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Sainte Faustine
- Héléna Kowalska
Le Petit Journal
édition numérique
Petit Journal de Sœur Faustine
279. Dieu m’a fait comprendre en quoi consiste l’amour et Il m’a accordé
la lumière pour que je sache comment je dois Lui témoigner
en pratique.
Le véritable amour de Dieu consiste à accomplir la volonté
divine. Pour manifester l’amour de Dieu dans nos actions, il faut que toutes,
même les plus petites, découlent de notre amour pour Dieu.
Et le Seigneur me dit : " Mon enfant, tu Me plais davantage par la souffrance.
Dans les souffrances physiques, comme dans les souffrances morales. Ne
cherche pas, Ma fille, de compassion auprès des créatures.
Je veux que le parfum de tes souffrances soit pur et sans mélange.
J’exige que tu te détaches, non seulement des créatures,
mais aussi de toi-même. Ma fille, Je veux Me désaltérer
à l’amour de ton cœur, un amour pur, virginal, immaculé et
sans aucune éclipse. Plus tu aimeras la souffrance, Ma fille, plus
pur sera ton amour envers Moi. "
-
Jésus me donne l’ordre de célébrer la fête de
la Miséricorde Divine, le premier dimanche après Pâques.
Avec un grand recueillement intérieur, portant la ceinture pendant,
en guise de mortification extérieure, je n’ai cessé de prier
pour les pécheurs, et pour obtenir la miséricorde divine
dans le monde entier. Alors Jésus me dit : " Mon regard repose
aujourd’hui avec plaisir sur cette maison. "
-
Je sens bien que ma mission ne finira pas à ma mort, mais qu’elle
commencera alors. O vous, âmes qui doutez, j’écarterai pour
vous le voile qui vous cache le Ciel, afin de vous convaincre de la bonté
de Dieu, pour que votre incrédulité ne blesse plus le doux
Cœur de Jésus. Dieu est Amour et Miséricorde.
-
Une fois le Seigneur me dit : " Mon Cœur s’est ému d’une grande
miséricorde envers toi, Mon enfant très chère, quand
Je t’ai vu réduite en lambeaux à cause de la grande douleur
que tu as endurée, en te repentant de tes péchés.
Je vois ton amour si pur et si sincère que Je te donne la primauté
entre les vierges. Tu es l’honneur et la gloire de Ma Passion. Je vois
chaque abaissement de ton âme, et rien n’échappe à
Mon attention. J’élève les humbles jusqu’à Mon trône,
car Je le veux ainsi. "
-
Dieu unique en la sainte Trinité
Je désire vous aimer plus que personne ne vous a jamais aimé.
Et malgré ma misère et ma petitesse, j’ai ancré ma
confiance à une grande profondeur dans le gouffre de Votre miséricorde,
mon Dieu et mon Créateur ! Malgré ma grande misère,
je n’ai peur de rien, mais je garde l’espoir de chanter éternellement
mon chant de louange. Que nulle âme ne doute, même si elle
est la plus misérable, et tant qu’elle est en vie, de pouvoir devenir
une grande sainte. Car grande est la puissance de la grâce divine.
C’est à nous de ne pas résister à l’action divine.
-
O Jésus, si je pouvais devenir un brouillard devant Vous pour couvrir
la terre, afin que Votre regard n’en voit pas les horribles crimes ! Jésus,
lorsque je regarde le monde et son indifférence envers Vous, cela
fait jaillir les larmes de mes yeux, mais quand je vois la froideur chez
une âme religieuse, alors mon cœur saigne.
-
1934. Un jour en arrivant dans ma cellule, j’étais si fatiguée
que j’ai du me reposer un instant avant de me déshabiller. Lorsque
je fus déshabillée, une des Sœurs vint me demander de lui
apporter de l’eau chaude. Malgré ma fatigue, je m’habillai rapidement
et lui apportai l’eau quelle désirait, bien qu’il y eu une bonne
distance entre la cuisine, et qu’on eût de la boue jusqu’au chevilles.
En rentrant dans ma cellule, j’aperçus le ciboire avec le Saint
sacrement et j’entendis : " Prends ce ciboire et transporte-le au Tabernacle.
" J’hésitai un moment, mais lorsque je me suis approchée
et que j’ai touché le ciboire, j’entendis ces mots : " Approche-toi
de chacune des Sœurs, avec le même amour que tu as pour Moi, et tout
ce que tu leur fais, fais-le pour Moi. " Après un instant je
m’aperçus que j’étais seule.
-
Un jour, après une adoration faite à l’intention de notre
Patrie, une douleur m’enserra l’âme, et je me mis à prier
ainsi : " Très Miséricordieux Jésus, je vous supplie
de bénir ma Patrie. Je vous le demande par l’intercession de Vos
Saints, et surtout de Votre Très Aimable Mère, qui Vous a
élevé depuis Votre Enfance. Jésus, ne regardez pas
nos péchés, mais les larmes des petits enfants, la faim et
le froid dont ils souffrent. Jésus, à cause de ces êtres
innocents, accordez-moi la grâce que je vous demande pour ma Patrie.
