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3 janvier, avant l'Épiphanie

Jn 1, 29-34

« Qui enlève le péché »

Avant la communion, le prêtre montre l'hostie et dit: «Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » C'est l'évangile d'aujourd'hui.

Jean Baptiste, le premier, a lancé cette parole éclatante, affaiblie maintenant par les répétitions.

Essayons de revivifier l'Agneau de Dieu de nos messes. Il résonne à trois reprises. Au Gloria du dimanche, à l'Agnus Dei lié à la paix, et au moment de communier. «Qui enlève le péché. »

Quel poids nous est enlevé! Grâce à l'Agneau sauveur nous pouvons nous battre victorieusement contre toute tentation. Et si nous succombons nous ne restons pas à terre, Jésus vient toujours nous relever. Quand nous prions pour cela!

Nous ne prions pas assez, nous ne comprenons pas que ce travail de libération est au-dessus de nos forces. Prenons mieux conscience que la présentation de l'Agneau est une prière: «Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous. »

Ce n'est pas le moment d'être distraitement répétitif. Nous entrons dans le grand combat entre le bien et le mal. «Agneau » a bibliquement deux visages, un visage de douceur mais aussi un visage de combat. C'est l'agneau souffrant d'Isaïe et l'agneau vainqueur de l'Apocalypse.

«Prends pitié de nous » n'est pas une prière de démission. L'Agneau vainqueur nous libère en nous enrôlant. Aux vrais «Prends pitié », il répond: d'accord, mais bats-toi.

 

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