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HOMÉLIE DU II SIÈCLE «C'est maintenant le temps favorable, c'est maintenant le jour du salut...» Je ne pense pas avoir donné, sur la continence, un conseil sans importance. Celui qui le suivra n'aura pas à le regretter, mais il se sauvera lui-même, et moi avec lui, pour l'avoir ainsi conseillé. Car ce n'est pas un mince mérite, de ramener au salut une âme égarée qui va se perdre. C'est ainsi que nous pouvons payer de retour Dieu qui nous a créés. Si celui qui parle comme celui qui écoute le font avec foi et charité. Demeurons donc fidèles à ce que nous avons cru, comme des hommes justes et saints, afin de pouvoir prier hardiment Dieu qui nous dit : Lorsque tu m'appelle, Moi, je répondrai: Me voici. Cette parole exprime une grande promesse, puisque le Seigneur se déclare plus prompt à donner qu'on ne l'est à lui demander. Puisque nous participons à une si grande bonté, ne nous refusons pas à nous-mêmes d'obtenir de si grands bienfaits. Car si ces paroles apportent un tel bonheur à ceux qui les mettent en pratique, elles impliquent une sévère condamnation pour ceux qui leur désobéissent. Ainsi, mes frères, saisissons une bonne occasion de nous convertir, nous en avons encore le temps ; tournons-nous vers Dieu qui nous a appelés, puisqu'il est disposé à nous accueillir. Car, si nous renonçons au plaisir et si nous sommes victorieux de notre âme en refusant d'accomplir ses désirs mauvais, nous aurons part à la miséricorde de Jésus. Sachez-le déjà vient le jour du jugement, comme une fournaise brûlaute. Alors toute parure des cieux disparaîtra, toute la terre se liquéfiera comme du plomb sous l'action du feu, et alors se manifesteront les actions des hommes, qu'elles soient secrètes ou publiques. L'aumône est une excellente pénitence pour le péché ;le jeûne vaut mieux que la priere, mais l'aumône l'emporte sur l'un et l'autre ;la charité couvre la multitude de péchés, et la prière qui vient d'une bonne conscience délivre de la mort. Heureux l'homme qui est jugé parfait en tout cela ,car l'aumône rend le péché moins lourd. Convertissons-nous donc de tout notre coeur, afin que personne parmi vous ne vienne à périr. Car si nous avons reçu le commandement de travailler à nous détourner des idoles, et à enseiener la doctrine, à plus forte raison ne faut-il pas laisser se perdre une âme qui connaît déjà Dieu. Soutenons-nous mutuellement afin de conduire vers le bien les plus faibles, de façon que nous soyons tous sauvés. Convertissons-nous et avertissons-nous les uns les autres. Voici la demeure de Dieu parmi les hommes: notre temple, c'est le Seigneur, ainsi que l'Agneau. À vos yeux, est-ce une caverne de voleurs, ce temple qui porte mon nom? Changez vos coeurs et vos oeuvres, alors je resterai avec vous en ce lieu. Respectez entre vous le droit et la justice, alors je resterai avec vous en ce lieu. Dieu qui peux mettre au coeur de tes fidèles un unique désir, donne à ton peuple d'aimer ce que tu commandes et d'attendre ce que tu promets; pour qu'au milieu des chanments de ce monde, nos coeurs s'établissent fermement là, où se trouvent les vraies joies. |
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