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2 janvier, avant l'Épiphanie

Jn 1, 19-28

« Vous ne le connaissez pas»

La liturgie nous pousse très vite à abandonner la crèche pour nous faire vivre un grand suspense: comment Jésus, venu dans notre monde, va-t-il prendre contact avec ce monde?

Ici intervient Jean Baptiste. En lui sont vécues à la fois l'attente messianique et la venue de Jésus.

On sent l'attente dès la première question des juifs. Jean Baptiste sait bien à quoi ils pensent et il répond: «Non, ce n'est pas moi, le Messie... Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.»

Notre première réaction c'est de penser: ça ne nous concerne pas. Nous, nous savons qui est Jésus.

Est-ce si sûr? Les réactions provoquées par un livre, le Jésus de Jacques Duquesne, ont révélé que nous devons tous faire un effort pour mieux connaître Jésus.

Pourquoi? Parce que la recherche sur lui évolue constamment selon la culture du temps. Nous découvrons des aspects de sa personne et de son action mieux accordés à notre mentalité, selon les uns, ou au contraire, selon d'autres, plus déroutants. Comme les différences entre les quatre évangiles, ou les miracles, ou le permanent débat entre le Jésus de l'histoire et le Jésus de la foi.

Rester en dehors de ces discussions montrerait que nous n' aimons pas assez passionnément Jésus Christ. Celui qui l'aime veut tout savoir sur les connaissances d'hier et sur les explorations actuelles.

Je me souviens d'une jeune femme qui me disait au cours d'une interview: «Je me traînerais à genoux partout où je pourrais apprendre quelque chose de plus sur Lui.

 

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