sinon Celui qui m’y avait mise. Et le Seigneur me dit : «  Je vois la douleur sincère de ton cœur, qui a apporté un immense soulagement à Mon Cœur. Regarde et console-toi »

445. Alors j’ai aperçu Jésus cloué à la Croix. Il était suspendu à la Croix depuis un moment, quand je vis toute une légion d’âmes crucifiées comme Lui.  Et je vis une deuxième légion q’âmes et une troisième légion d’âmes. La deuxième légion n’était pas clouée à la croix, mais les âmes tenaient fermement la croix en main. La troisième légion n’était ni crucifiée, ni en ferme possession de la croix ; ces âmes traînaient leur croix derrière elles, d’un air mécontent. Alors Jésus me dit : « Vois-tu ces âmes qui Me ressemblent dans les souffrances et dans les mépris Me ressemblent aussi dans la gloire. Et celles qui sont le moins semblables à Moi dans les souffrances et les mépris, seront aussi le moins semblables à Moi dans la gloire. »
Parmi les âmes crucifiées, le plus grand nombre étaient des âmes d’ecclésiastiques. J’ai reconnu aussi, en croix des âmes que je connaissais, ce qui m’a causé une grande joie. Alors Jésus me dit : « Dans ta méditation de demain tu vas réfléchir à ce que tu as vu aujourd’hui. » - Et aussitôt Jésus disparut.

514. Le soir, je me promenais au jardin, récitant mon rosaire. Quand je suis arrivée au cimetière des Sœurs, j’ai entr’ouvert la porte et j’ai prié un certain temps. Je leur ai demandé intérieurement : « vous êtes heureuses, bien sur ? » J’entendis alors ces mots : « Oui, nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. » Puis le silence régna comme avant. Rentrant en moi-même, j’ai longuement  réfléchi à la manière dont j’accomplissait la volonté divine et dont je profitais du temps que Dieu m’accorde.

515. Ce même jour, alors que j’étais couchée, une âme vint à moi dans la nuit, me réveilla en frappant sur la table de nuit et me demanda de prier pour elle. J’aurais voulu demander qui elle était. Mais j’ai renoncé à cette curiosité et unissant cette petite mortification à ma prière, je les ai offertes pour elle.

516. Un jour où je rendais visite à une Sœur malade, âgée de quatre-vingt-quatre ans et qui se distinguait par de nombreuses vertus, je lui ai demandé : « vous êtes sûrement prête, ma Sœur, à paraître devant le Seigneur ? » Elle me dit : « Je me suis préparée toute ma vie à cette dernière heure ». Et elle ajouta : « L’âge ne dispense pas du combat. »

517. La veille du jour des Morts, je suis allée, à la nuit tombante, au cimetière qui était fermé. Cependant j’ai entr’ouvert la porte et j’ai dit : « Si vous attendez de moi quelque chose, mes petites âmes, je le ferai volontiers si la règle le permet. » Alors j’ai entendu ces mots : « Fais ce que Dieu veut. Nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. »

518. Le soir, ces âmes sont venues et m’ont demandé de prier pour elles, ce que j’ai fait et, longuement. Et le soir, quand la procession revenait du cimetière, j’ai vu un grand nombre d’âmes qui nous accompagnaient à la chapelle. Il y en avait qui priaient avec nous. J’ai beaucoup prié, car j’avais la permission de mes Supérieures.

519. Pendant la nuit, je fus à nouveau visitée par une âme que j’avais déjà vue autrefois. Elle ne m’a pas demandé de prier pour elle, mais elle me fit des reproches disant qu’autrefois j’étais très vaniteuse et orgueilleuse. Et voila que maintenant j’intercédais pour les autres, alors que j’avais encore des défauts. J’ai répondu que j’étais très orgueilleuse et vaniteuse ; mais que je m’en étais confessée, que j’avais fait pénitence pour ma stupidité, et que j’avais confiance en la bonté de mon Dieu. Si je tombais parfois maintenant, c’était plutôt involontairement, jamais avec préméditation, même dans les plus petites choses.
Cependant cette âme se mit à me reprocher de méconnaître sa grandeur, universellement reconnue  pour ses grandes actions : « Pourquoi es-tu la seule à ne pas me louer ? » Soudain, j’ai compris que c’était le démon sous l’aspect de cette âme, et j’ai dit : La gloire n’est due qu’à Dieu. Va-t-en Satan ! » Aussitôt cette âme tomba dans un gouffre effrayant, impossible à décrire. Et je lui ai dit que j’en parlerai à toute l’Eglise.
 

593. A un certain moment, une religieuse décédée qui était déjà venue me trouer plusieurs fois, m’est apparue. Quand je la vis pour la première fois, elle souffrait la torture, puis graduellement ses souffrances diminuèrent et cette fois, je la vis rayonnante de bonheur.
Elle me dit qu’elle était déjà au Ciel, et alors je me dis que Dieu a éprouve cette maison par la souffrance parce que la Mère Générale a éprouvé des doutes, comme si elle ne croyait pas ce que j’ai dit à cette âme. Comme signe qu’elle est seulement au Ciel, Dieu va bénir cette maison. Puis elle s’est approchée de moi et me serrant cordialement, elle m’a dit : « Je dois déjà partir. » J’ai compris à quel point la communication est étroite entre les trois étapes de la vie de l’âme, c’est-à-dire : la terre, le Purgatoire et le Ciel.

600. Un autre jour, une de nos Sœurs tomba mortellement malade. Toute la Communauté se rassembla autour d’elle. Il y avait aussi le prêtre qui donna l’absolution à la malade. Tout à coup, je vis une multitude d’esprits des ténèbres. . Aussitôt, oubliant que j’étais en compagnie des Sœurs, je saisis le goupillon, je les aspergeai et ils disparurent immédiatement. Mais quand les Sœurs passèrent au réfectoire, la Mère Supérieure me fit la remarque que je ne devais  pas asperger la malade en présence du prêtre,car c’est à lui que cela incombait. J’acceptai cette réprimande en esprit de pénitence, mai l’eau bénite apporte un grand secours aux mourants.

734.  Je m’enfermerai dans le calice du Christ pour le consoler continuellement. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver les âmes. Je le ferai par la prière et la souffrance.

740. Aujourd’hui, j’ai été introduite par un Ange dans les gouffres de l’Enfer. C’est un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement grande. Genres de souffrances que j’ai vues :
- La première souffrance qui fait l’enfer est la perte de Dieu.
- La seconde : les perpétuels remords de conscience.
- La troisième : le sort des damnés ne changera jamais.
- La quatrième : c’est le feu qui va pénétrer l’âme sans la détruire. C’est une terrible souffrance,  car c’est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu.
-La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient des autres et le leur.
-La sixième souffrance, c’est la continuelle compagnie de Satan.
- La septième souffrance : un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
Ce sont des souffrances que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n’est pas la fin des souffrances. Il y a des souffrances, qui sont destinées aux âmes en particulier : ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d’une façon terrible selon ses péchés. Il y a de terribles caveaux, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l’autre. Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la Toute-Puissance de Dieu ne m’avait soutenue.

Que chaque pécheur sache qu’il sera torturé durant toute l’éternité par les sens qu’il a employés pour pécher.
J’écris cela sur ordre de Dieu pour qu’aucune âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y a pas d’enfer, ou, que personne n’y a été et ne sait comment c’est. Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j’ai pénétré dans les abîmes de l’enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l’enfer existe. Je ne peux pas en  parler maintenant. J’ai l’ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi. Mais l’ordre de Dieu les obligeait à m’être obéissants. Ce que j’ai écrit est un faible reflet des choses que j’ai vues. Une chose que j’ai remarquée c’est qu’il y avait là beaucoup d’âmes qui doutaient que l’enfer existât.. Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement.  Aussi je prie encore plus ardemment pour le salut des pécheurs. Sans cesse j’appelle la miséricorde divine sur eux. O mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de Vous offenser par le moindre péché.
 

