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Mercredi, semaine 7 Mc 9, 38-40 La tolérance n'est pas facile. « Qui n'est pas contre nous est pour nous.» Le nous est le label du groupe. Il peut être très vite sectaire. Jean l'impétueux veut écarter quelqu'un qui a chassé des esprits mauvais. Il n'est pas, dit-il, de ceux qui nous suivaient. En lui donnant une leçon de tolérance, Jésus emploie aussi ce nous d'une manière émouvante. Il s'intègre au nous du groupe: « Qui n'est pas contre nous est pour nous.» Nous, chrétiens, nous sommes bien le groupe de Jésus. Ce groupe ne doit jamais virer à la secte! Mais, en pratique, cela peut poser un problème d'identité: être le plus ouvert possible à tous sans perdre notre spécificité. Être tolérant sans y perdre notre âme. À force d'amabilités et de concessions, on finit par ne plus très bien savoir où on en est. La tolérance glisse vers le « tout se vaut». On installe Bouddha près de Jésus. Dans un autre domaine, celui des moeurs, on proclame vite que l'Église est intolérante quand il s'agit de la cohabitation des jeunes, des divorcés remariés, de la contraception, de l'homosexualité. Quelle attitude adopter? D'abord, maintenir un esprit d'ouverture et de paix: passionner un débat, c'est l'obscurcir et pousser vers l'intolérance. Ensuite, éviter l'agressivité et les jugements sur les personnes. Rester dans l'esprit de Jésus: si tu n'es pas contre nous, on peut s'aimer et dialoguer malgré les divergences. Ajouter une grande fermeté: voilà ce que moi, je pense et je pratique. On aime généralement les gens loyaux et clairs. Beaucoup d'intolérances se nourrissent d'ignorance. |
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