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Mardi de l'Avent II

Mt 18, 12-14 

Donner de la joie à Dieu

La brebis perdue, parabole de l'amour de Dieu pour les pécheurs, peut très bien nous préparer à notre démarche pénitentielle de l'Avent.

Mais nous ne sommes pas des brebis perdues!

Chez beaucoup, cette parabole suscite l'agacement. Il n'y en a que pour la brebis fofolle, les sages devront attendre patiemment le retour de leur berger qui, Jésus le dit - Jésus le dit! -' « éprouve plus de joie en la ramenant que pour les 99 qui ne se sont pas égarées».

En quoi cela peut-il nous aider à faire une bonne confession d'Avent? La réponse est dans le mot joie. Nous n'irons pas pour nous nettoyer le coeur, encore moins pour accomplir un devoir en ressassant les mêmes fautes, les mêmes inguérissables tendances.

Nous irons pour donner de la joie à Dieu, nous penserons à lui plus qu'à nous; et penser à Dieu, c'est penser à aimer. Voilà ce que Jésus n'a pu faire comprendre aux pharisiens: on est pécheur quand on se trouve dans le non-amour. Les 99 brebis que l'on dit sages ne sont pas sages quand elles n'aiment que médiocrement.

Si les pharisiens avaient mieux vu que tous les problèmes avec Dieu sont des problèmes d'amour, ils auraient été eux aussi fous de joie à la pensée que la brebis qui se perdait dans le non-amour allait retrouver la vie.

Nous irons donc nous confesser pour retrouver la vie dans l'amour. Alors là, vive l'examen pénitentiel de notre vie actuelle et de notre coeur! Cela ne peut pas être banal et rabâché, aimer est tellement concret. Pourquoi suis-je en train de tourner le dos à l'amour? si je retrouve une puissante envie d'aimer, je serai la brebis heureuse entre les bras d'un berger heureux.

 

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