" A ce moment, je vis Jésus, les yeux pleins de larmes, qui me dit
: " Vois, Ma fille, comme j’ai pitié d’eux. Sache que ce sont
eux qui maintiennent le monde. "
-
Mon Jésus, lorsque j’observe la vie des âmes, je vois que
beaucoup Vous servent avec défiance. Et à certains moments
surtout, lorsqu’elles en ont l’occasion de montrer leur amour envers Dieu,
comme elles quittent alors le champ de bataille ! Et Jésus me dit
à ce moment ; " Veux-tu toi aussi, mon enfant, agir ainsi ? "
- J’ai répondu : " Oh ! non, non Jésus, je ne déserterai
pas le champ de bataille. Quand même une sueur mortelle inonderait
mon front, ma main ne lâchera pas le glaive, jusqu’à ce que
je repose aux pieds de la Sainte Trinité. " Quoi que je fasse, je
ne compte pas sur mes forces, mais sur la grâce de Dieu. Avec la
grâce de Dieu l’âme peut triompher des plus grandes difficultés.
-
Une fois je parlai très longtemps avec Jésus de nos élèves
; encouragée par Sa bonté, j’ai demandé : " Avez-Vous
parmi nos élèves parmi nos élèves des âmes
qui pourraient être une consolation pour Votre Cœur ? " - Le Seigneur
me répondit : " Il y en a mais leur amour est faible,
c’est pourquoi Je les mets sous ta protection particulière, prie
pour elles. "
O grand Dieu, j’admire Votre bonté. Vous ^tes le seigneur des
armées célestes, et Vous Vous abaissez jusqu’à la
plus misérable créature. Oh ! comme je désire Vous
aimer ardemment par chaque battement de mon cœur. L’étendue de la
terre ne me suffit pas, le ciel est trop petit, les espaces ne sont rien,
Vous seul me suffisez, Dieu Eternel ! Vous seul pouvez remplir la profondeur
de mon âme.
-
Mes heures les plus heureuses sont celles où je reste en tête-à-tête
avec mon Seigneur. Pendant ces moments je découvre la grandeur de
Dieu et ma propre misère.
Une autre fois, Jésus me dit : " Ne t’étonne pas d’être
plus d’une fois injustement soupçonnée. C’est Moi
qui le premier ai bu ce calice des souffrances injustes, par amour
pour toi. "
-
Un jour que j’étais impressionnée par l’éternité
et ses mystères, mon âme commença à se troubler.
Comme je continuais ma méditation pendant un moment, diverses incertitudes
commencèrent à me tourmenter. Soudain Jésus me dit
: " Mon enfant, n’aie pas peur de la maison de ton Père. Laisse
les vaines recherches aux sages de ce monde. Je veux te voir toujours petit
enfant. Demande tout avec simplicité à ton confesseur, Je
te répondrai par sa bouche. "
-
Une fois, je fis la connaissance d’une personne qui avait l’intention de
commettre un péché mortel. J’ai alors prié le Seigneur
de m’envoyer les plus grands tourments pour que cette âme soit sauvée.
Tout à coup je sentis les cruelles douleurs de la couronne d’épine
sur ma tête. Cela dura assez longtemps, mais cette personne conserva
la grâce de Dieu.
O mon Jésus, comme il est facile de se sanctifier, il faut seulement
un petit peu de bonne volonté. Et si Jésus découvre
ce minimum de bonne volonté dans l’âme, Il se hâte de
Se donner à elle. Et rien ne peut L’arrêter, ni les fautes,
ni les chutes, absolument rien. Jésus est pressé d’aider
cette âme et si l’âme est fidèle à cette grâce
de Dieu, elle pourra en peu de temps, parvenir à la plus haute sainteté
qu’une créature puisse atteindre ici bas. Dieu est très généreux
et ne refuse Sa grâce à personne. Il donne même plus
que nous ne demandons. La voie la plus courte, c’est la fidélité
aux inspirations de l’Esprit-Saint.
-
Quand l’âme aime sincèrement Dieu, elle ne doit avoir peur
de rien dans sa vie spirituelle. Qu’elle se laisse influencer par la grâce
et qu’elle ne réduise pas son union avec le Seigneur.
-
Lorsque Jésus m’a ravie par Sa beauté et m’a attirée
à Lui, j’ai vu, alors ce qui Lui déplaisait en mon âme
et j’ai résolu de l’écarter coûte que coûte.
