141

Plus que l'exemple

Dans la tentation du désert, Jésus nous donne un très bel exemple de liberté. Il s'y affirme libre devant le pouvoir et les biens, libre enfant du Père.

Jésus devant les tentations de Satan, nous montre que l'emprise des bien de la terre, la folie du pouvoir, l'accaparement de Dieu, ne sont pas des situations fatales dans notre monde. A son exemple, il faut nous en libérer et ses réponses doivent être les nôtres. Face à cette triple tentation, Jésus choisit la liberté. Il choisit la route difficile du détachement face à la richesse et au pouvoir, et celle de la relation filiale face à Dieu, et non celle d'un amour possessif de Dieu.

Il ne transformera pas les pierres en pain. "Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme". Il ne régnera pas grâce à la puissance politique; l'État ne devient pas pour Lui l'idole à laquelle on rend un culte. Car le pouvoir devient vite une idole sanguinaire dès que l'homme se l'approprie. L'ivresse du pouvoir n'est pas un vain mot. Il faut savoir que le pouvoir n'est qu'un service et ne pas l'adorer. "C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras et c'est à Lui seul que tu rendras un culte!". Dieu est un Père que l'on traite avec un respect filial et non un être dont on exploite la faiblesse au gré de nos caprices: "Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu". Un disciple de Jésus, un chrétien se doit de ne rien accaparer: ni biens, ni pouvoir, ni Dieu!

L'homme est tenté toujours, et par l'appropriation des biens de la terre, et par l'annexion du pouvoir à son avantage et par l'accaparement de Dieu. Jésus épouse pleinement la condition humaine, sauf péché. Jésus, refusant toute compromission avec le démon, face à ces trois tentations, nous montre la route à suivre et nous donne la force de résister: "Sans moi vous ne pouvez rien faire".

Il est d'ailleurs fort intéressant pour nous, de voir comment Jésus réagit aux suggestions et tentations du démon.

Jésus n'accapare pas les biens de la terre. Mais dans sa réponse, s'il souligne leur nécessité, Il ne leur donne que l'importance relative qu'ils ont: "Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu".

Pour Lui, Dieu n'est pas un objet que l'on s'approprie, ou une personne que l'on s'aliène. Dieu est un Père qui nous aime, mais Il n'est pas au service de nos caprices.

La griserie du pouvoir offerte par Satan, Il la rejette. Il ne se compromettra pas avec Satan, comme tant d'hommes, pour arriver...

Imitons Jésus et demandons-Lui la force de l'Esprit qui toujours Le guide.

 

141