747.  2 novembre 1936. Le soir après les vêpres je suis allée au cimetière.  Après une brève prière, soudain je vis une de nos Sœurs qui me dit : « Nous sommes à la chapelle. » J’ai compris que je devais aller à la chapelle pour y prier, et gagner des indulgences. Le lendemain, après la Sainte Messe, je vis comme trois colombes blanches, qui s’élevèrent de l’autel vers le ciel. Je compris que, non seulement ces trois âmes que j’avais vues étaient montées au ciel, mais encore beaucoup d’autres ayant expiré en dehors de notre maison. Oh ! Comme le Seigneur est bon et adorable.

808. Dans la nuit, je fus soudainement  éveillée et je compris qu’une âme avait grand besoin de prières. En peu de mots, mais de toute mon âme, je priai le Seigneur de lui accorder la grâce.

809. Le lendemain après-midi en entrant dans la salle, je vis  une personne mourante et j’ai appris que l’agonie avait commencé pendant la nuit. J’ai constaté que c’était au moment où l’on me demandait des prières. Tout à coup, j’entendis dans mon âme une voix : « Dis ce chapelet que Je t’ai enseigné. » Je courus chercher mon rosaire. Et je m’agenouillai près de l’agonisante et je commençai avec toute l’ardeur de mon âme à dire ce chapelet. Soudain la moribonde ouvrit les yeux. Elle me regarda et je n’eus pas le temps d’achever le chapelet qu’elle était morte dans une étrange paix. Je priais ardemment le Seigneur de tenir la promesse qu’Il m’avait faite pour la récitation de ce chapelet. Le Seigneur me fit connaître que cette âme avait reçu la grâce que le Seigneur m’avait promise. Cette âme était la première qui ait obtenu la promesse du Seigneur. Je sentais la force de la miséricorde qui entourait cette âme.

810.  En rentrant dans ma solitude, j’entendis ces mots : « Je défends chaque âme à l’heure de la mort comme Ma propre gloire. Que l’on récite ce chapelet soi-même, ou bien que d’autres le récitent pour l’agonisant, l’indulgence est la même. Quand on le récite auprès de l’agonisant, la colère divine s’apaise, la miséricorde insondable s’empare de son âme et les profondeurs de Ma miséricorde sont émues par la douloureuse Passion de Mon Fils. »
Oh ! Si l’on pouvait comprendre combien est grande la miséricorde du Seigneur et que nous en avons tous besoin, surtout à cette heure décisive.

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827. Le soir, j’ai perçu qu’une âme avait besoin de ma prière. Je fis une ardente prière, mais je sentais que c’était trop peu, donc je suis restée plus longtemps en prière. Le lendemain, j’appris qu’à ce moment-la justement, commença l’agonie d’une personne qui dura jusqu'au matin.
Je reconnus par quelles dures luttes elle était passée. . D’une façon étrange, le Seigneur Jésus me fait connaître qu’une âme agonisante a besoin de ma prière. Je sens cet esprit qui me demande la prière vivement et distinctement. Je ne savais pas qu’il y avait une telle union entre les âmes. Et souvent aussi mon Ange Gardien me parle.

808. Dans la nuit, je fus soudainement  éveillée et je compris qu’une âme avait grand besoin de prières. En peu de mots, mais de toute mon âme, je priai le Seigneur de lui accorder la grâce.

809. Le lendemain après-midi en entrant dans la salle, je vis  une personne mourante et j’ai appris que l’agonie avait commencé pendant la nuit. J’ai constaté que c’était au moment où l’on me demandait des prières. Tout à coup, j’entendis dans mon âme une voix : « Dis ce chapelet que Je t’ai enseigné. » Je courus chercher mon rosaire. Et je m’agenouillai près de l’agonisante et je commençai avec toute l’ardeur de mon âme à dire ce chapelet. Soudain la moribonde ouvrit les yeux. Elle me regarda et je n’eus pas le temps d’achever le chapelet qu’elle était morte dans une étrange paix. Je priais ardemment le Seigneur de tenir la promesse qu’Il m’avait faite pour la récitation de ce chapelet. Le Seigneur me fit connaître que cette âme avait reçu la grâce que le Seigneur m’avait promise. Cette âme était la première qui ait obtenu la promesse du Seigneur. Je sentais la force de la miséricorde qui entourait cette âme.

810.  En rentrant dans ma solitude, j’entendis ces mots : « Je défends chaque âme à l’heure de la mort comme Ma propre gloire. Que l’on récite ce chapelet soi-même, ou bien que d’autres le récitent pour l’agonisant, l’indulgence est la même. Quand on le récite auprès de l’agonisant, la colère divine s’apaise, la miséricorde insondable s’empare de son âme et les profondeurs de Ma miséricorde sont émues par la douloureuse Passion de Mon Fils. »
Oh ! Si l’on pouvait comprendre combien est grande la miséricorde du Seigneur et que nous en avons tous besoin, surtout à cette heure décisive.

811. Aujourd’hui j’ai lutté contre les esprits des ténèbres à propos d’une âme.  Comme Satan hait terriblement la miséricorde divine, je vois qu’il s’oppose à toute cette œuvre.

812. O Jésus miséricordieux, étendu sur la croix, souvenez-vous de l’heure de notre mort. O Cœur très miséricordieux de Jésus, ouvert par la lance, cachez-moi à l’heure dernière de ma mort. O Sang et Eau qui avez jailli du Cœur de Jésus soyez pour moi des sources de miséricorde insondable, à l’heure de ma mort. Jésus mourant, otage de miséricorde, apaisez la colère de Dieu à l’heure de ma mort.
 

819. Mon Ange gardien me recommanda de prier pour une âme et le matin j’appris que c’était un homme, qui justement était entré en agonie. Jésus me fait connaître d’une façon étrange quand quelqu’un a besoin de ma prière. Je reconnais en particulier quand c’est une âme qui entre en agonie. Maintenant cela m’arrive plus souvent qu’autrefois.

820. Jésus me fit connaître qu’une âme, qui vit pour la volonté Divine, Lui est très agréable et Lui rend ainsi une très grande gloire.

827. Le soir, j’ai perçu qu’une âme avait besoin de ma prière. Je fis une ardente prière, mais je sentais que c’était trop peu, donc je suis restée plus longtemps en prière. Le lendemain, j’appris qu’à ce moment-la justement, commença l’agonie d’une personne qui dura jusqu'au matin.
Je reconnus par quelles dures luttes elle était passée. . D’une façon étrange, le Seigneur Jésus me fait connaître qu’une âme agonisante a besoin de ma prière. Je sens cet esprit qui me demande la prière vivement et distinctement. Je ne savais pas qu’il y avait une telle union entre les âmes. Et souvent aussi mon Ange Gardien me parle.

833. 19. XII. 1936. Ce soir, je sentis dans mon âme qu’une personne avait besoin de ma prière. J’ai tout de suite commencé à prier. Soudain, je reconnus intérieurement et je sentis l’esprit qui me le demandait. Je priai jusqu’au moment ou je me tranquillisai. Ce chapelet est une aide puissante pour les mourants. Souvent je prie pour une intention intérieurement précisée. Je prie toujours jusqu’au moment où je sens dans mon, âme que ma prière a été efficace.

834. Surtout ici, depuis que je suis dans cet hôpital, j’éprouve un lien avec les agonisants qui, en entrant en agonie, me demandent de prier. Dieu me donne une étrange correspondance avec les mourants. Quand cela arrive, le plus souvent, j’ai même la possibilité de vérifier l’heure.

Aujourd’hui, à onze heures du soir, je fus soudain éveillée et je sentis distinctement qu’il y avait auprès de moi, un esprit qui demandait ma prière ; une force me contraint tout simplement à la prière. Ma vision est purement spirituelle,  par une soudaine lumière qu’en cet instant Dieu m’accorde. Je prie jusqu’au moment où je sens la paix en mon âme. La durée n’est pas toujours la même. Il arrive parfois qu’avec un seul Ave Maria je sois tranquillisée, et alors je dis le « De profondis ». Parfois il arrive que je dise le chapelet tout entier, et seulement alors j’éprouve un apaisement.

