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Samedi de l'Avent I Mt 9,35-10,8 « La moisson est grande » «Priez le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. » «Sa » moisson. Jésus nous rappelle que l'apostolat est la grande affaire de Dieu. Nous ne sommes pas à notre compte, nous travaillons pour Dieu, selon ses immenses desseins et non notre fantaisie, peut-être généreuse mais vite étroite. Même quand nous nous donnons à fond sur notre lopin d'apostolat, nous ne sommes des ouvriers de la moisson que si nous voyons toujours très large. « La moisson est grande », dit Jésus. Lui-même a noué des relations très personnelles, mais sans jamais perdre le souci des foules. Quand nous lisons: «Il eut pitié d'elles», prenons le temps d'accorder notre coeur au sien. Notre relation la plus intime avec Dieu ne peut se vivre qu'en gardant contact avec ce qui se passe dans le monde. Pourquoi? Parce que notre Dieu est le Dieu de toutes les foules de la Terre. Nous sommes dans son coeur quand son cri d'amour nous fait frémir: « Vous serez mon peuple! » Mais pourquoi Jésus nous dit-il qu'il faut prier pour que Dieu envoie des bâtisseurs de ce peuple? C'est bien Jésus lui-même qui, au nom de Dieu, appelle et envoie? Oui, mais, comme toute prière de demande, la prière pour les vocations nous ajuste au dessein de Dieu, elle nous remet en face du grand champ à moissonner. Dit avec ferveur, notre : «Envoie des messagers »ne tarde pas à devenir: «Envoie-moi». Même si nous voyons que notre tâche apostolique sera modeste. Mais dans quel immense ensemble! |
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