159

Vendredi de l'Avent I

Mt 9, 27-31

Puissance de notre foi.

Nous ne croyons pas assez à la puissance de notre foi sur le coeur de Jésus. Quand nous réfléchissons à nos demandes, nous essayons surtout de bien les formuler: est-ce que je prie bien? Puis nous ranimons le plus possible notre confiance : je sais que tu peux m'exaucer.

Mais la guérison des deux aveugles accentue d'une manière surprenante l'importance de cette confiance.

«Croyez-vous que je peux faire cela?

- Oui, Seigneur.

- Alors que tout s'accomplisse pour vous selon votre foi. »

«Selon votre foi»! Puissance pour puissance. Notre foi met en branle la puissance de Jésus et elle la mesure : je vais agir comme vous croyez que je peux le faire. Tout le secret des prières exaucées est là. Mais nous avons du mal à accepter d'être aussi puissants. Pourtant, Jésus révèle trois fois l'impact sur lui de notre foi. Frappé par la confiance du centurion qui le suppliait de guérir son serviteur, il lui déclare: «Qu'il te soit fait comme tu as cru » (Mt 8, 3). Littéralement retourné par la farouche confiance de la Cananéenne qui veut lui arracher la guérison de sa fille, il cède, émerveillé: «Ta foi est grande! Qu'il te soit fait comme tu veux» (Mt 15, 28).

En revanche, le manque de foi le rend impuissant. Â Nazareth, où ses compatriotes ne voient en lui que le fils du charpentier, il baisse les bras: «Il ne fit pas là beaucoup de miracles à cause de leur incrédulité» (Mt 13, 58).

Est-ce assez clair? Comment se fait-il que, dans notre effort pour obtenir quelque chose de Jésus, nous ne nous battions pas plus sur ce terrain de notre confiance en lui?

 

159