Et ici aussi j’ai constaté que, si je suis forcée à la prière pendant un temps plus long, c'est-à-dire si j’éprouve une inquiétude intérieure, c’est que l’âme soutient une plus grande lutte et a une plus lourde agonie. C’est ainsi que j’ai vérifié l’heure : j’ai une montre et je regarde l’heure. Le lendemain, quand on me parle de la mort de telle personne, je demande l’heure, qui s’accorde toujours en ce qui concerne l’agonie. On me dit : «  telle personne a lutté très fort »,  d’autres fois on me dit : «  Aujourd’hui telle personne est morte. Mais elle s’est endormie vite et tranquillement. » Il arrive que la personne mourante soit dans la seconde ou la troisième baraque, mais pour l’esprit la distance n’existe pas. Il arrive que j’aie cette même connaissance à quelques centaines de kilomètres. C’est arrivé plusieurs fois, à l’égard de ma famille et de personnes apparentées, mais aussi à l’égard de mes Sœurs en religion et même pour des âmes que je n’ai pas connues durant ma vie.

872. 8. I. 1937. Vendredi matin, lorsque j’allais à la chapelle pour la Sainte Messe, soudain j’ai aperçu sur le trottoir un grand buisson de genévrier dans lequel se trouvait un terrible chat qui me barrait le passage vers la chapelle, me regardant méchamment. Un soupir au Nom de Jésus dispersa tout. J’ai offert toute cette journée pour les pécheurs agonisants. Pendant la Sainte Messe j’ai ressenti d’une manière particulière la proximité du Seigneur. Après la Sainte Communion, j’ai regardé le Seigneur avec confiance et le Lui dis : « Jésus, je désire tant vous dire quelque chose. » Et le Seigneur me regarda avec amour et me dit : « Que désires-tu me dire ? » - « Jésus, je vous supplie par l’inconcevable puissance de Votre miséricorde que toutes les âmes, qui agoniseront aujourd’hui échappent au feu de l’enfer, seraient-ce les âmes des plus grands pécheurs. C’est aujourd’hui vendredi, commémoration de Votre amère agonie sur la Croix et parce que Votre miséricorde est inconcevable, les Anges ne s’en étonneront pas. » Jésus me serra contre Son Cœur et dit : « Ma fille bien-aimée, tu as bien reconnu l’immensité de Ma miséricorde. Je ferai comme tu m’en as prié. Mais unis-toi constamment à Mon Coeur agonisant et donne satisfaction à Ma justice. Sache que tu M’as prié pour une grande chose. Je vois que cela t’a été dicté par le pur amour que tu as pour Moi. C’est pourquoi Je vais satisfaire tes exigences. »

879. Mon union avec les agonisants continue d’être très étroite. Oh ! que la miséricorde divine est inconcevable ! Dieu me permet par mon indigne prière, de venir en aide aux agonisants ! J’essaie, autant qu’il m’est possible, de me trouver auprès de chaque agonisant. Ayez confiance en Dieu car Il est bon et inconcevable. Sa miséricorde dépasse notre compréhension.

879. Mon union avec les agonisants continue d’être très étroite. Oh ! Que la miséricorde divine est inconcevable !Dieu me permet par mon indigne prière, de venir en aide aux agonisants ! J’essaye, autant qu’il m’est possible, de me trouver auprès de chaque agonisant. Ayez confiance en Dieu car Il est bon et inconcevable. Sa miséricorde dépasse notre compréhension.
 
 
 

925.  9. II. 1937.  Fin du carnaval. En ces deux derniers jours du carnaval, il m’a été donné de voir la multitude des punitions et des péchés. Le Seigneur m’a fait connaître en un instant les péchés du monde entier commis en ces jours. Je me suis évanouie de frayeur et, bien que je connaisse toute la profondeur de la miséricorde divine, je suis étonnée que Dieu permette à l’humanité d’exister. Et le Seigneur me fit comprendre que ce qui soutient  l’existence de cette humanité, ce sont les âmes choisies. Lorsque la mesure de ceux qui sont choisis sera comble, le monde cessera d’exister.
Pendant ces deux jours, j’ai communié avec une intention d’expiation et j’ai dit au Seigneur : « Jésus, j’offre tout, aujourd’hui, pour les pécheurs.
926. Que les coups de Votre Justice retombent sur moi et que l’océan de la miséricorde engloutisse les pauvres pécheurs. »  Le Seigneur entendit ma demande et beaucoup d’âmes sont revenues à Lui, tandis que moi, j’agonisait sous le joug de la justice divine. Je sentais que j’étais l’objet de la colère du Dieu  Très Haut.. Le soir j’ai souffert d’un tel délaissement spirituel que des gémissements s’élevaient involontairement de ma poitrine. J’ai fermé la porte de ma chambre à clef et j’ai commencé l’adoration, c’est-à-dire l’Heure Sainte. L’abandon intérieur et la justice divine que je ressentais, me tinrent lieu d’oraison. Les gémissements et la douleur qui s’élevaient de mon âme, prirent la place de la douce conversation avec le Seigneur.

934. Mon union avec les âmes agonisantes est aussi étroite qu’avant. J’accompagne souvent de bien loin une âme agonisante. Mais ma plus grande joie est de voir la promesse de la miséricorde divine s’accomplir dans ces âmes. Le Seigneur est fidèle à Ses promesses.

935. Une personne malade dans notre section de l’hôpital était en train de mourir, elle était dans de grands tourments. Pendant trois jours, elle agonisait par moments, puis elle reprenait connaissance. Tout le monde dans la salle priait pour elle. Le désir me prit d’y aller aussi, mais la Mère Supérieure m’avait défendu d’assister les agonisants. Je priai donc dans ma chambre particulière pour cette âme, mais j’entendis qu’elle souffrait encore et on ne savait pas quand cela pourrait finir. Alors soudain, quelque chose m’a dit de prier Jésus et j’ai dit au Seigneur : « Jésus, si tout ce que je fais Vous est agréable, je vous en prie, permettez, en témoignage que cette pauvre âme n souffre plus, mais qu’elle passe immédiatement au bonheur éternel. » Quelques minutes après cela, j’ai appris qu’elle s’éteignit si tranquillement et si vite qu’on n’a pas même eu le temps d’allumer le cierge.
 

970. 19. II. 1937. L’union  avec les agonisants. Ils me demandent des prières et je peux prier, le Seigneur me donne un singulier esprit d’oraison. Je suis constamment unie à Lui et je sens pleinement que je vis pour les âmes, pour les amener à Votre Miséricorde, Seigneur. Pour cela aucun sacrifice n’est trop petit.

971. Aujourd’hui le docteur a décidé que je devais encore rester ici jusqu’au mois d’avril. C’est la volonté divine. Cependant je désirais déjà revenir parmi nos Sœurs.
J’ai reçu aujourd’hui la nouvelle de la mort de l’une de nos Sœurs qui est morte à Plock. Mais elle est venue chez moi avant que l’on ne m’ait annoncé sa mort.

984.  25. II. 1937.  J’ai ardemment prié pour la mort heureuse d’une personne qui souffrait beaucoup. Elle s’est trouvée pendant deux semaines entre la vie et la mort. Elle m’a fait pitié et j’ai dit au Seigneur : « Doux Jésus, si les travaux que je m’engage à faire pour Votre gloire Vous sont agréables, je Vous en prie, prenez-la chez Vous, qu’elle repose en Votre miséricorde. » J’étais étrangement tranquille. Peu après, on est venu me dire que la personne qui souffrait tant, venait de mourir.

1014. J’ai senti aujourd’hui, combien l’âme d’un agonisant désirait des prières. J’ai prié pour cette âme tout le temps qu’il lui fallut pour trépasser et jusqu’à ce que je le ressente. Oh ! Combien les âmes des mourants ont besoin de prières. O Jésus, inclinez les âmes à prier souvent pour les agonisants.

