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Pour vous, qui est JESUS CHRIST? (PAUL VI)

« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle. »  

D'où part notre marche? Quelle voie allons-nous suivre? Si nous nous en tenons moins aux indications que nous venons de rappeler, qu'aux lois divines auxquelles on doit obéir? Et quelle fin donner à notre itinéraire ? Trois questions, capitales dans leur extrême simplicité, mais une seule réponse. C'est le Christ, le Christ qui est notre principe, le Christ qui est notre voie et notre guide, le Christ qui est notre espérance et notre fin.

Puisse ce Concile avoir pleinement présent à l'esprit ce rapport entre nous et Jésus Christ, entre l'Église sainte et vivante que nous sommes et le Christ de qui nous venons, par qui nous vivons, à qui nous allons. Rapport multiple et unique, immuable et stimulant, plein de mystère et de clarté, d'exigence et de bonheur. Que sur cette assemblée ne brille d'autre lumière que le Christ, lumière du monde.

Que nulle vérité ne retienne notre intérêt, hormis les paroles du Seigneur, notre Maître unique! Qu'une seule inspiration nous dirige : le désir de lui être absolument fidèles! N'ayons d'autre appui que la confiance née de sa promesse qui rassure notre faiblesse immédiate : Et maintenant, moi, je serai avec vous toujours, jusqu'à la fin du monde.

Oh! comme nous souhaiterions, en cette heure, pouvoir faire monter vers notre Seigneur Jésus Christ une voix digne de lui. Nous emprunterons de de la sainte liturgie: C'est toi seul, O Christ,que nous connaissons, c'est toi que, d'un coeur simple et pur, nous prions au milieu de nos pleurs de nos chants. Ecoute le cri de nos supplications (hymne de Laudes, le mercredi). Et, tandis que s'élève notre prière, il nous semble qu'il se présente, Lui-même, à nos yeux ravis et bouleversés, dans la majesté du Pantocrator de nos basiliques, ô Frères des Églises d'Orient, et aussi de celles de l'Occident. Ainsi, dans la splendide mosaïque de la basilique de Saint-Paul-hors-des-Murs, nous nous voyons représenté dans ce très humble adorateur, notre prédécesseur le pape Honorjus III, lequel, tout petit et comme anéanti à terre, baise les pieds du Christ, à l'immense stature, qui domine et bénit avec une majesté royale l'assemblée réunie dans la basilique, c'est-à-dire l'Église. Cette scène, nous semble-t-il, se reproduit ici, non plus sous la forme d'une image ou d'une peinture, mais bien dans une réalité historique et humaine, qui connaît, dans le Christ, la source de l'humanité rachetée de son Église, et dans l'Église comme son émanation et sa continuation tout à la fois terrestre et mystérieuse. C'est comme la vision de l'Apocalypse qui semble se dessiner devant nos yeux Il me montra un fleuve d'eau vive, limpide comme du cristal, qui jaillissait du Trône de Dieu et de l'Agneau. 

Jésus Christ est Seigneur.

Espoir, Vie, Route, Salut,Intelligence, Sagesse, Lumière,

Roi, Prophète, Prêtre,Maitre, Epoux, Médiateur.

Le Christ est toute chose.

 

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