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Samedi, semaine 14

Mt 10, 24-33

La Providence.

«Ne craignez pas», nous dit Jésus. Que craignons-nous? Des choses précises qui provoquent nos peurs et nos soucis. Mais aussi des choses imprécises, qui engendrent l'angoisse. C'est la maladie actuelle, la vente des anxiolytiques ne cesse de grandir.

Jésus nous propose un remède: la confiance. Vous avez un Père dans les cieux. Il protège les moineaux, il compte vos cheveux.

Sous ces images que nous ne pouvons plus supporter se cache une réalité que nous rejetons aussi: la Providence. Nous sommes des hommes, à nous de veiller sur nos vies! Nous ne sommes pas les robots d'un Dieu interventionniste!

Non, mais nous sommes les enfants du Dieu qui nous a créés libres et qui nous aime. Voilà les deux vérités de la Providence, à maintenir ensemble sous peine d'imaginer un paternalisme intolérable.

Un enfant à qui on disait: «Dieu voit tout ce que tu fais et même tout ce que tu penses» s'est révolté: «Alors je ne peux pas vivre!»

Si, parce que le Père révélé par Jésus va jusqu'au bout des trois efforts où nos amours s'essoufflent: être super-attentit super-aimant et super-respectueux de notre liberté. C'est la vraie Providence.

Elle attend notre prière. Pas molle et douteuse. Mais effrontée, àforce de confiance. Le remède à l'angoisse, c'est la foi. Ou plutôt la vie dans la foi, car elle ne surgit pas instantanément sur commande.

 

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