1028. Le médecin ne m’a pas permis de me rendre à la Chapelle pour le Chemin de croix, comme j’en avais le très grand désir. Cependant j’ai pu prier dans ma chambre séparée. Tout-à-coup, j’ai entendu la sonnette de la chambre voisine. J’y suis entrée et j’ai rendu service à un grand malade.
De retour dans ma chambre, j’ai aperçu tout-à-coup Notre Seigneur Jésus, qui s’est adressé à moi en ces termes : « Ma fille, le service que tu viens de Me rendre, Ma causé une plus grande joie que si tu avais longuement prié. » J’ai répondu : « Mais ce n’est pas à Vous, ô Jésus, mais à ce malade que j’ai rendu service. » Le Seigneur m’a répondu : « Oui, ma fille, mais quoi que tu fasse pour ton prochain, c’est à Moi que tu le fais. »

1034. Ce soir, mourut dans de grandes souffrances, un homme jeune encore. J’ai entrepris de dire à son intention le chapelet que m’enseigna le Seigneur. Je l’ai dit en entier. Comme l’agonie se  prolongeait, j’ai voulu commencer les litanies des Saints. Mais tout–à-coup, j’entendis ces mots : « Récite le chapelet ». Je compris que cette âme avait particulièrement besoin de l’aide des prières et d’une grande miséricorde. Je me suis alors enfermée dans ma chambre. Je suis tombée en croix devant Dieu, et j’ai imploré Sa miséricorde pour cette âme. Ce faisant, j’ai ressenti l’immense Majesté de Dieu et Sa grande Justice. Je tremblais de peur, mais je n’ai pas cessé de supplier la miséricorde divine pour cette âme. Puis j’ai pris ma croix sur ma poitrine, cette croix qui est celle de mes vœux, et je l’ai posée sur la poitrine de l’agonisant, en disant à Notre-Seigneur : « Jésus, que Votre regard rempli d’amour se pose sur cette âme, comme il s’est posé sur l’holocauste que je fis le jour de mes vœux éternels. Je vous en supplie par la force de la promesse que Vous m’avez faite envers les agonisants qui invoqueront Votre miséricorde pour eux. »  L’agonisant cessa se souffrir et mourut en paix. Oh ! profitons de la miséricorde divine tant qu’il en est encore temps. Demandons-Lui de nous prendre en pitié.

1035. Je me rends de mieux en mieux compte à quel point chaque âme éprouve le besoin de la miséricorde divine, toute sa vie durant, mais particulièrement à l’heure de la mort. Le chapelet en question anéantit la colère de Dieu ainsi qu’il me l’a dit Lui-même.
 

1184.  9 juillet 1937. Ce soir, est venue à moi l’une de nos Sœurs disparues qui m’a demandé de lui consacrer un jour de jeune, et d’offrir à son intention, ce même jour, tous mes exercices spirituels. J’ai répondu que je le ferai.

1185. Dès le lendemain matin, je me suis donc empressée de consacrer ce jour à cette intention. Durant la Sainte Messe, j’ai vécu un moment le supplice de cette Sœur. J’ai ressenti en mon âme une telle fin de Dieu, qu’il me semblât mourir du désir de m’unir à Lui. Cela dura peu de temps, mais j’ai compris ce qu’est cette nostalgie de l’âme au Purgatoire.

1186. Immédiatement après la Sainte Messe, j’ai demandé à la Mère Supérieure de m’autoriser à jeûner, ce que je n’ai pas obtenu, parce que je suis malade. En entrant à la Chapelle, j’entendis ces paroles : « Si vous aviez jeûné, ma Sœur, je n’aurais obtenu de soulagement à ma peine que ce soir seulement. Mais grâce à votre obéissance qui vous a empêchée de jeûner, j’ai obtenu ce soulagement immédiatement. C’est une grande force que l’obéissance… » Après ces paroles j’entendis : « Dieu vous le rende ! »

1243.  15 août 1937. Durant la méditation, la présence de Dieu pénétra fortement en moi. Et je connus l’allégresse de la Très Sainte Vierge au moment de Son Assomption…

Durant la cérémonie qui eut lieu à la gloire de Notre-Dame, vers la fin, j’aperçu la Très Sainte Vierge qui me dit : « Oh ! Combien l’hommage de votre amour m’est agréable.» Et  à ce moment, Elle couvrit de son manteau toutes les Sœurs de notre Congrégation. De son bras droit, Elle serra contre Elle, la Mère Générale Michaëla, du  gauche, moi-même, et toutes les Sœurs étaient à Ses pieds abritées sous Son manteau. Alors la Très Sainte Vierge déclara : « Toutes celles qui demeureront avec zèle, jusqu’à la mort, dans Ma Congrégation, éviteront le feu du Purgatoire. Je désire que chacune se distingue par les vertus suivantes : humilité, douceur et pureté, amour de Dieu et du prochain, compassion et miséricorde. » Après ces paroles, toute la Congrégation disparut de ma vue, et je demeurai seule avec la Très Sainte Mère qui m’instruisit de la volonté de Dieu, et comment l’appliquer dans la vie et m’abandonnant totalement à Son Très Saint Jugement. Il est impossible sans accomplir Sa Sainte Volonté.-« Ma fille, Je te recommande vivement de réaliser fidèlement les moindres souhaits de Dieu, car c’est ce qui Lui est le plus agréable. Je désire vivement que tu te distingues par ta fidélité à accomplir la volonté de Dieu. Place la volonté de Dieu bien au-dessus de tous les sacrifices et holocaustes. » Tandis que la Mère du Ciel me parlait, une profonde compréhension de la volonté de Dieu pénétrait mon âme.

1381. Lorsque Sœur Dominique mourut, la nuit vers une heure, elle vint à moi et me fit savoir qu’elle était morte. J’ai prié pour elle avec ferveur. Le matin les Sœurs m’ont dit qu’elle avait trépassé. Je leur ai répondu que je le savais car j’avais eu sa visite. La Sœur infirmière m’a demandé de l’aider à habiller cette Sœur. Et alors que j’étais seule avec elle, le Seigneur m’a fait connaître qu’elle souffrait encore en Purgatoire et j’ai redoublé mes prières à son intention. Cependant malgré le zèle avec lequel je prie toujours pour nos Soeurs disparues, je me suis trompée de jour. Et, au lieu d’offrir trois jours de prières comme l’ordonne la règle, je n’ai, par erreur, offert que deux jours. Le quatrième jour elle me fit connaître que des prières lui étaient encore dues et qu’elles lui sont nécessaires.
J’ai immédiatement offert tout le jour à son intention, mais non seulement ce jour mais bien plus comme me le dictait l’amour du prochain.

1382. Parce que Sœur Dominique, après sa mort, avait une très jolie mine et ne donnait pas l’impression d’un cadavre, quelques Sœurs pensèrent qu’elles étaient peut-être en léthargie et l’une d’elles m’a dit que nous devions lui mettre un miroir sur la bouche, afin de voir s’il s’embuait. Car si elle vit, la vapeur de la respiration se verra. J’ai dit : « Bien », et nous avons fait ainsi que nous l’avions dit. Mais il n’y eut pas de vapeur sur le miroir, quoiqu’il nous ait semblé qu’il y en avait eu réellement. Cependant le Seigneur m’a fait savoir combien ceci Lui avait déplu. Et j’ai été très sévèrement rappelée à l’ordre, afin que je ne me conduise plus jamais à l’encontre de mon intime conviction. Je me suis profondément humiliée devant le Seigneur, et je Lui ai demandé pardon.

1797. Soudain le me suis trouvée  dans une chaumière inconnue où un homme âgé agonisait déjà dans de terribles supplices. Autour du lit, il y avait une multitude de démons et la famille qui pleurait. Dès que j’ai commencé à prier, les esprits des ténèbres se sont dispersés avec un sifflement et en me menaçant. Cette âme se tranquillisa et pleine de confiance se reposa dans le Seigneur.
A cet instant, je me suis retrouvée dans ma chambre. Comment cela arrive-t-il ? Je ne le sais pas.
 
