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Vendredi, semaine 15 Mt 12, 1-8 « C'est l'amour que je veux» L'évangile d'aujourd'hui nous met devant un débat entre deux valeurs. Les disciples ont faim. En traversant un champ de blé, ils arrachent des épis. Mais c'est le sabbat. Les pharisiens se hâtent de rappeler la Loi, et Jésus leur rappelle la hiérarchie des valeurs: la faim passe avant la Loi, le travail des prêtres dans le Temple passe avant le sabbat. Et surtout l'amour passe avant tout: «C'est l'amour que je veux», dit Dieu. Jésus ne condamne pas les sacrifices, c'est-à-dire les gestes religieux. Il condamne la tentation toujours renaissante de donner tellement d'importance à ces gestes qu'on les fait passer avant le commandement d'aimer. Les prescriptions rituelles sont utiles et bonnes si elles ne font pas oublier l'aide fraternelle, qui est la plus forte union à Dieu. Nous trouvons toujours Dieu quand nous allons vers l'amour fraternel. Pourquoi est-il si difficile de faire admettre cela à des bons chrétiens? Ils se mettent plus à l'école des docteurs de la Loi qu'à l'école de Jésus. Plus préoccupés de réciter le rosaire que d'assurer une permanence d'accueil. Il faut les deux, en respectant bien la hiérarchie des valeurs sous le primat de l'amour.

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