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Vendredi, semaine 10

Mt 5, 27-32

Elle se bat bien.

Avant la faute proprement dite, il se passe beaucoup de choses dans notre coeur, et Jésus nous demande d'aller jusqu'à la tentation quand nous devons mener des combats pour rester sexuellement pur, sinon le souci de rester pur peut être trop court et égoïste, alors qu'il s'agit d'un combat pour mieux aimer.

«Ne convoite pas», dit Jésus. L'amour commence trop souvent par la convoitise: nous désirons quelqu'un pour notre plaisir, nous ne pensons qu'à nous.

Mais, dès que nous pensons vraiment à l'autre, alors commencent les premiers pas de l'amour, même dans les combats. Entre les deux attitudes, la captative Comment peux-tu servir mon plaisir? - et l'oblative - Comment puis-je t'apporter quelque chose? - se place l'épisode de la tentation: va-t-on céder à la convoitise ou accéder à l'amour?

Si nous arrivons à penser beaucoup plus à l'autre qu'à nous-même, la tentation s'apaise et nous entrons dans le bon combat pour la pureté: vouloir avant tout du bien à l'autre.

Le combat peut être violent - « Arrache ton oeil! Coupe ta main!» -, mais il nous maintient dans l'attention à l'autre au lieu de nous pousser à des peurs ou des frites égoïstes. On a trop fait de ces lunes le domaine de la défense craintive, alors qu'il s'agit d'aimer, là comme ailleurs.

 condition de distinguer soigneusement la tentation et la faute. À une sainte qui se plaignait d'avoir dû lutter contre de fortes tentations sexuelles: «Où étais-u, Seigneur?», Jésus répondit: «Mais j 'étais là! Dans ton combat. Et je pensais: elle se bat rudement bien, la petite !»

 

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