311. Un jour que j’étais sortie pour me confesser, mon confesseur était justement en train de célébrer la Sainte Messe. J’aperçu l’Enfant Jésus sur l’autel. Il tendait tendrement et joyeusement Ses petites mains vers lui. Alors, ce prêtre prit ce bel Enfant, Le cassa et Le mangea tout vivant. Au premier instant, je pris ce prêtre en aversion pour avoir agi de la sorte envers Jésus. Mais je fus aussitôt éclairée et je compris que ce prêtre était très agréable à Dieu.
Malgré le bruit qu’elles faisaient, j’entendis en mon âme
ces mots " Prie pour moi ! " Mais je ne pouvais pas bien comprendre ces
mots. Je me suis éloignée de quelques pas de mes élèves,
en me demandant qui pouvait bien me demander des prières. Soudain
j’entendis ces mots : " Je suis Sœur . . . " Cette Sœur était à
Varsovie, et moi à Wilno maintenant. " Prie pour moi jusqu’à
ce que je te dise de cesser. Je suis en agonie ! " Sur le champs, je recommençai
à prier ardemment pour elle et sans relâche, je priai ainsi
de trois heures à cinq heures.
A cinq heures j’entendis le mot : " Merci " - J’ai compris qu’elle avait expiré. Cependant le lendemain à la Sainte Messe j’ai prié pour son âme avec ferveur. Dans l’après midi est arrivée une carte postale annonçant que Sœur . . . était morte à telle heure. C’était l’heure où elle me disait " Prie pour moi. "
Un jour, Notre-Dame m’a rendu visite. Elle était triste et
tenait les yeux baissés. Elle me fit comprendre qu’Elle avait quelque
chose à me dire et, d’un autre côté, il me semblait
qu’elle ne voulait pas me le dire. Lorsque je l’ai compris, j’ai commencé
à la prier de me parler et de me regarder.
Le lendemain, je tombai malade, et je souffris beaucoup, ainsi que
me l’avais dit la Mère de Dieu. Mais mon âme était
prête à endurer des souffrances. La souffrance est la fidèle
compagne de ma vie.
316. O mon Dieu, mon unique espoir, j’ai mis toute ma confiance en Vous et je sais que je ne serai pas déçue.
317. Je sens maintenant, après la Sainte Communion, d’une manière singulière et sensible, la présence de Dieu. Je sais que Dieu est dans mon cœur. Et cela ne me dérange pas dans l’accomplissement de mes devoirs. Même dans les affaires les plus importantes qui exigent un effort d’attention, Dieu m’est présent et je Lui resterai étroitement unie. Avec Lui, je vais à mon travail ou en récréation. Avec Lui je souffre et avec Lui je me réjouis : je vis en Lui et Lui en moi. Je ne suis jamais seule car il est mon compagnon de tous les instants. Il m’est présent à chaque moment, notre intimité est étroite par l’union du sang et de la vie.
318. 9.8.1934. L’adoration nocturne du jeudi. J’ai fait mon heure d’adoration de onze heures à minuit. J’ai offert cette adoration pour la conversion des pécheurs endurcis, et particulièrement pour ceux qui ont perdu confiance en la miséricorde divine. J’ai considéré combien Dieu a souffert et quel immense amour Il nous a témoigné. Mais nous ne croyons pas que Dieu nous aime tant. O Jésus, qui le comprendra ? Quelle douleur pour notre Sauveur ! Comment nous persuadera-t-il de Son amour si sa mort même ne peut nous persuader ?
J’ai demandé au ciel entier d’offrir avec moi réparation
au Seigneur pour l’ingratitude de certaines âmes. Jésus m’a
fait connaître combien l’oraison d’expiation Lui est agréable.
Il m’a dit : " La prière d’une âme humble et aimante désarme
la colère de Mon Père et libère des torrents de bénédictions.
"