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Lundi de l'Avent II

Lc 5, 17-26

Crever le toit pour un ami.

Monter un paralytique sur le toit, ouvrir le toit, puis faire descendre l'infirme avec des cordes juste devant Jésus, c'était du sport, et on admire l'exploit.

Mais comment ne pas admirer aussi l'amitié et la foi des quatre brancardiers! Il fallait qu'ils l'aiment, leur ami, pour imaginer une chose pareille! Et il fallait qu'ils aient vraiment foi en Jésus pour se dire: si nous arrivons à le placer juste devant lui, il va le guérir.

En ce temps d'Avent, nous cherchons à faire des choses un peu extraordinaires. Pourquoi ne pas essayer d'amener devant Jésus quel-qu un que nous aimons et qui ne le connaît pas ou s'est éloigné de lui?

Immédiatement, nous voyons les difficultés. Nous risquons d'être mal reçu: de quoi se mêle-t-il? Est-ce que ça le regarde?

Oui, ça me regarde. C'est mon frère, c'est mon ami, et donc ça me regarde. Je veux le hisser vers Jésus, crever n'importe quel toit pour le placer devant Jésus. Mais comment faire cela aussi délicatement que possible? D'abord par une forte démarche intérieure pour nous emplir de foi et d'humilité. Nous sommes un ami, pas un juge ni un professeur de morale. Nous confions notre ami à Jésus dans une prière intérieure instante qui va déjà changer notre relation avec lui. Peut-on oser un pas de plus? A nous d'avoir une amitié inventive, lui indiquer un livre, l'emmener dans une soirée de prière ou à une causerie qui a des chances de l'intéresser, lui faire des confidences sur nos propres efforts pour vivre quelque chose avec Jésus.

Ces démarches nous uniront beaucoup à Jésus. Il a admiré la foi des quatre amis, il faut qu'il puisse admirer notre foi, notre sollicitude amicale et notre courage.

 

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