 
 
 

20
Je vis mon ange gardien qui m’ordonna de le suivre. En un instant je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d’âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider. Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance. Elle me répondirent d’un commun accord que c’était la nostalgie de Dieu. J’ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes au Purgatoire. Elles l’appellent « Etoile de la mer ». Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m’avait déjà donné le signal du départ. Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : « Ma Miséricorde  ne veut pas cela, mais la justice l’exige. »  Depuis ce moment je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes.

21. 21. Fin du postulat. 29.IV.1926.  Mes Supérieures m’envoyèrent à Cracovie, au noviciat. Une joie inconcevable inondait mon âme. Lorsque nous arrivâmes au noviciat, Sœur ….. était mourante. Quelques jours plus tard elle vint vers moi et me pria d’aller chez la Mère Maîtresse pour lui dire qu’elle demande à son confesseur l’Abbé
Rospond de célébrer une messe et de prier trois ferventes oraisons à son intention. Tout d’abord j’acceptai ; mais le lendemain après réflexion, je résolu de ne pas me rendre chez la Mère Maîtresse, car je me demandais si je n’avais pas rêvé. Je me rendis donc immédiatement chez elle.
 

34. 25.III.38 Aujourd’hui, en esprit j’accompagnais une certaine agonisante. Je lui ai obtenu la confiance en la miséricorde divine. Elle était près de désespérer.

34. J’ai vu aujourd’hui Jésus souffrant. Il s’inclina vers moi et me dit tout bas : « Ma fille, aide-Moi à sauver les pécheurs.» Soudain un feu d’amour pour secourir les âmes entra dans mon âme. Quand je repris connaissance, je savais par quels moyens je devais secourir les âmes, et je me suis préparée à de plus grandes souffrances.
 
 

49. Pendant l’Heure Sainte le soir, j’ai entendu ces mots : « Vois Ma Miséricorde pour les pécheurs. Elle apparaît en ce moment dans toute sa puissance. Vois, comme tu as peu écrit sur elle, un mot à peine. Fais ce qui est en ton pouvoir, pour que les pécheurs connaissent ma bonté.

58. Une nuit, je reçus la visite d’une Sœur, morte depuis deux mois. C’était une Soeur du premier chœur. Je la vis dans une condition effrayante: toute en flammes, le visage tordu par la douleur. Cela dura quelques instants puis elle disparut. Un frisson me saisit l’âme, car j’ignorais si elle souffrait au Purgatoire ou en Enfer. Malgré cela, j’intensifiais mes prières à son intention. Elle revint la nuit suivante, dans un état encore plus effrayant, assaillie de flammes plus intenses, le désespoir peint sur ses traits. Je m’étonnai, après les prières que j’avais offertes pour elle, de voir que son état avait empiré, et je lui demandai : « est ce que mes prières ne vous ont pas aidée ? » Et elle me répondit que ma prière n’avait été et ne lui serait d’aucun secours. Je lui demandai : « Et les prières que toute la communauté a offertes pour vous ne vous ont-elles apporté aucune aide ? » Elle me répondit de même; ces prières avaient profité à d’autres âmes. Je lui répliquai : Si mes prières ne vous son d’aucun secours, veuillez cesser de venir me voir. » Elle disparut aussitôt. Malgré cela, je ne cessais de prier pour elle. Au bout d’un certain temps, elle m’apparut à nouveau, de nuit mais déjà dans un autre état. Elle n’était plus environnée de flammes comme auparavant, le visage rayonnant et les yeux brillants de joie, elle me dit que j’avais un véritable amour du prochain, que beaucoup d’autres âmes avaient profité de mes prières ; elle m’encouragea à persévérer dans mes prières pour les âmes du Purgatoire, et me dit qu’elle n’y resterais plus longtemps. Les jugements de Dieu sont surprenants !

J’ai vu beaucoup d’âmes qui étaient dans les gouffres de l’enfer pour n’avoir pas su garder le silence. Elles me l’ont dit elle mêmes, lorsque je les questionnais pour savoir ce qui avait causé leur perte. C’était des âmes religieuses. Mon Dieu, quelle douleur de penser qu’elles pourraient non seulement être au Ciel, mais même être Saintes.
 

64. Après la Sainte Communion aujourd’hui, Jésus m’a dit : « Ma fille, donne-moi des âmes. Sache que ta mission est de Me conquérir des âmes par la prière, le sacrifice et l’encouragement à la confiance en Ma Miséricorde. »

J’accompagne souvent les âmes agonisantes et je leur obtiens la confiance en la miséricorde divine. Je supplie Dieu de leur donner toute la grâce divine, qui est toujours victorieuse. A l’extérieur, nous croyons que tout est perdu, mais il n’en est pas ainsi. L’âme éclairée par un puissant rayon de la grâce suprême se tourne vers Dieu avec une telle puissance d’amour, qu’en un instant elle reçoit de Dieu le pardon de ses fautes et de leurs punitions. Elle ne nous donne à l’extérieur aucun signe de repentir ou de contrition, car elle ne réagit  plus aux choses extérieures. Oh ! que la miséricorde divine est insondable.

64. Après la Sainte Communion aujourd’hui, Jésus m’a dit : « Ma fille, donne-moi des âmes. Sache que ta mission est de Me conquérir des âmes par la prière, le sacrifice et l’encouragement à la confiance en Ma Miséricorde. »

J’accompagne souvent les âmes agonisantes et je leur obtiens la confiance en la miséricorde divine. Je supplie Dieu de leur donner toute la grâce divine, qui est toujours victorieuse. A l’extérieur, nous croyons que tout est perdu, mais il n’en est pas ainsi. L’âme éclairée par un puissant rayon de la grâce suprême se tourne vers Dieu avec une telle puissance d’amour, qu’en un instant elle reçoit de Dieu le pardon de ses fautes et de leurs punitions. Elle ne nous donne à l’extérieur aucun signe de repentir ou de contrition, car elle ne réagit  plus aux choses extérieures. Oh ! que la miséricorde divine est insondable.
 

119. O Jésus-Miséricorde, je tremble à la pensée de devoir rendre compte de ma langue. Elle peut engendrer la vie, mais aussi causer la mort et nous tuons plus d’une fois avec notre langue. Nous commettons de véritables meurtres. Et cela aussi nous devrions le considérer comme choses de peu d’importance ? Vraiment je ne comprends pas ceux qui ont la conscience ainsi faite. J’ai connu une personne, qui ayant appris d’une autre qu’on avait dit telle et telle chose sur son compte,…tomba gravement malade. Elle perdit beaucoup de sang, versa beaucoup de larmes et ainsi jusqu’au dénouement fatal… qui fut ains l’effet, non du glaive, mais de la langue.
O mon Jésus silencieux, miséricorde pour nous
 

CHVI.
139. …) Aujourd’hui, le Seigneur est entré chez moi et m’a dit  :
 « Ma fille, aide-Moi à sauver les âmes. Tu iras chez un pécheur mourant et tu vas réciter ce petit chapelet.  Ainsi tu lui obtiendras la confiance en Ma Miséricorde, car il est déjà au désespoir. »
Soudain je me suis trouvée dans une chambre inconnue où un homme âgé agonisait déjà dans de terribles supplices. Autour du  lit, il y avait une multitude de démons et la famille qui pleurait. Dès que j’ai commencé à prier, les esprits des ténèbres se sont dispersés avec un sifflement et en me menaçant. Cette âme se tranquillisa et pleine de confiance se reposa dans le Seigneur.
A cet instant, je me suis retrouvée dans ma chambre. Comment cela arrive-t-il ? Je ne le sais pas.
Ch.VI
34. 25.III.38 Aujourd’hui, en esprit j’accompagnais une certaine agonisante. Je lui ai obtenu la confiance en la miséricorde divine. Elle était près de désespérer.
 
