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L'EUCHARISTIE, joie de Pâques. (Patriarche ATHENAGORAS)

 «Je vous exhorte à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte et agréable à Dieu. »

L'Eucharistie protège le monde et déjà, secrètement, l'illumine. L'homme y retrouve sa filiation perdue, il puise sa vie dans celle du Christ, l'ami secret, qui partage avec lui le pain de la nécessité et le vin de la fête. Et le pain est son corps, et le vin est son sang, et dans cette unité plus rien ne nous sépare de rien ni de personne.

Que peut-il y avoir de plus grand? C'est la joie de Pâques, la joie de la transfiguration de l'univers.

Et nous recevons cette joie dans la communion de tous nos frères, vivants et morts, dans la communion des saints et la tendresse de la Mère.

Alors plus rien ne peut nous faire peur. Nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, nous sommes des dieux.

Désormais, tout a un sens.

Toi, et toi encore, tu as un sens.

Tu ne mourras pas.

Ceux que tu aimes, même si tu les crois morts, ne mourront pas.

Ce qui est vivant et beau, jusqu'au dernier brin d'herbe, jusqu'à cet instant fugitif où tu as senti tes veines pleines d'existence, tout sera vivant, à jamais.

Même la souffrance, même la mort ont un sens, deviennent les chemins de la vie.

Tout est déjà vivant.

Parce que le Christ est ressuscité.

Il existe ici-bas un lieu où il n'y a plus de separation, où il y a seulement le grand amour, la grande joie.

Et ce lieu c'est le saint Calice, le Saint-Graal au coeur de l'Église. Et par là, dans ton coeur.

Voilà ce que nous devrions pouvoir dire, voilà ce que devrait être le culte. 

Apprends-moi, Seigneur à cèlébrer ton Fucharistie.

Lorsque nous offrons ton sacrifice, donne-nous, Seigneur, de nous offrir nous-memes comme une hostie vivante, sainte et digne de te plaire.

 

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