Et, avec la grâce de Dieu, je l’ai fait. Cette détermination
a plu au Seigneur et depuis ce temps, Il a commencé à m’accorder
de plus grandes grâces. Je ne raisonne pas dans ma vie intérieure
et je n’analyse pas par quelles voies l’Esprit de Dieu me conduit. Il me
suffit de savoir que je suis aimée et que j’aime. L’amour pur me
fait connaître Dieu et comprendre beaucoup de mystères. Mon
confesseur est un oracle pour moi, sa parole est sainte à mes yeux.
Je parle ici de mon directeur de conscience.
-
Une fois le Seigneur me dit : " Agis comme un mendiant qui ne refuse
pas d’accepter une plus grande aumône, il remercie seulement plus
affectueusement. Ainsi ne refuse pas d’accepter, à cause de ton
indignité, de plus grandes grâces lorsque Je te les donne.
Je sais que tu en es indigne. Mais réjouis-toi plutôt et prends
autant de trésors de Mon Cœur que tu peux en porter.
C’est ainsi que tu Me plais davantage. J’ajouterai encore quelque
chose : Prends ces grâces, non seulement pour toi, mais aussi pour
les autres. C’est-à-dire, encourage les âmes avec lesquelles
tu es en contact, à la confiance en mon infinie Miséricorde.
Oh ! comme j’aime les âmes qui ont une entière confiance en
Moi. Je ferai tout pour elles. "
-
A ce moment Jésus m’a demandé : " Mon enfant, comment
vas ta retraite ? " - J’ai répondu : " Jésus, Vous le
savez. " -" Oui, Je le sais, mais Je veux l’entendre de ta bouche et
de ton cœur. " - " O mon Maître, lorsque Vous me conduisez, tout
va facilement. Je Vous en prie, Seigneur, ne me quittez jamais. "
Jésus me dit : " Oui, Je serai toujours près de toi si
tu restes toujours un petit enfant sans crainte. Comme Je suis ici ton
commencement, Je serai aussi ta fin. Ne te fie pas aux créatures,
même dans les plus petites choses, car cela ne me plaît pas.
Je veux être Seul dans ton âme. Je fortifierai ton âme
et Je t’éclairerai par la bouche de mon remplaçant. Tu apprendras
que Je suis en toi, et ton inquiétude se dissipera comme le brouillard
devant les rayons du soleil. "
296 . Mon Bien suprême, je désire Vous aimer comme personne
ne Vous a encore aimé sur terre. Je désire Vous louer à
chaque moment de ma vie et conformer étroitement ma volonté
à Votre Sainte Volonté. Ma vie n’est ni monotone, ni grise,
mais elle aussi variée qu’un jardin de fleurs parfumées.
Je ne sais quelle fleur cueillir : le lys des souffrances, les roses de
l’amour du prochain, ou la violette de l’humilité. Je ne vais pas
énumérer ces trésors, j’en ai en abondance pour chaque
jour. C’est une grande chose que de savoir tirer profit du moment présent.
297. Jésus, Lumière Eternelle, accordez-moi la grâce
de Vous connaître, pénétrez de Votre lumière
mon âme assombrie et remplissez de Vous-même le gouffre de
mon âme car seul vous-même. . .
298. O mon Jésus, Vie, Voie et Vérité, je Vous
en prie, gardez-moi près de Vous, comme une mère tient son
enfant tout contre elle, car je ne suis pas seulement un enfant impuissant,
mais un amas de misère et de néant.
299. Le secret de l’âme Wilno, 1934
Mon confesseur m’ayant dit, un jour de demander à Jésus
ce que signifiait ces deux rayons, qui sont sur cette image, je répondis
: " Bien, je vais le demander au Seigneur. "
Pendant l’oraison j’entendis intérieurement ces paroles : " Ces
deux rayons indiquent le Sang et l’Eau : le rayon pâle signifie l’Eau,
qui purifie les âmes ; le rayon rouge signifie le Sang, qui est la
vie des âmes. . .
Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma Miséricorde,
alors que Mon Cœur, agonisant sur la croix, fut ouvert par la lance.
Ces rayons protègent les âmes de la colère de
Mon Père. Heureux est celui qui vivra dans leur lumière,
car la Main du Dieu Juste ne l’atteindra pas. Je désire que le premier
dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde.
300. Demande à Mon fidèle serviteur, de proclamer en
ce jour, Ma grande miséricorde au monde entier. Qui s’approchera,
ce jour-là, de la Source de vie obtiendra la rémission de
ses fautes et de leurs châtiments.
L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera
pas avec confiance vers Ma miséricorde.
Oh ! comme l’incrédulité de l’âme Me blesse.
Cette âme confesse que Je suis Saint et juste, et ne croit pas que
Je suis la Miséricorde ! Mais elle se méfie de Mon amour.
Les démons aussi croient en Ma justice, mais ne croient pas en Ma
bonté. Mon cœur se réjouit de ce titre de Miséricordieux.
Proclame que la Miséricorde est le plus grand attribut de Dieu.
Toutes les œuvres de mes Mains sont couronnées de Miséricorde.
"
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