 

150. Je désire noter un rêve que j’ai eu : j’ai rêvé de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. J’étais encore novice et j’avais certaines difficultés que je ne pouvais surmonter. Ces difficultés étaient intérieures et des difficultés extérieures s’y mêlaient. Je faisais des neuvaines à divers Saints. Mais l’épreuve devenait de plus en plus lourde. Mes souffrances étaient si grandes que je ne savais plus comment vivre et soudain l’idée me vint de prier Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. J’ai commencé une neuvaine à cette Sainte. Avant mon entrée au couvent, j’avais une grande dévotion envers elle. Je l’avais un peu négligée depuis. Mais dans la nécessité où je me trouvais, j’ai recommencé à la prier avec une grande ferveur.

153. Un jour je vis deux routes : l’une large, sablonneuse et semée de fleurs, pleine de joie, de musique et de toutes sortes de plaisirs. Les hommes passaient sur cette route dansant et s’amusant. Ils arrivaient au terme sans s’en apercevoir. Or à la fin de cette route il y avait un horrible gouffre, l’abîme infernal. Les âmes y tombaient aveuglément et en si grand nombre qu’on ne pouvait les compter
;
La deuxième était plutôt un sentier, car elle était étroite, semée de ronces et de pierres. Et ceux qui avançaient sur cette route étaient en larmes, la souffrance était leur part. Les uns tombaient sur les pierres, mais ils se relevaient aussitôt et continuaient à avancer. Au bout de la route, il y avait un magnifique jardin rempli de toutes sortes de bonheurs. Toutes les âmes y entraient et dès qu’elles en avaient franchi le seuil, elles en oubliaient leurs souffrances.
 

Le cinquième jour de la neuvaine, Sainte Thérèse m’apparut en rêve, mais elle me semblait être encore sur la terre. Elle m’avait caché qu’elle était Sainte et elle me consolait, disant que je ne devais pas tellement m’attrister de cette affaire, mais être plus confiante envers Dieu. Elle me disait « Moi aussi, j’ai beaucoup souffert ». Je ne croyais pas trop qu’elle avait tant souffert, et je lui dis : « Il me semble que vous ne souffrez pas du tout. » Cependant Sainte Thérèse me répondit d’une manière convaincante. Elle: ajouta, « Sachez ma Soeur que dans trois jours cette affaire arrivera à bonne fin. » Comme je ne voulais pas trop la croire, elle me révéla qu’elle était Sainte. A ce moment une grande joie emplit mon âme et je lui dis : « Vous êtes Sainte ? » Elle me répondit : « Oui, je suis Sainte. Ayez confiance, cette affaire sera réglée en trois jours. » Et je lui dit : « Sainte Thérèse, dites-moi, est ce que j’irai au ciel ? » Elle répondit: « Oui, vous irai au Ciel, ma Sœur. » « Et serais-je Sainte ? » - « Oui, vous serez sainte » répondit-elle. – « Mais, Thérèse, serais-je sainte comme Vous, sur les autels ? » Et elle répondit : « Oui, vous serez Sainte comme moi.. Mais vous devez avoir une grande confiance en Jésus. »

Et je lui demandai alors si mon père et ma mère iraient au Ciel, si…( ici Sœur Faustine  a interrompu la phrase). Elle me répondit qu’ils iraient au Ciel. – « Et mes frères et mes sœurs iront-ils au Ciel ? » Elle ne me donna pas une réponse sûre, mais elle me dit que je devais beaucoup prier pour eux. Je compris qu’ils avaient besoin de beaucoup de prières.

C’était comme un rêve et, comme dit le proverbe : « Dieu est foi, songe est mensonge. Cependant le troisième jour, je réglai cette difficulté très facilement. Tout s’accomplit exactement comme elle me l’avait dit. C’est un rêve, mais il avait sa signification.
 

186. Aujourd’hui Jésus me dit : « Je désire que tu connaisses plus profondément l’amour
dont brûle mon cœur. Tu le comprendras en méditant Ma Passion. Appelle Ma Miséricorde sur les pécheurs, Je désire leur salut.

Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur d’un cœur contrit et avec foi, Je lui donnerai la grâce de la conversion. Voici cette petite prière :

187. « O Sang et Eau, qui avez jailli du Cœur de Jésus comme source de Miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous! »
 

207. Aujourd’hui, j’ai prié pour une agonisante, qui mourait sans les Saints Sacrements qu’elle désirait pourtant ardemment. Mais il était trop tard. C’est une parente, la femme de mon oncle. Cette âme était agréable à Dieu. A ce moment là, l’espace n’existait pas entre nous.

235. O Jésus, je désire le salut des âmes, des âmes immortelles. C’est dans le sacrifice que je donnerai libre cours à mon cœur, un sacrifice dont personne ne se doutera. Et je vais m’anéantir et me consumer invisiblement dans les saintes flammes de l’amour de Dieu. La présence divine m’aidera pour que mon sacrifice soit parfait et pur.
 
 

N°308
308. Un après midi, je me rendis au jardin, mon Ange gardien me dit : « Prie pour les agonisants. »  Alors j’ai tout de suite commencé à réciter le rosaire avec les jardinières. Après le rosaire nous avons récité diverses petites prières pour les agonisants. Les prières terminées, les élèves commencèrent  à causer gaiement.

Malgré le bruit qu’elles faisaient, j’entendis en mon âme ces mots « Prie pour moi ! » Mais je ne pouvais pas bien comprendre ces mots. Je me suis éloignée de quelques pas de mes élèves, en me demandant qui pouvait bien me demander des prières. Soudain j’entendis ces mots : « Je suis Sœur . . . » Cette Sœur était à Varsovie, et moi à Wilno maintenant. « Prie pour moi jusqu’à ce que je te dise de cesser. Je suis en agonie ! » Sur le champs, je recommençai à prier ardemment pour elle et sans relâche, je priai ainsi de trois heures à cinq heures.
A cinq heures j’entendis le mot : « Merci » - J’ai compris qu’elle avait expiré. Cependant le lendemain à la Sainte Messe j’ai prié pour son âme avec ferveur. Dans l’après midi est arrivée une carte postale annonçant que Sœur . . . était morte à telle heure. C’était l’heure où elle me disait « Prie pour moi. »
 

N°309 12.8.1934. Un malaise soudain, une souffrance mortelle. Ce n’était pas la mort en tant que passage à la vraie vie, mais un avant-goût de ses souffrances. La mort est terrible, bien qu’elle nous donne la vie éternelle. Brusquement, je me sentis mal : la respiration me manqua, ma vue s’obscurcit, je sentis le dépérissement de mes membres. Cette suffocation est effrayante. Un seul moment d’une telle suffocation paraît extrêmement long. . . s’y ajoute une singulière peur malgré la confiance.

Je désirais recevoir les Derniers Sacrements. Mais la Sainte Confession me causa bien des difficultés, malgré mon désir de me confesser. On ne sait ce que l’on dit, on commence une chose et on finit par une autre. Oh ! que Dieu garde toute âme de la pensée de remettre la confession à la dernière heure. J’ai compris l’extrême puissance que les paroles du prêtre font descendre sur l’âme du malade. Quand j’ai demandé à mon Père spirituel si j’étais prête à paraître devant Dieu et si je pouvais être en paix, je reçu cette réponse : « Oui, vous pouvez être tout à fait en paix maintenant, comme après chaque confession hebdomadaire. » Grande est la grâce divine qui accompagne ces paroles sacerdotales ! L’âme en retire force et courage pour le combat.
 
 
 

321. O ordre religieux, ma mère, comme il est doux de vivre en toi, mais plus doux encore d’y mourir !
 

322. Après avoir reçu les Derniers Sacrements j’éprouvai une complète amélioration. Je suis restée seule pendant une demi-heure, puis l’attaque revint, mais déjà moins forte grâce aux soins médicaux. J’unissais mes souffrances aux souffrances de Jésus et je les offrais pour moi et pour la conversion des âmes qui ne croient pas à la bonté divine. Soudain ma cellule se remplit d’êtres noirs pleins de colère et de haine contre moi. L’un d’eux dit : « Soi maudite comme Celui qui est en toi, car tu nous tourmentes déjà en enfer. » J’ai dit : « Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. Et ces êtres disparurent bruyamment sur le champs.

323. Le lendemain, je me sentais très faible, mais je ne souffrais plus. Après la Sainte Communion, j’aperçu Jésus sous le même aspect qu’Il avait lors d’une adoration. Le regard du Seigneur transperça mon âme : pas un grain de poussière n’échappait à Son attention. Et j’ai dit à Jésus : « Jésus, je pensais que Vous me prendriez. »

Et Jésus me répondit : « Ma volonté ne s’est pas encore totalement  accomplie en toi, tu restera encore sur terre, mais pas longtemps .Ta confiance Me plait beaucoup, mais il faut que ton amour soit plus ardent!.
Le pur amour donne à l’âme de la force, même au moment de l’agonie. Quand J’agonisais sur la Crois, Je ne pensais pas à Moi, mais aux pauvres pécheurs et Je priais Mon Père pour eux. Je veux que tes derniers instants aussi soient semblables aux Miens sur la croix. Il n’y a qu’un prix, par lequel on rachète les âmes : c’est la souffrance, unie à Ma souffrance sur la Croix. L’amour pur comprend ces paroles, mais l’amour charnel ne les comprendra jamais. »
 
 

Ch III
 p. 356, J’ai senti aujourd’hui, combien l’âme d’un agonisant désirait des prières. J’ai prié pour cette âme tout le temps qu’il lui fallut pour trépasser et jusqu'à je le ressente. Oh ! Combien les âmes des mourants ont besoin de prières. O Jésus, inclinez les âmes à prier souvent pour les agonisants.

p.360. Ce soir mourut dans de grandes souffrances un homme jeune encore. J’ai entrepris de dire à son intention le chapelet que m’enseigna le Seigneur. Je l’ai dit en entier. Comme l’agonie se prolongeait, j’ai voulu commencer les litanies des saints. Mais tout à coup j’entendis ces mots : «  Récite le chapelet ». Je compris que cette âme  avait particulièrement besoin de l’aide des prières et d’une grande miséricorde. Je me suis alors enfermée dans ma chambre. Je suis tombée en croix devant Dieu, et j’ai imploré Sa Miséricorde pour cette âme. Ce faisant, j’ai ressenti l’immense Majesté de Dieu et Sa grande Justice. Je tremblais de peur, mais je n’ai pas cessé de supplier la miséricorde divine pour cette âme. Puis j’ai pris ma croix sur ma poitrine, cette croix qui est celle de mes vœux, et je l’ai posée sur la poitrine de l’agonisant, en disant à Notre-Seigneur : « Jésus, que Votre regard rempli d’amour se pose sur cette âme, comme il s’est posé sur l’holocauste que je fis le jour de mes vœux éternels. Je vous en supplie par la  force de la promesse que Vous m’avez faite envers les agonisants qui invoqueront Votre miséricorde pour eux. » L’agonisant cessa de souffrir et mourut en paix. Oh ! Profitons de la miséricorde divine tant qu’il en est encore temps. Demandons-Lui de nous prendre en pitié.
 
 

410. Cependant le soir, me sentant tout à fait épuisée et incapable de faire mon Heure Sainte, j’ai prié la Mère Supérieure de me permettre d’aller me coucher plus tôt.. Je m’endormi aussitôt. Cependant vers onze heures, Satan secoua mon lit. Je me suis tout de suite réveillée, et j’ai commencé tranquillement à prier  mon Ange Gardien. Soudain je vis des âmes du Purgatoire, qui faisaient pénitence. Leur aspect était celui d’une ombre et parmi elles, j’ai vu beaucoup de démons. L’un d’eux tâchait de me vexer sous l’aspect d’un chat. Il se lançait sur mon lit et sur mes pieds, et pesait très lourd.. Je priais pendant tout ce temps, récitant le rosaire. Vers le matin, ces êtres disparurent et j’ai pu m’endormir.

En arrivant le matin à la chapelle, j’ai entendu une voix : « Tu es à Moi, n’aie peur de rien. Sache cependant, Mon enfant que Satan te hait ; il hait chaque âme, mais envers toi il brûle d’une haine particulière, parce que tu as arraché tant d’âmes à son règne. »
 
 
 

424. Puis je vis une âme, qui se séparait du corps dans de terribles supplices. O Jésus, lorsque je dois écrire ceci, je frémis à la vue de ces atrocités, qui témoigne contre lui… Je voyais des âmes de petits enfants et de plus grands, vers les neuf ans, qui sortaient d’une sorte de gouffre boueux. Ces âmes étaient répugnantes et dégoûtantes, semblables aux plus horribles monstres et à des cadavres décharnés. Mais ces cadavres étaient vivants et rendaient hautement témoignage contre cette âme agonisante. Et l’âme que je voyais en agonie était une âme qui avait reçu de grands honneurs et des applaudissements mondains, et qui finissait dans le vide et le péché. Enfin une femme est sortie elle tenait des larmes, comme dans un tablier, et elle témoignait avec force contre lui.

425. Oh ! L’heure terrible où il faut voir toutes ses actions dans leur nudité et leur misère ! Aucune d’elles ne périra. Elles vont nous accompagner fidèlement jusqu’au jugement de Dieu. Je n’ai pas de mots ni de comparaisons  pour exprimer des choses aussi terribles. Et bien que je croie que cette âme n’est pas damnée, cependant ses supplices ne diffèrent en rien des supplices de l’enfer, il y a seulement cette différence qu’ils finiront un jour.
 

444.     Jeudi. L’adoration nocturne.

Quand je suis venue pour adorer, un recueillement intérieur me saisit immédiatement. J’ai aperçu Jésus attaché à une colonne, dépouillé de ses vêtements et tout de suite la flagellation commença. J’ai vu quatre hommes qui, tour à tour, frappaient le Seigneur avec des fouets. Le cœur me manquait en regardant ce supplice. Le seigneur me dit : « Je souffre une plus grande douleur que celle que tu vois. » Et Jésus me fit connaître pour quels péchés Il se soumit à la flagellation ; ce sont les péchés d’impureté. Oh ! Que les souffrances morales de Jésus furent cruelles, quand Il se soumit à la flagellation ! Il me dit alors : « Regarde et vois le genre humain dans son état actuel ! »

Et au même instant, je vis des choses horribles : les bourreaux abandonnèrent Jésus et d’autres personnes procédèrent à la flagellation. Elles saisirent des fouets, et frappèrent le Seigneur sans miséricorde. C’était des prêtres, des religieux, des religieuses et de hauts dignitaires de l’Eglise, ce qui m’a bien étonnée. Il y avait aussi des laïcs d’âges divers et de divers états. Ils exerçaient toute leur méchanceté sur l’innocent Jésus. Mon cœur était dans une sorte d’agonie. Quand les bourreaux Le frappaient, Jésus se taisait et regardait au loin. Mais quand ces âmes dont j’ai parlé plus haut se mirent à Le flageller, Jésus ferma les yeux et un gémissement sourd, mais terriblement douloureux, s’exhala de Son Cœur.   Il me fit voir en détail et connaître la gravité de la méchanceté et de l’ingratitude de ces âmes : « Vois-tu, c’est là un supplice plus douloureux pour Moi que la Mort. »

Alors mes lèvres se turent, et sans mot dire, j’ai commencé à ressentir l’agonie. Je sentais que personne ne pourrait me consoler, ni m’arracher à cet état, sinon Celui qui m’y avait mise. Et le Seigneur me dit : «  Je vois la douleur sincère de ton cœur, qui a apporté un immense soulagement à Mon Cœur. Regarde et console-toi »

445. Alors j’ai aperçu Jésus cloué à la Croix. Il était suspendu à la Croix depuis un moment, quand je vis toute une légion d’âmes crucifiées comme Lui.  Et je vis une deuxième légion q’âmes et une troisième légion d’âmes. La deuxième légion n’était pas clouée à la croix, mais les âmes tenaient fermement la croix en main. La troisième légion n’était ni crucifiée, ni en ferme possession de la croix ; ces âmes traînaient leur croix derrière elles, d’un air mécontent. Alors Jésus me dit : « Vois-tu ces âmes qui Me ressemblent dans les souffrances et dans les mépris Me ressemblent aussi dans la gloire. Et celles qui sont le moins semblables à Moi dans les souffrances et les mépris, seront aussi le moins semblables à Moi dans la gloire. »
Parmi les âmes crucifiées, le plus grand nombre étaient des âmes d’ecclésiastiques. J’ai reconnu aussi, en croix des âmes que je connaissais, ce qui m’a causé une grande joie. Alors Jésus me dit : « Dans ta méditation de demain tu vas réfléchir à ce que tu as vu aujourd’hui. » - Et aussitôt Jésus disparut.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

p.502, Lorsque je suis entrée à la Chapelle, le Seigneur m’a dit : « Ma fille, aide-moi à sauver tel pécheur agonisant.  Récite pour lui ce chapelet que je t’ai enseigné.» Lorsque
j’ai commencé à réciter ce chapelet, , j’ai vu ce mourant dans de terribles luttes  et supplices. L’ange gardien le défendait, mais il était comme sans forces devant l’immensité de la misère de cette âme. Toute une quantité de démons attendaient. Mais pendant que je récitait le chapelet, je vis Jésus tel qu’il est peint sur le tableau. Les rayons qui sortaient de Son Cœur envahirent le malade et les forces des ténèbres s’enfuirent, dans la panique. Le malade rendit calmement le dernier soupir. Lorsque je revins à moi, je compris combien la récitation est importante auprès des mourants ; elle apaise la colère de Dieu.
 
 
 

514. Le soir, je me promenais au jardin, récitant mon rosaire. Quand je suis arrivée au cimetière des Sœurs, j’ai entr’ouvert la porte et j’ai prié un certain temps. Je leur ai demandé intérieurement : « vous êtes heureuses, bien sur ? » J’entendis alors ces mots : « Oui, nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. » Puis le silence régna comme avant. Rentrant en moi-même, j’ai longuement  réfléchi à la manière dont j’accomplissait la volonté divine et dont je profitais du temps que Dieu m’accorde.

515. Ce même jour, alors que j’étais couchée, une âme vint à moi dans la nuit, me réveilla en frappant sur la table de nuit et me demanda de prier pour elle. J’aurais voulu demander qui elle était. Mais j’ai renoncé à cette curiosité et unissant cette petite mortification à ma prière, je les ai offertes pour elle.

516. Un jour où je rendais visite à une Sœur malade, âgée de quatre-vingt-quatre ans et qui se distinguait par de nombreuses vertus, je lui ai demandé : « vous êtes sûrement prête, ma Sœur, à paraître devant le Seigneur ? » Elle me dit : « Je me suis préparée toute ma vie à cette dernière heure ». Et elle ajouta : « L’âge ne dispense pas du combat. »

517. La veille du jour des Morts, je suis allée, à la nuit tombante, au cimetière qui était fermé. Cependant j’ai entr’ouvert la porte et j’ai dit : « Si vous attendez de moi quelque chose, mes petites âmes, je le ferai volontiers si la règle le permet. » Alors j’ai entendu ces mots : « Fais ce que Dieu veut. Nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. »

518. Le soir, ces âmes sont venues et m’ont demandé de prier pour elles, ce que j’ai fait et, longuement. Et le soir, quand la procession revenait du cimetière, j’ai vu un grand nombre d’âmes qui nous accompagnaient à la chapelle. Il y en avait qui priaient avec nous. J’ai beaucoup prié, car j’avais la permission de mes Supérieures.

519. Pendant la nuit, je fus à nouveau visitée par une âme que j’avais déjà vue autrefois. Elle ne m’a pas demandé de prier pour elle, mais elle me fit des reproches disant qu’autrefois j’étais très vaniteuse et orgueilleuse. Et voila que maintenant j’intercédais pour les autres, alors que j’avais encore des défauts. J’ai répondu que j’étais très orgueilleuse et vaniteuse ; mais que je m’en étais confessée, que j’avais fait pénitence pour ma stupidité, et que j’avais confiance en la bonté de mon Dieu. Si je tombais parfois maintenant, c’était plutôt involontairement, jamais avec préméditation, même dans les plus petites choses.
Cependant cette âme se mit à me reprocher de méconnaître sa grandeur, universellement reconnue  pour ses grandes actions : « Pourquoi es-tu la seule à ne pas me louer ? » Soudain, j’ai compris que c’était le démon sous l’aspect de cette âme, et j’ai dit : La gloire n’est due qu’à Dieu. Va-t-en Satan ! » Aussitôt cette âme tomba dans un gouffre effrayant, impossible à décrire. Et je lui ai dit que j’en parlerai à toute l’Eglise.
 
 
 
 
 
 

593. A un certain moment, une religieuse décédée qui était déjà venue me trouer plusieurs fois, m’est apparue. Quand je la vis pour la première fois, elle souffrait la torture, puis graduellement ses souffrances diminuèrent et cette fois, je la vis rayonnante de bonheur.
Elle me dit qu’elle était déjà au Ciel, et alors je me dis que Dieu a éprouve cette maison par la souffrance parce que la Mère Générale a éprouvé des doutes, comme si elle ne croyait pas ce que j’ai dit à cette âme. Comme signe qu’elle est seulement au Ciel, Dieu va bénir cette maison. Puis elle s’est approchée de moi et me serrant cordialement, elle m’a dit : « Je dois déjà partir. » J’ai compris à quel point la communication est étroite entre les trois étapes de la vie de l’âme, c’est-à-dire : la terre, le Purgatoire et le Ciel.

600. Un autre jour, une de nos Sœurs tomba mortellement malade. Toute la Communauté se rassembla autour d’elle. Il y avait aussi le prêtre qui donna l’absolution à la malade. Tout à coup, je vis une multitude d’esprits des ténèbres. . Aussitôt, oubliant que j’étais en compagnie des Sœurs, je saisis le goupillon, je les aspergeai et ils disparurent immédiatement. Mais quand les Sœurs passèrent au réfectoire, la Mère Supérieure me fit la remarque que je ne devais  pas asperger la malade en présence du prêtre,car c’est à lui que cela incombait. J’acceptai cette réprimande en esprit de pénitence, mai l’eau bénite apporte un grand secours aux mourants.

734.  Je m’enfermerai dans le calice du Christ pour le consoler continuellement. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver les âmes. Je le ferai par la prière et la souffrance.

740  Aujourd’hui, j’ai été introduite par un Ange dans les gouffres de l’Enfer. C’est un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement grande. Genres de souffrances que j’ai vues :
- La première souffrance qui fait l’enfer est la perte de Dieu.
- La seconde : les perpétuels remords de conscience.
- La troisième : le sort des damnés ne changera jamais.
- La quatrième : c’est le feu qui va pénétrer l’âme sans la détruire. C’est une terrible souffrance,  car c’est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu.
-La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient des autres et le leur.
-La sixième souffrance, c’est la continuelle compagnie de Satan.
- La septième souffrance : un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
Ce sont des souffrances que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n’est pas la fin des souffrances. Il y a des souffrances, qui sont destinées aux âmes en particulier : ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d’une façon terrible selon ses péchés. Il y a de terribles caveaux, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l’autre. Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la Toute-Puissance de Dieu ne m’avait soutenue.

Que chaque pécheur sache qu’il sera torturé durant toute l’éternité par les sens qu’il a employés pour pécher.
J’écris cela sur ordre de Dieu pour qu’aucune âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y a pas d’enfer, ou, que personne n’y a été et ne sait comment c’est. Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j’ai pénétré dans les abîmes de l’enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l’enfer existe. Je ne peux pas en  parler maintenant. J’ai l’ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi. Mais l’ordre de Dieu les obligeait à m’être obéissants. Ce que j’ai écrit est un faible reflet des choses que j’ai vues. Une chose que j’ai remarquée c’est qu’il y avait là beaucoup d’âmes qui doutaient que l’enfer existât.. Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement.  Aussi je prie encore plus ardemment pour le salut des pécheurs. Sans cesse j’appelle la miséricorde divine sur eux. O mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de Vous offenser par le moindre péché.
 
 
 
 

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